
Trump demande la démission du patron du géant américain Intel
«Il n'y a pas d'autre solution au problème» a tranché Donald Trump sur son compte Truth Social. Le président américain a appelé jeudi à la démission «immédiate» du nouveau patron de l'entreprise américaine de semi-conducteurs et processeurs Intel, un jour après qu'un sénateur républicain a soulevé des inquiétudes sur des liens avec des entreprises chinoises, un danger, selon lui, pour la sécurité nationale.
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«Le directeur général d'Intel fait face à un grave conflit d'intérêts et doit démissionner immédiatement. Il n'y a pas d'autre solution à ce problème», a fustigé le président américain sur sa plateforme Truth Social, alors que Lip-Bu Tan a pris la tête d'Intel mi-mars.
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Le sénateur de l'Arkansas (centre) Tom Cotton a adressé mercredi un courrier au président du groupe, Frank Yeary, afin d'exprimer son «inquiétude» concernant d'éventuels liens entre Lip-Bu Tan, qui a pris ses fonctions en mars dernier, et des entreprises qui «ont des liens avec le Parti communiste chinois et l'Armée de libération du peuple». «Lip-Bu Tan contrôlerait des dizaines d'entreprises chinoises et détient des parts dans des entreprises chinoises de semi-conducteurs et d'industrie avancée», a accusé Tom Cotton dans sa lettre, «au moins huit de ces entreprises auraient des liens avec l'armée chinoise». Le sénateur américain a également souligné que l'ancienne entreprise du patron d'Intel, Cadence Design Systems, avait «plaidé coupable pour avoir vendu illégalement» des produits «à l'Université de l'armée chinoise et avoir transféré sa technologie à une entreprise chinoise sans avoir obtenu de licence».
Américain né en Malaisie, Lip-Bu Tan, 65 ans, a commencé sa carrière dans le nucléaire avant de lancer son propre fonds d'investissement, spécialisé dans le numérique, particulièrement en Asie. Il a pris la tête du spécialiste des microprocesseurs et semi-conducteurs en mars dernier, alors que l'entreprise, autrefois leader dans le domaine, n'a pas su prendre à temps le virage de l'intelligence artificielle (IA), accusant désormais un retard certains sur ses concurrents tels que Nvidia. Intel a fini l'année 2024 avec des résultats meilleurs qu'escomptés, mais des perspectives jugées trop faibles par le marché.
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- Le Parisien
Bouygues Telecom, Air France… comment protéger votre compte bancaire si vos données ont été piratées
Les piratages d'entreprises se multiplient, accentuant le risque de vol de vos données bancaires et personnelles. Le groupe Bouygues Telecom a été victime d'une cyberattaque entraînant la fuite de données de « 6,4 millions de comptes clients », parmi lesquels des IBAN. Des informations sensibles que peuvent utiliser les hackers contre les victimes. Ce jeudi, c'est Air France-KLM qui a été victime d'un « accès frauduleux » à des données personnelles concernant certains de ses clients. L'opérateur Orange a lui aussi subi une cyberattaque fin juillet. Si votre identifiant international de compte bancaire (IBAN) a fuité, il faut être d'autant plus vigilant. Théoriquement, un fraudeur qui le détiendrait ne pourrait pas émettre de virement sans l'accord du titulaire du compte, via la signature d'un mandat SEPA. Un risque bien réel Sauf qu'avec un IBAN et d'autres données personnelles, un hacker doué pourrait usurper votre identité et mettre en place des prélèvements bancaires. C'est une manœuvre « très difficile » car les « organismes financiers veillent », nous expliquait Benoît Grunemwald, expert en cybersécurité de la société ESET, interrogé ce jeudi. À voir aussi Cependant, « certains organismes sont moins regardants » et il est effectivement possible qu'une personne puisse souscrire à des crédits à la consommation à votre nom, poursuivait l'expert dans nos colonnes. Pour éviter tout risque de prélèvement frauduleux, il est possible d'activer une liste blanche sur son compte bancaire. À l'inverse d'une liste noire, on y retrouve tous les bénéficiaires approuvés vers lesquels un client peut transférer des fonds, réduisant ainsi les risques de fraude. La liste blanche, un moyen de protéger son compte Pour créer une liste blanche, le titulaire du compte doit directement contacter son conseiller bancaire afin de lui communiquer les créanciers autorisés à réaliser des prélèvements via l'IBAN. La plupart du temps, les références des comptes déjà autorisés sont pré-indiquées. Il est possible d'en rajouter d'autres grâce à un identifiant créancier SEPA (ICS) ou à la référence unique de mandat (RUM). La liste peut être constamment modifiée. L'association de consommateurs UFC-Que choisir fournit sur son site un modèle de lettre à adresser à son banquier.


