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La Suisse devient-elle la championne des frais cachés au resto?

La Suisse devient-elle la championne des frais cachés au resto?

24 Heures15-07-2025
De la cuillère à dessert facturée 2 fr. 50 au menu sans boisson taxé de 3 francs, certains établissements helvétiques appliquent des frais inattendus. Publié aujourd'hui à 11h29
Une saucisse à plus de 15 francs, un supplément pour ceux qui ne commandent pas de boisson ou encore une cuillère payante: certains restaurants imposent des taxes qui peuvent surprendre.
IMAGO/CHROMORANGE
Une saucisse à plus de 15 francs, un supplément pour ceux qui ne commandent pas de boisson ou encore une cuillère payante: certains restaurants imposent des taxes qui peuvent surprendre, rapporte «Blick» ce mardi. Petit tour d'horizon. Payer pour une cuillère supplémentaire
À Oberägeri , dans le canton de Zoug, un établissement fait payer un supplément de 2 fr. 50 si un client demande une cuillère supplémentaire pour partager un dessert. Selon le propriétaire, cela est justifié par la hausse des prix.
Le supplément est indiqué sur la carte du restaurant, la pratique est donc tout à fait dans les règles. Les plus malins et attentifs se partagent simplement la même cuillère pour manger leur dessert sans avoir à payer un peu plus. Un supplément si l'on ne prend pas de boisson
C'est une pratique qui a été mise en place il y a déjà trois ans dans un restaurant italien lausannois . L'établissement facture un supplément de trois francs si un client ne commande aucune boisson avec sa nourriture. À noter que cette taxe est fixe, même s'il y a plusieurs personnes à table.
Pour le chef du restaurant, ce supplément est tout à fait justifié. Avec un menu du jour sans aucune boisson, l'établissement ne retirerait presque aucun bénéfice. Plus de 15 francs pour une saucisse
Une saucisse de veau a coûté cher à un client dans un restaurant au bord du lac des Quatre-Cantons l'an dernier. En effet, celui-ci s'était plaint sur Facebook d'avoir payé 17 fr. 50 pour une simple saucisse de veau accompagnée de pain et de moutarde, alors que des frites ou de la salade étaient comprises dans le prix.
La patronne du restaurant s'était défendue, expliquant que le client en question avait refusé les frites et la salade à plusieurs reprises, insistant sur le fait qu'il ne souhaitait pas d'accompagnement.
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Laure Schmidt est journaliste stagiaire au sein de la rubrique Suisse-Monde-Economie de la rédaction Tamedia depuis septembre 2023. Elle a étudié les sciences sociales et la psychologie à l'Université de Lausanne. Plus d'infos
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La plateforme en ligne Hellosafe livre des données sur 40 pays. Sans surprise, le budget journalier en Suisse est le plus élevé d'Europe. Publié aujourd'hui à 14h30 Mis à jour il y a 14 minutes Avant de partir en voyage, il est toujours nécessaire de réaliser un budget des dépenses prévues sur place. Et cela peut peser dans le choix de la destination (photo prétexte). GETTY IMAGES En bref: Cet article a originellement était publié le 4 mars 2025. Nous le republions pour notre série d'articles d'été 2025 sur les voyages. Ça y est, vous avez posé vos jours de vacances. Il reste à savoir maintenant où vous souhaitez vous rendre. Dans ce casse-tête décisionnel, le coût du voyage a forcément une influence. Logements, nourriture, transports: autant lors de la préparation de son escapade qu'une fois sur place, il est toujours mieux de se savoir à peu près combien d'argent il faudrait prévoir. Pour vous aider, un classement de la plateforme de comparaison Hellosafe publié ce mois de mars indique le budget journalier nécessaire dans 136 pays du monde. Côté Europe, 40 pays ont été analysés. Les budgets journaliers moyens requis pour une personne varient largement au sein de ce classement. En Suisse, la facture est salée, avec 227 francs par jour, le plus haut budget du