
Verdict attendu ce lundi au procès de l'attaque au couteau à la prison de Condé
Michaël Chiolo et ses quatre co-accusés, jugés par la cour d'assises spéciale de Paris pour leur implication dans l'attaque au couteau contre deux surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) le 5 mars 2019, vont connaître leur sort lundi. La plus lourde peine prévue par le code pénal français, la perpétuité incompressible ou perpétuité réelle, a été requise contre le Mosellan de 33 ans, ex-sympathisant néonazi, délinquant de droit commun qui s'est radicalisé en prison jusqu'à prêter allégeance au groupe État islamique.
À ce jour, seuls deux hommes exécutent une peine de perpétuité incompressible en France : Salah Abdeslam, l'un des auteurs des attentats du 13 novembre 2015 qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), et Brahim Aouissaoui, l'auteur de l'attentat de la basilique de Nice, qui avait fait trois morts, le 29 octobre 2020.
Publicité
Tout au long de son procès, Michaël Chiolo, jugé pour tentative d'assassinat et qui revendique pleinement son acte par haine du système carcéral et des valeurs de la République, n'a cessé d'en rajouter dans la provocation. Il a ainsi affirmé «approuver de A à Z» les exactions de l'Etat islamique.
À lire aussi La prison de Condé-sur-Sarthe, un établissement ultra-sécurisé pour détenus dangereux
«Mort lente»
Avant que la cour ne se retire pour délibérer, Michaël Chiolo aura une dernière occasion de s'exprimer lundi matin. Vendredi, un de ses avocats, Romain Ruiz, a exhorté la cour à «ne pas le condamner à la mort lente». Le 5 mars 2019, Michaël Chiolo et sa compagne Hanane Aboulhana, qui lui rendait visite, avaient grièvement blessé deux surveillants avec deux couteaux en céramique dans l'enceinte de la prison. Le couple s'était ensuite retranché pendant près de dix heures dans l'unité de vie familiale de l'établissement pénitentiaire.
Après plusieurs tentatives de négociations, les forces d'intervention de la police avaient lancé l'assaut, blessant Michaël Chiolo et tuant Hanane Aboulhana, 34 ans. La perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 30 ans, guette Abdelaziz Fahd, 39 ans, poursuivi pour complicité de tentative d'assassinat. Malgré ses dénégations, les magistrats du parquet ont estimé qu'il était «l'instigateur» de l'attentat. Les trois autres accusés, dont un en fuite en Tunisie est jugé en son absence, sont poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste.
À leur encontre, le parquet a réclamé des peines de 15 à 20 ans de réclusion, assorties à chaque fois d'une période de sûreté des deux tiers. Les avocats de ces trois accusés ont tous plaidé l'acquittement de leur client. La décision de la cour est attendue en fin d'après-midi ou en début de soirée.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
25 minutes ago
- Le Parisien
L'institutrice qui filmait des vidéos érotiques dans sa classe condamnée à 5 000 euros d'amende avec sursis
Son cas en avait étonné plus d'un. Une femme exerçant comme institutrice dans une école de la commune de Plancy-l'Abbaye, dans l'Aube, vient d'être condamnée par le tribunal de Troyes ce jeudi 10 juillet après avoir tourné des vidéos pornographiques au sein de l'établissement , rapportent nos confrères de France 3 Grand Est . La jeune femme avait pris l'habitude de tourner dans l'école des vidéos érotiques et pornographiques avec son compagnon, images qu'elle publiait ensuite sur la plate-forme OnlyFans, sur laquelle des créateurs de contenu peuvent être rémunérés par des abonnés pour leurs vidéos. Ce sont des parents d'élèves qui avaient alerté le maire, Pascal Pluot, de cette découverte. Lors des faits, en janvier, elle était en arrêt maladie et revenait le week-end pour ses tournages. L'enseignante a immédiatement été convoquée par l'Éducation nationale et suspendue de ses fonctions. Une autre institutrice a été dépêchée pour assurer les cours aux élèves jusqu'à cette fin d'année scolaire. Si l'Éducation nationale n'a pas porté plainte à l'encontre de la fonctionnaire, le maire de la commune auboise a engagé des poursuites, en tant que propriétaire des bâtiments de l'école, pour « abus de confiance ». Entendue par les forces de police, l'enseignante avait reconnu les faits. Devant le tribunal de Troyes ce jeudi, elle faisait l'objet d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, conformément au souhait du procureur de la République. Elle a été condamnée à 5 000 euros d'amende avec sursis.


Le Parisien
40 minutes ago
- Le Parisien
« Il y a une forme de retournement de situation pour lui » : la revanche de Manuel Valls
Derrière son bureau ce samedi matin, Manuel Valls a l'air éreinté par la longue nuit qu'il vient de passer. Juste sous son regard fatigué, un tableau représente la poignée de main historique du 26 juin 1988 entre l'indépendantiste Jean-Marie Tjibaou et le loyaliste Jacques Lafleur qui avait ouvert la voie aux accords de Matignon. Un écho à l'accord « historique », signé dans la nuit, après dix jours de négociations à Bougival (Yvelines), actant notamment un « État de la Nouvelle-Calédonie » inscrit dans la Constitution. Comme un parfum de revanche pour le ministre des Outre-mer dont le conclave de trois jours mené en mai dernier dans l'archipel avec les forces néo-calédoniennes avait abouti à un échec.


Le Parisien
40 minutes ago
- Le Parisien
« C'est un lieu mythique » : Montmorency fête son parc historique et l'abandon de la voie rapide
Des arbres séculaires à la place du bitume et des voitures, près de quatre hectares de fraîcheur préservés au cœur de Montmorency plutôt qu'une voie rapide. Les habitants de la commune et des alentours avaient de multiples raisons de se réjouir de l'inauguration du parc historique du château de Dino samedi midi. Montmorency a ouvert au public son plus grand parc et renoue ainsi avec son histoire qui avait vu Sarah Bernhardt ou Edmond Rostand fréquenter les lieux, et surtout Jean-Jacques Rousseau y demeurer avant de devoir prendre la fuite après la publication de « Émile ou de l'éducation », le 9 juin 1762, pour échapper à son arrestation.