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Changer de caisse maladie, un réflexe plus romand qu'alémanique

Changer de caisse maladie, un réflexe plus romand qu'alémanique

24 Heures2 days ago
Un sondage montre que les Romands changent plus de caisse et se montrent plus critiques face au système. Mais les choses changent en Suisse alémanique. Publié aujourd'hui à 06h57
Août 2010: une campagne d'affichage des caisses maladie s'attaque à l'image qu'elles ont auprès d'une partie du public.
VQH/Chantal Dervey
En bref:
Un Röstigraben de l'assurance maladie. La firme Deloitte révèle les résultats d'une enquête menée en mars par YouGov auprès de 1212 personnes, dont 25% en Suisse romande. On y découvre à quel point les caisses sont moins aimées de ce côté de la Sarine.
Les sondés romands sont plus enclins à changer de caisse. 17% l'ont fait en 2024, contre 10,3% des Alémaniques. Marcel Thom, partenaire chez Deloitte et coauteur de la publication, précise toutefois que les mouvements ont augmenté dans tout le pays depuis trois ans, en raison des hausses de prime.
71% des Romands et 65% des Alémaniques confirment que cette transhumance est principalement guidée par l'argument financier. D'autres éléments, comme la qualité des prestations ou la publicité, ont moins d'influence. Et les chiffres appuient le vécu des ménages. De 2010 à 2023, les primes ont grimpé en moyenne de 2,6% par an, contre 0,74% pour les salaires. Le prix et la culture
La question financière peut aussi expliquer l'écart entre Romands et Alémaniques. En 2025, les primes les plus élevées se trouvent dans les cantons de Genève, du Tessin, des deux Bâles, de Neuchâtel, de Vaud et du Jura. La prime moyenne à Genève atteint ainsi 478 francs, contre 258 francs à Appenzell Rhodes-Intérieures (toutes classes d'âge, chiffres arrondis au franc). Côté romand, seuls le Valais et Fribourg sont en dessous de la moyenne nationale.
L'argument du prix pèserait d'autant plus en Suisse que la facture est visible. «Ce système offre une grande transparence, explique Marcel Thom. En Allemagne, par exemple, les coûts sont payés par des cotisations proportionnelles au revenu et les citoyens ont moins conscience des hausses.»
Selon le consultant, le porte-monnaie n'explique toutefois pas tout. Il évoque une différence de culture et une sensibilité plus grande des Romands aux augmentations. «Ils sont plus engagés politiquement et plus critiques à l'égard du système, ce qui les incite davantage à agir. À l'inverse, l'idée que les caisses sont un partenaire de santé est un peu plus répandue en Suisse alémanique.»
Marcel Thom, partenaire chez Deloitte et coauteur de la publication «Face à la pression sur les primes, même les segments traditionnellement fidèles ou passifs commencent à remettre en question le système de manière plus critique».
DR
Le sondage montre en tout cas un plus grand désamour des Romands pour leurs assurances. 59% d'entre eux déclarent que les caisses sont en partie responsables de l'augmentation des coûts de la santé, contre 27% en Suisse alémanique.
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Par contre, les Romands sont moins prompts à l'autocritique. Ils sont 45% à approuver l'affirmation selon laquelle la population est en partie responsable de la situation car elle consomme trop de prestations, contre 65% des Alémaniques.
Des études précédentes révèlent «une constance des résultats sur de nombreux facteurs». En clair: le Röstigraben ne date pas d'hier. Par contre, des signes montreraient une tendance des Alémaniques à rejoindre les Romands, dans leurs pratiques et leurs opinions. «Face à la pression sur les primes, même les segments traditionnellement fidèles ou passifs commencent à remettre en question le système de manière plus critique», résume Marcel Thom. Oui à la caisse unique
Ainsi, si la caisse unique recueille davantage d'avis positifs en Suisse romande qu'en Suisse alémanique (72% contre 60%), le soutien pour l'ensemble du pays est de 63%. Un changement notable déjà observé l'an dernier, alors que la population suisse a refusé à quatre reprises de tels projets (1994, 2003, 2007 et 2014).
