
Le gouvernement libanais officialise son projet de désarmer le Hezbollah
DÉCRYPTAGE - L'Administration Trump somme les autorités de neutraliser la milice chiite, décapitée et affaiblie par la guerre contre Israël.
La décision du Conseil des ministres libanais de désarmer le Hezbollah provoque une onde de choc au pays du Cèdre. Pour la première fois depuis l'accord de Taëf, qui avait mis fin à la guerre du Liban (1975-1990), le gouvernement retire sa couverture officielle à la branche armée du « parti de la résistance islamique » au nom de la lutte contre l'occupation israélienne.
Historique, l'approbation des objectifs d'une proposition américaine exigeant que la milice alliée de l'Iran remette l'ensemble de ses armes n'en est pas moins controversée. Les ministres chiites ont refusé de participer au vote le 7 août, soulignant ainsi le risque d'aliéner l'importante communauté dont le Hezbollah tire l'essentiel de son soutien. L'idée est de dénoncer l'illégitimité d'une décision qui violerait le principe constitutionnel de consensus communautaire. Dans la presse, les lignes de fracture se sont immédiatement affichées : le quotidien pro-Hezbollah al-Akhbar dénonce un « coup d'État » et…
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Le Figaro
2 hours ago
- Le Figaro
La venue de Vladimir Poutine en Alaska est une «victoire» pour la Russie, estime Zelensky
Alors que Donald Trump a parlé d'«échanges de territoires» nécessaires entre la Russie et l'Ukraine, Volodymyr Zelensky a assuré que ses forces armées resteront dans le Donbass. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé mardi que la rencontre prévue entre Vladimir Poutine et Donald Trump vendredi était une «victoire personnelle» pour le dirigeant russe, tout en soulignant que Kiev excluait tout retrait de ses forces dans l'est de l'Ukraine dans le cadre d'un possible accord de paix. S'adressant à la presse depuis l'Ukraine, Volodymyr Zelensky a par ailleurs confirmé que des «groupes» de soldats russes avaient réussi à avancer d'environ 10 kilomètres dans certains secteurs du front, mais a assuré qu'ils seraient détruits. Ces avancées font craindre une percée favorable au Kremlin avant le sommet très attendu entre Vladimir Poutine et son homologue américain, en Alaska, pour discuter d'un possible règlement du conflit. L'une des solutions évoquées par Washington, sans plus de précisions, serait un échange de territoires entre les deux pays. Une proposition balayée par Kiev et ses alliés européens. Mardi, Volodymyr Zelensky a estimé que cette venue de Vladimir Poutine aux États-Unis, isolé du monde occidental depuis son invasion à grande échelle de l'Ukraine en février 2022, était d'ores et déjà une «victoire» pour le chef du Kremlin. Publicité «Il (Poutine) aura une rencontre sur le territoire américain, ce qui est, je pense, pour lui une victoire personnelle», a déclaré Volodymyr Zelensky, ajoutant que cette rencontre faisait sortir Vladimir Poutine de son «isolement» et retardait de possibles nouvelles sanctions américaines contre Moscou. Le dirigeant ukrainien a écarté tout retrait de ses troupes dans l'est de l'Ukraine dans le cadre d'un accord avec Moscou sous médiation américaine. «Nous ne nous retirerons pas du Donbass (qui comprend les régions ukrainiennes de Donetsk et Lougansk, NDLR)», a déclaré Volodymyr Zelensky, estimant que si ce territoire tombait sous le contrôle de Moscou, il servirait ensuite de tremplin au Kremlin pour une «offensive future» contre l'Ukraine. «Il y aura des échanges de territoire» Avant son retour à la Maison-Blanche, le président américain s'était vanté de pouvoir mettre un terme à trois ans d'invasion russe en «24 heures». Mais ses ambitions ont été douchées par l'échec de trois cycles de pourparlers de paix entre Kiev et Moscou organisés récemment en Turquie. À ce stade, Moscou réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à une adhésion à l'Otan. Des exigences inacceptables pour Kiev, qui veut le retrait des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi s'oppose Moscou. La rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine se déroulera a priori sans Volodymyr Zelensky, suscitant des inquiétudes quant à la possibilité qu'un accord, conclu sans l'Ukraine, la forçant à céder à la Russie des portions de son territoire. Lundi, Donald Trump s'était lui dit «contrarié» par le refus, signifié par Kiev, de céder des territoires. «Car il y aura des échanges de territoires», a-t-il insisté. Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens doivent s'entretenir mercredi avec Donald Trump. L'Europe a encore accru son aide militaire à l'Ukraine en mai et juin, contrairement aux États-Unis, et s'appuie de plus en plus sur son industrie de défense plutôt que sur les stocks existants d'armement, a indiqué mardi l'institut de recherche allemand Kiel Institute. L'armée russe progresse Sur le front, les combats continuent à faire rage. Ce conflit, le pire en Europe depuis la Seconde guerre mondiale, a causé des dizaines de milliers de morts et blessés, voire des centaines de milliers. Les troupes russes, plus nombreuses et mieux équipées, continuent de grignoter du terrain. Ces dernières heures, elles ont effectué une avancée de plusieurs kilomètres dans un secteur stratégique de la région de Donetsk, au nord-est de la ville de Pokrovsk, selon l'armée ukrainienne et des analystes. Volodymyr Zelensky a assuré mardi que les «groupes» de soldats russes qui avaient avancé d'environ 10 kilomètres dans cette partie du front, «n'ont pas d'équipements (lourds), seulement leurs armes dans les mains». Certains ont été détruits, d'autres faits prisonniers. «Nous trouverons les autres et les détruiront prochainement», a-t-il affirmé. Selon Volodymyr Zelensky, ces attaques visent à diffuser «le récit» que «la Russie avance» et que «l'Ukraine perd» avant la rencontre Poutine-Trump. Il a par ailleurs affirmé que Moscou préparait de «nouvelles opérations offensives» dans trois secteurs sur le front, «Zaporijjia, Pokrovsk et Novopavlivka».


Le Figaro
4 hours ago
- Le Figaro
Un rapport américain dénonce une «détérioration» des droits humains en Europe
Ce rapport gouvernemental pointe notamment de «graves restrictions» à la liberté d'expression en France ainsi qu'une recrudescence des actes antisémites. Les États-Unis déplorent la «détérioration» des droits humains dans de nombreux pays en Europe visant notamment les restrictions à la liberté d'expression, selon un rapport annuel très attendu du département d'État rendu public mardi. En Allemagne, au Royaume-Uni ou en France, le département d'État souligne que «la situation des droits humains s'est détériorée au cours de l'année» passée, selon ce rapport sur les droits humains dans le monde en 2024 qui est censé refléter les nouvelles priorités de politique étrangère du président américain Donald Trump. S'agissant de la France, le rapport cible notamment «des informations crédibles faisant état de restrictions graves à la liberté d'expression». Il y dénonce également une recrudescence des actes d'antisémitisme. Au Royaume-Uni, Washington s'inquiète d'une nouvelle loi sur la sécurité en ligne, qui doit servir à mieux protéger les enfants et avait suscité les vives critiques du réseau social X d'Elon Musk. Interrogée à ce sujet, la porte-parole du département d'État américain, Tammy Bruce, s'est refusée à citer des pays en particulier, mais, a-t-elle relevé, «la censure gouvernementale est intolérable dans une société libre». Publicité «Les gouvernements continuent de recourir à la censure, à la surveillance arbitraire ou illégale et à des lois restrictives contre les voix qui leur déplaisent, souvent pour des raisons politiques ou religieuses», a-t-elle dénoncé. Le vice-président américain JD Vance avait consterné les Allemands et, plus généralement, les Européens, lors d'un discours à Munich en février dans lequel il avait affirmé que la liberté d'expression «reculait» en Europe, et épousé les vues des partis comme l'AfD, récemment classé «extrémiste de droite» par les renseignements intérieurs allemands. Modifications de l'administration Trump Brossant un tableau de la situation des droits humains dans le monde, pays par pays, le rapport annuel du département d'État, qui heurte bien souvent nombre de gouvernements, est généralement publié au printemps. Mandaté par le Congrès américain, il est considéré par les experts comme faisant