logo
Les nouveaux droits de douane s'appliqueront au 1er août

Les nouveaux droits de douane s'appliqueront au 1er août

La Presse06-07-2025
Des conteneurs sur un cargo dans un port industriel de Tokyo, au Japon, le 2 juillet 2025.
(New York) Le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent a affirmé dimanche que faute d'accord avec les États-Unis dans les prochains jours, les droits de douane — pouvant atteindre 50 % — annoncés début avril puis suspendus le temps de négocier entreraient en vigueur le 1er août.
Agence France-Presse
L'échéance du 9 juillet pour la mise en place de ces droits punitifs avait auparavant été mentionnée jusqu'à ce que le président Donald Trump dise vendredi, sans autre détail, que les pays concernés commenceraient à payer à partir du 1er août.
Interrogé sur la chaîne d'information CNN sur ce qu'il allait se passer mercredi, M. Bessent a répondu : « Nous allons être très occupés pendant les prochaines 72 heures ».
« Le président Trump va envoyer des courriers à certains de nos partenaires commerciaux disant que s'ils ne font pas avancer les choses alors, le 1er août, ils retourneront tel un boomerang au niveau des droits de douane du 2 avril », a expliqué M. Bessent.
PHOTO ELIZABETH FRANTZ, ARCHIVES REUTERS
Le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent
« Par conséquent, je pense que vous allez voir beaucoup d'accords très rapidement », a-t-il ajouté, anticipant « plusieurs annonces importantes dans les prochains jours » malgré « beaucoup de résistance en face ».
« La stratégie [américaine] est d'appliquer un maximum de pression », a-t-il expliqué, citant en exemple l'Union européenne.
« L'Union européenne a été très lente à venir à la table des négociations jusqu'à ce que, il y a trois semaines, un vendredi matin, le président Trump menace de 50 % de droits de douane », a relaté le ministre. « Dans les heures qui ont suivi, cinq dirigeants européens l'ont appelé et Ursula von der Leyen, la chef de l'UE, était au téléphone ».
« L'UE fait de très bons progrès », a-t-il noté.
Selon lui, « probablement une centaine de lettres vont être envoyées à des petits pays avec lesquels nous ne commerçons pas beaucoup », mais l'administration « se concentre » sur les « dix-huit importantes relations commerciales qui représentent 95 % de notre déficit » commercial.
« J'ai signé des lettres et elles seront envoyées lundi, probablement douze », avait dit vendredi Donald Trump à la presse lors d'un échange à bord d'Air Force One.
« Nous avons attendu environ 90 jours », a-t-il ajouté. « Je ne vois pas comment nous pourrions faire plus tôt » que le 1er août, a souligné le président, affirmant que cela faisait « plusieurs années » qu'il observait le déficit commercial des États-Unis.
« Honnêtement, je pense que c'est ridicule que des pays aient pu s'en tirer avec autant », a-t-il ajouté.
Ces droits de douane pourraient varier d'un pays à l'autre, de la Chine à l'Union européenne, d'une fourchette de 10 % à 20 % à une autre, bien plus élevée, de 60 % à 70 %, selon lui.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Surtourisme ? Pas aux États-Unis
Surtourisme ? Pas aux États-Unis

