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«Avec les gens du voyage, le rapport de force s'impose» : 150 caravanes évacuées d'un complexe sportif près de Bordeaux

«Avec les gens du voyage, le rapport de force s'impose» : 150 caravanes évacuées d'un complexe sportif près de Bordeaux

Le Figaro2 days ago
Le campement de caravanes illicite qui squattait le complexe sportif de Gujan-Mestras a été évacué par les forces de l'ordre, lundi. La mairie estime que cette intervention rapide était nécessaire et justifiée.
Expulsées une semaine après leur arrivée. Les plus de 150 caravanes qui avaient envahi le complexe sportif de Gujan-Mestras en découpant les grillages à la meuleuse le 27 juillet ont été évacuées par les forces de l'ordre, lundi. 160 gendarmes, cinq dépanneuses et des drones ont été mobilisés par la préfecture de la Gironde pour mener à bien cette opération. «C'était un siège impressionnant. La discussion est rapidement devenue très tendue. Mais le sous-préfet et la gendarmerie ont été très fermes. Avec les gens du voyage, le rapport de force s'impose», décrit Xavier Paris, le premier adjoint de la commune.
Pour ce dernier, cette réaction rapide des services de l'État était nécessaire et justifiée. Et pour cause : cette communauté de gens du voyage avait déjà squatté les mêmes lieux l'an dernier et ce, alors même que des aires de grands passages sont disponibles. «À ceci s'ajoute l'agression de notre élu à la sécurité - blessé à leur arrivée -, la destruction des grillages à la meuleuse et leurs branchements sauvages à l'eau et à l'électricité de la ville. La situation était purement et simplement insupportable pour la commune qui respecte à la lettre la loi et le schéma départemental», insiste Xavier Paris.
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«Ils sont capables de tout»
Après un quart d'heure réflexion, la communauté de gens du voyage a décidé d'évacuer les lieux et de partir, bien que mécontente, en direction de l'aire de grand passage de Mérignac. Hormis un lave-vaisselle abandonné dans un fossé, les infrastructures alentour n'ont pas été dégradées et la prairie avait été nettoyée à leur départ.
«Maintenant qu'ils sont partis, cela va nous coûter de l'argent. Nous allons devoir réparer les grillages et encore améliorer la sécurisation du site. Nous ferons tout pour qu'ils ne reviennent pas... En sachant qu'ils sont capables de tout», tonne l'élu. La procédure judiciaire suit par ailleurs sont cours : Bernard Collinet, l'adjoint à la sécurité a porté plainte à la suite de son agression, tandis que la mairie a enclenché les actions juridiques nécessaires pour obtenir réparation de l'effraction commise par les gens du voyage et de la destruction des grillages du complexe sportif.
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À Paris, les locaux de la compagnie aérienne israélienne El Al tagués à la peinture rouge
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À Paris, les locaux de la compagnie aérienne israélienne El Al tagués à la peinture rouge

PARIS - « El Al Genocide Airline ». L'entrée des locaux de la compagnie aérienne israélienne El Al, à Paris, a été recouverte de tags propalestiniens et de peinture rouge dans la nuit de mercredi à jeudi août. Israël a immédiatement réagi, condamnant un « acte barbare ». Des journalistes de l'AFP ont constaté ce jeudi 7 août, au matin, des inscriptions « Palestine vivra, Palestine vaincra », « Fuck zionism » ou encore « El Al Genocide Airline » sur les murs entourant la porte d'entrée de l'immeuble abritant les locaux de la compagnie, rue de Turbigo, dans le IIIe arrondissement de la capitale. La façade et le sol avaient été aspergés de peinture rouge. La ministre israélienne des Transports, Miri Regev, a condamné sur X un « acte barbare et violent contre El Al ». « J'attends des autorités françaises chargées de l'application de la loi qu'elles localisent les criminels et prennent des mesures fortes à leur encontre », a-t-elle ajouté. « Aujourd'hui c'est El Al, demain c'est Air France. Lorsque le président français Macron annonce des cadeaux au Hamas, voici le résultat », a aussi écrit la ministre. Emmanuel Macron a annoncé fin juillet que la France reconnaîtrait l'État de Palestine en septembre à l'ONU. Le ministre des Transports condamne « avec la plus grande fermeté » De son côté, le ministre français en charge des Transports Philippe Tabarot a condamné « avec la plus grande fermeté les actes de vandalisme visant la compagnie israélienne ». L'ambassadeur d'Israël en France, Joshua Zarka, s'est rendu devant la façade dégradée en fin de matinée. « C'est un acte de terrorisme parce que ça a pour but de terroriser, de terroriser les employés d'El Al, de terroriser les citoyens israéliens, de leur faire peur et d'essayer de leur faire sentir qu'ils ne sont pas les bienvenus, que ce soit en France ou en dehors de leur pays », a déclaré à la presse le diplomate. Selon la compagnie, citée par la chaîne de télévision israélienne N12, « l'incident s'est produit alors que le bâtiment était vide et qu'il n'y avait aucun danger pour les employés de l'entreprise ». « El Al arbore fièrement le drapeau israélien sur la queue de ses avions et condamne toute forme de violence, en particulier celle fondée sur l'antisémitisme », a ajouté la compagnie nationale. Début juin, plusieurs lieux juifs à Paris avaient été aspergés de peinture verte, et trois Serbes ont été mis en examen et écroués, suspectés par les enquêteurs d'avoir agi dans le but de servir les intérêts d'une puissance étrangère, possiblement la Russie.

