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DIRECT Euro 2025: L'Allemagne signe un deuxième succès

DIRECT Euro 2025: L'Allemagne signe un deuxième succès

24 Heures6 days ago
06.07.2025, 23h18
La Suisse peut toujours rêver d'une qualification en quarts de finale de «son» Euro! La sélection de Pia Sundhage a battu l'Islande 2-0 dimanche à Berne au terme d'une deuxième période euphorique.
Géraldine Reuteler (76e) et Alayah Pilgrim (90e) ont marqué les deux buts helvétiques pour offrir au public du Wankdorf (29'658 spectateurs) une fin de soirée mémorable. Longtemps inoffensive, frustrée par l'annulation d'un but de Svenja Fölmli en première mi-temps, l'équipe de Suisse a finalement fait la différence en fin de match.
KEYSTONE/MARTIN MEISSNER
Cette deuxième rencontre de la phase de groupes aurait pu épouser un tout autre scénario si la barre transversale de Livia Peng n'avait pas repoussé la frappe d'Ingibjorg Sigurdardottir après seulement 44 secondes de jeu. Sous une pluie fine mais ininterrompue, les Suissesses ont retenu cet avertissement pour n'offrir aucune autre véritable chance aux Islandaises en première mi-temps. Problème, elles-mêmes ont également eu de la peine à se montrer dangereuses, se cassant les dents sur un bloc islandais bien organisé. But justement annulé
Les joueuses de Pia Sundhage ont donc profité d'un coup de pied arrêté pour tromper la vigilance de la gardienne insulaire Cecilia Runarsdottir. La tête de Svenja Fölmli, titularisée avec Sydney Schertenleib en attaque, a fait trembler les filets et rugir un Wankdorf qui n'avait encore jamais accueilli l'équipe de Suisse féminine. Une joie de courte durée, car l'arbitre espagnole Marta Huerta de Aza a annulé le but quelques instants plus tard après l'appel de la VAR, à qui une obstruction fautive de Fölmli n'avait pas échappé.
Plus entreprenantes, le ballon majoritairement dans leurs pieds, mais moins menaçantes qu'elles ne l'avaient été sur les côtés face à la Norvège, les Suissesses ont attendu la fin du premier acte pour prendre leur chance de loin. Si la frappe de Schertenleib, après un joli slalom, a assez largement fui le cadre (45e), celle d'Iman Beney a manqué la lucarne d'un cheveu (45e+4)
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Très remuante ballon au pied, la jeune Valaisanne a également montré sa capacité à jouer de la tête en forçant Runarsdottir à sortir une belle parade peu avant l'heure de jeu (59e). De l'autre côté, les Islandaises, pragmatiques, se sont bornées à envoyer des longues touches dans la surface helvétique. Mais Livia Peng et ses arrières ne sont pas tombées dans le piège des joueuses de Thorsteinn Halldorsson. Deux passes suffisent
Et alors qu'elles venaient de faire le dos rond pendant quelques minutes, alors qu'elles n'avaient pas encore su transpercer l'axe islandais, les Suissesses ont finalement fait sauter le verrou en deux passes. A la récupération: l'incontournable Lia Wälti. A la passe décisive: la prometteuse Sydney Schertenleib. Et à la conclusion: l'inévitable Géraldine Reuteler, qui n'a, cette fois, pas laissé passer sa chance après ses occasions manquées contre la Norvège (76e).
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Sur leur nuage, les Suissesses ont même ajouté un deuxième but, grâce à l'entrante Alayah Pilgrim à la 90e minute. Un deuxième but qui pourrait avoir une grande importance en cas de match nul jeudi contre la Finlande, battue dimanche par la Norvège à Sion (2-1). Mais la Suisse, qui reste maîtresse de son destin, doit viser la victoire à Genève pour s'ouvrir les portes des quarts de finale. La poursuite du rêve continue.
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Stricker pour la troisième fois en 8es de finale du Swiss Open de Gstaad
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time4 hours ago

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Stricker pour la troisième fois en 8es de finale du Swiss Open de Gstaad