Marcel Thom évoque néanmoins une certaine ambiguïté. «Ce soutien à la caisse unique signale une insatisfaction face au système actuel. Mais la perception du concept reste très floue: bien que 63% y soient favorables, presque la moitié des sondés souhaitent néanmoins conserver le choix entre plusieurs assureurs.» Hausse des primes de 4 à 5%
Cet automne, 59% des Romands et 37% des Alémaniques prévoient de comparer leurs primes. Doivent-ils s'attendre à une hausse? Selon Deloitte, les primes 2025 couvriraient des augmentations de coûts pouvant atteindre 2,5%. «Les tendances actuelles indiquent une croissance plus proche de 5%, ce qui signifie que les réserves continueront de diminuer», avertit Marcel Thom. Et si ce mouvement se poursuit, il prédit que l'on pourrait assister cet automne à une augmentation des primes de 4 à 5%.
Coûts de la santé et primes d'assurance maladie
Caroline Zuercher est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2005. Elle couvre en particulier les sujets liés à la santé et à la politique de santé. Auparavant, elle a travaillé pour Swissinfo et Le Matin. Plus d'infos
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Selon les données de l'enquête suisse sur la santé, 17% des plus de 15 ans ne consomment pas d'alcool. «Mais on ne fait pas de distinction entre les personnes qui n'ont jamais bu et celles qui ont arrêté», précise Martin Bienlein, de la Croix-Bleue. Ce sont surtout les jeunes qui boivent moins en semaine, «mais ils ont tendance à boire de façon excessive le week-end». À l'heure de midi, en semaine, les gens boivent peu, voire pas du tout, en particulier du vin. Les boissons sans alcool séduisent D'autres solutions alternatives sans alcool enregistrent d'importants taux de croissance, selon Martin Bienlein, «bien des secteurs envieraient de tels résultats». Pour la bière, le vin mousseux et le vin blanc, beaucoup ne remarquent même plus la différence. «En revanche, le vin rouge peine encore à convaincre.» La dernière tendance est celle des boissons sans alcool qui ne cherchent même plus à imiter le goût de la bière ou du vin. Il s'agit de boissons fermentées comme le kombucha ou les thés pétillants. La baisse de la consommation n'est pas sans conséquence. «Le secteur du viticole a connu des jours meilleurs», explique Oliver Gianettoni, de Swiss Wine Promotion. La consommation de vin est en baisse en Suisse et dans le monde. Depuis 2019, la consommation de vin suisse a diminué de 7% par an selon les données de l'Office fédéral de l'agriculture, «cette tendance nous inquiète». Nous avons rencontré trois personnes pour qui renoncer à l'alcool est à la fois libérateur et bénéfique. Elles expliquent les raisons derrière ce choix. «Je me sentais seule parce que je ne buvais pas»: Mina Steinmann (24 ans), logopédiste, Winterthour «L'alcool ne m'a jamais intéressée. Chez les autres, je ne voyais que les effets négatifs: ils vomissaient, ils avaient la gueule de bois et perdaient toute une journée de leur week-end pour quelques heures de fête la veille. Comme je n'en voyais pas l'intérêt, je n'ai jamais commencé à boire. D'autres arguments se sont ajoutés par la suite. Le fait de savoir que l'alcool est nocif pour mon corps, par exemple. J'ai aussi vu les effets d'une consommation régulière chez les pères de certaines amies, notamment sur leur comportement. Je n'ai pas envie d'être comme ça à 50 ans. Un autre élément important est que je souffre de TDAH: le risque de dépendance est encore plus élevé dans mon cas. C'est pourquoi j'ai pris cette décision radicale. Mina Steinmann assume pleinement son choix. Photo: Raphael Moser Je fais très attention à mon corps: je mange végane, je n'ai jamais fumé ni consommé aucune substance. Parfois, je me demande ce que les autres