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Agression du maire de Villeneuve-de-Marc : les violences contre les élus sont-elles vraiment en hausse ?

POLITIQUE - Une rare violence s'est déchaînée dans les rues de Villeneuve-Saint-Marc (Isère) ce mercredi 6 août. Tandis qu'il marchait avec son fils, le maire de la commune, Gilles Dussault, 63 ans, a été frappé à la poitrine puis transporté à l'hôpital de Lyon. Ses jours ne sont plus en danger mais son agresseur, lui, est toujours en fuite. Et si l'on ne connaît pas les motifs précis de ce déchaînement de violence, une vague d'émotion s'est emparée du pays. Pour beaucoup, cela ne fait aucun doute que l'homme a été attaqué parce qu'il est maire. « Quand un élu est attaqué, c'est la Nation qui est à ses côtés », a exprimé Emmanuel Macron, estimant que « la République » devait être « sévère et intraitable » quand « on s'attaque à ses représentants ». Le président du Sénat, Gérard Larcher, est allé plus loin. Il considère que « les attaques violentes contre les élus, vigies de la République, en première ligne, se multiplient ». Si les affaires semblent en effet de plus en plus nombreuses, c'est sans doute parce qu'elles sont aussi de plus en plus spectaculaires. En témoignent la mort du maire de Signes (Var) à l'été 2019, écrasé par la camionnette d'un habitant près d'un dépôt illégal de gravats, l'incendie volontaire du domicile du maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) en 2023 ou la voiture-bélier lancée furibarde sur la maison de l'ancien maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne). Les chiffres, eux, sont aléatoires. Et d'une année sur l'autre ne racontent pas la même histoire. En 2024, les agressions contre les élus ont baissé de 9,3 % par rapport à l'année précédente, selon un rapport du Centre d'analyse et de lutte contre les atteintes aux élus (Calae). 2 501 faits ont ainsi été recensés, soit une moyenne de 48 par semaine. Une baisse en trompe-l'œil, souligne toutefois l'Association des maires de France, puisque 2023 avait été particulièrement lourde en termes d'attaques d'élus, en raison notamment des émeutes urbaines. Surtout, si l'on regarde presque dix ans en arrière, les chiffres étaient beaucoup plus faibles à l'époque. Ainsi, 317 faits de violence avaient été enregistrés en 2016, et 332 en 2017, selon le ministère de l'Intérieur. C'est 7,5 fois plus aujourd'hui. L'an dernier, les agressions ont principalement visé des élus locaux. C'est le paradoxe : si les maires sont les élus préférés des Français, ce sont aussi ceux qui sont le plus victimes de faits de violences. Ils représentent 64 % des cas, devant les conseillers municipaux (18 %) et les parlementaires (13 %). 60 % des maires ne veulent pas se représenter À sept mois des élections municipales, cette nouvelle agression risque en tout cas de démotiver de potentiels candidats à se lancer dans la course, particulièrement dans les petites communes. Une vaste étude du Cevipof a montré que 60 % des maires ne voulaient pas se représenter en 2026 ou étaient encore indécis. Le sentiment d'insécurité étant la deuxième raison mise en avant pour expliquer leur choix ou leur hésitation. En 2024, une loi avait été votée permettant de durcir les sanctions prononcées contre les coupables d'incivilités et de violences. Ainsi, les peines peuvent monter à sept ou dix ans de prison pour les faits les plus graves, et être assorties de travaux d'intérêt général. Une circonstance aggravante avait aussi été ajoutée pour les faits de cyberharcèlement contre des élus. Car au-delà des atteintes physiques, de nombreux élus reçoivent des menaces de mort, des appels au viol, des insultes répétées, des saccages de leur permanence... C'est notamment le cas de députés comme Sandrine Rousseau ou Aymeric Caron, confrontés à des messages haineux quotidiens.

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