Le tennisman bernois a battu le Français Pierre-Hugues Herbert lundi à Gstaad. Publié aujourd'hui à 21h14 Dominic Stricker jouant contre Pierre Hugues Herbert au tournoi Swiss Open à Gstaad, Suisse. KEYSTONE/Peter Schneider Dominic Stricker (ATP 229) s'est qualifié pour la troisième fois pour les 8es de finale du Swiss Open à Gstaad. Le Bernois a battu le Français Pierre-Hugues Herbert (ATP 144) 4-6 6-4 6-2. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Au bénéfice d'une invitation, Stricker a justifié le choix des organisateurs. Il a aussi mis fin à une longue période de disette, puisqu'il a remporté son premier match sur le tour ATP depuis octobre dernier à Bâle. Son prochain adversaire dans l'Oberland bernois sera le Norvégien Casper Ruud, tête de série no 1. Stricker a perdu la manche initiale, avant de bien rectifier le tir. Il a fait le break pour mener 3-2 au 2e set. Le Bernois a encore pris le service de son adversaire dès l'entame de la manche décisive avant de convertir sa deuxième balle de match. Dominic Stricker avait déjà disputé les 8es de finale à Gstaad en 2022 et 2023. Les performances de Dominic Stricker Newsletter «Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition. Autres newsletters ATS Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Père et fils unis par le ring et le rêve du titre mondial en full-contact
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time5 hours ago

