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Derrière les murs de deux EMS genevois, des employés crient leur souffrance

Derrière les murs de deux EMS genevois, des employés crient leur souffrance

24 Heures07-07-2025
Les témoignages recueillis font part de nombreux licenciements, d'une surcharge de travail et de fortes tensions au détriment des résidents, mais la direction conteste. Les syndicats demandent un audit de management. Publié aujourd'hui à 17h03
Les employés de deux EMS genevois dénoncent des conditions de travail préoccupantes.
IMAGO/Fotostand
En bref:
«Je vais au travail avec la boule au ventre». Parmi les dizaines d'employés actuels ou anciens de deux EMS genevois, cette phrase revient sans cesse, dans chaque témoignage. Soutenus par les syndicats , ces collaborateurs ont décidé de dénoncer leurs conditions de travail et les licenciements successifs qui surviennent depuis plusieurs mois.
Ces nettoyeurs, aides-soignants ou animateurs des EMS Fort-Barreau et Les Tilleuls, spécialisés dans les troubles cognitifs sévères, sont à bout. Dépression et insomnies sont légion. «Parfois, je finis à 21 h 30 et reprends à 7 h le lendemain, indique Marine*, au bord des larmes. Je prends des médicaments pour dormir, et d'autres pour aller au travail. J'ai un enfant, je n'arrive pas à m'en occuper correctement.» Stéphane*, aide-soignant, confirme: «Je vais travailler en pleurant, dans la peur constante de me faire convoquer. Nous sommes tous terrorisés.» Licenciements et démissions
Pourquoi cette détresse? Une vague de licenciement court depuis plusieurs mois, au moins seize depuis un an, selon les syndicats. Une vingtaine d'employés ont également démissionné, sur un total de 200, dénonçant un climat délétère. «On est convoqué dans le bureau de la direction sans en connaître la raison, raconte Maxime*. La manière de licencier est brutale.»
Laurence*, nettoyeuse, peut en témoigner. «J'ai dû vider mon casier et mettre mes affaires dans un sac-poubelle, comme une voleuse, sans possibilité de dire au revoir à quiconque. On a dit aux employés que j'avais commis une faute grave, ce qui est faux.»
Des problèmes de management sont également rapportés. «Quand on se plaint, cela se retourne contre nous, on se fait sanctionner, évoque Léa*. Lorsque l'on se fait convoquer, on ne peut pas choisir une personne de confiance.» Selon ces employés, l'accès à un organisme de débriefing n'est plus possible, ce que conteste la direction. «Plus d'entraide»
On évoque des changements de planning intempestifs et d'organisation, mais surtout un cloisonnement des différents secteurs, soit l'intendance, l'animation et les soins. «Il n'y a plus de pluridisciplinarité, de communication, on n'a plus le droit de s'entraider, regrette Maxime. Et avec les départs, nous sommes débordés. Il est déjà arrivé qu'un patient reste souillé, car il n'y avait aucun soignant de disponible.»
Une augmentation de la charge de travail est pointée du doigt. «J'ai une heure pour coucher huit résidents. On est épuisés. Ajoutez à cela les crachats, griffures, cris que nous subissons, cela devient trop lourd et nous n'avons plus les ressources pour absorber cela», ajoute Laurence.
Selon cette dizaine de témoins, mais aussi une dizaine d'autres, qui ont adressé des courriers aux syndicats, les départs auraient des conséquences sur les résidents. Certains employés licenciés ou partis avaient jusqu'à quinze ans de métier. «On n'a plus le temps de discuter, de passer du temps avec eux, relate Andrea*. Les nouveaux arrivés, eux, ne sont pas formés à ce type de troubles cognitifs et ne savent pas forcément que ces résidents ont besoin de ce temps-là. Avec la charge de travail, beaucoup n'en ont pas la patience.»
Certains résidents souffrant des troubles cognitifs les plus graves seraient ainsi «laissés de côté lors des animations, stationnés en salle à manger», raconte Richard*, employé, qui ajoute: «On a aussi de la peine à soutenir les familles, qui s'en rendent bien compte.» Audit demandé
Les syndicats ont sollicité à plusieurs reprises le conseil de la Fondation pour l'accueil et l'hébergement de personnes âgées (Fahpa). Deux rencontres ont déjà eu lieu, en février, puis en avril. Le SIT et Unia ont demandé l'arrêt des licenciements, mais également la tenue d'un audit de management. Mais ils se disent insatisfaits des réponses obtenues jusqu'ici, puisque les licenciements ont continué.
«Nous avons proposé trois organismes pour mener cet audit, et rien ne bouge, regrettent Clara Barrelet et Arlette Olama Messi, syndicalistes au SIT et à Unia. Pourtant, c'est un secteur subventionné par l'État, où le partenariat social existe.» Les syndicats se disent prêts à interpeller le Canton si la situation aboutit à une impasse. Satisfaction et écoute
Contactée, la Fondation a répondu par le biais de sa directrice. Elle conteste tout malaise. «Renseignements pris au sein des collaborateurs en poste, il ressort de manière générale une satisfaction de ceux-ci, lesquels se sentent écoutés et informés s'agissant notamment des enjeux et des décisions prises par la Fondation», indique Leïla Karbal-Durand. Qui poursuit: «Nos équipes bénéficient de dispositifs d'écoute et de soutien reconnus: une personne de confiance, un médiateur externe, tous les deux bien nommés et existants, ainsi que des procédures internes claires et des outils de transmission connus de tous.»
La Fondation dit également avoir créé un canal d'expression anonyme (via QR code) dans les deux EMS, établissements pour les résidants, familles et collaborateurs.
Questionnée sur le nombre exact de démissions, licenciements et absences, la Fondation ne nous a pas répondu, mais indique qu'ils «restent cohérents avec les statistiques et spécificités du secteur des EMS». Les «propos et sous-entendus avancés au sujet des départs/licenciements ne reflètent pas la réalité et sont entièrement contestés». Huit offres d'emploi sont aujourd'hui ouvertes au sein de la Fahpa.
La direction rappelle sa «volonté d'agir en conformité avec les dispositions légales en vigueur dans l'intérêt évident tant des familles et des résidents, qui nous font confiance, que de l'ensemble de nos collaborateurs auxquels nous souhaitons offrir un cadre de travail agréable». Elle affirme que ses portes sont ouvertes et regrette «qu'à ce jour, malgré nos sollicitations répétées, nous n'ayons pas pu organiser de rencontre directe avec les représentants syndicaux».
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Chloé Dethurens est journaliste au sein de la rubrique genevoise depuis 2019. Elle écrit pour la Tribune de Genève depuis 2007. Plus d'infos
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Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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