
Interdiction des paquebots XXL à Nice : le préfet saisit le tribunal administratif contre l'arrêté «illégal» d'Estrosi
Le préfet des Alpes-Maritimes a annoncé jeudi soir saisir le tribunal administratif pour contester un arrêté pris par la Métropole de Nice (Alpes-Maritimes) interdisant les escales des paquebots XXL, qu'il juge «illégal».
Après avoir assoupli une première interdiction prise fin janvier, le maire de Nice et président de la métropole, Christian Estrosi, a pris mercredi un nouvel arrêté interdisant les escales de paquebot de plus de 450 passagers à Nice, et limitant le nombre de navires transportant plus de 2500 passagers à Villefranche-sur-Mer à 65 par an et pas plus d'un par jour. L'édile azuréen justifie cet arrêté au nom de «l'urgence climatique, la protection de la biodiversité marine, la promotion d'un tourisme raisonné et la protection du patrimoine».
Publicité
«Plusieurs illégalités»
Selon la Métropole, cet arrêté, qui doit entrer en vigueur ce vendredi, affectera d'ici la fin de l'année cinq escales prévues dans le port de Nice, et 15 en 2026 sur un total de 176 déjà réservées. Concernant la gare maritime de Villefranche-sur-Mer, l'arrêté concerne d'ici la fin de l'année 12 escales de navires d'une capacité cumulée de plus de 38.000 passagers, et pour 2026, 53 escales d'une capacité totale cumulée de plus de 200.000 passagers, sur un total de 131 escales déjà réservées.
Dans un communiqué, le préfet Laurent Hottiaux dit avoir «décidé de saisir le tribunal administratif de Nice pour obtenir la suspension et l'annulation de cet arrêté au motif qu'il est entaché de plusieurs illégalités et de nature à compromettre l'exercice d'une liberté publique ou individuelle». Le représentant de l'État annonce par ailleurs réunir vendredi avec le préfet maritime une «table ronde sur la régulation des navires de croisière réunissant l'ensemble des acteurs concernés».
En janvier, l'annonce du maire de Nice, interdisant les escales de navires de plus de 900 passagers en rade de Villefranche-sur-Mer, avait provoqué la «stupéfaction» de l'association internationale des compagnies de croisières (CLIA) mais aussi un tollé parmi les élus des communes de la rade, les professionnels de la mer, les commerçants ou les taxis. Après Nice, la ville de Cannes a elle aussi décidé de limiter à partir de 2026 les paquebots géants dans sa baie en n'autorisant qu'un seul navire de plus de 3000 passagers à y mouiller chaque jour.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
9 hours ago
- Le Parisien
Législative partielle à Paris : Michel Barnier rêve toujours de sommet
C'est une multitude de signaux . La grimace que Michel Barnier effectue invariablement lorsqu'on lui parle de ses « mémoires » publiées en juin dernier (« Ce que j'ai appris de vous », chez Calmann-Lévy). Un terme bien trop rétrospectif à son goût : lui préfère parler de « chroniques pour demain », comme l'indique le sous-titre de son livre. Ce sont aussi ses derniers mots prononcés le 13 décembre lors de la passation de pouvoir avec François Bayrou : « Je reste et je resterai au service des Français et du côté des Français. » Et puis il y a cette anecdote qu'il aime rappeler de Donald Trump , croisé à Notre-Dame de Paris le 7 décembre, l'encourageant à « continuer » malgré la censure. Pas besoin d'être grand clerc pour comprendre que Michel Barnier ne comptait pas prendre sa retraite à 74 ans après avoir été le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République.


Le Figaro
10 hours ago
- Le Figaro
«50% de chances» : la rencontre entre Trump et von der Leyen a débuté pour tenter de conclure un accord commercial UE-USA
Le président américain et la présidente de la Commission européenne se rencontrent dimanche en Écosse pour faire aboutir les négociations commerciales entre les deux blocs. Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se sont retrouvés dimanche à Turnberry en Écosse pour tenter d'arracher un accord sur les droits de douane entre les États-Unis et l'Union européenne. Ces négociations, qui se tiennent juste avant la date butoir du 1er août à partir de laquelle les produits européens entrant aux États-Unis sont menacés de droits de douane de 30%, ont lieu dans le luxueux complexe de golf appartenant à la famille Trump, situé sur la côte ouest de l'Écosse. Publicité Plus d'informations à suivre...


