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Les aléas de la vie d'une gardienne de but

Les aléas de la vie d'une gardienne de but

La Presse3 days ago
Le métier de gardienne de but est ingrat, au soccer. Une erreur, et boom, ton équipe en paie le prix. Parlez-en à Anna Karpenko.
La geôlière des Roses de Montréal a été fautive sur trois actions coûteuses, dans les derniers matchs. Il y a eu sa mauvaise touche, le 12 juillet, qui a mené au but du 1-0 des Tides de Halifax, en route vers une défaite des Fleurs bleues au Stade Boréale. Sa sortie ratée, chez ces mêmes Tides trois semaines plus tard, a mené à leur égalisation pour le match nul.
Puis, samedi dernier face à Toronto, sa position trop haute sur le terrain a inspiré la jeune Kaylee Hunter à prendre un tir de loin, bien cadré. Ce filet du 2-0 sera certainement un candidat aux buts de la saison, par ailleurs.
PHOTO ARLYN MCADOREY, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
Anna Karpenko
Bref, contrairement à ses coéquipières en attaque, au milieu ou en défense, Karpenko n'a pas droit à l'erreur. C'est ce qu'elle essaie de se dire alors qu'elle traverse cette période difficile. Sans pour autant que la confiance de son personnel d'entraîneurs n'en soit ébranlée : tout indique que la gardienne ontarienne sera à nouveau titulaire, ce samedi, lors de la réception du Rapide d'Ottawa, à Laval. Foi de Robert Rositoiu.
« Anna, c'est notre numéro un incontestable », a indiqué l'entraîneur, jeudi, après l'entraînement des Roses.
Une marque de confiance qui a également été relayée à la principale intéressée.
Le soutien de l'équipe est toujours là. Ça m'aide à garder confiance en moi. Et je dois me rappeler que je n'ai que 23 ans. C'est ma première année professionnelle. Je dois être indulgente envers moi-même, parce que j'ai bien performé.
Anna Karpenko
Là-dessus, Karpenko a raison, puisqu'il serait injuste de la réduire à ces trois erreurs récentes. Les Roses sont l'équipe qui a accordé le moins de buts en SLN cette saison, avec 12 seulement, soit 5 de moins que le Rapide (17). Sur ses 12 titularisations, la native de Richmond Hill a réussi 30 arrêts, bon pour le quatrième rang dans la ligue.
« Je le dis toujours, soumet Rositoiu. Gardienne, c'est un métier à part. Tu peux faire un match incroyable, mais tu rates une chose à la fin, et tu es remise en question. »
« Une super confiance en elle »