pensent de moi: «Elle ne mange pas de produits d'origine animale, ne boit pas d'alcool, ne fume ni cigarettes ni joints… C'est qui, cette fille?» Mais aujourd'hui, ça ne me dérange plus. Au contraire, je suis fière d'être aussi forte. Et franchement, je me trouve plutôt cool! Avant, je me sentais souvent seule parce que je ne buvais pas d'alcool. À l'adolescence, c'est encore plus difficile de rester fidèle à ses convictions. J'en avais même honte. Mes amies arrivaient souvent ivres à l'école; lors des pique-niques, elles buvaient de la vodka et moi de l'eau. J'avais toujours l'impression qu'elles avaient beaucoup plus d'amis que moi et qu'elles étaient plus populaires, parce que je ne sortais jamais. Chaque week-end, de nouvelles personnes rejoignaient leur cercle: il y avait des rencontres, des groupes de discussion… et moi, je restais à l'écart. À 16 ans, à mon entrée au gymnase de Zurich, j'ai rencontré pour la première fois d'autres jeunes qui, comme moi, ne buvaient pas. Ça a été un vrai soulagement. Je me sens toujours plus à l'aise avec des personnes qui ne boivent pas. Dans un groupe de buveurs, il m'arrive encore de penser que je suis ennuyeuse, coincée, ou que les autres sont plus amusants que moi. 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Il y a dix ans, le but était encore souvent de finir complètement ivre. Il y a clairement eu un changement de mentalité. Choisir de ne pas boire d'alcool, c'est clairement un choix de vie. Une question d'état d'esprit. Je ne vois pas ce qui pourrait remettre en cause ma décision. C'est peut-être ça, au fond, ma seule addiction: prendre soin de ma santé mentale et physique.» «L'alcool a pris le contrôle de ma vie» : Jo Dunkel (62 ans), distillateur de boissons sans alcool, Bâle «L'alcool occupait toutes mes pensées. Je calculais les moments où je pouvais boire, ceux où je ne le pouvais pas, ainsi que la quantité et le type d'alcool. Je jonglais avec ma dépendance, j'essayais de la contrôler en me fixant des règles, comme ne boire que le week-end ou faire des pauses. Mais rien ne fonctionnait. J'étais fortement dépendant. Après quelques verres à l'apéritif, je pouvais sans problème boire une bouteille de vin blanc et une bouteille de vin rouge, même seul. Je me souviens de ma langue qui devenait de plus en plus engourdie, de la réalité qui se brouillait peu à peu. À partir d'un certain point, je me retirais et gardais le silence, en attendant que mon taux d'alcool redescende. J'ai toujours cherché à cacher mon ivresse, mais il m'est arrivé de perdre le contrôle. Enfin libre après des années d'addiction: Jo Dunkel déguste une boisson sans alcool en terrasse, à Bâle. Photo: Pino Covino La souffrance psychique devenait de plus en plus forte, pour moi, mais aussi pour ma femme et mes deux enfants. L'alcool a changé ma personnalité: je suis devenu moins patient, moins réfléchi, plus irritable aussi, et mon ton était plus dur. Je suis marié à ma femme depuis 25 ans, elle a supporté les hauts et les bas et m'a aidé à ouvrir les yeux sur moi-même. Même si elle ne m'a jamais mis la pression, j'ai fini par comprendre qu'elle ne pourrait pas supporter cette situation indéfiniment. J'ai réussi à arrêter l'alcool grâce au soutien précieux de mon entourage. Depuis mes 56 ans, je ne bois plus. Je n'ai pas suivi de thérapie. Ce qui m'a vraiment aidé, c'est de parler de mon problème avec mes amis et ma famille. Ça a été une libération. Même si, au début, j'avais un peu peur du changement. De perdre mon humour, de devenir ennuyeux. Les gens trop sérieux m'inspirent de la méfiance. Mais je peux encore être exubérant et un peu déraisonnable, J'en profite même davantage, parce que je suis clair dans ma tête et que je suis pleinement conscient de ce que je vis. Il est tout à