
Guerre en Ukraine : Kiev propose une rencontre Zelensky-Poutine, un nouvel accord trouvé pour un échange de prisonniers
une rencontre en Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky
? C'est ce qu'aurait proposé Kiev, ce mercredi soir, dans le cadre des négociations qui ont lieu à Istanbul, réunissant l'Ukraine et la Russie. Cette rencontre —
qui serait historique si elle devait avoir lieu
— devrait avoir lieu « avant la fin du mois d'août », selon les désirs du négociateur ukrainien.
« La priorité numéro un est d'organiser
la rencontre des dirigeants
, des présidents », a déclaré le chef de la délégation ukrainienne pour les négociations de paix à Istanbul, Roustem Oumerov, lors d'une conférence de presse, ajoutant que la partie ukrainienne avait proposé que se tienne « une telle rencontre avant la fin du mois d'août » et que la participation des présidents américain et turc y serait « précieuse ».
La proposition a été jugée quelque peu anticipée par la Russie, selon des propos du chef de la délégation russe, Vladimir Medinski, rapportés par
Tass
. « Pour qu'une telle réunion ait lieu, il est nécessaire d'abord d'élaborer les termes de l'accord » qu'il faudrait alors « signer », a-t-il expliqué, s'attendant à un quatrième cycle de négociations.
Plus tôt, ce même chef de la délégation russe avait indiqué avoir proposé à Kiev des trêves de « 24 à 48 heures » sur le front pour que les deux armées puissent récupérer leurs tués et leurs blessés. Et Vladimir Medinski d'admettre que les positions de Kiev et de Moscou sur la fin de la guerre étaient « assez éloignées ».
Comme
lors des précédentes négociations
, la Russie et l'Ukraine se sont accordées ce mercredi soir sur un nouvel échange de prisonniers. « Poursuivant l'échange de prisonniers de guerre, nous avons convenu qu'au moins 1 200 prisonniers de guerre supplémentaires seraient échangés de chaque côté dans un avenir proche », a déclaré Vladimir Medinski. Moscou a également proposé à Kiev de lui remettre les corps de 3 000 nouveaux soldats.
Ces
pourparlers directs interviennent une nouvelle fois
à la suite de pressions exercées par le président américain Donald Trump qui a donné à Moscou, mi-juillet, 50 jours pour parvenir à un accord avec l'Ukraine, sous peine de sanctions sévères.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
3 hours ago
- Le Figaro
Pétrole suspendu à l'évolution des exportations russes
Les cours du pétrole ont reculé mercredi à l'issue d'une séance secouée par les annonces américaines concernant la Russie, les opérateurs cherchant à évaluer la probabilité d'une baisse des exportations russes. Après une première partie de séance dans le vert, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a finalement reculé de 1,11% à 66,89 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en septembre, a pris la même direction, lâchant 1,24% à 64,35 dollars. «Il y a eu beaucoup de gros titres, beaucoup de déclarations confuses» à propos de la Russie et le marché a réagi à chacune d'entre elles, commente auprès de l'AFP John Kilduff, d'Again Capital. «Les implications sont énormes», rappelle l'analyste alors que Moscou est le troisième producteur et le deuxième exportateur mondial de pétrole brut. Publicité L'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, a eu mercredi à Moscou des échanges qualifiés de «productifs» avec Vladimir Poutine, à deux jours de l'expiration de l'ultimatum des États-Unis à la Russie, sommée de mettre fin au conflit en Ukraine. Le président américain a même assuré que de «grands progrès» avaient été faits. Un haut responsable américain a toutefois précisé que les États-Unis prévoyaient toujours de mettre en place vendredi des sanctions secondaires pour que Moscou mette fin à son offensive en Ukraine. Ces sanctions viseraient les pays qui se fournissent auprès de la Russie, en particulier en pétrole et en armes, comme l'Inde ou la Chine. Offre à court terme Dans ce contexte, Donald Trump a annoncé une surtaxe supplémentaire de 25% sur une large volée de produits indiens venant s'ajouter à celle déjà de 25% qui doit entrer en vigueur jeudi. New Delhi est le deuxième consommateur de brut russe, juste après la Chine, avec environ 1,6 million de barils par jour achetés depuis le début de l'année. «Si l'Inde cède, ce qu'elle a refusé de faire jusqu'à présent, cela réduira l'approvisionnement mondial en pétrole», et Moscou aurait du mal à vendre son pétrole ailleurs, «particulièrement à court terme», affirme Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management. Si les exportations russes ne sont pas affectées, le marché s'attend en revanche à une baisse des cours. In fine, cela n'a pas empêché les opérateurs mercredi d'estimer «que le brut russe restera disponible sur le marché», estime John Kilduff.


