
L'avion détourné en Colombie-Britannique pourrait être « une forme de contestation »
(Vancouver) Une conversation impliquant un contrôleur aérien de l'aéroport international de Vancouver suggère que le détournement présumé d'un petit avion, qui a temporairement interrompu les atterrissages mardi, pourrait avoir été motivé par « une forme de contestation ».
Chuck Chiang
La Presse Canadienne
Le contrôleur non identifié dans un enregistrement audio de la circulation aérienne informe le pilote d'un avion cloué au sol qu'un Cessna tourne à environ 150 mètres au-dessus de l'aéroport et que la situation pourrait durer « quelques heures ».
Le Cessna a finalement atterri environ 10 minutes plus tard, et la police affirme que l'unique occupant a été arrêté.
Dans la conversation avec le contrôleur aérien, le pilote d'un avion commercial cloué au sol demande pourquoi son avion est retenu à la porte d'embarquement.
Le contrôle aérien de Vancouver avait mentionné peu après 13 h la présence d'un « avion-voyou » (« rogue aircraft » en anglais), demandant aux aéronefs à proximité de surveiller le Cessna 172 et d'informer les contrôleurs de toute nécessité de manœuvre.
La police de Richmond, où se trouve l'aéroport, a déclaré mardi que le pilote du Cessna avait été arrêté après l'atterrissage de l'avion vers 13 h 45, soit 47 minutes après que l'avion a quitté le sol de l'aéroport international de Victoria, selon les données de vol en ligne.
L'aéroport a indiqué dans un communiqué que le Cessna était exploité par le Victoria Flying Club.
L'aéroport international de Vancouver a indiqué que les vols fonctionnaient normalement plus tard mardi après-midi, après une attente au sol de 39 minutes pour les arrivées.
Dans les enregistrements, un contrôleur aérien indique qu'à environ 13 h 13, le pilote du Cessna a déclaré avoir détourné l'avion et se diriger vers Vancouver. Les données de vol montrent que l'engin a survolé l'aéroport pendant environ 25 minutes.
Le contrôleur et un pilote cloué au sol essayaient de se rappeler de la date du dernier incident de ce type, et l'un d'eux a dit « peut-être dans les années 70 ».
La police n'a pas immédiatement répondu à une demande de mise à jour sur l'affaire, notamment sur l'identité du pilote. Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux montre des voitures de police se rapprochant du Cessna pendant qu'il roulait après avoir atterri sur la piste nord de l'aéroport international de Vancouver. On y remarque la porte de l'appareil s'ouvrant avant que le véhicule ne s'immobilise.
Un autre enregistrement d'une conversation radio entre les services des arrivées et des départs de l'aéroport, survenue pendant que l'avion tournait au-dessus de la piste, indique que le suspect s'attendait à être arrêté.
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Quand les dividendes prennent le dessus sur la santé
« En autorisant la vente et la livraison de produits SAQ par des acteurs privés, sans garanties suffisantes de contrôle et de formation du personnel, l'État contribue à banaliser le risque d'intoxications, potentiellement mortelles, chez les jeunes », écrivent les auteures. Avant d'étendre ses activités, la SAQ devrait redéfinir sa mission et assumer les conséquences sociales de la vente d'alcool, estiment les cosignataires Laurence Ruel, Alexane Langevin et Marianne Dessureault Les deux premières sont chargées de projets en substances psychoactives, la troisième est avocate responsable des affaires juridiques. Toutes trois sont de l'Association pour la santé publique du Québec. Le projet pilote de mini-agences, qui vise à vendre des produits exclusifs à la SAQ dans des dépanneurs et épiceries de milieux urbains, soulève de vives inquiétudes. Bien que répondre aux besoins des communautés éloignées soit légitime, aucun des milieux ciblés par le projet pilote dans le Grand Montréal n'est un « secteur moins bien desservi1 ». Au contraire, certains nouveaux points de service sont à moins de 10 minutes de marche d'une succursale SAQ. À cela s'ajoute l'assouplissement des livraisons de produits SAQ via des plateformes comme Uber Eats, facilitant l'accès à des produits