
Air Canada, sommet Trump-Poutine et Gilles Proulx
La Presse
Air Canada : vers un arrêt de service samedi
À moins d'une entente de dernière minute, tous les vols d'Air Canada seront suspendus samedi. Le syndicat représentant les 10 000 agents de bord a rejeté la demande d'arbitrage exécutoire demandé par l'employeur.
PHOTO ANDREJ IVANOV, AGENCE FRANCE-PRESSE
Deux avions d'Air Canada sur le tarmac de l'aéroport Montréal-Trudeau
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Trump et Poutine en Alaska pour discuter du sort de l'Ukraine
Donald Trump et Vladimir Poutine sont arrivés vendredi en Alaska, où ils doivent se rencontrer lors d'un sommet centré sur le conflit en Ukraine. Sur le tarmac, le président russe a marché vers son homologue américain sur un tapis rouge, et les deux dirigeants se sont serré la main.
PHOTO ANDREW CABALLERO-REYNOLDS, AGENCE FRANCE-PRESSE
L'avion du président Donald Trump, Air Force One, à Anchorage
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La Presse
34 minutes ago
- La Presse
Des secousses jusque dans les champs d'ici
Du canola en fleurs, en Alberta, une des principales provinces canadiennes productrices Bien que le Québec soit un très petit producteur de canola, les agriculteurs qui en sèment, eux, sont bel et bien touchés par les nouveaux droits de douane de presque 76 % imposés par la Chine sur le canola canadien. Le point sur la situation, en cinq questions. Pourquoi le Québec produit-il peu de canola ? La province a produit 36 000 tonnes de canola l'année dernière et la production est stable. Le Canada en a produit 18 millions de tonnes, dont plus de la moitié en Saskatchewan. L'autre moitié est produite en Alberta et au Manitoba, essentiellement. Si le Québec en produit si peu, c'est que ce n'est pas une culture facile et qu'elle convient mieux à certains climats. « Le canola est produit dans des régions plus nordiques », précise Ramzy Yelda, analyste principal des marchés aux Producteurs de grains du Québec. Les producteurs québécois se trouvent surtout en Abitibi-Témiscamingue, au Saguenay–Lac-Saint-Jean ainsi que dans le Bas-Saint-Laurent. Pour eux, le canola est important. Ces producteurs sont-ils touchés par les nouveaux droits de douane ? Si on calcule pour l'ensemble de la production de grains québécoise, l'impact sera petit. Dans les régions concernées, il ne l'est pas. « Ces régions ne produisent presque pas de maïs et de soya. Leurs cultures, ce sont le canola, le blé, un petit peu d'orge et d'avoine », précise Ramzy Yelda, qui ajoute que la nordicité limite les choix de culture dans ces parties de la province. Mardi, dès l'annonce de l'imposition à venir de droits de douane, le prix du canola à la Bourse a chuté d'une trentaine de dollars la tonne. Le prix payé aux agriculteurs par l'usine suit cette courbe, qu'ils se trouvent en Alberta ou au Québec. Pour chacun des agriculteurs québécois qui ont fait le choix de semer du canola, les droits de douane ont donc un effet. « Ça reste une plante qui est importante pour nos régions et il faut continuer à la cultiver », dit Pierre Murray, président des Producteurs de grains du Saguenay–Lac-Saint-Jean, lorsqu'on lui demande si cette nouvelle secousse pourrait avoir un effet sur son choix au moment de semer, la saison prochaine. Pierre Murray a été un des premiers agriculteurs à planter du canola au Québec, au début des années 1990, alors que la plante était à l'essai dans trois fermes de sa région. Combien vaut le canola ? Le canola se négociait autour de 700 $ la tonne cette semaine, mais le prix a chuté mardi, au moment de l'annonce des droits de douane. Concrètement, pour un producteur québécois, c'est une trentaine de dollars la tonne qu'il perdra lorsqu'un camion (de 37 tonnes) viendra chercher une cargaison. « Ça fait 1100 $ du chargement de camion pour le même ouvrage, calcule Pierre Murray. Et pour une question de Bourse, alors que tu as payé ton engrais, ta semence, ta main-d'œuvre, tes coûts de moissonnage… » Toutefois, il faut noter