
Pas de portes ouvertes dans les écoles secondaires publiques de Sherbrooke
Pas de portes ouvertes dans les écoles secondaires publiques de Sherbrooke
Les écoles secondaires publiques de Sherbrooke ne tiendront pas de journées portes ouvertes cet automne. Attendue chaque année par les élèves et les parents, l'activité n'est plus considérée comme une priorité par les directions qui doivent se serrer la ceinture pour respecter leur budget.
« Je trouve ça aberrant qu'un enfant ne puisse pas avoir accès aux portes ouvertes », laisse tomber Julie Martin, mère de deux jeunes garçons de Sherbrooke.
Cette année, son aîné devra se contenter d'un dépliant informatif pour faire le choix de sa future école secondaire.
Dans un courriel envoyé en début de semaine, le centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke a annoncé qu'il n'y aurait pas de journées portes ouvertes dans ses écoles publiques cet automne, comme c'est le cas depuis plus de 25 ans.
« Cette décision difficile n'a pas été prise à la légère par les directions de nos écoles, et nous sommes bien conscients qu'elle pourrait susciter de la déception », écrit-il.
L'organisme scolaire évoque les efforts budgétaires imposés au réseau de l'éducation pour expliquer l'annulation de l'activité, qui nécessite « des ressources financières et humaines importantes ».
Président par intérim de l'Association québécoise du personnel de direction des écoles, André Bernier déplore qu'un centre de services scolaire doive en arriver là. « J'ai été surpris d'apprendre ça », confie-t-il.
Pour les directions d'écoles, les journées portes ouvertes ont une « importance capitale ». « C'est ce qui va permettre aux écoles d'aller chercher leur bassin d'élèves », souligne-t-il.
Surtout, elles permettent aux finissants du primaire de se faire une meilleure idée des choix qui s'offrent à eux, notamment les programmes offerts par les établissements.
« En 5e et 6e année, on ne sait pas vers quoi aller. Ça permet de faire des découvertes et peut-être d'orienter son parcours scolaire », souligne Mélanie Laviolette, présidente de la Fédération des comités de parents du Québec.
Julie Martin abonde dans le même sens. Selon elle, rien ne remplace une visite sur place. « C'est en sentant l'atmosphère, en voyant les futurs professeurs, les futurs étudiants que les enfants peuvent se faire une idée », dit-elle.
Manque à gagner de 4 millions
Devant la grogne généralisée, le gouvernement caquiste avait réinvesti 540 millions de dollars dans le réseau scolaire à la mi-juillet, à la condition qu'ils servent à financer les services directs aux élèves.
Mais ce n'est pas suffisant pour couvrir toutes les dépenses, indique le directeur du service de secrétariat général et des communications du CSSRS, Donald Landry.
« Il nous reste toujours un manque à gagner de 4 millions de dollars », explique-t-il. Pour respecter son budget, l'organisme scolaire n'a pas eu le choix de mettre la hache dans tout ce qui n'est pas essentiel.
« C'est malheureux parce que c'était une belle vitrine pour mettre en valeur à la fois les programmes, à la pédagogie, la vie étudiante et la culture de l'école », reconnaît M. Landry.
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