Le Figaro
5 hours ago
- Le Figaro
Guerre commerciale : en représailles des achats indiens de pétrole russe, Donald Trump impose 25% de pénalité supplémentaire à New Delhi
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - En guerre contre le déficit commercial américain et les achats indiens de brut à la Russie, la Maison-Blanche passe à l'offensive : en plus des sanctions douanières de 25 %, une pénalité additionnelle tombe sur les exportations indiennes. Donald Trump a frappé très fort. Reprochant à New Delhi de ne pas être un « bon partenaire commercial » qui « fait beaucoup d'affaires avec nous, mais avec lequel nous en faisons peu », le président américain a mis ses menaces à exécution. Déjà frappées d'un droit de douane de 25 %, les exportations indiennes vers les États-Unis écopent d'une pénalité supplémentaire de 25 %, en représailles à l'achat de pétrole russe, indique un décret publié mercredi 6 août. C'est d'abord le déséquilibre commercial entre les deux puissances qui cristallise la colère de Washington. En 2024, les exportations indiennes vers l'Amérique ont atteint 87,4 milliards de dollars, creusant un déficit de près de 46 milliards pour les biens américains, en hausse de 5 % sur un an, selon le bureau du représentant américain au commerce (USTR). Ironiquement, le désormais roi des tariffs reproche à l'Inde ses politiques protectionnistes : le pays affiche, il est vrai, l'un des taux de droits de douane les plus…


Le HuffPost France
6 hours ago
- Le HuffPost France
Droits de douane : comment Donald Trump cible l'Inde pour mieux atteindre la Russie
INTERNATIONAL - L'Inde, grand perdant de la nouvelle offensive menée par Donald Trump sur les droits de douane ? Le président américain a signé ce mercredi 6 août un décret ajoutant 25 % de droits de douane sur les produits indiens, pour porter la surtaxe totale à 50 %, « en réponse à l'achat continu de pétrole russe », une source de revenus essentielle pour Moscou. Cette nouvelle surtaxe vient s'ajouter à celle de 25 % qui doit entrer en vigueur ce jeudi, en même temps que les droits de douane que Donald Trump présente comme « réciproques », et ne sera effective que dans 21 jours, selon le décret. Elle ne s'appliquera pas sur un certain nombre de produits, ce qui vient en réduire sensiblement la portée. Ces exemptions concernent des produits visés par des droits de douane sectoriels spécifiques, comme l'acier ou l'aluminium, ou qui le seront prochainement, tels que les produits pharmaceutiques, importante industrie en Inde, ou les semi-conducteurs. En réaction, l'Inde a jugé la hausse des droits de douane américains « extrêmement regrettable ». Cette mesure vise à réduire la capacité de Moscou à financer le conflit en Ukraine, présenté dans le décret comme « une menace inhabituelle et extraordinaire à la sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis ». « J'estime qu'imposer des droits de douane, tels que décrits ici, en plus des autres mesures prises pour répondre à l'urgence nationale sera plus efficace pour gérer cette menace », ajoute Donald Trump dans le texte du décret. Deuxième client de la Russie pour son pétrole Après la Chine, l'Inde est le principal client russe pour son pétrole, qui représentait en 2024 près de 36 % des importations indiennes en la matière, contre environ 2 % avant la guerre, selon les données du ministère indien du Commerce. New Delhi justifie cette dépendance au brut russe car « les approvisionnements traditionnels ont été détournés vers l'Europe après le déclenchement du conflit » en Ukraine, alors que les pays européens cherchaient des alternatives aux hydrocarbures russes. Par ailleurs, les sanctions occidentales, en particulier le prix plafond imposé sur le pétrole russe, l'ont rendu d'autant plus intéressant pour les entreprises indiennes, qui ont ainsi pu économiser des milliards de dollars sur les coûts d'importation. Mais Donald Trump a durci le ton ces dernières semaines vis-à-vis de New Delhi, citant notamment ces achats parmi les raisons de son mécontentement. Il avait fait part mardi de son intention d'augmenter les droits de douane visant les produits indiens en réponse. « L'Inde n'a pas été un bon partenaire commercial, car elle fait beaucoup d'affaires avec nous, mais nous n'en faisons pas avec elle. Donc nous nous sommes mis d'accord sur 25 % mais je pense que je vais augmenter ce chiffre de manière significative dans les prochaines 24 heures, car ils achètent du pétrole russe », avait-il déclaré lors d'un entretien avec la chaîne CNBC. Si la publication du décret a freiné la progression des cours du pétrole, ceux-ci restaient néanmoins orientés à la hausse ce mercredi.