Lorsqu'on l'a lancé sur le sujet de Karpenko, jeudi, l'entraîneur des Roses en avait long à dire. Il a d'abord tenu à nuancer la part de responsabilité de sa gardienne sur les buts accordés susmentionnés.
« C'est sûr que le but qu'on prend à Halifax, ça joue dans la confiance d'une joueuse. Mais elle prend la bonne décision de sortir. Elle manque le ballon. Ça arrive à des milieux, ça arrive à tout le monde. »
Sur la belle réussite de Hunter samedi dernier, l'action « part bien avant » la position de Karpenko, dit-il. « Honnêtement, je le prends sur moi, parce que je lui demande d'être haute. Elle nous aide énormément en possession, à briser [les lignes]. »
Rositoiu note d'ailleurs que son équipe est maintenant l'une des plus redoutables du circuit en possession du ballon, entre autres en raison de sa performance devant l'AFC Toronto, samedi dernier. « Quand on voit que la meilleure équipe de la ligue recule et concède la possession, pour nous, c'est une victoire. Et c'est aussi, entre autres, grâce à Anna. »
Sa capitaine Mégane Sauvé assure que ses coéquipières n'ont « même pas regardé ce qu'elle a fait individuellement sur le jeu ». « On a une équipe qui lui demande de jouer très, très haut. Donc nous aussi, on prend ce risque-là. […] On a une super confiance en elle. Ça ne change rien. »
Le tour de Gabrielle Lambert ?
PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE
Gabrielle Lambert
Pour Karpenko, la confiance, « ça fluctue, comme n'importe quelle émotion ».
« Ça prend de la résilience pour jouer la position de gardienne, et je la joue pour une raison, dit-elle. Comme Maryse [Bard-Martel, adjointe de Rositoiu] me dit : jamais trop haut, jamais trop bas. On y va un match à la fois. »
En attendant, il y a une autre gardienne qui attend son tour. Gabrielle Lambert, avec qui Karpenko a partagé le filet au début de la saison, n'a plus vu le terrain depuis le 25 mai. Si l'équipe a choisi de se limiter à une seule gardienne, c'est parce que les autres joueuses le « demandaient », pour garder leurs repères de match en match.
Mais Lambert, Québécoise de 32 ans, aura bientôt sa chance à nouveau, confirme Robert Rositoiu, et Karpenko en a été « prévenue ». « Pas parce qu'Anna fait bien ou pas, mais parce que Gabrielle travaille super bien. Et Anne-Marie [Laroche, troisième gardienne] aussi. »
On veut justement préserver la confiance de Karpenko, pour l'instant. « C'est déjà dur pour Anna de prendre des buts comme ça. […] Ce n'est pas un bon timing pour Gab à cause de ça. »
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time31 minutes ago