Le Figaro
a day ago
- Le Figaro
Trump demande la démission du patron du géant américain Intel
Le patron de l'entreprise américaine de semi-conducteurs et processeurs, nommé en mars dernier, a été mis en cause hier par un sénateur pour ses liens avec des entreprises chinoises. «Il n'y a pas d'autre solution au problème» a tranché Donald Trump sur son compte Truth Social. Le président américain a appelé jeudi à la démission «immédiate» du nouveau patron de l'entreprise américaine de semi-conducteurs et processeurs Intel, un jour après qu'un sénateur républicain a soulevé des inquiétudes sur des liens avec des entreprises chinoises, un danger, selon lui, pour la sécurité nationale. À découvrir PODCAST - Écoutez le dernier épisode de notre série Questions Tech «Le directeur général d'Intel fait face à un grave conflit d'intérêts et doit démissionner immédiatement. Il n'y a pas d'autre solution à ce problème», a fustigé le président américain sur sa plateforme Truth Social, alors que Lip-Bu Tan a pris la tête d'Intel mi-mars. Publicité Le sénateur de l'Arkansas (centre) Tom Cotton a adressé mercredi un courrier au président du groupe, Frank Yeary, afin d'exprimer son «inquiétude» concernant d'éventuels liens entre Lip-Bu Tan, qui a pris ses fonctions en mars dernier, et des entreprises qui «ont des liens avec le Parti communiste chinois et l'Armée de libération du peuple». «Lip-Bu Tan contrôlerait des dizaines d'entreprises chinoises et détient des parts dans des entreprises chinoises de semi-conducteurs et d'industrie avancée», a accusé Tom Cotton dans sa lettre, «au moins huit de ces entreprises auraient des liens avec l'armée chinoise». Le sénateur américain a également souligné que l'ancienne entreprise du patron d'Intel, Cadence Design Systems, avait «plaidé coupable pour avoir vendu illégalement» des produits «à l'Université de l'armée chinoise et avoir transféré sa technologie à une entreprise chinoise sans avoir obtenu de licence». Américain né en Malaisie, Lip-Bu Tan, 65 ans, a commencé sa carrière dans le nucléaire avant de lancer son propre fonds d'investissement, spécialisé dans le numérique, particulièrement en Asie. Il a pris la tête du spécialiste des microprocesseurs et semi-conducteurs en mars dernier, alors que l'entreprise, autrefois leader dans le domaine, n'a pas su prendre à temps le virage de l'intelligence artificielle (IA), accusant désormais un retard certains sur ses concurrents tels que Nvidia. Intel a fini l'année 2024 avec des résultats meilleurs qu'escomptés, mais des perspectives jugées trop faibles par le marché.