Le Figaro
11 hours ago
- Le Figaro
Municipales en Île-de-France, référendum à Nantes, législatives partielles à venir... Après Paris, ces autres sujets au menu des investitures LR lundi
Au-delà des cas spécifiques de Michel Barnier et Rachida Dati dans la capitale, les membres de la CNI des Républicains devront statuer sur une quarantaine d'autres situations pour aborder les prochains scrutins en position de force. La réunion de la commission nationale d'investiture (CNI) des Républicains (LR), prévue lundi après-midi à Paris, ne se limitera pas à l'examen de la candidature de Michel Barnier dans la 2e circonscription la capitale, ni aux ambitions locales de Rachida Dati pour les municipales. Si une invitation a été adressée aux 99 élus membres de la CNI, dont la moitié d'entre eux devraient être présents lundi à 17 heures, c'est aussi pour aborder un ordre du jour bien rempli, essentiellement consacré aux municipales en Île-de-France. La séance de travail doit se dérouler en deux temps dans une salle louée spécialement pour l'occasion, dans le 15e arrondissement, sachant qu'aucun vote ne sera possible par procuration. Référendum nantais Dans une première partie, la présidente de la CNI Annie Genevard, ses deux vice-présidents que sont le sénateur des Hauts-de-Seine Roger Karoutchi et le député du Bas-Rhin Patrick Hetzel, ainsi que tous les autres membres présents, se pencheront sur une quarantaine d'investitures concernant des communes franciliennes de plus de 30.000 habitants, dans les Hauts-de-Seine, l'Essonne, et la Seine-Saint-Denis, mais aussi la Loire-Atlantique. Pour ce dernier territoire, qui concerne Nantes, l'instance LR a été saisie d'une demande de référendum. Il s'agit de permettre aux adhérents locaux de choisir une tête de liste entre Julien Bainvel et Foulques Chombat de Law. Si la CNI y répond favorablement lundi, les LR voteront probablement cet automne. Publicité Lors de la deuxième partie de la réunion, il s'agira de déterminer les candidats pour trois législatives partielles à venir : l'une dans la 2e circonscription de Paris, avec la candidature de Michel Barnier ; une autre à Montauban, suite à l'invalidation de la ciottiste Brigitte Barèges (UDR) ; et une dernière pour les Français de l'étranger, en l'occurrence expatriés en Espagne, au Portugal et à Monaco. Dès mi-septembre et jusqu'au mois d'octobre, près de quatre nouvelles CNI sont envisagées, sans compter une dernière séance «balai» en décembre pour traiter les dernières candidatures les plus tardives, souvent réservées à des sortants préférant attendre la fin de l'année pour lancer leur campagne. PLM dans le viseur Pour les municipales à Paris, les LR seront très attentifs à la décision du Conseil constitutionnel concernant la loi dite «PLM», attendue début septembre. Ils estiment que les points soulevés dans leur saisine seront suffisamment solides pour annuler la réforme du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille, empêchant ainsi l'activation d'une nouvelle façon d'élire son maire dans les trois plus grandes villes de France. «Quand la loi sera confirmée ou infirmée, il sera plus facile d'avancer sur Paris», précise un cadre LR, en appelant les troupes à rester «vigilantes» car les comptes de campagnes devront être prêts dès le 1er septembre. Le vice-président de la CNI Roger Karoutchi affiche un certain optimisme en vue des prochains scrutins mais il invite les siens à ne pas baisser la garde. «Grâce au succès du ministre Retailleau et à la popularité de Bruno, nos candidats seront soit en défense plutôt positive, soit en conquête. On voit que les choses bougent sur le terrain et donc, on espère la vague bleue. Mais la vague bleue, ça s'entretient, ça s'organise et ça se soutient. Croire que l'on va gagner parce que Bruno Retailleau est au firmament, n'est pas si simple !», met en garde le sénateur LR. Avec l'expérience de celui qui a connu les heures les plus glorieuses de la droite, mais aussi les plus difficiles.