
Donald Trump, Vladimir Poutine... et Volodymyr Zelensky ? Ce responsable américain ne ferme pas la porte
« Assurément, il ne peut y avoir d'accord si toutes les parties impliquées n'y ont pas souscrit, a-t-il poursuivi, et évidemment, la priorité absolue c'est de parvenir à la fin de la guerre ». La décision de faire venir ou non le président ukrainien reviendra à Donald Trump, a assuré Matthew Whitaker. « S'il pense qu'inviter Zelensky est le meilleur scénario, alors il le fera », a-t-il déclaré, assurant qu' « aucune décision n'a été prise à ce stade ».
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En l'état, la présence du président ukrainien n'est pas prévue au sommet russo-américain du vendredi 15 août en Alaska, où il sera question, d'après Donald Trump, d'un possible accord prévoyant « des échanges de territoires » pour mettre fin à la guerre en Ukraine, qui a fait des dizaines, voire des centaines de milliers de morts depuis plus de trois ans dans les deux pays.
L'UE fait pression pour une prise en compte des intérêts ukrainiens
La prise en compte des intérêts ukrainiens lors des discussions entre Donald Trump et Vladimir Poutine inquiète sérieusement les Européens, qui multiplient les contacts et s'efforcent de faire front commun derrière Kiev depuis l'annonce des pourparlers russo-américains. C'est ce qui a conduit l'UE à réunir en urgence ses chefs de la diplomatie ce lundi 11 août, cherchant à peser sur les discussions prévues vendredi et qui lui font craindre un accord aux dépens de l'Ukraine.
« Le président Trump a raison de dire que la Russie doit mettre fin à sa guerre contre l'Ukraine. Les États-Unis ont le pouvoir de contraindre la Russie à négocier sérieusement », a martelé dans un communiqué la responsable de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas. Mais, a-t-elle insisté, « tout accord entre les États-Unis et la Russie doit inclure l'Ukraine et l'UE car c'est une question de sécurité pour l'Ukraine et pour l'ensemble de l'Europe ».
Elle a annoncé dans ce communiqué une « réunion extraordinaire » lundi en visioconférence de ministres des Affaires étrangères de pays de l'UE, en présence de leur homologue ukrainien Andriï Sybigua, « afin de discuter des prochaines étapes ».
Volodymyr Zelensky, de son côté, s'est entretenu ces trois derniers jours avec 13 dirigeants européens, ainsi qu'avec les présidents du Kazakhstan et de l'Azerbaïdjan. Et puis, Kiev « travaille bien sûr avec les États-Unis. Il ne se passe pas un jour sans que nous communiquions sur les moyens de parvenir à une paix véritable. Nous comprenons que la Russie a l'intention de tromper l'Amérique », a averti le président ukrainien dans son message du soir.
Les Européens invitent Trump à accroître la « pression » sur Poutine
Donald Trump, qui avait promis de régler le conflit ukrainien en 24 heures à son retour à la Maison Blanche, a entamé un spectaculaire rapprochement avec le président russe. Mais il a montré une frustration grandissante alors que la Russie a intensifié ses bombardements de l'Ukraine ces derniers mois. L'annonce du sommet en Alaska est intervenue vendredi, le jour même de l'expiration d'un ultimatum lancé au Kremlin pour mettre un terme au pire conflit armé en Europe depuis la Seconde guerre mondiale.
Dans la nuit de samedi à dimanche les dirigeants français, allemand, italien, polonais, britannique et finlandais, et la présidente de la Commission européenne ont exhorté le président américain à accroître la « pression » sur la Russie. Ils ont estimé que toute négociation devrait avoir lieu « dans le contexte d'un cessez-le-feu ou d'une réduction des hostilités » et averti qu'une solution diplomatique devrait inclure des « garanties de sécurité solides et crédibles » pour l'Ukraine.
L'armée russe contrôle actuellement environ 20 % du territoire ukrainien. Moscou réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Otan. Des exigences inacceptables pour Kiev.
Donald Trump « met la pression sur Poutine », a assuré le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, sur la télévision ABC, estimant que « vendredi prochain sera important, car il s'agira de tester Poutine et de déterminer son engagement à mettre fin à cette terrible guerre ».
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