
Italie : départ d'un nouveau bateau pour Gaza, le « Handala », chargé d'aide humanitaire
Le Handala, navire de ce mouvement international non violent de soutien aux Palestiniens, a quitté le port de Syracuse peu après midi, avec à son bord une quinzaine de militants. Il tentera de rejoindre l'enclave palestinienne en proie à une situation humanitaire désastreuse après plus de 20 mois de guerre.
Quelques dizaines de personnes, certaines munies de drapeaux ou de keffieh palestiniens, se sont réunies sur le port pour acclamer le départ du bateau aux cris de « Free Palestine », a constaté l'AFPTV.
Cet ancien chalutier norvégien, chargé de matériel médical, de nourriture, d'équipement pour enfants et de médicaments, naviguera pendant environ une semaine en mer Méditerranée pour parcourir quelque 1 800 km jusqu'aux côtes de Gaza.
L'expédition, financée par des campagnes de dons, a pour but « d'apporter de la solidarité humaine, internationale, à la population palestinienne de Gaza », a expliqué Claude Léostic, coordinatrice de la « Flottille pour la liberté » en France.
Le bateau fera escale à Gallipoli, dans le sud-est de l'Italie, où
deux élues de La France Insoumise
(LFI), Gabrielle Cathala et Emma Fourreau, doivent monter à bord le 18 juillet.
« C'est une mission pour les enfants en Gaza, pour briser le blocus humanitaire et pour briser le silence estival sur le génocide, confie Gabrielle Cathala. J'espère qu'on va arriver jusqu'à Gaza, mais si ce n'est pas le cas, ce sera une énième violation du droit international » par Israël.
L'initiative intervient six semaines après le départ du
Madleen
, un autre navire parti d'Italie le 1er juin pour « briser le blocus israélien » à Gaza. Le voilier avait alors à son bord 12 militants dont
la militante écologiste Greta Thunberg et l'eurodéputée LFI Rima Hassan
, qui avait été détenue trois jours après l'interception du navire, à environ 185 km à l'ouest de la côte de Gaza.
Israël, dont l'offensive a débuté au lendemain de l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023, a imposé début mars au territoire palestinien un blocus humanitaire. Ce blocus a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité, et n'a été que partiellement assoupli.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
4 hours ago
- Le Parisien
Gaza : une association d'experts en droit international intente une action en justice face à l'« inaction grave » de l'UE
L'objectif apparaît dès les premières lignes du communiqué de presse : mettre « l'Union européenne face à ses responsabilités à Gaza ». Jeudi, l'association des Juristes pour le respect du droit international (Jurdi) déposera « un recours en carence devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) contre la Commission européenne et le Conseil de l'Union européenne ». En clair, ce collège d'experts accuse les institutions d'« inaction grave et prolongée face aux violations du droit international dans le Territoire palestinien occupé ». La date du 16 juillet est symbolique : elle coïncide avec la Journée mondiale de la justice internationale. Malgré des mises en demeure et une « avalanche de preuves documentant un génocide en cours à Gaza », la Jurdi constate que l'accord d'association - un pacte économique - qui lie l'UE à Israël est toujours d'actualité et qu'aucune sanction, comme celles qui ont pu être enclenchées contre la Russie, ne frappe l'État hébreu. Les experts en droit international remarquent ainsi que l'« obligation de prévention du génocide » n'est pas respectée. Même constat s'agissant du « devoir de mettre fin aux entraves à l'autodétermination du peuple palestinien ». La question de la vente d'armes à Israël figure aussi parmi les points d'attention de l'association. Certains États membres poursuivent leurs envois de technologies militaires vers Tel-Aviv en « violation manifeste du Traité sur le commerce des armes », sans réaction des institutions de l'UE, alerte la Jurdi. La Cours de justice de l'Union européenne est appelée par les juristes à « constater formellement cette carence » et à « enjoindre aux institutions de l'Union de suspendre leur coopération avec Israël, d'adopter des sanctions ciblées et de respecter leur devoir de prévention ». « Quand les institutions savent, peuvent, et ne font rien, cela s'appelle une complicité passive », clame Patrick Zahnd, président de la Jurdi. Au-delà de la Journée mondiale de la justice internationale, la date choisie concorde avec une actualité toute récente. « Bien que l'UE ait reconnu la violation par Israël de l'article 2 de l'accord d'association relatif au respect des droits de l'homme, elle a refusé de prendre des sanctions, y compris des mesures formelles balayées lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères mardi à Bruxelles contre une promesse d'autoriser l'aide humanitaire dans la bande de Gaza », relate Hasni Abidi, politologue spécialiste du monde arabe, sur X. Les États membres de l'UE étaient en effet invités à se prononcer sur un rapport produit par Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne. Ce document, rapporte Le Monde , affirme qu'« il existe des indications selon lesquelles Israël n'aurait pas respecté ses obligations en matière de droits de l'homme ». Et prévoyait une batterie de mesures restrictives commerciales contre l'État hébreu. Malgré la pression des ONG, l'UE se dit satisfaite des concessions obtenues du gouvernement israélien. Jean-Noël Barrot, le ministre des Affaires étrangères français, s'est seulement dit favorable à ce que l'UE « cesse toute forme de soutien financier direct et indirect à la colonisation ». « Quelques heures après sa déclaration, l'armée israélienne a mené des raids meurtriers contre des abris et des points de distribution humanitaires. Premier bilan : 20 Palestiniens tués et des dizaines de blessés à Gaza dont des enfants et pas un mot de l'Union européenne. Il y a de quoi être fier ! », s'indigne Hasni Abidi. Selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU, près de 60 000 personnes ont été tuées depuis le début de la riposte israélienne, dont une majorité de civils. Ces représailles ont débuté dans la foulée du massacre terroriste du 7 octobre 2023. 1 219 personnes avaient été tuées par le Hamas ce jour-là, dont une majorité de civils, et 251 personnes avaient été kidnappées. Sur les 49 otages toujours dans les geôles du Hamas, 27 sont déclarés morts par l'armée israélienne.