La Presse

time19 hours ago

  • La Presse

Surtourisme ? Pas aux États-Unis

Le Grand Canyon aperçu à partir de l'autoroute 89 près de Bitter Springs, en Arizona Voyager aux États-Unis cette année n'aura pas été aussi bon marché depuis longtemps, mais les touristes du monde entier n'ont pas trop envie de profiter de l'aubaine pour enfin visiter New York ou le Grand Canyon. Le taux de change est un élément qui pèse lourd dans les décisions de vacances. On n'a qu'à penser à la popularité des destinations comme le Japon, dont la devise est à un niveau historiquement faible, ou la Croatie il y a quelques années, avant son entrée dans la zone euro. Depuis le début de l'année, le dollar américain a perdu 10 % de sa valeur, selon l'indice DXY de la Réserve fédérale qui mesure la solidité de la devise américaine vis-à-vis des principales monnaies mondiales. L'indice qu'on appelle le Dixie a connu son déclin le plus marqué depuis 1973. Même si le dollar est plus attrayant, les États-Unis seront le seul pays au monde à voir diminuer les revenus du tourisme international cette année, selon le World Travel & Tourism Council (WTTC), une organisation établie à Londres dont les plus récentes prévisions concernent 184 pays. Les Canadiens, on le sait, désertent les États-Unis cette année et on sait aussi pourquoi. Les droits de douane imposés par le président Donald Trump et, surtout, ses menaces d'annexion suffisent à couper l'envie d'aller dépenser notre argent chez lui. Diminution historique Mais le reste du monde a aussi l'intention d'éviter les États-Unis cette année, signale le WTTC, pour des raisons qui ont toutes un lien avec Donald Trump. Son administration a interdit l'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de 12 pays et menace d'étendre cette interdiction à 36 autres pays. Ceux qui ont toujours la possibilité de visiter les États-Unis se demandent si un nom à consonance exotique ou des messages déjà échangés sur les réseaux sociaux pourraient leur valoir d'être arrêtés et détenus par la police de l'immigration. Ce sont des risques réels, qui font pâlir rapidement les attraits touristiques américains. Les chiffres officiels du gouvernement américain indiquent que le nombre de visiteurs étrangers était en baisse de 12 % sur une base annuelle en mars, la diminution la plus forte jamais enregistrée à l'exception de la période pandémique. En plus des Canadiens, d'autres sources importantes de revenus touristiques pour les États-Unis se tarissent. C'est le cas des Britanniques et des Allemands, en particulier, qui sont moins nombreux à visiter le pays, selon le National Travel and Tourism Office, qui relève du département du Commerce. Le nombre de visiteurs de l'Irlande, de la Corée du Sud, de l'Espagne et de la Colombie affiche aussi des baisses comprises entre 15 et 30 %. L'économie américaine en souffrira. L'an dernier, les visiteurs étrangers aux États-Unis ont laissé 184 milliards US dans l'économie américaine. La prévision pour cette année est de 169 milliards, une baisse de 8 %, selon le World Travel & Tourism Council. Contrairement aux autres destinations les plus prisées, les États-Unis, un des pays les plus visités au monde, n'ont pas à craindre le surtourisme cette année. Le Canada non plus, d'ailleurs. Même si l'industrie touristique locale bénéficiera de la volonté des Canadiens de ne pas aller passer leurs vacances aux États-Unis, elle souffrira de la baisse prévue des visiteurs américains. Chez nos voisins du Sud, deux facteurs peuvent leur faire renoncer à visiter le Canada : la crainte d'être mal accueillis et la peur de ne pas pouvoir rentrer chez eux après leurs vacances en raison du zèle de la police de l'immigration.

Les règles du commerce mondial cèdent la place au chaos
Les règles du commerce mondial cèdent la place au chaos

