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Avant la rencontre Trump-Poutine en Alaska, les annonces fortes de Zelensky

Avant la rencontre Trump-Poutine en Alaska, les annonces fortes de Zelensky

INTERNATIONAL - Même absent, le président ukrainien compte peser sur les débats en Alaska. Si la présence de Volodymyr Zelensky au sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine vendredi semble défintivement écartée, le président de l'Ukraine a tenu un point presse ce mardi 12 août pour évoquer cette réunion et résumer, à sa manière, la situation sur le front.
Le chef d'État en guerre depuis février 2022 a donc commencé par dénoncer les conditions de ce sommet organisé sans lui. Principal point de blocage pour Volodymyr Zelensky, le lieu de cette réunion entre Américains et Russes: l'Alaska. « Premièrement, il (Poutine) aura une rencontre sur le territoire américain, ce qui est, je pense, pour lui une victoire personnelle ».
Le président ukrainien ajoute que cette rencontre fait sortir le président russe de son « isolement » et retarde donc de possibles sanctions américaines contre Moscou. Par ailleurs conscient des enjeux de cette rencontre, où sa parole ne pourra pas être entendue, Volodymyr Zelensky refuse toujours catégoriquement de céder des territoirs ukrainiens occupés par la Russie. C'est pourquoi il a répété ce mardi qu'il excluait tout retrait des forces ukrainiennes dans le Donbass pour mettre fin à la guerre avec Moscou.
« Nous ne nous retirerons pas du Donbass (qui comprend les régions ukrainiennes de Donetsk et Lougansk) », a déclaré le président ukrainien à la presse, estimant que si ce territoire tombait sous le contrôle de Moscou, il servirait ensuite de tremplin au Kremlin pour une « offensive future » contre l'Ukraine.
Démonter le narratif russe
Bien conscient de sa position de faiblesse dans les échanges à venir, Volodymyr Zelensky a aussi souhaité insisté sur l'attitude ambivalente de Moscou, qui malgré son discours d'ouverture pour mettre un terme au conflit continue d'avancer ses pions sur le front. Parmi les exemples cités par le dirigeant ukrainien, il évoque la progression de « groupes » de soldats russes dans certains secteurs du front, dans l'est de l'Ukraine. Une avancée estimée à environ 10 kilomètres.
Le président ukrainien a touefois assuré que ces unités seraient « détruites », alors que ces avancées ont fait craindre une percée d'importance juste avant le sommet en Alaska. Ces groupes « n'ont pas d'équipements (lourds), seulement leurs armes dans les mains. Certains ont été détruits, d'autres faits prisonniers. Nous trouverons les autres et les détruiront prochainement », a-t-il encore assuré à la presse, estimant que ces attaques visaient à créér « le récit » que « la Russie avance et l'Ukraine perd ».
« Les Russes veulent, avant la rencontre entre Trump et Poutine, créer un certain espace médiatique, surtout aux États-Unis, montrant que la Russie avance, progresse, tandis que l'Ukraine perd du terrain. »
Il a par ailleurs affirmé que Moscou préparait de « nouvelles opérations offensives » dans trois secteurs sur le front, « Zaporijjia, Pokrovsk et Novopavlivka ». Sans donner plus de précisions.
Dans ce contexte difficile pour Kiev, les Européens (France, Royaume-Uni et Allemagne en tête) et Volodymyr Zelensky ont quand même obtenu lundi une rencontre par visioconférence mercredi avec Donald Trump et son vice-président. Redoutant un accord aux dépens de l'Ukraine, ils tenteront lors de ce pré-sommet, deux jours avant celui en Alaska, de porter la parole de Kiev. Au menu des échanges : évoquer les « actions supplémentaires » pour « exercer une pression sur la Russie » mais aussi « la préparation de possibles négociations de paix » et les questions « relatives aux revendications territoriales et aux garanties de sécurité » qui en découlent.
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Faut-il y voir un signe de provocation ? À quelques heures du sommet prévu ce vendredi soir (heure française) en Alaska, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est apparu ce jeudi devant la presse… avec un pull sur lequel l'inscription « CCCP », l'acronyme en cyrillique pour URSS (Union des républiques socialistes soviétiques) dont l'Ukraine a fait partie au XXe siècle, semble être écrite. Aucune image diffusée en ligne ne permet de confirmer la présence du « P » après les trois C, eux confirmés. Mais il s'agit du plus probable, et cela a beaucoup fait réagir sur les réseaux sociaux. The head of the Russian Foreign Ministry Lavrov showed up in Alaska wearing a sweater with 'USSR' on it Will he be leaving in an 'I ❤️ USA' hoodie? — NEXTA (@nexta_tv) August 15, 2025 Face aux journalistes, le chef de la diplomatie russe a affirmé qu'il y avait 25 % de chances que la réunion entre les deux chefs d'État soit un échec. Cité par la BBC et l'agence de presse russe Tass, il a affirmé avoir des « arguments » et « une position claire et compréhensible » sur la question ukrainienne. Selon lui, la Russie ne fait « aucune supposition » sur l'issue du sommet. D'après Tass, il a fait le voyage avec l'ambassadeur russe aux États-Unis Alexander Darchiev. Une avancée ou un fiasco ? Après trois ans de guerre, le sommet est des plus attendus. À croire le président américain, qui n'est pas homme à s'embarrasser de nuances, ce sera tout ou rien. Il se fait fort de savoir « en cinq minutes » maximum si sa première rencontre en personne depuis 2019 avec le président russe sera un fiasco, ou si elle permettra d'esquisser une issue au plus sanglant conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Si tout se passe bien Donald Trump, qui se rêve en lauréat du prix Nobel de la paix, assure que cette rencontre va ouvrir la voie à une autre, à trois, incluant cette fois Volodymyr Zelensky. Il a laissé entendre que ce sommet tripartite pourrait se tenir très rapidement, et également en Alaska, lieu symbolique s'il en est. Ce vaste territoire a été cédé par la Russie aux États-Unis au XIXe siècle. Et la base militaire d'Elmendorf-Richardson, où se tiendra le sommet, a joué un rôle stratégique très important pendant la Guerre froide. Ce vendredi, le président ukrainien et les dirigeants européens en seront réduits à attendre que l'imprévisible président américain, comme il s'est engagé, les informe de la teneur de son tête-à-tête avec Vladimir Poutine. Vladimir Poutine a « aujourd'hui l'occasion d'accepter un cessez-le-feu » en Ukraine, a souligné à quelques heures de la rencontre le chancelier allemand Friedrich Merz, pour qui « le président Trump peut maintenant accomplir un pas significatif vers la paix ». VidéoTrump pense que Poutine et Zelensky « feront la paix » après le sommet en Alaska

