
Pas de Russie pour Matteo Di Giusto au contraire de Milena Nikolic
Meneur de jeu de Winterthour, Matteo Di Giusto a refusé de céder aux sirènes russes.
Martin Meienberger/freshfocus
La Russie continue de secouer le monde du football suisse. Après le départ de Fabio Celestini au CSKA Moscou et l'annonce d'un match amical entre le FC Sion et le Zénith , une nouvelle affaire suscite le débat. Matteo Di Giusto refuse la Russie
D'après « Blick », le milieu offensif de Winterthour Matteo Di Giusto aurait refusé une offre «d'un grand club moscovite» pour des questions éthiques. Pour le joueur de 24 ans, il était inenvisageable de partir dans un pays en guerre, «malgré une offre de plusieurs millions». Selon le média, le club était prêt à mettre plus de 3 millions de francs sur la table.
Ce mercato représente l'une des dernières possibilités pour le club zurichois de tirer quelques bénéfices de la vente de son joueur, en fin de contrat avec Winti l'été prochain. En Suisse, le FC Saint-Gall aurait transmis une offre d'environ 350'000 francs. Loin de la proposition moscovite, et trop éloigné des 800'000 francs que demanderait Winterthour pour laisser partir son joueur. Milena Nikolic au CSKA Moscou
Milena Nikolic a cédé aux sirènes de la Russie.
Martin Meienberger/freshfocus
Si Matteo Di Giusto a résisté aux appels russes, ce n'est pas le cas de la joueuse du FC Bâle Milena Nikolic. Dans un communiqué repéré par « Watson », le club rhénan a annoncé céder son attaquante bosniaque de 32 ans au CSKA Moscou «malgré ses convictions». Le club ajoute ne pas avoir voulu «entraver la carrière personnelle de la joueuse».
«Pour nous, au FC Bâle, un transfert avec un club affilié au gouvernement russe est éthiquement extrêmement problématique dans le contexte actuel», poursuit le communiqué. Le club bâlois a toutefois «respecté son désir absolu de partir», dans un club qui lui offrira des «conditions très rémunératrices». La joueuse a inscrit 26 buts et délivré quatorze passes décisives sous le maillot rhénan, et a été élue meilleure joueuse du championnat lors de la saison 2023-2024.
Ce transfert étant «fondamentalement contraire aux valeurs du FC Bâle», le club a également annoncé que l'indemnité du transfert sera utilisée à des fins sociales, notamment pour des projets consacrés «à la promotion des jeunes filles et des femmes dans le football».
Dans le cas de la rencontre amicale organisée entre le FC Sion et le Zénith Saint-Pétersbourg, Christian Constantin n'avait pas souhaité dire où allaient partir les quelque 300'000 francs que toucherait son club pour le match. Au micro de la RTS, le président sédunois avait prié le journaliste «d'arrêter de vouloir savoir comment il payait ses factures».