La Presse

time3 days ago

  • La Presse

Les règles du commerce mondial cèdent la place au chaos

Usine textile au Viêtnam, plus tôt ce mois-ci. Trump a proclamé début juillet qu'il avait conclu un accord commercial avec le Viêtnam qui imposerait des droits de douane de 20 % sur ses exportations. Mais une déclaration commune des deux pays se fait toujours attendre. Six mois après l'entrée en fonction de Donald Trump, son assaut contre le commerce mondial a perdu tout semblant d'organisation ou de structure. Jeanna Smialek et Ana Swanson The New York Times Il a modifié les dates butoirs de manière soudaine. Il a fait échouer des négociations à la dernière minute, en soulevant souvent des enjeux inattendus. Il a lié ses droits de douane à des griefs qui n'ont rien à voir avec le commerce, comme le traitement réservé par le Brésil à son ancien président, Jair Bolsonaro, ou le flux de fentanyl en provenance du Canada. Les pourparlers avec les États-Unis ont été comme « un labyrinthe » et un retour à la case départ, a déclaré Airlangga Hartarto, le ministre indonésien des Affaires économiques, qui a rencontré des représentants des États-Unis à Washington mercredi. L'incertitude qui en résulte empêche les entreprises et les pays de faire des projets, car les règles du commerce mondial cèdent la place au chaos. « Nous sommes encore loin de conclure de véritables accords », a déclaré Carsten Brzeski, responsable mondial de la macroéconomie à la Banque ING en Allemagne. Il a qualifié l'incertitude de « poison » pour l'économie mondiale. L'idée que la Maison-Blanche conclurait 90 accords en 90 jours après une période de négociations rapides, comme l'avait promis M. Trump en avril, a disparu. Au lieu de cela, Washington a signé des accords sommaires avec de grands partenaires commerciaux, dont la Chine, tout en envoyant à de nombreux autres pays des lettres sévères et pour la plupart standardisées annonçant l'application de droits de douane élevés à partir du 1er août. PHOTO PILAR OLIVARES, REUTERS Le port de Rio de Janeiro, au Brésil Les décideurs politiques en Indonésie, au Japon et ailleurs n'ont pris connaissance des lettres fixant les droits de douane que lorsque M. Trump les a publiées sur les réseaux sociaux. M. Airlangga s'est dit « stupéfait et surpris » de constater que son pays serait soumis à des droits de douane de 32 %, sans changement par rapport à ce qui avait été annoncé en avril. Il avait pourtant cru que les négociations s'étaient bien déroulées. Limitation des dégâts Les partenaires commerciaux qui ont reçu de telles lettres s'efforcent à présent de réduire les taux spécifiques à chaque pays, qui vont de 20 % à 50 %, bien que M. Trump ait laissé entendre à certains moments que la marge de négociation pourrait être limitée. Pour ceux qui n'ont pas encore reçu de lettre – M. Trump a laissé entendre jeudi que celle de l'Union européenne (UE) était imminente –, l'évolution de la situation a souligné la précarité des négociations. Les accords commerciaux semblent dépendre d'une seule personne, M. Trump, et même des accords soigneusement élaborés peuvent être remis en cause sur un coup de tête de M. Trump. « Les gens considèrent cela comme un exercice de limitation des dégâts », explique Andrew Small, chercheur principal au German Marshall Fund, qui travaillait jusqu'à récemment comme conseiller au sein de l'organe exécutif de l'UE. Kush Desai, porte-parole de la Maison-Blanche, a affirmé que certains pays continuaient à faire des concessions avec empressement pour conserver leur accès à l'économie américaine. M. Trump a clairement indiqué que les États-Unis, en tant que plus grand et meilleur marché de consommation au monde, « détiennent les cartes et l'influence dans les négociations », a-t-il déclaré. Pourtant, même la conclusion d'un accord commercial pourrait ne pas atténuer l'incertitude. Plus tôt ce mois-ci, Trump a proclamé sur les réseaux sociaux qu'il avait conclu un accord commercial avec le Viêtnam qui imposerait des droits de douane de 20 % sur les produits vietnamiens et des droits de douane plus élevés de 40 % sur certains produits contenant des composants chinois. « En retour, le Viêtnam fera quelque chose qu'il n'a jamais fait auparavant, donner aux États-Unis d'Amérique un ACCÈS TOTAL à ses marchés pour le commerce », a-t-il déclaré. Mais les deux pays n'ont jamais publié de déclaration commune clarifiant ce dont ils avaient convenu. Trois personnes au fait de la question, qui ont refusé d'être nommées puisque les échanges sont confidentiels, ont déclaré que les responsables vietnamiens n'avaient pas accepté les droits de douane annoncés par M. Trump et que des négociations étaient en cours. Deux de ces personnes ont indiqué que les deux pays étaient parvenus à un accord sur le commerce, mais que lorsque M. Trump s'est entretenu au téléphone avec le secrétaire général vietnamien To Lam le 2 juillet, il a pris sur lui de renégocier certains de ces termes, ce qui a surpris les responsables des deux parties. Un fonctionnaire de la Maison-Blanche, qui a refusé d'être nommé parce qu'il n'était pas autorisé à s'exprimer publiquement sur le sujet, a affirmé que les Américains et les Vietnamiens étaient parvenus à un accord. Mais il n'a pas voulu donner plus de détails, ajoutant simplement que les deux parties continuaient à discuter des détails du taux de droits de douane plus élevé pour les produits contenant des composants chinois et qu'elles avaient convenu de les négocier plus en profondeur ultérieurement. PHOTO FOCKE STRANGMANN, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Automobiles prêtes à exporter dans le port de Bremerhaven, en Allemagne Prenons l'exemple de l'UE, qui est, selon certains critères, le principal partenaire commercial des États-Unis. Les 27 États membres travaillent à la conclusion d'un accord qui inclurait probablement des droits de douane de base de 10 %, assorti d'exemptions pour des produits clés. En contrepartie, l'UE s'engagerait à acheter davantage aux États-Unis et à investir davantage dans ce pays. Toutefois, l'UE a longtemps refusé de dire qu'elle considérait qu'un accord était probable. Avant même que M. Trump n'annonce, lors d'une interview accordée à la chaîne NBC jeudi, que l'UE recevrait bientôt sa propre lettre, les responsables politiques européens restaient conscients que la situation pouvait dégénérer. L'exemple du Canada Cela s'explique en partie par la mise en garde qu'est le cas du Canada. Les négociations ont été interrompues pendant 48 heures à la fin du mois de juin à cause de la taxe sur les services numériques, qui aurait été appliquée aux grandes entreprises technologiques américaines. M. Trump a déclaré qu'il ne poursuivrait pas les négociations si la taxe restait en vigueur, et le gouvernement canadien l'a rapidement abandonnée. Le Canada était en train de négocier un accord avant la date limite établie au 21 juillet lorsque, jeudi, il a lui aussi reçu une lettre annonçant des droits de douane de 35 % et une nouvelle date limite fixée au 1er août. Le Canada n'a pas été la seule surprise de dernière minute. Mercredi, les États-Unis ont plongé dans une guerre commerciale soudaine avec le Brésil après que M. Trump eut annoncé, dans une lettre adressée au président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, que des droits de douane de 50 % entreraient en vigueur le 1er août. « La façon dont le Brésil a traité l'ancien président Bolsonaro, un dirigeant très respecté dans le monde entier pendant son mandat, y compris par les États-Unis, est une honte internationale », a écrit M. Trump. Quelques heures plus tard, Lula a déclaré que le Brésil riposterait aux droits de douane. « Le Brésil est un pays souverain doté d'institutions indépendantes qui n'acceptera pas d'être abusé par qui que ce soit », a-t-il déclaré dans un communiqué. Cet article a été publié dans le New York Times. Lisez la version originale (en anglais ; abonnement requis)