continent. Classement du budget de vacances Pour réaliser ce calcul, la plateforme a pris en compte différents éléments: les coûts d'hébergement, les frais de nourriture ainsi que les dépenses liées aux transports internes (bus, taxi, train, etc.). Le billet d'avion pour s'y rendre n'est, lui, pas comptabilisé. Parmi les budgets voyages européens les moins élevés, on trouve plusieurs pays de l'Est. La Moldavie est première, avec 32 francs par jour, suivie de la Serbie (37 francs), du Kosovo (42 francs) et de la Pologne (52 francs). En milieu de classement, et pour un budget aux alentours de 100 francs, se trouvent Malte (102 francs), la Slovaquie (112 francs) et, un peu plus étonnant, la Suède (113 francs). Plusieurs pays sont ex æquo, avec 130 francs par jour nécessaire. Il s'agit de l'Espagne, de l'Allemagne et de l'Autriche. Top 10 des vacances les pus onéreuses en Europe Parmi les dix pays les plus onéreux d'Europe, on retrouve la Norvège et l'Italie (143 francs), mais aussi les Pays-Bas (152 francs). Viennent ensuite le Danemark et le Royaume-Uni, qui a été pris en compte (155 francs). Le Luxembourg (158 francs) et la Grèce (157 francs) sont tout juste derrière. Finalement, le top 3 est composé de l'Islande (166 francs), de la France (170 francs) et de la Suisse , qui culmine le classement avec un budget moyen de voyage à 227 francs par jour. Au niveau mondial, notre pays est d'ailleurs classé comme le sixième plus cher. En parlant de vacances Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Sonia Imseng est journaliste au sein de la rédaction numérique. Elle couvre l'actualité, la société et la culture. Elle a aussi travaillé pour Femina, la RTS, Le Temps, Le Courrier. Plus d'infos @SoniaImseng Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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Le sentiment de bonheur est en baisse. Les couples sans enfants et les retraités se sentent le plus épanouis. Les statistiques ont-elles raison? Passez le test. Publié aujourd'hui à 06h51 En bref: La Suisse bénéficie d'un niveau de vie parmi les plus élevés au monde. Ce confort matériel rend-il ses habitants heureux? Comment perçoivent-ils leur bien-être au quotidien et quels sont les profils les plus épanouis? Notre calculateur tente de répondre à ces questions, permet d'évaluer son niveau de satisfaction et de le comparer à celui du reste de la population. Wie hoch ist Ihre Zufriedenheit in Bezug auf das jetzige Leben? Cette moyenne est le résultat de la dernière enquête de satisfaction menée par la Confédération. Les couples sans enfants sont les plus heureux Étonnamment, le sexe n'a pas vraiment d'importance. Les femmes ne sont que légèrement plus satisfaites que les hommes. En revanche, l'âge est déterminant. À l'âge adulte, l'indice de bonheur augmente. C'est à partir de 65 ans, c'est-à-dire à l'âge de la retraite, que les Suisses sont les plus heureux. Le niveau d'éducation joue aussi un rôle essentiel. En général, plus le niveau d'éducation est élevé, et généralement le revenu qui l'accompagne, plus la satisfaction est importante. On observe aussi des différences significatives entre propriétaires et locataires. Par ailleurs, la composition du ménage joue un rôle crucial. Les couples sans enfants se déclarent plus satisfaits de leur vie que ceux qui en ont ou que les personnes vivant seules. Notre vie de famille et nos relations avec les autres ont un impact majeur sur notre bien-être général. Selon les derniers chiffres de l'Office fédéral de la statistique , le niveau moyen de satisfaction dans la population suisse s'élevait à 7,8 en 2023. Pourtant, il n'y a pas si longtemps, elle dépassait encore 8,2. Les habitants de notre pays sont donc de plus en plus malheureux, et cela pour de multiples raisons. Par exemple, le moral des employés suisses continue de diminuer. Selon un sondage annuel réalisé par le cabinet de conseil Gallup, près de 70% d'entre eux se disaient confiants dans leur vie personnelle avant la pandémie, alors