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24 Heures
4 hours ago
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Euro 2025: il inspire une nouvelle génération de footballeuses
Euro 2025 – Iman Beney et la Nati inspirent la nouvelle génération de footballeuses L'Euro 2025 s'invite dans les camps de football et fait vibrer les jeunes espoirs féminins. Reportage au centre cantonal valaisan, à Ovronnaz. Salomé Philipp Dix filles participaient jeudi 10 juillet au camp de football au centre cantonal valaisan. ©Laurent de Senarclens Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : L'Euro 2025 inspire une nouvelle génération de footballeuses. À Ovronnaz, la star valaisanne Iman Beney est devenue une référence pour les jeunes joueuses. Une partie des revenus générés par l'Euro sera reversée aux fédérations des équipes participantes pour le développement du football féminin. En Suisse, les infrastructures sportives s'adaptent progressivement aux besoins des footballeuses. Dix jeunes footballeuses, crampons aux pieds, s'entraînent sur les terrains du centre sportif d'Ovronnaz (VS). Chaque année, elles sont un peu plus nombreuses à rejoindre les camps d'été. Lola, Méloé, Nora et Elin ont entre 9 et 14 ans. Toutes jouent dans un club valaisan, certaines en sélection cantonale. À quelques kilomètres de là, dans la vallée du Rhône et ailleurs en Suisse, l'Euro 2025 bat son plein. Les jeunes espoirs le suivent avec attention: sur le terrain comme à l'écran, elles observent, s'identifient et trouvent leur place dans un sport qui leur ouvre peu à peu la porte. Ovronnaz vibre pour le football féminin Quelles stars font vibrer les joueuses en herbe? Pour Nora, 9 ans, la réponse est claire: «Iman Beney n'a que 18 ans et joue déjà dans l'équipe nationale, j'aimerais bien être comme elle plus tard.» Même admiration chez Elin, gardienne de but: «Elle est trop forte et elle vient de Savièse, comme moi!» Le nom d'Iman Beney est sur toutes les lèvres: c'est la référence des participantes au camp valaisan. Originaire de la même région et formée dans les mêmes structures, l'attaquante de Manchester City incarne un exemple concret de réussite. Ses performances à l'Euro 2025 avec l'équipe de Suisse renforcent leur admiration. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos Certaines admirent des joueuses de la sélection suisse, d'autres préfèrent des stars venues d'ailleurs. La défenseuse de la Nati Nadine Riesen, mais aussi l'Espagnole Alexia Putellas et l'italienne Chiara Tirelli ont la faveur des adolescentes. «Ma préférée, c'est la Française Sakina Karchaoui parce qu'elle fait beaucoup de passes décisives. Pour moi, c'est plus important que de marquer des buts», témoigne Méloé, 11 ans. Les joueuses évoluent dans divers clubs valaisans, dont Martigny, Sion, Collombey-Muraz, La Combe ou encore Savièse. ©Laurent de Senarclens Et cette tendance à s'identifier aux stars progresse. Les idoles des enfants ne sont plus exclusivement masculines. Même les garçons s'y mettent: «Je supporte la Juventus, et depuis 2020, je regarde aussi les filles», déclare Saro, 13 ans. Parmi les 45 jeunes footballeurs du camp, environ 1 sur 5 a assisté à un match de l'Euro au stade et tous l'ont suivi à la télé. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos «Ce soir, on a dû adapter le programme: les enfants voulaient voir le match de l'équipe de Suisse. Je n'ai jamais vu un tel engouement pour une compétition féminine», témoigne Jean-Jacques Papilloud, responsable du camp et pilier de la formation valaisanne. L'Euro 2025 est un tremplin Si l'enthousiasme du public s'affirme match après match, le véritable enjeu consistera à pérenniser cet intérêt. «L'Euro, c'est avant tout une grande fête populaire passagère, mais le football féminin n'est pas un phénomène de mode, estime le responsable. Notre rôle, c'est de forger un héritage, pour montrer que l'événement s'inscrit dans une continuité.» Car si l'Euro 2025 apporte un nouvel élan, soutenir le football féminin est un travail amorcé de longue date. Bernard Métrailler, gérant du centre sportif d'Ovronnaz pendant vingt-huit ans, observe que les joueuses commencent le football de plus en plus tôt, à l'image de leurs homologues masculins. «Il y a quelques années, il n'y avait parfois qu'une ou deux filles dans ce camp», se souvient-il. Ce jour-là, elles sont dix à fouler la pelouse du terrain entouré de