que plusieurs agriculteurs ont déjà signé des contrats de vente aux prix antérieurs. M. Murray a ainsi assuré la moitié de sa récolte avec de bons prix fixés dans le contrat original. L'agriculteur a les capacités d'entreposer son canola un bout de temps, si le prix reste bas ou plonge davantage. Qu'est-ce qu'on fait avec le canola québécois ? Il faut déjà comprendre que la graine de canola, une fois triturée, devient de l'huile (40 %) et du tourteau (60 %) destiné à l'alimentation animale. L'huile de canola part pour la consommation humaine, à l'épicerie, mais aussi beaucoup pour les biocarburants. Ce qu'on exporte aux États-Unis, en Californie, c'est principalement pour les biodiesels. Ramzy Yelda, analyste principal des marchés aux Producteurs de grains du Québec Il y a un seul acheteur au Québec, à Bécancour. L'usine de trituration de Viterra sépare la graine en tourteau et en huile et la traite. L'huile destinée à l'alimentation devra toutefois être raffinée davantage. Dans l'ensemble, les produits du canola québécois restent sur le marché local, dans l'est du Canada et le Nord-Est américain, selon M. Yelda. Pourquoi la Chine impose-t-elle des droits de douane ? Pékin a lancé il y a un an une enquête antidumping sur le canola canadien, après l'imposition par le Canada de droits de douane de 100 % sur les véhicules électriques chinois. La Chine conclut qu'il y a bien un dumping qui nuit à sa production locale. Elle impose 75,8 % de droits de douane depuis jeudi. Si au Québec, on ne déchire pas sa chemise à cause de ces nouveaux droits de douane, c'est une autre histoire dans l'Ouest canadien où des centaines de millions de dollars sont en jeu. La Chine est le deuxième marché d'exportation pour le canola canadien, derrière les États-Unis, mais le premier pour les graines de canola (entières) qui servent à l'alimentation animale, surtout en aquaculture.


La Presse
34 minutes ago
- La Presse
Les leçons du fiasco SAAQclic
Le dérapage à 1,1 milliard du projet SAAQclic a braqué les projecteurs sur les grands chantiers informatiques québécois qui collectionnent retards et dépassements de coûts. Et ils sont nombreux. Quels apprentissages tirer du bourbier dans lequel s'est enlisée la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) ? Hydro-Québec : apprentissages et dépassements de coûts Avant de se lancer dans une colossale transformation numérique, Hydro-Québec avait déjà analysé les projets informatiques qui ont déraillé. « Et plus récemment, on a regardé ce qui s'est passé avec SAAQclic », a confié à La Presse Cyril Jaouich, directeur de l'évolution des systèmes de conduite du réseau chez Hydro-Québec, dans les dernières semaines. « Est-ce qu'on a un risque de se retrouver là où eux se sont retrouvés ? Qu'est-ce qui a fait qu'ils ont rencontré tel ou tel problème ? » Car le chantier d'une plateforme informatique qui doit orchestrer l'ensemble de la production et du transport d'électricité se révèle plus complexe qu'anticipé quand Hydro-Québec l'a entamé en 2018. Le lancement de ce système névralgique pour le bon fonctionnement de la société d'État a été repoussé de 2023 à 2027. PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE Le nouveau système d'Hydro-Québec doit permettre de superviser toute la production et le transport d'électricité. La société d'État a passé à la loupe des éléments comme les taux horaires de ses consultants et les stratégies qui entourent le déploiement des différents systèmes projetés. Objectif : freiner les retards et contrôler les coûts. Aujourd'hui, la facture anticipée dépasse de 14 % l'enveloppe de 541 millions de dollars initialement prévue, a récemment révélé La Presse. La situation aurait pu être pire, admet Cyril Jaouich, si ce n'avait été de l'entente forfaitaire qu'Hydro-Québec a conclue avec OSI, entreprise américaine qui chapeaute les travaux en 2019. « On a établi un prix pour l'ensemble des travaux, plutôt que pour le temps que ça prend pour les faire », résume-t-il. Comme une menace planant au-dessus