
Une manif demande justice pour Michael Kenechukwu Ekemezie devant le Ministère public
Renens, le 22 juillet 2025. Manif du collectif Justice For Michael devant le Ministère public pour dénoncer les policiers responsables de la mort de personnes racisées. (Odile Meylan/Tamedia)
Odile Meylan/Tamedia
Le collectif Justice pour Michael a rassemblé une vingtaine de personnes, mardi matin, devant le Ministère public , à l'avenue de Longemalle à Renens. Ils ont demandé la «suspension immédiate» des agents présents lors de la mort de Michael Kenechukwu Ekemezie, survenue dans les locaux de la police municipale de Lausanne, le 25 mai dernier.
Les manifestants ont rappelé que des policiers impliqués dans les cas de Mike Ben Peter, mort lors d'un contrôle en 2018, ou plus récemment pour le décès de la jeune Camila Oliveira lors d'une course-poursuite, sont toujours sur le terrain. Ils ont demandé que ces agents soient «a minima» déplacés dans d'autres services où ils ne seraient plus en contact avec la population.
Pour le cas de Michael Kenechukwu Ekemezie, les manifestants s'étonnent que les policiers n'aient toujours pas été interrogés. Raison pour laquelle ce rassemblement a eu lieu devant les locaux du Ministère public. Ils demandent le transfert de l'enquête au Ministère public d'un autre canton, «celui du canton de Vaud n'ayant jusqu'à présent jamais été en mesure de mener des enquêtes sérieuses, lorsqu'elles concernent des policiers».
Les doutes sur l'impartialité du Parquet vaudois sont partagés par certains députés au Grand Conseil, qui ont saisi le Conseil de la magistrature sur le cas de Michael Kenechukwu Ekemezie.
Dans ce contexte, le collectif demande à ce même Ministère public qu'il garantisse que la saisie de l'ensemble des supports relatifs à l'intervention policière ayant précédé la mort de Michael Kenechukwu Ekemezie (caméras de surveillance publique, caméras du poste de police, bodycams des agents impliqués, discussions radio, etc.) a bien été effectuée.
Le collectif Justice pour Michael redoute une enquête «bâclée» du Ministère public, comme cela avait été le cas pour la mort de Mike Ben Peter, selon les manifestants.
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