
« Un monde sans enfants » : natalité en crise, la bombe politique de demain
Seul le vent berce quelques balançoires. Les cours d'école sont vides. Les parcs, nimbés de silence. Un vieillard marche, le dos voûté, sur une moquette multicolore. Son Ehpad, jadis, était une crèche. Mais le monde ne fait plus d'enfants.

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le HuffPost France
a day ago
- Le HuffPost France
Avant la reconnaissance de l'État de Palestine, Macron pressé d'aider concrètement Gaza dès maintenant
POLITIQUE - « Vous finirez par reconnaître un cimetière. » Moins de quinze jours après l'annonce - saluée - de la reconnaissance française de l'État de Palestine, Emmanuel Macron est de nouveau pressé d'agir pour Gaza. Sur le terrain cette fois, de manière concrète et immédiate, afin de lutter contre la famine qui sévit dans l'enclave palestinienne. Ce 5 août, l'interpellation est venue de l'ancien ambassadeur d'Israël en France Elie Barnavi et l'historien Vincent Lemire, dans une tribune au Monde. « Monsieur le Président, si des sanctions immédiates ne sont pas imposées à Israël, vous finirez par reconnaître un cimetière. Il faut agir maintenant pour que la nourriture et les soins puissent entrer massivement à Gaza », écrivent-ils. Deux jours plus tôt, c'est la présidente des Écologistes Marine Tondelier qui exhortait Emmanuel Macron à déployer la Marine nationale « sans attendre sur les côtes de Gaza dans le but d'apporter des vivres, des médicaments, produits de première nécessité », réclamait-elle dans La Tribune dimanche. Des prises de paroles loin d'être inédites. Le 28 juillet déjà, c'est à l'unisson avec les chefs de file socialiste et communiste que l'écologiste s'adressait au chef de l'État dans Le Monde. Cette fois pour exiger que la France prenne la tête d'une coalition focalisée sur deux actions : « œuvrer pour qu'une aide humanitaire massive soit apportée à la population gazaouie martyrisée » et « porter, auprès de ses partenaires, l'exigence de sanctions contre le gouvernement israélien ». Absente de cette initiative commune, la France insoumise n'en partage pas moins l'idée. « La France a le devoir de constituer la coalition la plus large possible » pour « contraindre » Israël, martelait lundi 4 août sur franceinfo le député de Haute-Garonne Hadrien Clouet. Peser sur l'opinion israélienne Fin juillet, alors que les alertes des ONG se faisaient de plus en plus alarmantes, la France a relancé avec d'autres pays les opérations de largage de 40 tonnes dans l'enclave palestinienne. Mais ces quantités sont largement insuffisantes pour répondre aux besoins et la méthode même du largage aérien est controversée. « On ne largue pas les médecins par avion, Monsieur le Président », soulignent par ailleurs Elie Barnavi et Vincent Lemire. Les deux historiens, à l'unisson avec les partis de gauche, appellent surtout le président de la République à user d'une arme : des sanctions à effet immédiat, suffisamment fortes et concrètes pour « peser sur l'opinion publique israélienne et donc sur le gouvernement israélien ». Une façon de mettre la pression sur Benjamin Netanyahu, alors que sa stratégie à Gaza est déjà contestée par une partie de la population israélienne. Parmi les actions concrètes envisagées, l'ancien ambassadeur d'Israël en France et l'historien évoquent à titre d'exemple l'embargo slovène sur les armes. Ou encore, la demande suédoise de suspendre l'accord d'association entre Israël et l'Union européenne. Quid des propositions françaises ? Au-delà des critiques formulées par Emmanuel Macron à l'encontre de la stratégie du gouvernement Netanyahu, Paris s'était jusqu'à présent montré réticent à envisager des sanctions directes à l'encontre des dirigeants israéliens. Encore moins à toucher l'État hébreu au portefeuille, comme le réclament par exemple les insoumis, partisans d'un « embargo international ». « Lorsque la France parle, elle est parfois entendue » Courant mai pourtant, la diplomatie française a durci le ton. Pour la première fois, Jean-Noël Barrot a apporté son soutien à la proposition de la Suède de réanalyser, à la lumière de la situation à Gaza, l'accord d'association. Ce texte constitue la base légale des relations entre Israël et les pays européens et est adossé au « respect des droits de l'Homme et des principes démocratiques » par les deux parties. Il comprend un volet éducatif (Erasmus+), un volet scientifique mais surtout un volet économique. L'Union européenne étant le premier partenaire commercial d'Israël, la suspension de cet accord aurait de lourdes conséquences, visibles et immédiates, sur le quotidien de la population israélienne, accentuant ainsi la pression populaire sur son gouvernement. Mais le soutien français n'a pas permis d'aller très loin. Si un audit a bien été mené et a attesté de violations des clauses par Israël, les 27 ne sont tombés d'accord ni sur une suspension ni même sur des sanctions. Une conclusion impossible à entendre pour les partisans d'une action forte et qui appellent donc Emmanuel Macron à oser prendre la main pour convaincre ses alliés. « Fort de l'élan diplomatique que vous avez créé le 24 juillet, vous pouvez initier et entraîner une coalition de volontaires parmi les États européens », écrivent les historiens dans Le Monde. Chose rare, même les plus farouches opposants au président de la République le reconnaissent : « Lorsque la France parle, elle est parfois entendue », lâche Hadrien Clouet sur franceinfo le 4 août. Comme un défi.