des chantiers d'envergure actuels, le fiasco SAAQclic s'impose comme le parfait contre-exemple pour les gestionnaires de projets informatiques – la voie à ne pas suivre. Un chantier éprouvant à la CCQ La commission Gallant jette déjà les balises de ce que devraient être les règles de l'art pour la transition numérique d'organismes publics ou quasi publics, laisse entendre Audrey Murray, PDG de la Commission de la construction du Québec (CCQ). Son équipe est un public assidu des audiences qui se sont déroulées au printemps et qui reprennent lundi prochain. « On regarde ce qui se déroule à la Commission. On entend les questions qui sont soulevées et je ramène ces questions pour les poser à mes équipes. » PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE Audrey Murray, PDG de la Commission de la construction du Québec Le Chantier numériccq est la pierre angulaire du virage informatique dans la construction. Il devait être terminé dès 2023, mais à l'arrivée en poste d'Audrey Murray cette année-là, le projet battait de l'aile. La première phase du système, développé en partenariat avec Deloitte et SAP, n'est toujours pas déployée. La facture dépasse maintenant de 30 % le budget de 280 millions initialement prévu. « En regardant ce qui se passe, je retiens comme leçon qu'il faut être transparent avec nos instances, mais aussi avec nos clients. Il faut aussi constamment avoir l'heure juste sur l'avancement du projet », dit-elle. Projets en observation à la santé Avec ses énormes chantiers informatiques en cours, le ministère de la Santé et la nouvelle agence Santé Québec ont eux aussi de nombreuses leçons à tirer du bourbier dans lequel s'est enlisée la SAAQ. Dans les dernières semaines, le ministère de la Cybersécurité et du Numérique a demandé d'« annuler sans délai » la réalisation d'un important chantier qui doit centraliser la gestion interne du réseau de la santé. Raison invoquée : délais et dépassements de coûts, a rapporté Radio-Canada en juillet. Le Système d'information des finances, de l'approvisionnement et des ressources humaines (SIFARH) est déjà en retard de deux ans, selon le tableau de bord des projets informatiques du gouvernement. Et il fait face à des dépassements de coûts considérables : l'estimation du gouvernement est passée de 202 à 430 millions. Mais le ministre de la Santé tient mordicus à maintenir ce chantier « essentiel ». « À terme, le projet SIFARH va permettre d'économiser beaucoup d'argent et de rendre notre système de santé plus performant au bénéfice des patients », a déclaré Christian Dubé sur X, en juillet. Pour l'instant, le projet est donc maintenu. En outre, l'automne sera critique pour le Dossier santé numérique (DSN), qui doit rassembler toutes les données cliniques provenant de l'ensemble des établissements. En novembre, Santé Québec doit commencer à déployer le système dans deux CIUSSS pilotes : ceux du Nord-de-l'Île-de-Montréal et de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec. Mais dans plusieurs villes de cette dernière région, la nouvelle agence a décidé de reporter le lancement à mai 2026. « Afin de limiter les risques et de soutenir les soins et services à la population, nous avons été à l'écoute des préoccupations formulées par les équipes, et avons adapté l'échéancier de déploiement en deux phases. » SAAQclic : un « cas d'école » « D'un point de vue de gouvernance, c'est un cas d'école, honnêtement », indique Michel Magnan, titulaire de la Chaire Stephen A. Jarislowsky en gouvernance d'entreprise à l'École de gestion John-Molson. Il y a des leçons à tirer. Elles ne passent pas nécessairement par l'ajout de contrôles additionnels, mais plutôt par l'utilisation adéquate de ce qui existe déjà comme garde-fou. Michel Magnan, de l'École de gestion John-Molson Il souligne l'importance de l'audit interne : des experts qui analysent de façon indépendante et objective les activités d'une organisation. « C'est un peu un chien de garde, mais aussi un accompagnateur dans ce genre de chantier », dit-il. Dans le cas de la SAAQ, Michel Magnan souligne que les membres de l'audit interne ont « fait leur travail » en produisant nombre d'analyses, de rapports et de commentaires. Mais les audiences de la commission montrent que leurs drapeaux rouges ont suscité peu de réactions au sein de la direction et du conseil d'administration. « Il n'y a peut-être pas eu l'écoute que ça méritait. » Son de cloche similaire de Marie-Soleil Tremblay, professeure titulaire de l'École nationale d'administration publique (ENAP). Selon elle, les conseils d'administration doivent assumer leurs responsabilités : « Ils ont un rôle de surveillance, qui, aux yeux de certains, peut paraître moins sexy que celui de conseils stratégiques. » Déjà, le fiasco SAAQclic a l'effet d'un électrochoc sur la gestion des grands chantiers informatiques, comme le scandale financier d'Enron en 2001 et la fuite de données au Mouvement Desjardins en 2019 ont transformé leurs secteurs respectifs, selon la spécialiste. « Ces grands évènements créent une opportunité de réflexion pour les organisations et leurs dirigeants. »


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4 hours ago
- La Presse
Se souvenir des péages
En remontant le fil de l'histoire québécoise, on réalise que les infrastructures routières importantes du Québec se sont développées à grands coups de péages. Petit retour dans le temps des transports payants. PHOTO MICHEL GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE Poste de péage sur le pont Victoria PHOTO RENÉ PICARD, ARCHIVES LA PRESSE Les points de péage de l'époque étaient évidemment bien différents de ceux que l'on connaît aujourd'hui. PHOTO ARCHIVES LA PRESSE Sur cette photo aérienne prise au-dessus de Longueuil en 1959, on peut apercevoir les postes de péage à l'entrée du pont Jacques-Cartier. PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE Ces jetons de paiement servaient à payer son passage sur le pont Champlain. PHOTO MICHEL GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE Poste de péage sur le pont Victoria 1 /4 Sur les ponts Les ponts Jacques-Cartier, Victoria et Champlain ont tous eu à un moment ou un autre de leur histoire des bornes de péage pour les financer, même dans le cas où ils étaient construits avec des fonds publics. PHOTO ARMAND TROTTIER, ARCHIVES LA PRESSE Cette photo montre un point de péage… et nous rappelle que la taille des voitures a bien augmenté avec le temps ! PHOTO ARMAND TROTTIER, ARCHIVES LA PRESSE Cette photo a été prise en 1982, pour souligner le fait que les péages passaient de 25 à 50 cents. PHOTO RÉAL ST-JEAN, ARCHIVES LA PRESSE Les péages sur l'autoroute des Laurentides ont été démantelés au milieu des années 1980. PHOTO PAUL-HENRI TALBOT, ARCHIVES LA PRESSE Ce n'est pas nouveau que les péages suscitent la grogne d'une partie de la population. Sur la photo, on voit une affiche du Mouvement Anti-Péage de Laval, remerciant les 90 000 personnes qui ont signé la pétition en faveur de l'abolition des postes de péage. PHOTO ARMAND TROTTIER, ARCHIVES LA PRESSE Cette photo montre un point de péage… et nous rappelle que la taille des voitures a bien augmenté avec le temps ! 1 /4 Sur les autoroutes Des voies routières étaient aussi concernées, par exemple l'autoroute des Laurentides, qui comprenait plusieurs points de péage. PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE D'OUTREMONT Peinture de Cornelius Krieghoff qui a pour titre Habitants fuyant le poste de péage. Et même à pied ! De la fin du XVIIIe siècle jusqu'au milieu du XXe siècle, plusieurs ponts ont été construits par des entrepreneurs privés, qui exigeaient ensuite un droit de passage aux gens qui souhaitaient les emprunter. Et ces péages pouvaient aussi concerner les cyclistes, les piétons, les véhicules tirés par des animaux et même les troupeaux qui traversaient pour aller à l'abattoir. Une autre époque ! Même des rues de Montréal se développaient avec des péages, comme le chemin de la Côte-des-Neiges et celui de la Côte-Sainte-Catherine.