
Sommet en Alaska: Trump offre à Poutine un retour diplomatique spectaculaire
Publié aujourd'hui à 03h14 Mis à jour il y a 3 minutes
Donald Trump et Vladimir Poutine se serrent la main lors d'une conférence de presse conjointe à Anchorage, Alaska, le 15 août 2025.
AFP
Tapis rouge, avions de combat, et beaucoup d'amabilité: Donald Trump a offert vendredi à Vladimir Poutine un retour télégénique sur la scène internationale.
Peu après 11H00 locales sur la base militaire Elmendorf-Richardson en Alaska, sous un ciel gris, le président américain et le président russe sont descendus de leur avion respectif. Donald Trump a même applaudi, très brièvement, pendant que Vladimir Poutine s'avançait vers lui, sur un tapis rouge déroulé en travers du tarmac.
Les deux hommes ont ensuite échangé une poignée de main énergique, des sourires, des amabilités certainement – leurs paroles étaient inaudibles pour les journalistes. Donald Trump a tapoté la main de son invité.
Que le dirigeant russe, sous mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale, sous le coup de multiples sanctions dans de nombreux pays, s'aventure hors de son pays est déjà exceptionnel. Mais qu'il le fasse pour être reçu avec tous les honneurs aux Etats-Unis, voilà qui était proprement impensable avant le retour fracassant de Donald Trump à la Maison Blanche, se détournant de la ligne pro-Ukraine de son prédécesseur Joe Biden. Tapis rouge
L'ancien président démocrate voulait faire du maître du Kremlin un «paria» suite à l'invasion de l'Ukraine en février 2022. Pour recevoir Vladimir Poutine, son successeur républicain a déroulé le tapis rouge cerné de militaires en grande tenue, survolés par un bombardier furtif B-2 entouré d'avions de chasse.
Sur les réseaux sociaux, la scène a immédiatement été critiquée par des opposants au président américain comme marquant une déférence trop grande face au maître du Kremlin. Les partisans de Donald Trump y ont au contraire lu une volonté d'impressionner le président russe, réputé être expert de la pression psychologique, avec la puissance militaire américaine.
«Allez-vous arrêter de tuer des civils?» a crié une journaliste à l'intention de Vladimir Poutine tandis que les deux hommes gagnaient une estrade où ils ont posé pour les photographes – avec encore une poignée de main. Pas de réponse.
Vladimir Poutine est ensuite monté dans la limousine blindée présidentielle, surnommée «The Beast», pour rejoindre aux côtés de Donold Trump un bâtiment de la base. Là, les deux hommes, assis et flanqués de leurs conseillers, ont à nouveau brièvement posé devant la presse. Pas de plan pour l'Ukraine
Chose inhabituelle, le loquace président américain n'a pas répondu aux questions lancées par les quelques journalistes présents. Et trois heures plus tard, une fois la rencontre conclue, il s'est contenté comme Vladimir Poutine de faire une déclaration face aux journalistes, sans répondre, comme c'était pourtant prévu, à leurs questions.
Les deux dirigeants se sont une dernière fois serré la main pour les caméras, avant de quitter l'estrade au fond bleu, marqué de l'inscription «Oeuvrer pour la paix» («Pursuing Peace»), sans dévoiler de plan pour mettre fin au sanglant conflit en Ukraine.
Avant cela, Donald Trump avait estimé qu'il pourrait revoir «très bientôt» le président russe, ce à quoi Vladimir Poutine a réagi en lançant, en anglais et sur un ton léger: «la prochaine fois à Moscou.» «Oh, ça c'est intéressant. Je serai un peu critiqué pour cela mais j'imagine que cela pourrait arriver», a rétorqué le président américain, amusé.
La dernière fois que Donald Trump et Vladimir Poutine étaient apparus ensemble devant la presse, en 2018 à Helsinki, le dirigeant américain avait suscité un immense tollé politique par son attitude jugée trop complaisante. Newsletter
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