
Père et fils unis par le ring et le rêve du titre mondial en full-contact
Genève, le 25 juin 2025. Rencontre avec Carl et Killian Emery.
LAURENT GUIRAUD/TAMEDIA
En bref:
Carl Emery avait 26 ans lorsqu'il a conquis, en 1994, le titre européen avant d'endosser, dans la foulée, la ceinture de champion du monde de full-contact. C'est aussi à cet âge-là qu'il a décidé de raccrocher ses gants chez les pros pour entrer à l'école de gendarmerie, tout en restant proche de ce sport qu'il a toujours affectionné.
C'est à 27 ans que son fils, Killian Emery , qui avait aussi ça dans le sang, suit désormais le même destin glorieux que son père, devenu entre-temps son manager. À son actif: deux premiers combats professionnels et deux victoires acquises avec brio. Pour beaucoup d'observateurs dans le milieu, ce poids moyen (69 – 71 kg) est promis à un avenir radieux.
Et pourtant, le temps n'a pas été toujours autant ensoleillé pour lui. Comme celui de son géniteur, qui était lui aussi un enfant plutôt turbulent, le chemin du gamin a été parsemé d'orages avant que les nuages ne disparaissent. Adolescent, Killian a fait pas mal de bêtises, se jetant dans le grand bain de la vie alors qu'il ne savait pas encore trop bien nager entre les vagues. Killian Emery manquait de maturité
«J'aurais préféré ne pas passer par là, mais cela n'a pas été le cas, admet Killian. À ce moment-là, je me disais plein de fois que je devais réagir, or je manquais de maturité. Mais l'important est la personne que je suis devenue aujourd'hui et qui s'améliore de jour en jour.»
Genève, le 25 juin 2025. Rencontre avec Killian Emery.
LAURENT GUIRAUD/TAMEDIA
Son père, qui a toujours été là pour le recadrer, lui a ouvert les yeux, alors que son rejeton avait 15 ans, en l'envoyant réfléchir durant dix mois dans un internat à Belfast, loin de son entourage plutôt néfaste. «C'était à moi de m'efforcer à changer, personne ne pouvait s'employer à ma place», reconnaît celui qui a dû reculer pour mieux sauter; partir pour mieux revenir. C'est en Irlande du Nord qu'il s'est émancipé, dans cette salle de sport où il a appris à encaisser les coups et à se relever: le full-contact l'a remis dans la bonne direction.
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Comme disait le philosophe, c'est quand on s'aperçoit qu'on est dans le brouillard qu'on commence à y voir clair. «J'en avais fait un petit peu en Suisse, explique cet ancien junior footballeur. Mais c'est vraiment là-bas que j'ai compris que ce sport de combat était vraiment taillé pour moi.» Il fait alors la connaissance de Billy Murray. Ex-champion du monde de kick-boxing, l'Irlandais le prend sous son aile et l'aide à grandir, mûrir, à s'épanouir.
«C'est un sport où tu ne peux pas mentir, apprécie Killian. C'est une belle école de vie où il n'y a que le travail qui paie: parce que c'est vrai, les résultats ne tombent pas du ciel.» À côté de lui, Carl acquiesce. «Même si je suis content qu'il ait lâché le foot, ce n'est pas moi qui l'ai poussé à choisir cette voie, se marre-t-il. Tant qu'il s'accomplit dans ce qu'il aime, ça m'est égal.» Pour Carl Emery, pas évident d'être coach et père
Devenu son coach, le père explique que ce n'est pas toujours évident de faire le grand écart entre les deux rôles. «C'est très compliqué parce qu'il y a une implication émotionnelle qui est complètement différente. Un élève ou un combattant qui n'écoute pas le coach, on déchire le contrat. Je ne peux pas en faire de même avec le livret de famille. »
Au bord du ring, pas question pour lui de surjouer ou de hurler comme le font certains entraîneurs: «Cela ne sert à rien d'abreuver l'athlète de conseils, un ou deux mots suffisent, sourit-il. Il y a un grand pianiste qui avait dit après avoir écouté un virtuose jouer: c'est magnifique, mais pourquoi jouer autant de notes alors qu'il suffit de jouer les bonnes?» En effet.
Killian, qui sait ce qu'il doit faire pour arriver au sommet, est conscient que le nom de son paternel peut ouvrir des portes. Mais ce n'est pas de cette manière qu'il veut atteindre son objectif. «Pour cela, se convainc ce grand espoir, je dois m'en persuader et continuer de travailler fort dans tous les domaines pour y parvenir tout en sachant que le chemin est encore long.» Il aspire à devenir «tout simplement» le meilleur du monde. La détermination et le talent pour le full-contact
Si son sport, devenu plus professionnel, a forcément évolué avec le temps – la préparation physique et la nutrition sont devenues primordiales – Carl Emery rappelle que la base de la réussite reste la même: «Je pense que Killian a la détermination et le talent pour faire de lui un grand champion, mais il a raison quand il dit que sans le travail on ne peut pas y arriver. Même Roger Federer, aussi doué fût-il, a dû beaucoup transpirer sur les courts avant de devenir le No 1 mondial, rappelle Carl Emery. Le chemin n'est pas facile, mais si ça l'était ce ne serait pas marrant non plus. Comme l'écrivait Corneille, à gagner sans péril on triomphe sans gloire.»
Vainqueur aux points le 7 juin dernier de l'Italo-Colombien Alessandro Farez à Courmayeur au terme d'un combat de boxe pieds-poings de toute beauté, celui qui est aussi instructeur au club Yamabushi de Genève ne recherche pas la facilité en combattant souvent à l'étranger. Le voilà prêt pour un troisième rendez-vous en septembre, en attendant un titre européen ou mondial en full-contact. Comme son père… Carl Emery: «Il peut essayer de me frapper mais il ne me touchera jamais»
Carl Emery, est-ce que vous faites du sparring-partner ensemble?
Non, car Killian a peur de moi.
C'est vrai, Killian?
Disons plutôt qu'il n'a pas le niveau!
Carl?
Il peut essayer de me frapper mais il ne me touchera jamais. La dernière fois, il avait pleuré, je crois!
Killian, quelle qualité de votre père avez-vous prise?
La détermination, je pense.
Et vous, Carl, qu'est-ce que vous auriez voulu avoir de lui à votre époque?
J'aurais bien voulu, comme lui, craindre personne. Moi j'avais peur de moi-même. Je prendrais aussi sa détermination, différente de la mienne.
Killian, auriez-vous voulu avoir 27 ans en 1994?
Ah ouais, clairement, j'aurais adoré.
Et vous, Carl, vous aimeriez avoir 26 ans aujourd'hui?
Je pense que non, parce que j'ai un peu de peine avec cette génération TikTok. Il y a évidemment des tas de choses extraordinaires avec les réseaux sociaux. Il n'y a plus besoin d'attendre, par exemple, un ou deux mois pour acheter un magazine afin de connaître les résultats. Mais n'importe qui peut avoir de la notoriété avec n'importe quoi, c'est ça le problème.
C'est aussi votre avis, Killian?
Totalement d'accord. J'ai le sentiment que beaucoup d'athlètes se prennent en photo devant un ring ou une cage pour montrer qu'ils l'ont fait et non parce qu'ils avaient envie de le faire. Aujourd'hui, une majorité de combattants veulent surtout paraître des personnes qu'ils ne sont pas vraiment.
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