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Champion du monde de full-contact en 1994, Carl Emery est aujourd'hui coach et manager de son fils Kilian, promis à un bel avenir. Publié aujourd'hui à 20h09 Genève, le 25 juin 2025. Rencontre avec Carl et Killian Emery. LAURENT GUIRAUD/TAMEDIA En bref: Carl Emery avait 26 ans lorsqu'il a conquis, en 1994, le titre européen avant d'endosser, dans la foulée, la ceinture de champion du monde de full-contact. C'est aussi à cet âge-là qu'il a décidé de raccrocher ses gants chez les pros pour entrer à l'école de gendarmerie, tout en restant proche de ce sport qu'il a toujours affectionné. C'est à 27 ans que son fils, Killian Emery , qui avait aussi ça dans le sang, suit désormais le même destin glorieux que son père, devenu entre-temps son manager. À son actif: deux premiers combats professionnels et deux victoires acquises avec brio. Pour beaucoup d'observateurs dans le milieu, ce poids moyen (69 – 71 kg) est promis à un avenir radieux. Et pourtant, le temps n'a pas été toujours autant ensoleillé pour lui. Comme celui de son géniteur, qui était lui aussi un enfant plutôt turbulent, le chemin du gamin a été parsemé d'orages avant que les nuages ne disparaissent. Adolescent, Killian a fait pas mal de bêtises, se jetant dans le grand bain de la vie alors qu'il ne savait pas encore trop bien nager entre les vagues. Killian Emery manquait de maturité «J'aurais préféré ne pas passer par là, mais cela n'a pas été le cas, admet Killian. À ce moment-là, je me disais plein de fois que je devais réagir, or je manquais de maturité. Mais l'important est la personne que je suis devenue aujourd'hui et qui s'améliore de jour en jour.» Genève, le 25 juin 2025. Rencontre avec Killian Emery. LAURENT GUIRAUD/TAMEDIA Son père, qui a toujours été là pour le recadrer, lui a ouvert les yeux, alors que son rejeton avait 15 ans, en l'envoyant réfléchir durant dix mois dans un internat à Belfast, loin de son entourage plutôt néfaste. «C'était à moi de m'efforcer à changer, personne ne pouvait s'employer à ma place», reconnaît celui qui a dû reculer pour mieux sauter; partir pour mieux revenir. C'est en Irlande du Nord qu'il s'est émancipé, dans cette salle de sport où il a appris à encaisser les coups et à se relever: le full-contact l'a remis dans la bonne direction. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Comme disait le philosophe, c'est quand on s'aperçoit qu'on est dans le brouillard qu'on commence à y voir clair. «J'en avais fait un petit peu en Suisse, explique cet ancien junior footballeur. Mais c'est vraiment là-bas que j'ai compris que ce sport de combat était vraiment taillé pour moi.» Il fait alors la connaissance de Billy Murray. Ex-champion du monde de kick-boxing, l'Irlandais le prend sous son aile et l'aide à grandir, mûrir, à s'épanouir. «C'est un sport où tu ne peux pas mentir, apprécie Killian. C'est une belle école de vie où il n'y a que le travail qui paie: parce que c'est vrai, les résultats ne tombent pas du ciel.» À côté de lui, Carl acquiesce. «Même si je suis content qu'il ait lâché le foot, ce n'est pas moi qui l'ai poussé à choisir cette voie, se marre-t-il. Tant qu'il s'accomplit dans ce qu'il aime, ça m'est égal.» Pour Carl Emery, pas évident d'être coach et père Devenu son coach, le père explique que ce n'est pas toujours évident de faire le grand écart entre les deux rôles. «C'est très compliqué parce qu'il y a une implication émotionnelle qui est complètement différente. Un élève ou un combattant qui n'écoute pas le coach, on déchire le contrat. Je ne peux pas en faire de même avec le livret de famille. » Au bord du ring, pas question pour lui de surjouer ou de hurler comme le font certains entraîneurs: «Cela ne sert à rien d'abreuver l'athlète de conseils, un ou deux mots suffisent, sourit-il. Il y a un grand pianiste qui avait dit après avoir écouté un virtuose jouer: c'est magnifique, mais pourquoi jouer autant de notes alors qu'il suffit de jouer les bonnes?» En effet. Killian, qui sait ce qu'il doit faire pour arriver au sommet, est conscient que le nom de son paternel peut ouvrir des portes. Mais ce n'est pas de cette manière qu'il veut atteindre son objectif. «Pour cela, se convainc ce grand espoir, je dois m'en persuader et continuer de travailler fort dans tous les domaines pour y parvenir tout en sachant que le chemin est encore long.» Il aspire à devenir «tout simplement» le meilleur du monde. La détermination et le talent pour le full-contact Si son sport, devenu plus professionnel, a forcément évolué avec le temps – la préparation physique et la nutrition sont devenues primordiales – Carl Emery rappelle que la base de la réussite reste la même: «Je pense que Killian a la détermination et le talent pour faire de lui un grand champion, mais il a raison quand il dit que sans le travail on ne peut pas y arriver. Même Roger Federer, aussi doué fût-il, a dû beaucoup transpirer sur les courts avant de devenir le No 1 mondial, rappelle Carl Emery. Le chemin n'est pas facile, mais si ça l'était ce ne serait pas marrant non plus. Comme l'écrivait Corneille, à gagner sans péril on triomphe sans gloire.» Vainqueur aux points le 7 juin dernier de l'Italo-Colombien Alessandro Farez à Courmayeur au terme d'un combat de boxe pieds-poings de toute beauté, celui qui est aussi instructeur au club Yamabushi de Genève ne recherche pas la facilité en combattant souvent à l'étranger. Le voilà prêt pour un troisième rendez-vous en septembre, en attendant un titre européen ou mondial en full-contact. Comme son père… Carl Emery: «Il peut essayer de me frapper mais il ne me touchera jamais» Carl Emery, est-ce que vous faites du sparring-partner ensemble? Non, car Killian a peur de moi. C'est vrai, Killian? Disons plutôt qu'il n'a pas le niveau! Carl? Il peut essayer de me frapper mais il ne me touchera jamais. La dernière fois, il avait pleuré, je crois! Killian, quelle qualité de votre père avez-vous prise? La détermination, je pense. Et vous, Carl, qu'est-ce que vous auriez voulu avoir de lui à votre époque? J'aurais bien voulu, comme lui, craindre personne. Moi j'avais peur de moi-même. Je prendrais aussi sa détermination, différente de la mienne. Killian, auriez-vous voulu avoir 27 ans en 1994? Ah ouais, clairement, j'aurais adoré. Et vous, Carl, vous aimeriez avoir 26 ans aujourd'hui? Je pense que non, parce que j'ai un peu de peine avec cette génération TikTok. Il y a évidemment des tas de choses extraordinaires avec les réseaux sociaux. Il n'y a plus besoin d'attendre, par exemple, un ou deux mois pour acheter un magazine afin de connaître les résultats. Mais n'importe qui peut avoir de la notoriété avec n'importe quoi, c'est ça le problème. C'est aussi votre avis, Killian? Totalement d'accord. J'ai le sentiment que beaucoup d'athlètes se prennent en photo devant un ring ou une cage pour montrer qu'ils l'ont fait et non parce qu'ils avaient envie de le faire. Aujourd'hui, une majorité de combattants veulent surtout paraître des personnes qu'ils ne sont pas vraiment. Arts martiaux, full-contact et boxe: Newsletter «Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Euro 2025: il inspire une nouvelle génération de footballeuses
Euro 2025: il inspire une nouvelle génération de footballeuses