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Un an presque jour pour jour après la finale des Jeux olympiques de Paris, les Canadiennes Melissa Humana-Paredes et Brandie Wilkerson ont pris leur revanche sur les Brésiliennes Duda Lisboa et Ana Patricia Ramos, dimanche, en demi-finale du tournoi Elite 16 de Montréal. En France, le duo sud-américain avait pris la mesure des Canadiennes en trois manches. Cette fois, Humana-Paredes et Wilkerson ont réglé le débat rapidement, en deux manches de 21-11 et 22-20. Sous la pluie, les Canadiennes, championnes de l'édition du tournoi montréalais en 2023, ont été sans faille. Défensivement, elles n'ont rien donné à leurs rivales qui ont tardé avant de se mettre en marche. Malgré une deuxième manche plus chaudement disputée, les favorites locales ont trouvé des solutions pour l'emporter en fin de match. Les Brésiliennes ont commis trop d'erreurs tactiques et les Canadiennes en ont tiré profit. Humana-Paredes et Wilkerson disputeront la finale à 18 h, dimanche.

Comment s'acheter des billets pour la Coupe du monde ?
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time7 hours ago

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Comment s'acheter des billets pour la Coupe du monde ?

Des 13 rencontres du Mondial présentées au Canada, sept le seront au BC Place de Vancouver. Les 6 autres auront lieu à Toronto. Comment s'acheter des billets pour la Coupe du monde ? Vous êtes canadien, fan de soccer, et vous voulez assister aux matchs du Canada à la Coupe du monde 2026 l'été prochain ? Beaucoup de questions restent en suspens à ce sujet, à l'heure actuelle. Mais quelques éléments de réponse sont à notre portée. Pour tenter d'y voir plus clair, nous avons discuté avec Kevin Blue, secrétaire général de Canada Soccer. La fédération a récemment lancé une version mise à jour de son programme philanthropique CanadaROUGE. Celui-ci donne accès, entre autres, à une « loterie d'attribution des billets » au Canada pour la Coupe du monde de l'an prochain. PHOTO CARL DE SOUZA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Le match d'ouverture de la Coupe du monde 2026 sera présenté au stade Azteca, à Mexico, le 11 juin 2026. Des dates et une loterie Commençons par la base : le Canada jouera trois matchs de phase de groupes. Le premier aura lieu à Toronto, le 12 juin 2026. Le suivant à Vancouver, le 18 juin. Les Rouges resteront en Colombie-Britannique pour leur troisième affrontement, le 24 juin. Au total, 13 rencontres du Mondial auront lieu au Canada, soit 7 à Vancouver et 6 à Toronto. Le match en terres canadiennes à l'enjeu le plus grand – en huitièmes de finale – sera disputé au BC Place, le 7 juillet. PHOTO DARRYL DYCK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Plusieurs centaines de millions de dollars ont été investis pour rénover les installations de Vancouver en vue des matchs internationaux. Nous ne connaîtrons les adversaires du Canada que lors du tirage au sort des groupes. Celui-ci devrait avoir lieu le 5 décembre prochain à la Sphere de Las Vegas, selon Sports Illustrated. Voilà pour les faits. Mais qu'en est-il des billets pour les matchs ? La FIFA procède par loterie. La première phase aura lieu du 10 au 19 septembre. Si vous êtes sélectionné lors de cette loterie, vous recevrez un courriel vous invitant à faire votre achat à une date précise, en octobre. À ce moment-là, comme précédemment mentionné, le tirage au sort des groupes n'aura pas encore eu lieu. Votre choix de matchs se fera donc à peu près à l'aveuglette. Il y aura d'autres phases, mais les détails n'ont pas encore été annoncés par la FIFA. Celle-ci nous indique par ailleurs, par courriel, que les procédures d'achats de billets pour le Mondial devraient être semblables à celles qui ont eu lieu pour le tournoi de 2022, au Qatar. Consultez le site de la FIFA (en anglais) Une demande supérieure à l'offre, une situation inédite On parlait de choisir les matchs à l'aveuglette… Ce n'est pas tout à fait vrai pour le Canada, puisque nous savons déjà où et quand auront lieu les duels de l'unifolié l'été prochain. Et en plus du système de la FIFA, une autre avenue s'offre aux fans canadiens pour y assister : le programme CanadaROUGE de Canada Soccer. Le programme, en soi, vise à permettre aux partisans et à la communauté foot canadienne de contribuer au financement philanthropique de Canada Soccer, par le truchement d'abonnements à ses différents paliers. Rappelons que la fédération est un organisme à but non lucratif, ce qui signifie que l'argent accumulé de cette façon doit être réinvesti dans tous les niveaux du soccer au pays. Nous y reviendrons plus bas. En retour, Canada Soccer offre aux abonnés du programme un accès spécial à la loterie d'attribution des billets. PHOTO CHRIS YOUNG, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le secrétaire général de Canada Soccer, Kevin Blue La FIFA contrôle 100 % des billets. Mais elle nous accorde une allocation de 8 % de ceux-ci en tant que pays participant. Kevin Blue, secrétaire général de Canada Soccer C'est ce pourcentage qui est utilisé dans CanadaROUGE. 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Malgré les progrès, un travail inachevé
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La Presse

time8 hours ago

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Malgré les progrès, un travail inachevé

