
Amérique latine: Méga-prison au Salvador: «tous» les Vénézuéliens renvoyés chez eux
Publié aujourd'hui à 22h48 Mis à jour il y a 9 minutes
Un avion transportant des migrants vénézuéliens emprisonnés au Salvador s'apprête à décoller pour le Venezuela depuis l'aéroport international San Oscar Romero à San Luis Talpa, le 18 juillet 2025.
AFP
Le président du Salvador, Nayib Bukele, a annoncé vendredi le renvoi dans leur pays de «tous» les Vénézuéliens retenus dans une méga-prison salvadorienne, actuellement en route vers le Venezuela à bord de deux avions envoyés par Caracas.
«Aujourd'hui, nous avons remis tous les citoyens vénézuéliens détenus dans notre pays, accusés d'appartenir à l'organisation criminelle Tren de Aragua. Beaucoup d'entre eux font face à de multiples accusations pour meurtre, vol, viol et autres crimes», a annoncé M. Bukele sur X.
Le président salvadorien a précisé qu'il s'agissait d'un «échange» contre «un nombre considérable de prisonniers politiques vénézuéliens» et «tous» les Américains que Caracas «gardait en otage».
Quelques minutes plus tard, le secrétaire d'État des États-Unis, Marco Rubio, a annoncé que 10 Américains ont été libérés au Venezuela en vertu d'un accord.
«Cette opération est le résultat de mois de négociations avec un régime tyrannique qui s'était longtemps refusé à libérer l'une de ses pièces maîtresse pour négocier : ses otages», a ajouté M. Bukele. Allié de Trump
En avril, il avait proposé au président vénézuélien Nicolas Maduro d'échanger les détenus vénézuéliens au Salvador contre des «prisonniers politiques» au Venezuela, une proposition qualifiée de «cynique» par Caracas.
Allié clé du gouvernement de Donald Trump dans sa lutte contre l'immigration illégale, M. Bukele a accepté en mars l'arrivée de plusieurs avions transportant les 252 Vénézuéliens que Washington accusait de faire partie du gang criminel Tren de Aragua, déclaré peu de temps auparavant organisation terroriste.
Pour arrêter et expulser la majorité d'entre eux, l'administration Trump a invoqué une loi de 1798 sur les ennemis de l'étranger. Les autorités américaines et salvadoriennes n'ont pas publié la liste des personnes ainsi expulsées ni présenté de preuves soutenant leurs accusations. Newsletter
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