fait possible d'être heureux sans alcool. Avec le temps, j'ai également ressenti des changements physiques. Je suis en meilleure forme, je dors mieux et je prends des décisions plus rationnelles qu'émotionnelles. Ma décision d'arrêter l'alcool a suscité de nombreuses réactions positives. Aujourd'hui, je ne dois plus autant me justifier qu'avant, d'autant plus que, dans mon entourage, les gens boivent aussi de moins en moins. Que les autres boivent ne me pose aucun problème. En revanche, quand l'ambiance dérape et que les soirées arrosées entre hommes ne se résument qu'à des échanges de propos stupides, je perds tout intérêt. Ma femme boit de l'alcool, mais très modérément. La boisson ne me tente plus et je n'ai pas peur de rechuter. C'est simple, j'ai choisi de ne plus jamais boire. Au moment même où j'ai prononcé cette phrase, j'y ai cru. Et j'y crois encore aujourd'hui. Ça a été un véritable soulagement, un moment profondément libérateur. À partir de là, j'ai commencé à écrire une nouvelle histoire, débarrassé de ce fardeau. La fin de mon addiction a d'ailleurs marqué le début de ma propre activité: j'ai créé la première distillerie sans alcool de Suisse. Sous le label «edition dunkel», je développe des distillats sans alcool à base d'eau. J'ai toujours été intéressé par les plantes sauvages et je peux maintenant mettre cette passion au service de la production de boissons de qualité.» «Pourquoi infliger ça à mon corps?» Natascha Wolfer (34 ans), assistante spécialisée en salle d'opération, Berne «Il y a quelques mois, j'étais encore en fort surpoids. La décision de perdre du poids a entraîné un changement sur tout le reste. En février, j'ai subi une réduction de l'estomac. En vue de l'opération et pour préparer mon corps à la guérison, j'ai arrêté de boire et de fumer. J'ai tiré un trait sur ces substances et je vis depuis six mois dans l'abstinence totale. Avant, je ne me serais jamais considérée comme dépendante. Même si je buvais régulièrement, et que j'aimais ça, surtout le vin rouge. Il m'est aussi arrivé de vraiment déraper, comme lors de la cérémonie de fin d'apprentissage dans le secteur de l'hôtellerie, où j'ai suivi ma première formation. Mais je n'ai jamais totalement perdu le contrôle. J'ai toujours réussi à arrêter, parfois pendant quelques mois, parfois pendant un an ou plus. Pour moi, arrêter de boire s'inscrivait surtout dans une démarche de rééquilibrage alimentaire, l'alcool n'ayant pas sa place dans un régime. À Berne, Natascha Wolfer se rafraîchit avec un Pink Spritz sans alcool. Son passage du secteur de la restauration à celui de la santé a largement influencé sa décision de renoncer à l'alcool. Photo: Raphael Moser J'ai toujours travaillé dans des établissements plutôt haut de gamme et je sais exactement quelle boisson va avec quel plat; je connais bien le vin et les spiritueux. Dans le secteur de la restauration, boire et fumer fait presque partie du métier. Pour moi, il était donc normal de consommer régulièrement. Puis j'ai eu un déclic. J'ai compris que ce mode de vie n'était pas bon pour moi, que je voulais du changement. En 2017, j'ai entamé une formation d'assistante spécialisée en salle d'opération. Ce passage du secteur de la restauration à celui de la santé a marqué un tourant décisif dans ma vie. Avant, je voyais les gens endommager leur corps, maintenant, lors des transplantations, je constate concrètement les dégâts causés par l'alcool et le tabac sur le foie et les poumons des patients. Plus j'en apprenais sur les effets de la consommation d'alcool, et moins il me paraissait logique de boire. Pourquoi infliger ça à mon corps? L'alcool ne me manque pas. Je me sens libre, lucide et j'ai le contrôle sur mon corps et mon esprit. Pour moi, l'abstinence s'inscrit dans une