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Des investisseurs issus de la Formule 1 bientôt actionnaires de Tech3 en MotoGP ?

Des investisseurs issus de la Formule 1 bientôt actionnaires de Tech3 en MotoGP ?

L'Équipe12-07-2025
Confrontée aux incertitudes entourant les finances de KTM, l'équipe française Tech3 s'est ouverte à l'arrivée d'investisseurs, attendus d'ici à la fin de l'année, peut-être en provenance de la Formule 1.
Maverick Vinales réussit quelques coups d'éclat, Enea Bastianini souffre, et pas seulement de l'appendicite qui l'a empêché vendredi d'accomplir les essais du GP d'Allemagne : ainsi va la vie cette saison pour Tech3, qui a pris son rythme de croisière avec deux pilotes aux aptitudes bien différentes sur la KTM.
Si la piste expose un quotidien huilé, les coulisses de l'équipe française sont marquées par davantage de points d'interrogation. Des questions que l'on pourrait rassembler sous la bannière de celle-ci : qui va investir dans Tech3 ?
Car c'est une petite révolution qui se prépare dans le paddock : après avoir fondé son team en 1989 en Provence, en veillant toujours à garder son indépendance dans une aventure qui l'a mené jusqu'au MotoGP, Hervé Poncharal est désormais ouvert à l'arrivée de partenaires. « Plusieurs investisseurs m'ont contacté et donc je les écoute », confie le patron de 68 ans.
« Je me suis dit que c'était peut-être la fin de Tech3 »
Hervé Poncharal, propriétaire de Tech3
À l'origine de ce retournement se trouvent les lourdes difficultés financières traversées par KTM, qui fournit le team satellite en motos, contractuellement jusqu'à fin 2026. Tech3 se projetait déjà au-delà, sur le cycle 2027-2031. Mais un séisme a frappé le constructeur autrichien à l'automne.
Deux milliards d'euros de dettes, un château qui menace de s'écrouler. « Deux à trois fois par semaine, on recevait des nouvelles qui allaient de pire en pire, contextualise Poncharal. C'était catastrophique. À un moment, la boîte a été totalement gelée, mise sous administration par les créanciers et par le gouvernement. »
Dans le plan de sauvetage, il est question de faire renoncer KTM à son secteur course. Le boss de Tech3 réalise que son équipe devient elle-même exposée. Pour elle aussi, tout pourrait s'arrêter. « Si on n'avait pas de moto, c'était trop tard pour trouver un plan B. Je me suis dit que c'était peut-être la fin de Tech3. Alors là, tu te mets à réfléchir à ce que tu peux faire, où tu veux aller. »
La situation de KTM s'est redressée depuis. Un groupe indien a apporté un financement de 800 millions d'euros. Mais les intentions de la nouvelle entité restent floues, notamment sur la compétition. Même s'il n'a constaté aucune incidence sur sa saison («Chapeau à eux »), Poncharal avait de toute façon choisi sa voie : l'appel à de nouveaux amis, capables de garantir la pérennité de la société en apportant leurs fonds.
Günther Steiner, l'ancien manager de Haas, candidat déclaré
En l'occurrence, ce sont les amis qui ont appelé. Depuis que Liberty Media, déjà propriétaire des droits de la Formule 1, a annoncé son intention de racheter le MotoGP (l'acquisition de 84 % des parts de Dorna est effective depuis la semaine dernière), le deux-roues suscite l'appétit d'investisseurs. Ceux-ci ont frappé à plusieurs portes, et plus fort encore à celle de Tech3.
« Ils connaissaient notre problématique KTM, ils savaient qu'on était un maillon un peu plus faible, dévoile Poncharal. Tous ces éléments m'ont fait dire qu'on ne sera peut-être plus capables de faire face tout seuls aux deals qui se présenteront. Parfois, tu as besoin d'aide pour être compétitif. »
Pour l'heure, le patron de Tech3 ne sait pas encore quel type de projet il acceptera. « Certains veulent devenir actionnaires minoritaires, d'autres actionnaires majoritaires tout en voulant me garder pour gérer la boîte. D'autres encore veulent racheter Tech3 complètement. » La plupart sont étrangers, souvent du milieu de la F1. Ils sont aussi discrets, ce qui n'est pas une caractéristique de Günther Steiner, l'ancien manager de l'écurie Haas, le seul à crier son intérêt sur tous les toits.
Une nouvelle ère se profile donc pour Tech3, team familial qui entend le rester autant que possible. « La base, c'est de garder Tech3, le staff et le site de Bormes-les-Mimosas dans un premier temps, avance Poncharal. Depuis l'extérieur, on ne devra pas voir grand-chose qui change, même s'il y a des modifications au niveau de l'actionnariat. » Il aimerait avoir finalisé un accord d'ici à la fin de l'année, avant d'enchaîner avec KTM en 2026. La suite dépendra des garanties du constructeur. Chaque révolution en son temps.
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