logo
Une obligation de passer au moins trois heures par jour avec son chien ? Le curieux débat qui agite l'Australie

Une obligation de passer au moins trois heures par jour avec son chien ? Le curieux débat qui agite l'Australie

Le Parisien28-07-2025
Prendre soin de son chien. Telle est la préoccupation du gouvernement de l'État de Canberra (la capitale australienne) qui a décidé de proposer de nouvelles règles que les propriétaires de
chiens
devront respecter sous peine de recevoir des amendes.
Pour l'heure encore au statut de
proposition de loi
, ce projet de code de pratique pour le bien-être des chiens sera inscrit dans la loi dès le début de l'année prochaine et il est ouvert aux commentaires jusqu'au 22 août sur le site Web de l'État.
Le document décrit de nouvelles « normes obligatoires qui doivent être respectées par tous les propriétaires de chiens et toute personne responsable d'un chien dans l'État ». Le but ? « Garantir que
tous les chiens
reçoivent un traitement approprié, compatible avec la nécessité de maintenir leur confort, leur sécurité et leur bien-être physique et mental à tout moment », peut-on notamment lire.
Parmi ces nouvelles normes, on retrouve l'obligation pour les propriétaires de chiens de passer au moins trois heures par jour avec leur animal. Une norme qui fait réagir en Australie, notamment concernant la manière dont ces lois seront appliquées.
« Cela semble être une bonne idée au premier abord, mais cela ne semble pas avoir été bien pensé », déplore Tam Goddard, une propriétaire ce chien, à
ABC Net
. « Comment définissez-vous le contact humain ? Doit-il être assis juste à côté de vous ou devez-vous l'accompagner », s'interroge la femme qui remet également en cause les questions du gouvernement.
« Nous avons beaucoup de problèmes avec le budget et le système de santé. Traitez-moi de cynique, mais c'est peut-être une tactique de diversion », déplore-t-elle. « Se soucient-ils du contact humain avec les sans-abri », se questionne Tam Goddard.
Le projet de loi a également pour but de doubler les peines pour cruauté envers les animaux, les portant à deux ans d'emprisonnement ou à une amende de 32 000 dollars australiens (environ 18 00 euros). Une nouvelle série d'infractions fait également son apparition comme le fait de frapper ou de donner des coups de pied à un animal, l'abandonner ou le laisser dans une voiture.
Les
propriétaires d'animaux
qui enferment leurs chiens et ne les autorisent pas à faire de l'exercice pendant plus d'une journée sont passibles d'une amende pouvant aller jusqu'à 4 000 dollars (environ 2 200 euros), tandis que le fait de laisser un animal non attaché dans un véhicule en mouvement est passible d'une peine pouvant aller jusqu'à un an de prison ou d'une amende de 16 000 dollars.
Avec cette nouvelle proposition de loi, une personne est également légalement autorisée à pénétrer dans une voiture pour protéger un animal en danger d'une blessure, si elle a agi honnêtement et qu'il n'y avait pas d'autres options raisonnables.
En 2019, l'État de Canberra est devenu la première juridiction au monde à reconnaître les animaux comme des «
êtres sensibles
» plutôt que comme des biens.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Algérie : la France «pas dans l'esprit d'un affrontement perpétuel», déclare François Bayrou
Algérie : la France «pas dans l'esprit d'un affrontement perpétuel», déclare François Bayrou

Le Figaro

time2 minutes ago

  • Le Figaro

Algérie : la France «pas dans l'esprit d'un affrontement perpétuel», déclare François Bayrou

Le premier ministre a indiqué, au lendemain du durcissement de la position d'Emmanuel Macron, que l'Hexagone souhaitait «retrouver un jour des relations qui soient équilibrées et justes» avec Alger. La France n'est «pas dans l'esprit d'un affrontement perpétuel» avec l'Algérie, avec laquelle elle souhaite «retrouver un jour des relations qui soient équilibrées et justes», a déclaré ce jeudi François Bayrou, après le durcissement de la position d'Emmanuel Macron à l'égard d'Alger. Les mesures demandées mercredi par le chef de l'État au gouvernement, «on va les appliquer non pas dans l'esprit d'un affrontement perpétuel, mais dans l'esprit de retrouver un jour des relations qui soient équilibrées et justes», a déclaré le premier ministre lors d'un déplacement en Charente-Maritime. Publicité Plus d'informations à venir...