Trump annonce des droits de douane de 50 % dès le 1er août
Trump annonce des droits de douane de 50 % dès le 1er août

La Presse

time4 days ago

  • La Presse

Trump annonce des droits de douane de 50 % dès le 1er août

On estime que le Canada possède moins de 1 % des réserves mondiales de cuivre. Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi soir l'imposition de droits de douane de 50 % sur les importations de cuivre à compter du 1er août. La Presse Canadienne Le locataire de la Maison-Blanche avait déjà fait connaître son intention mardi, mais il n'avait pas précisé la date de l'entrée en vigueur de ces nouveaux droits de douane. CAPTURE D'ÉCRAN TIRÉE DU COMPTE TRUTH SOCIAL DU PRÉSIDENT TRUMP Cette fois, le président Trump n'a pas signé de décret pour les mettre en œuvre. Il a précisé que la décision a été prise après avoir reçu une évaluation de la sécurité nationale. « Le cuivre est nécessaire pour les semi-conducteurs, les avions, les navires, les munitions, les centres de données, les piles au lithium, les systèmes radars, les systèmes de défense antimissile, et même les armes hypersoniques, dont nous construisons en grand nombre. Le cuivre est le deuxième matériau le plus utilisé par le ministère de la Défense », a-t-il écrit sur son réseau Truth Social. Les données de Ressources naturelles Canada montrent que les États-Unis ont représenté 52 % de la valeur des exportations canadiennes de cuivre en 2023. Cette année-là, les exportations canadiennes de cuivre et de produits à base de cuivre ont totalisé 9,3 milliards. On estime que le Canada possède moins de 1 % des réserves mondiales de cuivre. Le pays se classait au 12e rang mondial pour la production de cuivre en 2023, derrière d'autres grands producteurs, comme le Chili, le Pérou, la République démocratique du Congo, la Chine et les États-Unis. Plus tôt cette année, le président américain avait lancé des enquêtes en vertu de l'article 232 de la Loi sur l'expansion du commerce, datant de 1962, sur de nombreux produits, dont le cuivre et les produits pharmaceutiques, invoquant des préoccupations de sécurité nationale. Donald Trump a prévenu qu'il annoncerait également prochainement des droits de douane sur les produits pharmaceutiques, mais il a laissé entendre qu'il donnerait jusqu'à un an et demi aux fabricants avant de les introduire.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store