démarche globale: il ne s'agit pas seulement d'être en forme pour l'été, mais plutôt de vieillir en bonne santé. Je veux donc faire du sport et prendre soin de mon corps et de mon esprit. Ce n'est pas seulement une question de volonté, je veux aussi me prouver que je peux très bien vivre sans alcool. Je continue à sortir et à fréquenter le même cercle d'amis. Mais souvent, je ne reste pas jusqu'à la fin des soirées. Ce n'est pas très agréable de voir les autres devenir de plus en plus ivres. De manière générale, je me sens plus à l'aise avec les personnes qui ne boivent pas. Heureusement, aujourd'hui on ressent beaucoup moins le besoin de se justifier. Il y a encore dix ans, on entendait souvent des remarques idiotes. J'ai régulièrement eu droit à des réflexions du type: «Tu es enceinte?» Aujourd'hui, les choses sont plus simples. Les jeunes boivent moins et les solutions alternatives à l'alcool sont nombreuses. Ne pas boire n'est donc plus si difficile. Même dans les moments tristes, quand avant j'aurais ouvert une bouteille avec une amie et pleuré avec elle. Il est tout à fait possible de pleurer sans alcool. Et de rire aussi, d'ailleurs.» Traduit de l'allemand par Laura Antonietti Sur la consommation d'alcool en Suisse Newsletter «Santé & Bien-être» Conseils, actualités et récits autour de la santé, de la nutrition, de la psychologie, de la forme et du bien-être. Autres newsletters Simone Lippuner ist Redaktorin im Ressort Region Bern und Kolumnistin. Ihr Fokus liegt auf der Berichterstattung aus Biel und dem Seeland. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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Lundi, les grévistes de Samvaz Bois ont distribué des tracts et lancé une pétition. Ils demandent «une intervention immédiate» du Conseil d'État fribourgeois. Publié aujourd'hui à 11h48 Les employés protestent devant l'usine Samvaz pour obtenir un plan social. KEYSTONE En bref: Les employés du département bois de Samvaz SA à Châtel-Saint-Denis ont intensifié leur mouvement de grève lundi, distribuant des tracts dès 6 h du matin et lançant une pétition pour obtenir un plan social, selon « La Liberté ». Les grévistes, licenciés pour fin septembre et en arrêt de travail depuis vendredi, demandent «une intervention immédiate» du conseiller d'État Olivier Curty, en charge de l'Économie, pour imposer l'ouverture de négociations avec la direction. La vingtaine de grévistes, soutenus par Unia Fribourg, s'est rendue en cortège devant l'usine de métal qui abrite la direction de l'entreprise. Ils ont dénoncé ce qu'ils qualifient de «direction irresponsable». Le Syndicat des services publics et l'Union syndicale fribourgeoise ont apporté leur soutien aux manifestants, tout comme le président du Parti socialiste cantonal Thomas Gremaud, qui a lui aussi invité Olivier Curty à se rendre sur place. «Transparence» défendue par la direction Alexandre Mittaz, directeur technique de Samvaz, maintient que l'entreprise ne souhaite plus négocier de plan social. La direction affirme avoir informé ses employés du département métal «de façon transparente» et «basée sur les faits», sans pour autant les empêcher de discuter avec le syndicat ou les grévistes. Aude Spang, membre de la Grève féministe et du Collectif anticapitaliste Fribourg, a accusé les patrons de s'être «mis dans la poche les profits générés par les travailleuses et travailleurs» et d'avoir «discriminé les femmes et le personnel non suisse en leur payant apparemment des salaires plus bas». La grève en Suisse romande Newsletter «La semaine fribourgeoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Fribourg, chaque vendredi. Autres newsletters Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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