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Guerre en Ukraine : la veuve d'Alexeï Navalny appelle Vladimir Poutine à libérer les opposants emprisonnés

«Vous devez prendre une décision irréversible, quelque chose qui ne peut pas être défait» pour rendre ce sommet «historique» : un nouvel échange de prisonniers, a-t-elle plaidé auprès des deux dirigeants. La veuve de l'opposant russe Alexeï Navalny, Ioulia Navalnaïa, a appelé vendredi le président Vladimir Poutine à libérer les opposants à la guerre en Ukraine emprisonnés en Russie, à quelques heures de sa rencontre au sommet avec son homologue américain Donald Trump en Alaska. «Libérez les activistes et journalistes russes, les civils ukrainiens, tous ceux qui ont été emprisonnés pour des propos anti-guerre et des posts sur les réseaux sociaux», a-t-elle déclaré , dont le mari est décédé dans les geôles russes en février 2024, dans un message vidéo publié sur sa chaîne Telegram. Publicité «Vous devez prendre une décision irréversible» «Nous ne savons pas et vous ne savez pas ce qu'il va se passer après vos discussions», a-t-elle dit, s'adressant directement aux deux dirigeants. «Peut-être que les résultats feront une différence. Peut-être qu'ils seront oubliés dans une semaine», a-t-elle poursuivi. «Vous devez prendre une décision irréversible, quelque chose qui ne peut pas être défait» pour rendre ce sommet «historique» : un nouvel échange de prisonniers, a-t-elle plaidé auprès des deux dirigeants. Kiev affirme que des milliers de civils ukrainiens sont détenus en Russie et dans des régions de l'Ukraine occupées par la Russie depuis son invasion en février 2022. La Russie restreint de manière drastique la liberté de la presse et la liberté d'expression sur internet depuis février 2022, et a engagé des poursuites judiciaires contre des centaines de personnes ayant exprimé leur opposition à la guerre en Ukraine. Exil «Inutile de perdre des années en va-et-vient diplomatiques», a ajouté Ioulia Navalnaïa, qui vit désormais en exil. «Malheureusement, je sais mieux que quiconque le coût de délais» dans la libération de prisonniers, a-t-elle poursuivi, demandant aux deux dirigeants d'«échanger les listes» de prisonniers pour les libérer. Publicité Son mari Alexeï Navalny, principal opposant de Poutine, est mort soudainement dans une colonie pénitentiaire arctique le 16 février 2024. Sa famille et ses partisans affirment qu'il a été tué sur ordre de Poutine.

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