Le Parisien
2 days ago
- Le Parisien
Lisa, Française de 23 ans retrouvée morte au Cambodge, a succombé à une « crise cardiaque »
La thèse criminelle est définitivement écartée. La police cambodgienne a dévoilé ce mardi, que la jeune Française de 23 ans, retrouvée morte la veille, a succombé à une crise cardiaque, selon les résultats de l'autopsie. « Il n'y avait aucune blessure sur son corps, ni aucune marque de violence », a déclaré le lieutenant-colonel Sok Meng Eang de la police de Siem Reap, précisant que des affaires personnelles, y compris son téléphone, avaient été retrouvées sur les lieux et que ses vêtements étaient en bon état. Son corps a été remis aux services de l'ambassade de France au Cambodge, a-t-il ajouté. Préparation au semi-marathon Dans un premier temps, les autorités avaient simplement fait savoir que Lisa Girard-Fabre, portée disparue depuis deux jours, était morte d'épuisement suite à une course sur une longue distance. « Le décès de la victime n'est lié à aucun crime ni meurtre », assurait la police dès lundi. [2/4] Cécile Vallin, les secrets d'une disparition Crime story raconte chaque semaine les grandes affaires criminelles. Écouter Le corps de la jeune femme, originaire du Tarn, dans le sud-ouest de la France, a été retrouvé lundi au Cambodge près de Siem Reap, ville touristique à proximité des temples d'Angkor, dans un canal asséché, a déclaré le lieutenant-colonel Sok Meng Eang de la police de Siem Reap. À lire aussi Endurance Trail : une coureuse française de 37 ans décède d'une crise cardiaque en pleine course Sur Facebook, Lisa Girard-Fabre racontait mi-juin qu'elle se préparait pour courir le semi-marathon d'Angkor, prévu ce dimanche 3 août. Partie en footing le matin du samedi 2 août, la Tarnaise avait été vue pour la dernière fois près d'un temple.