Mathieu Olivier, des Blue Jackets de Columbus, après avoir marqué un but contre Anton Forsberg, des Sénateurs d'Ottawa, en avril dernier (Québec) Connaître la meilleure saison de sa carrière, c'est bien. Démontrer que ce n'était pas une anomalie, c'est mieux. C'est avec cette idée en tête que Mathieu Olivier abordera la prochaine saison avec les Blue Jackets de Columbus. Les attentes à son égard ne seront forcément plus les mêmes que par le passé, et c'est entièrement sa faute. En 2024-2025, il a inscrit plus de buts en 82 matchs (18) qu'au cours de ses 168 sorties précédentes (13). Et ses 32 points ont presque égalé sa récolte totale en carrière jusque-là (34). PHOTO SUE OGROCKI, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Mathieu Olivier sourit après avoir marqué un but contre les Devils du New Jersey. Parallèlement à cette explosion offensive, il a établi de nouveaux sommets personnels au chapitre des mises en échec (306, au deuxième rang dans la LNH) et du temps de glace (14 min 28 s, un bond de plus de 3 minutes). Personne dans la ligue n'a jeté les gants plus souvent que lui (15 fois). Il a également pris du galon sur le plan défensif, comme en ont fait foi ses responsabilités bonifiées à cinq contre cinq et en désavantage numérique. On peut donc parler d'un succès sur toute la ligne, couronné en mars dernier par une prolongation de contrat de 6 ans et 18 millions de dollars qui entrera en vigueur cette saison. Les attentes monteront, donc. Mais cela ne changera rien à la manière dont l'attaquant de 28 ans abordera les choses, assure-t-il. « Ça fait juste renforcer [le constat] que le rôle que j'ai avec l'équipe est le bon, a dit Mathieu Olivier, jeudi dernier, en marge du Pro-Am Sun Life, match caritatif présenté au Centre Vidéotron de Québec. Ça prouve que ça marche. Comme chaque année, j'essaie de m'améliorer, mais ç'a toujours été mon état d'esprit. » Les joueurs de son profil ne courent pas les rues, et son exemple pourrait servir à d'autres, croit-il. PHOTO PAMELA SMITH, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Urho Vaakanainen, des Rangers de New York, porte son gant au visage de Mathieu Olivier. Très tôt dans sa carrière, et avec l'aide de son père, entraîneur de carrière, il a « identifié [ses] forces ». « Il savait que je n'allais pas devenir un marqueur de 50 buts, a raconté Mathieu Olivier. Mon identité première, ce n'était pas de remplir le filet, alors j'ai développé d'autres habiletés. Il faut être fier de ça. Je dis aux jeunes : si tu es bon pour bloquer des tirs, dans ton jeu défensif ou pour gagner des mises en jeu, peu importe ta force, deviens le meilleur que tu peux être. Et bâtis le reste autour de ton identité. C'est comme ça qu'on réussit à identifier des joueurs pour [combler] différents besoins. » Cette recette, à l'évidence, l'a bien servi. « Goût amer » Il n'y a pas qu'envers lui que les attentes auront changé. La saison dernière, les Blue Jackets ont raté les séries éliminatoires par à peine deux points ; le club devant eux, le Canadien de Montréal, n'a consolidé sa place qu'au 82e et dernier match de la campagne. Il n'en demeure pas moins que d'amasser 89 points a été, pour cette équipe, ni plus ni moins que remarquable. Il y a un an, après deux saisons misérables, et à plus forte raison à la suite de la perte de Johnny Gaudreau, attaquant vedette mort tragiquement dans un accident de la route, personne ne donnait cher de la peau des Jackets. Pourtant, sous la gouverne de l'entraîneur-chef Dean Evason, ils se sont serré les coudes et ont montré à toute la ligue qu'il ne fallait pas les tenir pour battus. Une impression de travail inachevé a néanmoins laissé « un goût amer » aux joueurs au moment de vider leurs casiers en avril. Bien qu'en apparence négatif, ce sentiment leur a permis d'adopter une nouvelle « approche » pendant l'été, comparativement aux années précédentes, alors que l'élimination était confirmée depuis des mois. « C'est plus facile de mettre les bouchées doubles en sachant qu'on est passés si près du but de faire les séries, a expliqué Mathieu Olivier. C'est la principale différence que j'ai remarquée, sur le plan mental, dans ma préparation. » PHOTO KARL B DEBLAKER, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Mathieu Olivier Celui qui s'entraîne à Québec pendant la saison morte sait que le plus difficile reste à venir. « Les autres équipes vont nous attendre, prédit-il. Donc c'est à nous de franchir une autre étape. On a créé la surprise, c'était le fun, mais là, le défi sera encore plus dur. Ça fait partie d'une évolution normale d'arriver à un point où les gens savent qu'on s'en vient, qu'on est bons et qu'on est capables d'obtenir de bons résultats. » Sur papier, les Blue Jackets risquent fort d'amorcer la campagne avec, encore une fois, le statut de négligés. Sans ajout majeur dans l'effectif, et au sein d'une division Métropolitaine où les trois premiers clubs sont essentiellement connus à l'avance, ils pourraient avoir encore besoin d'un petit miracle pour s'approcher des séries ou y accéder. Or, qui osera encore parier contre Mathieu Olivier et ses coéquipiers ?

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