24 Heures

time10 hours ago

  • 24 Heures

Euro 2025: il inspire une nouvelle génération de footballeuses

Euro 2025 – Iman Beney et la Nati inspirent la nouvelle génération de footballeuses L'Euro 2025 s'invite dans les camps de football et fait vibrer les jeunes espoirs féminins. Reportage au centre cantonal valaisan, à Ovronnaz. Salomé Philipp Dix filles participaient jeudi 10 juillet au camp de football au centre cantonal valaisan. ©Laurent de Senarclens Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : L'Euro 2025 inspire une nouvelle génération de footballeuses. À Ovronnaz, la star valaisanne Iman Beney est devenue une référence pour les jeunes joueuses. Une partie des revenus générés par l'Euro sera reversée aux fédérations des équipes participantes pour le développement du football féminin. En Suisse, les infrastructures sportives s'adaptent progressivement aux besoins des footballeuses. Dix jeunes footballeuses, crampons aux pieds, s'entraînent sur les terrains du centre sportif d'Ovronnaz (VS). Chaque année, elles sont un peu plus nombreuses à rejoindre les camps d'été. Lola, Méloé, Nora et Elin ont entre 9 et 14 ans. Toutes jouent dans un club valaisan, certaines en sélection cantonale. À quelques kilomètres de là, dans la vallée du Rhône et ailleurs en Suisse, l'Euro 2025 bat son plein. Les jeunes espoirs le suivent avec attention: sur le terrain comme à l'écran, elles observent, s'identifient et trouvent leur place dans un sport qui leur ouvre peu à peu la porte. Ovronnaz vibre pour le football féminin Quelles stars font vibrer les joueuses en herbe? Pour Nora, 9 ans, la réponse est claire: «Iman Beney n'a que 18 ans et joue déjà dans l'équipe nationale, j'aimerais bien être comme elle plus tard.» Même admiration chez Elin, gardienne de but: «Elle est trop forte et elle vient de Savièse, comme moi!» Le nom d'Iman Beney est sur toutes les lèvres: c'est la référence des participantes au camp valaisan. Originaire de la même région et formée dans les mêmes structures, l'attaquante de Manchester City incarne un exemple concret de réussite. Ses performances à l'Euro 2025 avec l'équipe de Suisse renforcent leur admiration. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos Certaines admirent des joueuses de la sélection suisse, d'autres préfèrent des stars venues d'ailleurs. La défenseuse de la Nati Nadine Riesen, mais aussi l'Espagnole Alexia Putellas et l'italienne Chiara Tirelli ont la faveur des adolescentes. «Ma préférée, c'est la Française Sakina Karchaoui parce qu'elle fait beaucoup de passes décisives. Pour moi, c'est plus important que de marquer des buts», témoigne Méloé, 11 ans. Les joueuses évoluent dans divers clubs valaisans, dont Martigny, Sion, Collombey-Muraz, La Combe ou encore Savièse. ©Laurent de Senarclens Et cette tendance à s'identifier aux stars progresse. Les idoles des enfants ne sont plus exclusivement masculines. Même les garçons s'y mettent: «Je supporte la Juventus, et depuis 2020, je regarde aussi les filles», déclare Saro, 13 ans. Parmi les 45 jeunes footballeurs du camp, environ 1 sur 5 a assisté à un match de l'Euro au stade et tous l'ont suivi à la télé. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos «Ce soir, on a dû adapter le programme: les enfants voulaient voir le match de l'équipe de Suisse. Je n'ai jamais vu un tel engouement pour une compétition féminine», témoigne Jean-Jacques Papilloud, responsable du camp et pilier de la formation valaisanne. L'Euro 2025 est un tremplin Si l'enthousiasme du public s'affirme match après match, le véritable enjeu consistera à pérenniser cet intérêt. «L'Euro, c'est avant tout une grande fête populaire passagère, mais le football féminin n'est pas un phénomène de mode, estime le responsable. Notre rôle, c'est de forger un héritage, pour montrer que l'événement s'inscrit dans une continuité.» Car si l'Euro 2025 apporte un nouvel élan, soutenir le football féminin