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Déchets, excréments, dégradations... « Bienvenue » sur l'aire d'autoroute « de l'enfer » en Moselle

Déchets, excréments, dégradations... « Bienvenue » sur l'aire d'autoroute « de l'enfer » en Moselle

Le Parisien5 days ago
Sans qu'on sache bien d'où vient l'origine du surnom, même Google Maps les a identifiés de la sorte : les « Toilettes de l'enfer ». Au bord de l'A31 en quittant la France
en direction du Luxembourg
, l'aire de repos d'Entrange (Moselle), au nord de Thionville (
Moselle
), peut se targuer d'une forme d'unanimité critique.
Son état de saleté est tel qu'il suscite les critiques acerbes des automobilistes ayant décidé de s'y arrêter. Urinoirs bouchés, WC recouverts d'excréments, déchets jonchant les bords de la pelouse… L'endroit avait déjà fait l'objet d'une fermeture pure et simple pendant trois jours voilà deux ans à la même époque, déjà pour des motifs d'hygiène.
Plusieurs dizaines de milliers d'automobilistes et de chauffeurs routiers transitent toute l'année vers le Grand-Duché et son marché économique frontalier. À cette période estivale s'y ajoute le trafic des vacanciers du Benelux et de l'Allemagne voisine. D'autant plus que, quelques kilomètres plus loin, l'aire de Berchem, au Luxembourg, ouvre les portes de ses sanitaires… à condition de payer.
« Ce n'est pas une excuse. Quelle image donne-t-on aux touristes qui arrivent en France ? » fustige Joël, qui habite à une dizaine de kilomètres des lieux. « C'est juste scandaleux. Il paraît que même les sociétés de nettoyage ont refusé de venir travailler ici » peste-t-il. Pablo, un autre automobiliste, acquiesce et dénonce les « comportements inacceptables de certains ».
Avec l'horizon des quatre tours de la centrale nucléaire de Cattenom, nombreux sont les voyageurs à partir faire leurs besoins sur les pelouses environnantes. « Moi qui ai voyagé en Chine et à travers le monde, je n'ai jamais rencontré pareil état de saleté. C'est ce que j'ai vu de pire » s'emporte Jurgen, 65 ans, de Cologne (Allemagne).
Même tonalité chez Pierre, 39 ans, un frontalier messin engagé dans les ressources humaines. « Entre mon domicile et mon travail au Luxembourg, je m'arrête chaque jour. Mais juste pour fumer une cigarette, pas davantage… Et c'est toujours aussi répugnant. »
L'aire d'Entrange est même devenue un endroit où les commentaires des internautes se teintent d'une dérision imaginative. « C'est un lieu incontournable qui est devenu un rituel » s'amuse Alexis. « Chaque année, on s'y presse comme des pèlerins en quête de spiritualité… et on en ressort transformés. Sol collant, odeur sortie tout droit des ténèbres — un chef-d'œuvre. »
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Depuis quelques mois, les annonces immobilières doivent mentionner cette obligation. Et depuis peu, cette contrainte commence à susciter des difficultés auprès des personnes les plus fragiles qui y sont soumises. Quand une nouvelle contrainte s'applique sans prendre en compte les cas particuliers, cela peut créer des situations compliquées. C'est ce qui commence à se passer avec l'OLD, l'obligation légale de débroussaillement. Évoquée depuis longtemps par le Code forestier, elle bénéficie depuis le 1er janvier 2025 d'une publicité supplémentaire. Les annonces immobilières de biens situés dans les secteurs concernés par cette obligation (retrouvez-les ici sur cette carte officielle) doivent en effet mentionner systématiquement cette obligation depuis le 1er janvier 2025. Concrètement, cela concerne les propriétaires de constructions en zone rurale et l'obligation s'étend aussi aux terrains non bâtis quand on est en ville. Quant aux locataires, ils peuvent y être soumis, si cette obligation est mentionnée dans leur bail. Plus délicat encore, en zone rurale l'habitant d'un logement peut être amené à devoir débroussailler la parcelle de son voisin, si celle-ci n'est pas construite. Cette obligation qui peut déjà être une lourde contrainte pour des personnes capables de débroussailler elles-mêmes ou de confier cette tâche à d'autres contre rémunération, peut virer au casse-tête pour des personnes âgées à petit budget. À titre préventif Le quotidien Sud-Ouest a ainsi rencontré un cas de figure emblématique des personnes qui pourraient être mises en difficulté par cette obligation. C'est le cas de Nicole, 72 ans, qui occupe une maison au Teich (Gironde) et s'inquiète depuis qu'elle a reçu une lettre de la mairie à la fin du printemps lui rappelant ses obligations. À 72 ans, avec sa pension de 1300 euros par mois, elle devrait assurer le débroussaillement de son terrain et même la parcelle forestière de son voisin, sur un périmètre de 50 mètres autour de sa maison. «Même avec un crédit d'impôt, ce sera bien trop cher pour moi», confie-t-elle au quotidien. La mairie du Teich explique avoir envoyé ces lettres à titre préventif après avoir été informée d'un renforcement à venir des contrôles et des verbalisations en cas de non-respect de ces obligations. Il semble que l'application indiscriminée de cette obligation fasse émerger de futurs problèmes. Juridiquement, il semble impossible pour le moment de financer avec des fonds publics cette obligation pour les personnes dans le besoin. Ce qui ne manquera pas de créer des situations difficiles. Par ailleurs, l'obligation ne semble pas prendre en compte certaines spécificités géographiques, traitant sur un pied d'égalité zones de garrigue et terrain à proximité d'une zone humide. Pourtant, les risques d'incendie sont très peu comparables. Et enfin, l'obligation d'avoir, potentiellement, à gérer le terrain de son voisin ne passe toujours pas.

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