qu'aujourd'hui, moins de la moitié partage ce sentiment. De nombreuses personnes sont mécontentes de leur rémunération et de leur temps libre, ce que confirment les statistiques de la Confédération. Beaucoup redoutent une détérioration de la qualité de vie en Suisse La hausse du coût de la vie pose un problème à un nombre grandissant de Suisses, tout comme l'individualisme croissant dans la société. À cela s'ajoute le climat politique international tendu. Selon une étude récente de l'EPF de Zurich, le sentiment de sécurité au sein de la population n'a jamais été aussi faible. La baisse d'enthousiasme chez les jeunes est fortement liée au temps qu'ils passent sur les réseaux sociaux. Des études révèlent que les jeunes âgés de 14 à 29 ans sont moins heureux que les générations qui les ont précédés et souffrent davantage de dépression. Face aux crises mondiales, beaucoup s'inquiètent pour leur avenir. La confiance dans le Conseil fédéral diminue, quel que soit l'âge des citoyens. Près d'une personne sur deux se sent délaissée par le gouvernement. Plus des deux tiers des personnes redoutent une diminution significative de la qualité de vie en Suisse durant les vingt prochaines années. Malgré tout, la population suisse reste parmi les plus heureuses au monde en comparaison avec d'autres pays. Les Finlandais seraient les plus heureux. La proportion de personnes très heureuses, avec une note de 9 ou 10 sur l'échelle, est de loin la plus élevée dans notre pays. La moyenne européenne est de 7,3. Tous les pays voisins, à l'exception de l'Autriche, se situent en dessous. Les Allemands sont particulièrement peu enclins au bonheur. Seules la Lettonie, la Grèce, la Bulgarie et la Turquie affichent un moral encore plus bas. En Suisse, on observe également des différences régionales. En général, les personnes qui vivent dans les campagnes se disent un peu plus enjouées que celles résidant dans les centres-villes densément peuplés. On serait plus heureux en Suisse alémanique qu'en Suisse romande et italienne. D'après les statistiques de la Confédération, les habitants de Suisse centrale sont les plus fortunés du pays. Traduit de l'allemand par Emmanuelle Stevan On se compare un peu au reste de la Suisse? Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Crise de la viticulture: la révolte gronde chez les vignerons romands
Crise de la viticulture: la révolte gronde chez les vignerons romands

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Crise de la viticulture: la révolte gronde chez les vignerons romands

Difficultés financières – Face à la crise, les vignerons en révolte ciblent les importations Quelque 200 vignerons vaudois, valaisans, genevois et neuchâtelois ont lancé un mouvement de protestation, lundi à Gilly. Sébastien Galliker Quelque 200 personnes ont participé à cette table ronde intitulée «Les vendanges du désespoir». Elles disent leur ras-le-bol de la concurrence étrangère à bas coût. Yvain Genevay / Tamedia Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Des vignerons romands en t-shirts patriotiques expriment leur détresse à Gilly. La consommation locale chute tandis que l'importation atteint sept bouteilles sur dix. Les viticulteurs demandent un doublement des paiements directs pour 2025. L'unité nationale reste fragile sans le soutien des vignerons alémaniques. Les panneaux de localité des villages viticoles ne sont pas encore tournés, mais entre agriculteurs et viticulteurs, les revendications sont proches. Concurrence étrangère déloyale ou difficultés financières et risques de faillites sont des mots qui ont été fréquemment prononcés, lundi soir, à Gilly. Dix-huit mois après la révolte agricole, un groupe de viticulteurs romands invitait ses pairs à réagir. T-shirts rouges à croix blanche avec une grappe de raisin sur le torse, ils exprimaient ainsi leur mal-être du moment. La consommation de vin en chute entraîne manques de liquidités et hausse des stocks. Ajoutez à cela l'importation de sept bouteilles consommées