référence. Mais il a été en partie rédigé sous la précédente administration du démocrate Joe Biden, amenant le département d'État à l'amender et le restructurer afin d'y intégrer les priorités de l'administration Trump, par exemple contre les politiques favorisant les programmes de diversité ou encore l'avortement. «Les rapports de cette année ont été simplifiés afin d'être plus utiles et accessibles sur le terrain et par les partenaires, et afin de mieux répondre au mandat législatif sous-jacent et de s'aligner sur les décrets de l'administration», peut-on y lire. Des élus de l'opposition démocrate, ainsi que des ONG, se sont inquiétés que le rapport ne dresse pas un tableau sincère des violations des droits humains dans le monde. «Les mesures prises par l'administration Trump pour édulcorer et politiser ces rapports compromettent leur objectif même et nuisent à la crédibilité du département d'État lui-même», a fustigé la semaine dernière le sénateur démocrate Chris Van Hollen, selon un communiqué. L'Afrique du Sud et le Brésil visés Ainsi, s'agissant du Salvador, proche allié de l'administration Trump, le département d'État assure n'avoir «pas d'informations crédibles faisant état d'abus significatifs des droits humains». Le Salvador est notamment pris à partie par nombre d'ONG pour sa guerre sans merci contre les «maras», les gangs qui terrorisaient la population, ainsi que le Centre de confinement du terrorisme (Cecot). Les États-Unis avaient expulsé vers le Salvador plus tôt cette année des centaines de Vénézuéliens, détenus dans cette prison de haute sécurité et qui y ont fait part d'abus. À l'inverse, le gouvernement américain tire à boulets rouges sur deux pays avec qui il entretient des relations très tendues, l'Afrique du Sud et le Brésil. «La situation des droits humains en Afrique du Sud s'est considérablement détériorée au cours de l'année», relève Washington, qui estime que Pretoria «a franchi une étape très inquiétante vers l'expropriation des Afrikaners et de nouvelles violations des droits des minorités raciales dans le pays». Le président américain a dénoncé avec virulence cette récente loi qui vise à faciliter la redistribution des terres, héritée de l'apartheid, l'ex-régime de la minorité blanche. Publicité Quant au Brésil, le département d'État y dénonce le fait que les tribunaux «ont pris des mesures excessives et disproportionnées pour porter atteinte à la liberté d'expression (...) et au débat démocratique en restreignant l'accès aux contenus en ligne jugés 'nuisibles à la démocratie'», selon le rapport. Le juge de la Cour suprême brésilienne, Alexandre de Moraes, est visé par de multiples sanctions américaines.


Le Figaro
7 hours ago
- Le Figaro
Municipales 2026 : à Lyon, un triple scrutin qui suscite des interrogations
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - En plus de voter pour leur mairie d'arrondissement et le conseil municipal central, comme le prévoit la nouvelle loi PLM validée par le Conseil constitutionnel, les Lyonnais devront désigner le conseil de la métropole. Que va-t-il se passer en 2026 dans la capitale des Gaules ? Le 7 août, les Sages ont entériné l'adoption de la réforme du mode de scrutin aux élections municipales de Paris, Lyon et Marseille. Dorénavant, les électeurs des trois villes voteront deux fois : une pour élire leurs conseillers municipaux de secteur, l'autre pour leurs conseillers municipaux de commune. Lyon présentera néanmoins la spécificité d'organiser un troisième scrutin : celui des représentants de sa métropole, une collectivité de 58 communes gérée conjointement. Elle est divisée en circonscriptions, où des listes de conseillers sont élues à l'issue de deux tours. La liste qui arrive en tête du scrutin obtient la moitié des sièges à pourvoir. Une fois nommés, les 150 conseillers élisent le président de la métropole. Si les élections métropolitaines ne sont pas directement affectées par les modifications apportées à la loi PLM, des voix s'élèvent contre ces dernières. À lire aussi Loi PLM : qui aurait été élu maire à Paris, Lyon et Marseille en 2020 avec le nouveau mode de scrutin ? Une menace pour les maires d'arrondissement Parmi les opposants, le maire écologiste…