est un travail amorcé de longue date. Bernard Métrailler, gérant du centre sportif d'Ovronnaz pendant vingt-huit ans, observe que les joueuses commencent le football de plus en plus tôt, à l'image de leurs homologues masculins. «Il y a quelques années, il n'y avait parfois qu'une ou deux filles dans ce camp», se souvient-il. Ce jour-là, elles sont dix à fouler la pelouse du terrain entouré de montagnes. Lola, 14 ans, figure parmi les meilleures joueuses valaisannes. Elle vise la sélection suisse. ©Laurent de Senarclens «Je pense que grâce à l'Euro, il y aura encore plus de petites filles qui commenceront le foot en Suisse», déclare Lola. La joueuse de 14 ans évolue à Sion et en sélection valaisanne. Elle vise une carrière professionnelle, à une condition: une plus grande reconnaissance. «Ce n'est pas l'argent qui m'intéresse, c'est l'égalité de traitement», explique-t-elle. L'adolescente suit de près l'Euro féminin. Une première pour la footballeuse. Lola assure qu'elle ne manquera pas les prochaines éditions. Elle-même a d'ailleurs récemment participé à la Barça Academy World Cup, une compétition internationale où elle représentait la Suisse. «J'ai adoré y participer, rapporte-t-elle. Il faudrait plus d'initiatives dans ce genre.» Le football féminin se structure en Suisse En Valais, divers projets dédiés aux joueuses sont en cours. La première édition d'un camp de football exclusivement féminin verra le jour à l'été 2026, tandis que plusieurs d'entre elles ont récemment eu l'occasion d'assister à l'entraînement de l'équipe nationale suivi d'une séance de dédicace. Une partie des fonds générés par cet Euro sont reversés aux associations nationales, et destinés spécifiquement au développement du football féminin. La formation des jeunes et l'amélioration des infrastructures figurent au cœur des priorités. Les installations ont déjà bien évolué, notamment avec une rénovation du centre sportif cantonal en 2024. «Il y a quinze ans, avant les matchs, les filles devaient se changer dans le vestiaire de l'arbitre», se rappelle Jean-Jacques Papilloud. Un camp de football 100% féminin aura lieu pour la première fois en Valais l'an prochain. ©Laurent de Senarclens Au-delà des retombées économiques avantageuses, c'est une évolution des mentalités qui s'amorce. «L'Euro donne une certaine valeur au foot féminin, qui se traduit par le nombre de personnes qui vont venir: les joueuses, mais aussi les entraîneurs, les dirigeants, le public», affirme le responsable du camp. Car si la compétition inspire les jeunes espoirs, elle inspire aussi des footballeuses plus âgées, des arbitres et des entraîneuses. Le football féminin gagne en reconnaissance Le football féminin progresse, mais certains stéréotypes ont la peau dure. «À l'école, il y a encore des garçons qui pensent que je ne sais pas jouer, que je devrais retourner à la cuisine», affirme Lola. «Au début des matchs, ils me disent qu'ils vont me battre facilement, parce que je suis une fille, ajoute Méloé. Pour moi, le football, c'est comme la danse ou l'équitation: c'est pour tout le monde.» Malgré des clichés persistants, le football féminin gagne en reconnaissance et continue de rassembler. Florence Roduit, élue nouvelle gérante du centre sportif cantonal il y a quelques jours seulement, se réjouit de l'évolution de la discipline. Elle dresse un premier bilan positif des effets de la compétition: «C'est un événement qui a un véritable impact sur la population, déclare-t-elle. Je regarde davantage l'Euro féminin que les compétitions masculines. On revient à l'essence du football, à un jeu plus pur, avec moins de simulation, moins d'arrêts de jeu.» Newsletter «La semaine valaisanne» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton du Valais, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Se connecter Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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