sur dix et les encaveurs craignent de ne pas pouvoir vendre leur production de l'automne. Que ce soit au niveau régional, cantonal ou fédéral, le comité a proposé des idées de mesures à mettre en place. Et a surtout insisté sur la nécessaire solidarité entre exploitants, quand des acheteurs ont déjà annoncé ne pas pouvoir s'engager sur la prise en charge complète de la récolte 2025. Sans consensus du milieu viticole suisse, lutter contre la concurrence étrangère ne sera pas simple, a rappelé la conseillère nationale Jacqueline de Quattro. Yvain Genevay / Tamedia «Seuls les cantons peuvent réagir à court terme. Nous proposons un doublement des paiements directs pour 2025, une mesure rapide et peu bureaucratique pour tenir le cap dans l'urgence», s'est exprimé Richard Pellissier, vigneron et arboriculteur valaisan. La réintroduction de prêts sans intérêts et la réduction ou l'interdiction de la publicité sur les vins étrangers bas de gamme sont aussi au menu. La prime à l'arrachage des vignes n'a pas été retenue (lire ci-dessous). Cibler la concurrence étrangère Diverses propositions de soutien à l'agriculture au niveau fédéral ont aussi émané de ces échanges restés courtois. «Face à une branche en péril, nous demandons l'activation de la clause de sauvegarde prévue dans les accords de l'OMC. Il faut aussi repenser les accords de libre-échange. À chaque signature, c'est l'agriculture qui trinque. S'il le faut, nous soutiendrons un référendum», a poursuivi le producteur de Sion. Le comité de la révolte viticole arborait des t-shirts rouges à croix blanche avec une grappe de raisin sur le torse. Yvain Genevay / Tamedia La problématique n'est pas nouvelle. En 2001 déjà, Willy Cretegny, président de l'Association suisse des vignerons-encaveurs indépendants, montait à Berne. En 2019, le mouvement «Les raisins de la colère» faisait de son leader, Alexandre Fischer, le Vaudois de l'année 2020. Tous sont encore de la partie. Si des instances telles que l'interprofession des vins vaudois ou la Fédération vigneronne vaudoise ont apporté leur soutien, lutter contre la concurrence étrangère ne sera pas simple, a rappelé Jacqueline de Quattro. «La perception de la viticulture n'est pas uniforme au niveau suisse. Sa valeur est forte en Suisse romande, mais en Suisse alémanique, l'argument principal sera que l'alcool est une menace pour la santé publique», expliquait la conseillère nationale. Fer de lance de révolte agricole romande, Arnaud Rochat est venu apporter son soutien au mouvement viticole. Yvain Genevay / Tamedia Députés genevois, Lionel Dugerdil (UDC) et Patricia Bidaux (Le Centre) ont présenté deux futures résolutions fédérales, dont ils espèrent un soutien des autres cantons viticoles. Elles visent à limiter l'importation, en adaptant les contingents à la consommation actuelle ou en la liant à des contre-prestations en faveur de la production suisse. «On vise tous les produits agricoles, car on sait que défendre uniquement la vigne, c'est compliqué», souligne l'élu. «On se doit de défendre notre marché», a renchéri Arnaud Rochat, fer de lance de la révolte agricole, présent parmi les quelque 200 participants. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos Tirer à la même corde À Berne, les soucis de la viticulture n'ont pas manqué de toucher l'ancien vigneron Guy Parmelin. Le ministre s'est récemment entretenu avec Olivier Mark, patron de la Communauté interprofessionnelle du vin vaudois (CIVV), sur la question d'une limitation. «On peut atteindre un objectif que nous n'avons jamais atteint, mais il faudra tous tirer à la même corde. Petits et grands ou Valaisans, Genevois et Vaudois», s'est exprimé le directeur. Fer de lance du référendum contre le Cassis de Dijon, Willy Cretegny est toujours de la partie. Yvain Genevay / Tamedia Alors que la lutte commence, l'unité nationale n'est toutefois pas encore là. «J'ai fait une dizaine de téléphones pour mobiliser des collègues alémaniques, sans succès. Il m'a même été répondu que si