Le Figaro
2 days ago
- Le Figaro
Les élus démocrates du Texas fuient leur État pour empêcher un redécoupage électoral
Le gouverneur Greg Abbott a ordonné à la police de ramener les fuyards de force, tandis que son homologue californien, Gavin Newsom, menace d'imiter le Texas s'il va au bout de sa manœuvre pour gagner des sièges au Congrès américain. Le redécoupage des circonscriptions électorales au Texas ouvre une nouvelle crise politique à l'échelle nationale. Après que les élus démocrates texans ont quitté ce week-end leur État pour bloquer le vote de cette mesure, le gouverneur Greg Abbott a ordonné à la police de les ramener de force pour obtenir le quorum nécessaire. Le Texas avait annoncé la semaine dernière un redécoupage exceptionnel de la carte électorale à la demande expresse de Donald Trump. Pour préserver la courte majorité de son parti au Congrès lors des élections de mi-mandat en 2026, le président américain avait demandé ouvertement aux États républicains de procéder à un redécoupage des circonscriptions pour favoriser son parti. «Le Texas serait le plus important... Un simple redécoupage nous permettrait de gagner cinq sièges», avait dit Trump. «Il pourrait y avoir d'autres États où nous pourrions en obtenir trois, quatre ou cinq supplémentaires.» Trump a exhorté d'autres États contrôlés par les républicains, comme la Floride, l'Indiana, le New Hampshire ou l'Ohio, à faire de même. Publicité Le charcutage électoral, une pratique courante aux États-Unis Le Texas, le deuxième plus peuplé de l'Union après la Californie, dispose de 38 sièges à la Chambre des Représentants. Le parti républicain en contrôle actuellement 25. Il pourrait augmenter cette part jusqu'à 30 sièges avec le nouveau découpage électoral. Le redécoupage a normalement lieu tous les dix ans, en fonction du recensement décennal qui attribue à chaque État un nombre de représentants proportionnel à sa population. Les découpages de circonscriptions en vue de favoriser un parti ou l'autre est une pratique courante aux États-Unis. Elle est connue sous le nom de Gerrymandering, d'après un gouverneur du Massachussetts au XIXe siècle dont les cartes électorales rappelaient la forme d'une salamandre. Elle consiste soit à regrouper les électeurs adverses dans un petit nombre de circonscriptions, ou à les disperser dans un grand nombre où ils n'auront aucune chance de l'emporter. Le gouverneur Abbott a annoncé une session extraordinaire de la législature du Texas à Austin pour faire passer la nouvelle carte électorale. Pour empêcher que le quorum requis soit réuni, une grande partie des élus démocrates du Texas ont quitté l'État, bloquant le vote, qui nécessite la présence d'au moins deux tiers de ses membres pour adopter des projets de loi. Abbott a d'abord menacé de démettre de leurs fonctions les élus qui ne reviendraient pas lundi, et de les remplacer par d'autres candidats en vertu de son pouvoir de pourvoir les postes vacants. «Les représentants démocrates du Texas ont failli à leur devoir envers les Texans», a déclaré le gouverneur dans un communiqué. Puis il a fait voter par les élus restants un ordre à la police de l'État de les interpeller et de les ramener à Austin pour qu'ils participent à la séance. Mais la plupart se trouvent en dehors du Texas et donc de la juridiction de la police de l'État. «Il faut combattre le feu par le feu» La perspective de voir les républicains procéder à un redécoupage électoral avant les élections de mi-mandat a incité plusieurs gouverneurs démocrates à envisager de faire de même. «Nous ne tolérerons pas que notre démocratie soit braquée dans une version moderne d'un hold-up par une bande de cow-boys qui enfreignent la loi», a déclaré le gouverneur de New York, Kathy Hochul, entourée de plusieurs élus texans venus se réfugier dans son État. «Si les républicains sont prêts à réécrire les règles pour s'octroyer un avantage, alors ils ne nous laissent pas le choix : nous devons faire de même. Il faut combattre le feu par le feu.» Elle a annoncé étudier les possibilités d'un redécoupage des circonscriptions dans son propre État, quitte à dissoudre la commission indépendante qui est chargée de les tracer. D'autres élus texans se trouvaient dans l'Illinois, où ils sont apparus aux côtés du gouverneur JB Pritzker, qui leur a offert appui et protection. «Soyons clairs, il ne s'agit pas seulement de truquer le système au Texas», a déclaré Pritzker dans une conférence de presse, «il s'agit de truquer le système au détriment des droits de tous les Américains pour les années à venir.» Publicité Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, autre figure importante du parti démocrate, a aussi annoncé qu'il étudiait la possibilité de redécouper la carte de son État, le plus peuplé des États-Unis, par le biais d'un référendum ou d'une nouvelle loi. Les démocrates, qui contrôlent 43 sièges sur les 52 que compte la Californie pourraient ainsi en gagner cinq de plus. Newsom a annoncé que la mesure ne prendrait effet que si le Texas allait jusqu'au bout de son redécoupage. «C'est une relation de cause à effet, déclenchée en fonction de ce qui se passe ou ne se passe pas au Texas», a dit Newsom, «mais j'espère qu'ils feront le bon choix, et s'ils le font, nous n'aurons alors aucune raison d'aller plus loin.»