montagnes. Lola, 14 ans, figure parmi les meilleures joueuses valaisannes. Elle vise la sélection suisse. ©Laurent de Senarclens «Je pense que grâce à l'Euro, il y aura encore plus de petites filles qui commenceront le foot en Suisse», déclare Lola. La joueuse de 14 ans évolue à Sion et en sélection valaisanne. Elle vise une carrière professionnelle, à une condition: une plus grande reconnaissance. «Ce n'est pas l'argent qui m'intéresse, c'est l'égalité de traitement», explique-t-elle. L'adolescente suit de près l'Euro féminin. Une première pour la footballeuse. Lola assure qu'elle ne manquera pas les prochaines éditions. Elle-même a d'ailleurs récemment participé à la Barça Academy World Cup, une compétition internationale où elle représentait la Suisse. «J'ai adoré y participer, rapporte-t-elle. Il faudrait plus d'initiatives dans ce genre.» Le football féminin se structure en Suisse En Valais, divers projets dédiés aux joueuses sont en cours. La première édition d'un camp de football exclusivement féminin verra le jour à l'été 2026, tandis que plusieurs d'entre elles ont récemment eu l'occasion d'assister à l'entraînement de l'équipe nationale suivi d'une séance de dédicace. Une partie des fonds générés par cet Euro sont reversés aux associations nationales, et destinés spécifiquement au développement du football féminin. La formation des jeunes et l'amélioration des infrastructures figurent au cœur des priorités. Les installations ont déjà bien évolué, notamment avec une rénovation du centre sportif cantonal en 2024. «Il y a quinze ans, avant les matchs, les filles devaient se changer dans le vestiaire de l'arbitre», se rappelle Jean-Jacques Papilloud. Un camp de football 100% féminin aura lieu pour la première fois en Valais l'an prochain. ©Laurent de Senarclens Au-delà des retombées économiques avantageuses, c'est une évolution des mentalités qui s'amorce. «L'Euro donne une certaine valeur au foot féminin, qui se traduit par le nombre de personnes qui vont venir: les joueuses, mais aussi les entraîneurs, les dirigeants, le public», affirme le responsable du camp. Car si la compétition inspire les jeunes espoirs, elle inspire aussi des footballeuses plus âgées, des arbitres et des entraîneuses. Le football féminin gagne en reconnaissance Le football féminin progresse, mais certains stéréotypes ont la peau dure. «À l'école, il y a encore des garçons qui pensent que je ne sais pas jouer, que je devrais retourner à la cuisine», affirme Lola. «Au début des matchs, ils me disent qu'ils vont me battre facilement, parce que je suis une fille, ajoute Méloé. Pour moi, le football, c'est comme la danse ou l'équitation: c'est pour tout le monde.» Malgré des clichés persistants, le football féminin gagne en reconnaissance et continue de rassembler. Florence Roduit, élue nouvelle gérante du centre sportif cantonal il y a quelques jours seulement, se réjouit de l'évolution de la discipline. Elle dresse un premier bilan positif des effets de la compétition: «C'est un événement qui a un véritable impact sur la population, déclare-t-elle. Je regarde davantage l'Euro féminin que les compétitions masculines. On revient à l'essence du football, à un jeu plus pur, avec moins de simulation, moins d'arrêts de jeu.» Newsletter «La semaine valaisanne» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton du Valais, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Se connecter Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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Zeki Amdouni victime d'une déchirure des ligaments croisés
L'attaquant de Burnley s'est blessé au genou. Il devrait être absent de nombreux mois. Publié aujourd'hui à 14h27 Zeki Amdouni ne pourra pas aider la Nati à se qualifier pour la prochaine Coupe du monde. KEYSTONE La tuile pour Zeki Amdouni! L'attaquant de Burnley et de l'équipe de Suisse a subi une déchirure des ligaments croisés. Il a annoncé ce lundi sur son compte Instagram qu'il serait absent «un bon moment». Amdouni a confirmé une information du média en ligne «Corner Magazine» , qui a révélé lundi que le Genevois allait être opéré dans les prochains jours après s'être blessé à un genou. Le joueur formé au Servette FC n'a pas précisé la durée de son absence, mais il devrait être sur le flanc de nombreux mois. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Je serai absent pour un bon moment, je tenais juste à tous vous remercier pour vos messages», a-t-il écrit sur son compte Instagram, assurant vouloir «revenir plus fort». À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. La Suisse devra faire sans lui C'est un vrai coup dur pour le joueur de Burnley, prêté la saison dernière à Benfica . Il avait marqué 10 buts et délivré 3 passes décisives avec le club de Lisbonne. Cette blessure porte également préjudice à l'équipe de Suisse, qui devra faire sans l'attaquant de 24 ans (27 sélections, 11 buts) lors des qualifications pour la Coupe du monde 2026 cet automne. Murat Yakin se serait sans doute bien passé d'une telle nouvelle. Lire aussi sur Zeki Amdouni Newsletter «Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition. Autres newsletters ATS Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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Les cinq raisons de croire au «Miracle de Berne» 2025 pour la Suisse
Accueil | Sports | Euro 2025 | Les Suissesses vont disputer le premier quart de finale de leur histoire à Berne vendredi. Un défi gigantesque les attend face à l'Espagne, championne du monde. Publié aujourd'hui à 10h58 Jeudi soir au Stade de Genève, l'équipe de Suisse a longtemps savouré ce moment historique. Fabrice COFFRINI / AFP En bref: En septante et un ans, le stade du Wankdorf a un brin changé. Mais demeure cette unité de lieu qui pousse à invoquer l'histoire du football, cette finale de la Coupe du monde 1954 jouée devant 64'000 spectateurs. Un match fou que l'Allemagne de l'Ouest a remporté face à Ferenc Puskás et les autres stars hongroises (3-2). Ce sacre inattendu a été surnommé pour la postérité «Le miracle de Berne». À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Et si la capitale suisse vivait son second «Wunder»? Tout le pays l'espère alors que l'équipe de Suisse s'apprête à y défier une Espagne au sommet de son art en quarts de finale de l' Euro 2025 . Sans avoir recours à la même recette miraculeuse que la Wunderteam – les joueurs de 1954 avaient reçu des injections de méthamphétamine – la sélection de Pia Sundhage peut trouver des raisons de croire à l'impossible. En voici cinq. Un élan qui donne des ailes à la Suisse Certains soulèvements populaires sont plus joyeux que d'autres. Celui qui a touché le Stade de Genève jeudi soir aux alentours de 22 h 52, au moment du goal libérateur de Riola Xhemaili, restera gravé dans la mémoire. Scénario qui ne rend que plus savoureuse encore cette qualification inédite pour les quarts. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. La coach Pia Sundhage – dont l'expérience sera précieuse – a conscience de l'importance du moment, du bain de foule dans une marée rouge qui a inondé le pays depuis le 2 juillet. «Les joueuses me parlent sans arrêt du public depuis le début du tournoi, a expliqué la sélectionneuse après le match jeudi. J'étais en Suède lors de l'Euro 2013. J'ai vu de l'intérieur le changement, cette vague qui s'est étendue à toute vitesse. Je suis fière de voir que la Suisse est en train de vivre le même processus.» Il y a douze ans, la Suédoise avait mené son pays en demi-finales de cet Euro à domicile. Les Scandinaves ne s'étaient inclinées que face aux Allemandes, futures vainqueures. Un scénario que la Nati signerait des deux mains. Le culot de la jeunesse à l'Euro 2025 La maman de Smilla Vallotto l'a sûrement grondée. Cette dernière est passée au micro de la RTS , quelques instants après le coup de sifflet libérateur contre la Finlande. «On s'en bat les couilles, on est en quarts de finale», a répondu la joueuse euphorique lorsque Christophe Cerf lui a rappelé les difficultés rencontrées durant nonante minutes. Même si les puritains et les plus jeunes oreilles pourraient être heurtés par cette formule plutôt crue, la séquence trahit aussi le culot de cette jeune équipe de Suisse. Cinq titulaires de ce match décisif ont 23 ans et moins, tout comme trois des remplaçantes lancées en cours de match: Xhemaili, Pilgrim et Wandeler. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Cette dernière – qui n'avait encore jamais été sélectionnée avec la Suisse – incarne encore plus que les autres l'insouciance de la nouvelle garde. La Fribourgeoise de 19 ans a fait des ravages à chaque entrée. «C'était un sentiment de relâchement incroyable, a-t-elle raconté après ses débuts couronnés d'une superbe passe décisive contre la Finlande. On a travaillé tellement dur, eu des phases supercompliquées. Ce n'était pas facile de mettre la pression de côté, d'oublier tout ce qui a été dit de négatif.» Des critiques médiatiques – notamment dirigées envers les méthodes de Pia Sundhage – qui semblent désormais bien loin. En grande partie grâce à ces jeunes talents suisses qui portent l'équipe. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Même le «Guardian» était séduit à la Praille: «La Suisse a l'ossature d'une bonne équipe, bien au-dessus de sa 23e place au classement FIFA», a assuré le très sérieux média. Les deux recrues de la Premier League anglaise – la gardienne Livia Peng (Chelsea) et la Valaisanne Iman Beney (Manchester City) ont reçu des mentions, tandis que «Sydney Schertenleib est clairement une superstar en devenir». Dans l'euphorie de la nuit genevoise, le journaliste Michael Butler s'est peut-être un brin enflammé: «Si la Suisse joue l'Espagne en quarts, je ne la condamnerai pas d'entrée, surtout devant ce public.» Si même les Britanniques en perdent leur emblématique flegme, les Suisses peuvent bien se défaire de leur prudence. Des remplaçantes qui font du bien à Pia Sundhage Au-delà de l'âge des joueuses, les suppléantes ont apporté plus que du sang frais. La recordwoman Ana-Maria Crnogorcevic a tout vécu ou presque à 34 ans. Alignée dans le couloir gauche, elle a pallié la blessure de Nadine Riesen à la mi-temps. Elle peut tenir la baraque si sa coéquipière ne se remet pas d'ici à vendredi. Riola Xhemaili a encore d'autres goals dans ses poches. Alayah Pilgrim – auteure du 2-0 contre les Islandaises – est une joueuse de grande classe. Même la star des réseaux Alisha Lehmann n'a pas dépareillé durant ses dix premières minutes de jeu à l'Euro jeudi. De quoi faire basculer le cours de ce quart de finale contre l'Espagne, si les choses ne tournent pas comme espéré. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. L'Espagne est ultrafavorite. Un peu trop? Sur le papier, les Espagnoles évoluent dans une autre catégorie. La Suisse affiche d'ailleurs un douloureux bilan de trois défaites sur les derniers duels contre la Roja (pour un score cumulé de 17-2). Logées au Royal Savoy de Lausanne, les Ibériques se royaument depuis le début de l'Euro. Un sans-faute, avec quatorze goals inscrits lors des trois premiers matches. Et dire que la double tenante en titre du Ballon d'or, la convalescente Aitana Bonmatí, n'était même pas titulaire lors des deux premières rencontres. Tout comme sa coéquipière au Barça, Salma Paralluelo, l'une des meilleures joueuses de la planète. Vous l'aurez compris, l'Espagne est donc ultrafavorite. À tel point que les championnes du monde pourraient presque se voir déjà en demi-finales. Ce qui serait une redoutable erreur. «La confiance est essentielle avant une grande rencontre, mais l'excès d'assurance peut aussi entraîner une forme de relâchement et amener à sous-estimer certains aspects, analyse Anne Rita Bertschy, psychologue du sport à Lausanne. Tout le contraire pour l'équipe outsider qui n'a rien à perdre, tout à gagner. Ce qui peut être libérateur.» L'équipe d'Espagne et le poids de l'histoire Gageons donc que le doute s'immisce dans les esprits ibériques. En plus de cette pancarte de favorites, il y a un autre point qui pourrait soudain peser lourd. Le tournoi est l'un des trois derniers trophées majeurs qui manquent au foot espagnol, toutes catégories d'âge confondues, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Outre l'Euro et les Jeux olympiques féminins, seule la Coupe du monde masculine M17 échappe encore aux Espagnols (malgré quatre finales perdues). La Roja pourrait donc se rapprocher encore un peu plus du grand chelem ultime cet été en Suisse. Et ce n'est jamais facile d'atteindre son objectif quand tu es l'une des dernières équipes de ton pays à ne pas avoir encore grimpé sur le toit de l'Europe ou du monde. À lire sur l'Euro 2025 Newsletter «Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition. Autres newsletters Ugo Imsand est journaliste à la rubrique sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche. Ce trentenaire lausannois couvre en particulier le football suisse et international depuis une douzaine d'années. Il réalise aussi des articles plus magazine sur le sport en général et ses liens étroits avec le reste de la société. Plus d'infos @UgoCurty Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.