Loi Duplomb, PLM, centres de rétention... Le gouvernement face au couperet du Conseil constitutionnel ce jeudi
Loi Duplomb, PLM, centres de rétention... Le gouvernement face au couperet du Conseil constitutionnel ce jeudi

Le Parisien

time10 hours ago

  • Le Parisien

Loi Duplomb, PLM, centres de rétention... Le gouvernement face au couperet du Conseil constitutionnel ce jeudi

Le Conseil constitutionnel rendra ses décisions sur l'ensemble de ces textes ce jeudi 7 août. Il se prononcera d'ailleurs aussi sur les textes relatifs à Mayotte, qui sont toutefois nettement moins sensibles. Le gouvernement sait qu'il joue gros dans cette affaire. Des censures, même partielles, sur des textes aussi sensibles, seraient inévitablement perçues comme de profonds désaveux. Notamment sur la méthode employée par l'exécutif, à savoir le choix de miser avant tout sur des propositions de loi (à l'initiative des parlementaires), plutôt que sur des projets de loi (à l'initiative du gouvernement).

40 coups de fouet en 4 minutes : une Australienne condamnée pour des sévices extrêmes sur un cheval
40 coups de fouet en 4 minutes : une Australienne condamnée pour des sévices extrêmes sur un cheval

Le Figaro

timea day ago

  • Le Figaro

40 coups de fouet en 4 minutes : une Australienne condamnée pour des sévices extrêmes sur un cheval

En Tasmanie, une entraîneuse de chevaux a été reconnue coupable des blessures infligées à un pur-sang de course, grâce aux images de vidéosurveillance d'un hippodrome. Elle avait déjà été condamnée en 2023 pour des faits similaires. Face à l'importance des accusations formulées contre elle, l'entraîneuse de chevaux australienne Liandra Gray avait choisi de plaider coupable. Elle vient d'être condamnée, ce mercredi 6 août, pour avoir commis des actes de cruauté contre un hongre pur-sang de façon injustifiée et déraisonnable et devra s'acquitter de 2000 dollars (1720 euros) d'amende. Le cheval nommé «The Bolt», âgé de 7 ans, est réputé difficile à entraîner et n'avait jusque-là été utilisé qu'au départ de 11 courses. Il n'a jamais été classé. Publicité Des sévices anormaux Des images de vidéosurveillance de l'hippodrome de Spreyton ont été présentées en mai dernier au tribunal. Elles montrent la coach Liandra Gray qui emmène par la bride le cheval dans une cour fermée remplie de sable et qui commence à le fouetter. Comme le rapporte The Guardian, la coach équestre avait alors déclaré qu'elle n'était pas en colère et ne cherchait pas à lui infliger une punition, mais voulait simplement le longer (un exercice de dressage consistant à faire tourner un cheval autour de soi à l'aide d'une longe et d'une chambrière). L'importance du bruit lors de l'impact du fouet, ainsi que la récurrence des coups donnés (40 coups en 4 minutes) ont conduit le juge Evan Hughes à considérer que les sévices étaient intentionnels et anormaux. La loi sur le bien-être animal en Tasmanie prévoit une peine maximale de 18.000 dollars et 12 mois de prison. À lire aussi «Des conditions de vie alarmantes» : près de Bordeaux, le sort des chevaux recueillis par une association tourne au règlement de comptes Une récidive pour Liandra Gray La Royal society for the prevention of cruelty to animals (RSPCA), équivalent australien de notre SPA, avait requis une interdiction d'éduquer ou posséder des animaux à l'encontre de l'entraîneuse, mais cela n'a pas été retenu. D'autant qu'en 2023, elle avait déjà été condamnée à une amende de 4000 dollars pour mauvais traitements infligés à un cheval. À l'époque, elle avait monté un cheval malgré le fait qu'il boitait et ne lui a jamais apporté de soins. Des circonstances ont toutefois été prises en compte, note le Guardian : «Le tribunal avait été informé plus tôt que l'infraction ne correspondait pas au caractère de Gray et qu'elle était soumise à une pression considérable à l'époque, notamment un stress financier et une séparation acrimonieuse et continue avec le père de son jeune enfant, ses parents payant ses frais juridiques.» Depuis la révélation de l'affaire, quelques mois plus tôt en Australie, Liandra Gray a reçu de nombreux messages de personnes en colère sur les réseaux sociaux et a affirmé qu'elle regrettait beaucoup ses actions contre «The Bolt». Une prise de conscience tardive pour l'entraîneuse qui entraînait depuis 20 ans.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store