certains font faillite, c'est la loi du système», conclut Philibert Frick, producteur de Féchy. La lutte débute. La première bataille sera de créer l'unité. Valérie Dittli: «Nous serons aux côtés des vignerons» Trois questions à Valérie Dittli, cheffe du Département vaudois de l'agriculture, de la durabilité et du climat et du numérique: Quel est votre regard sur la crise actuelle de la viticulture romande? Durant cet été, je lis un hors-série du journal «Le Monde». Il parle d'une «polycrise» viticole. Le mot est juste. Le secteur est confronté à des bouleversements économiques, sociétaux et climatiques. Notre viticulture – si importante pour notre patrimoine, notre économie et nos moments de convivialité – traverse une crise majeure. Le climat dérègle les saisons, avance les vendanges, et expose nos vignobles à des gels tardifs, des canicules ou des sécheresses. Il faut renforcer notre capacité d'adaptation et protéger ce savoir-faire ancien qui fait la richesse de nos terroirs. Mais les défis sont aussi économiques. La consommation de vin baisse, surtout chez les jeunes générations. Le régime des importations soumet le milieu vitivinicole vaudois et suisse à une concurrence intense. Les habitudes changent, les références culturelles évoluent. Nos vignerons doivent imaginer le vin de demain. Nous serons à leurs côtés pour cela. Quelles solutions rapides le Canton de Vaud peut-il apporter? Face aux défis actuels, nous devons structurer une réponse globale. Les vins européens nous font aussi de l'ombre. Il est temps que la prise de conscience collective et la solidarité – de la part des consommateurs, des restaurateurs et de la grande distribution – se traduisent concrètement pour permettre à nos vignerons de relever la tête avec dignité et succès. Dans le contexte actuel de frein à l'endettement, que penser de l'idée du doublement des paiements directs? C'est une compétence fédérale. Je peux agir au niveau cantonal en intensifiant le plan vaudois de relance de la viticulture mis en place par mon prédécesseur, Philippe Leuba. Le Canton a confié des mandats à la CIVV. Tout d'abord, un programme d'investissement pour moderniser les caves et leur donner accès à plus d'énergie verte. Puis, une promotion renforcée des vins vaudois. Actuellement, une réflexion au niveau des priorisations est en cours, notamment au niveau du prix des vins en vrac. Pourquoi ne pas arracher des vignes? Face à des caves abritant encore des stocks de la production 2024, voire 2023, la solution ne serait-elle tout simplement pas d'arracher des vignes? Claude Blanchard a proposé cette solution, déjà en place à Genève, où une prime de 5 francs par mètre carré arraché est payée. «On n'arrive pas à vendre la récolte d'une année 2024 moins productive. Personnellement, je préférerais réduire mes charges et me concentrer sur la vente que travailler dans le vide», explique le viticulteur de Bougy-Villars. En lieu et place, le Vaudois imagine des oliviers ou des arbres longues tiges. «Voire de la jachère, puisqu'elle est imposée aux agriculteurs», souffle-t-il. Sa proposition n'a toutefois pas obtenu de soutien. «On en a discuté, sans garder cette mesure, car on ne produit que 30% de la consommation nationale. Le problème vient de l'importation», a rétorqué Richard Pellissier. Courtier en vins, Jean-Luc Kursner s'est aussi attardé sur la thématique. «Si on devait arracher, faudrait-il le faire en plaine pour sauvegarder les coteaux historiques ou alors dans ces coteaux, dont l'entretien coûte plus cher?» a questionné l'ancien vigneron de Féchy. Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Se connecter Sébastien Galliker est journaliste à la rubrique vaudoise depuis 2017. Au bureau de Payerne, il couvre l'actualité de la Broye vaudoise et fribourgeoise. Journaliste depuis 2000, il a travaillé à La Broye Hebdo, aux sports et en région. Plus d'infos @sebgalliker Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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