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À l'origine de la menace de Trump d'une «prise de contrôle» de Washington, l'agression d'un ex-membre du DOGE
L'attaque d'un jeune ingénieur dimanche matin a poussé le président américain à renouveler sa menace de prise de contrôle fédéral de Washington, en proie, selon lui à une délinquance explosive. Après avoir envoyé la garde nationale à Los Angeles lors des émeutes, Donald Trump serait tenté de récidiver... mais cette fois à Washington, la capitale. Selon lui, la délinquance est telle que «la prise de contrôle» par l'État fédéral de cette ville, qu'il qualifie d'«horrible», deviendra bientôt incontournable. Ce qui a déclenché cette nouvelle déclaration n'est autre qu'une agression survenue ce dimanche matin, dont a été victime un membre éminent du Département de l'efficacité gouvernementale (DOGE), à moins de 3 kilomètres de la Maison-Blanche. Ce lundi 5 août, Donald Trump a publié sur Truth Social une photo d'un jeune homme blond, torse nu, allongé dans la rue en sang. Il dénonce en légende les attaques aléatoires commises par des bandes de jeunes sur d'«innocentes victimes». S'il ne précise pas les circonstances de l'incident, un rapport de police qui a été rendu public, raconte que cet homme nommé Edward Coristine était en compagnie de sa compagne près de sa voiture, lorsque dix jeunes se sont approchés d'eux. Le jeune homme aurait incité sa petite amie à entrer dans le véhicule, alors que le groupe commençait à l'encercler. Il aurait ensuite été violemment attaqué. Publicité Les autorités ont affirmé que des policiers, en patrouille dans ce quartier de Logan Circle, ont interrompu l'agression. Ils en ont profité pour arrêter deux suspects mineurs de 15 ans, un garçon et une fille, originaires du Maryland. Ces derniers ont été inculpés pour vol de voiture, non armé. Les autres personnes impliquées sont toujours recherchées par la police. Des liens étroits avec Elon Musk Selon plusieurs médias américains, la victime, Edward Coristine est un ingénieur logiciel de 19 ans, connu sous son surnom en ligne, «Big Balls», et, pendant un temps, membre du Département de l'efficacité gouvernementale (DOGE). Il aurait notamment œuvré au démantèlement de l'agence américaine de développement USAID en ce début d'année. Après avoir exercé diverses fonctions au sein du gouvernement fédéral, le journal affirme que le jeune homme travaille désormais à la Sécurité sociale. Elon Musk a relaté cette agression sur son compte X, affirmant que le jeune homme a été «sévèrement battu au point de subir une commotion cérébrale». En mai dernier, Coristine était apparu à ses côtés dans une émission de Fox News, faisant intervenir plusieurs employés de DOGE. Malgré ses liens étroits avec le propriétaire de Tesla, ayant occupé une place importante au sein du gouvernement Trump avant de claquer la porte avec un maigre bilan, Edward Coristine n'aurait pas été attaqué pour cette raison. Il n'existe à ce stade aucune preuve que le groupe connaissait ses fonctions. Toutefois, c'est certainement en raison de sa relative notoriété, que Donald Trump a réagi, utilisant cet événement pour dénoncer la délinquance galopante dans la capitale américaine. Selon lui, le taux de criminalité y est désormais «hors de contrôle», en grande partie causé par «de jeunes locaux et des membres de gangs, de 14, 15 ou 16 ans pour certains». «Il est temps de fédéraliser Washington DC» Le président américain n'a pas tardé à tirer des conclusions de cette affaire. «Si DC ne se ressaisit pas rapidement, nous n'aurons pas d'autre choix que de prendre le contrôle fédéral de la ville», a-t-il déclaré sur Truth Social. Elon Musk s'est exprimé dans le même sens sur X. «Il est temps de fédéraliser Washington DC», a-t-il écrit. Cette menace d'une «prise de contrôle» de la métropole est une antienne trumpiste. Il l'avait évoqué dès les premières semaines de son mandat et a même déjà pris quelques mesures pour restreindre l'autonomie de Washington. En mars dernier, le président a en effet signé un décret baptisé «DC Safe and Beautiful» (Pour rendre DC sûre et magnifique), visant à renforcer l'application de la loi fédérale à Washington. De son côté, la maire démocrate de la capitale, Muriel E. Bowser subit des pressions de la part du gouvernement. Pour conserver son financement fédéral, la mairie a ordonné la démolition d'une place Black Lives Matter, peinte en hommage au meurtre de George Floyd en 2020. La capitale américaine bénéficie d'une autonomie fragile, que lui confère une loi de 1973. En vertu de cette loi sur l'autonomie locale, la ville conserve son propre gouvernement local avec un maire et un conseil municipal. Toutefois, le Congrès conserve l'autorité suprême et peut annuler les lois locales. Il pourrait même théoriquement décider de l'abrogation de cette autonomie de la ville, datant de 52 ans.