Le Parisien
7 hours ago
- Le Parisien
Une mosaïque érotique volée par un officier nazi pendant la Seconde Guerre mondiale vient d'être restituée à Pompéi
Une ancienne mosaïque érotique romaine représentant un couple à moitié nu est revenue à Pompéi (Italie), plus de 80 ans après avoir été volée par un officier nazi pendant la Seconde Guerre mondiale, rapporte Reuters . Cette œuvre d'art intime, qui représente un couple d'amoureux à moitié nu, faisait partie des objets de famille d'un citoyen allemand décédé qui avait reçu la mosaïque en cadeau d'un officier de la Wehrmacht . Ce dernier était responsable de la chaîne d'approvisionnement militaire allemande en Italie pendant la guerre. La présence de cette relique, qui date d'entre le milieu du dernier siècle avant J.-C. et le premier siècle après J.-C., en Allemagne a été révélée après que les proches du défunt ont contacté une unité de protection du patrimoine culturel italien à Rome pour savoir comment la restituer à l'État italien. Posée sur une dalle de travertin, l'œuvre d'art, qui représente un homme allongé dans son lit avec sa partenaire debout devant lui, a été restituée par l'Allemagne à la suite d'un effort diplomatique, a précisé la police dans un communiqué. Après que l'unité a établi l'authenticité de l'œuvre d'art, son rapatriement a été organisé par le consulat italien à Stuttgart. Cette mosaïque, qui aurait orné le sol d'une chambre dans une maison de Pompéi, sera désormais exposée à l'Antiquarium, un musée de la cité antique , aux côtés des centaines d'autres objets et vestiges archéologiques présents sur le site de la ville détruite par l'éruption du Vésuve en 79 après J.-C. « Chaque artéfact pillé qui revient est une blessure qui guérit. Nous exprimons donc notre gratitude à l'unité de protection pour le travail accompli », a déclaré Gabriel Zuchtriegel, directeur du parc archéologique de Pompéi cité par The Guardian . La provenance exacte de la mosaïque reste inconnue et pourrait le rester, a ajouté Gabriel Zuchtriegel. « Mais nous mènerons des études et des analyses archéométriques complémentaires pour vérifier son authenticité et reconstituer son histoire dans la mesure du possible », a-t-il conclu.


Le Parisien
9 hours ago
- Le Parisien
Gaza : « bousculade », tirs de l'armée israélienne, 20 morts… Ce que l'on sait du drame à un point d'aide
Une distribution d'aide alimentaire dans la bande de Gaza a de nouveau viré au drame . Au moins 20 personnes sont mortes à un point d'aide au sud-ouest de Khan Younès mercredi, ont annoncé la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) et la Défense civile. Mais leurs versions des faits divergent. Selon la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation privée, soutenue par les États-Unis et Israël, « 19 des victimes ont été piétinées et une autre a été poignardée dans une bousculade chaotique et dangereuse provoquée par des agitateurs dans la foule ». La Défense civile , une organisation dispensant des premiers secours, a également rapporté la mort de 20 personnes. Mais elle a précisé qu'elles étaient mortes « à la suite de tirs de l'occupation israélienne et d'un mouvement de foule parmi les personnes en quête de nourriture dans la zone d'al-Tina, au sud-ouest de Khan Younès, près d'un centre de distribution d'aide ». « Des milliers de personnes, parmi elles des femmes et des enfants, s'étaient rassemblées » lorsque l'armée « a ouvert le feu et lancé du gaz lacrymogène, provoquant un mouvement de panique, alors que les gardes du centre d'aide (de la GHF) avaient fermé les portes principales devant ces personnes affamées », a déclaré le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal. Un médecin de l'hôpital Nasser de Khan Younès avait annoncé plus tôt avoir reçu les corps de neuf personnes, « dont plusieurs enfants », tuées dans ce secteur après des tirs de l'armée israélienne et du personnel de sécurité de GHF. Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège la bande de Gaza, et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties. Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a dit se renseigner. Mardi, les Nations unies avaient affirmé que 875 personnes avaient été tuées dans la bande de Gaza alors qu'elles tentaient de se procurer de quoi manger depuis le début des opérations de la GHF le 26 mai. « La plupart des décès (sont) liés à des centres d'aide privés gérés par la Fondation humanitaire de Gaza », selon l'ONU. Israël avait assoupli fin mai le blocus hermétique imposé pendant deux mois à la bande de Gaza , et la distribution de l'aide avait été confiée à la GHF. Israël avait affirmé vouloir ainsi éviter le détournement de l'aide par le mouvement islamiste. L'ONU et les principales organisations humanitaires refusent de travailler avec la GHF, accusée de violer les principes humanitaires de base.