fortement alcoolisés en quelques clics, sans contact humain ni contrôle rigoureux de l'âge. Accroître l'accès à une plus grande variété de produits, plus fortement alcoolisés, dans des lieux de proximité, et à des heures élargies comparativement à l'offre en succursale SAQ, c'est accroître les effets négatifs bien documentés de l'alcool sur la santé publique. Cette initiative va à l'encontre de la responsabilité fondamentale de l'État : protéger la santé de sa population, en particulier celle des jeunes. En 2018, le Québec a été profondément bouleversé par le décès d'Athéna Gervais, une adolescente de 14 ans morte noyée après avoir consommé une boisson sucrée à haute teneur en alcool, achetée dans un dépanneur sur son heure de dîner. Ce drame a mené à l'interdiction de la vente de ces produits contenant plus de 7 % d'alcool dans les commerces de proximité (article 31 de la Loi sur les permis d'alcool). Le coroner avait d'ailleurs recommandé un encadrement plus strict de la vente d'alcool pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent. Une renonciation de son rôle d'exemplarité Aujourd'hui, le projet de mini-agences et la livraison risquent de contourner cette interdiction en permettant à nouveau la vente de prêts-à-boire et de spiritueux à teneur élevée en alcool dans les commerces de proximité, dans des zones déjà bien desservies par la SAQ et les établissements privés. En autorisant la vente et la livraison de produits SAQ par des acteurs privés, sans garanties suffisantes de contrôle et de formation du personnel, l'État contribue à banaliser le risque d'intoxications, potentiellement mortelles, chez les jeunes, tout en renonçant à son rôle d'exemplarité et en accentuant la libéralisation de la vente d'alcool. La SAQ affirme vouloir « protéger son dividende » et « remplir sa mission ». Mais cette mission, centrée sur la performance économique, est aujourd'hui dépassée. Il est urgent de la revoir pour y inclure explicitement la protection de la santé et la prévention en matière d'alcool. Une société d'État ne peut pas se contenter de générer des profits sans assumer les conséquences sociales et sanitaires de ses activités. Les coûts liés à la consommation d'alcool au Québec dépassent les 3 milliards de dollars par an. Pourtant, aucune part des revenus de la SAQ n'est consacrée exclusivement à la prévention, au traitement ou à la recherche sur les méfaits de l'alcool. Ce déséquilibre est inacceptable. Nous demandons de réviser le projet de mini-agences et d'ouvrir un dialogue avec les organisations de santé publique. Mais surtout, nous appelons à modifier rapidement la mission de la SAQ pour qu'elle reflète les valeurs de santé, de sécurité et de responsabilité sociale que les Québécoises et Québécois attendent de leurs institutions. 1. Lisez « Vente d'alcool jusqu'à 23 h dans les dépanneurs : la Santé publique sonne l'alerte rouge à la SAQ » Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue


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Encore 1100 personnes déplacées en Saskatchewan
Sur cette photo datant du 11 juillet on peut voir l'étendue des panaches de fumée. PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DU SERVICE DES INCENDIES DE WARMAN (Régina) La Saskatchewan a continué mercredi de progresser dans sa lutte contre les incendies de forêt, mais les autorités indiquent qu'il y a encore 49 feux en cours – de nouveaux se déclarant chaque jour – et plus de 1000 personnes ont dû quitter leur domicile. La Presse Canadienne Steve Roberts, vice-président des opérations de l'Agence de la sécurité publique de la Saskatchewan, a déclaré que bon nombre des nouveaux incendies ont été déclenchés par la foudre, par des campeurs négligents ou d'autres personnes ignorant les interdictions de faire du feu. « Nous exhortons la population à la prudence, à respecter l'interdiction de faire du feu et à ne pas contribuer à l'apparition d'un autre de ces incendies de forêt », a ordonné M. Roberts lors d'une conférence de presse virtuelle mercredi. L'agence a indiqué que 1100 personnes ont été évacuées de certaines communautés éloignées, dont la plupart se trouvent au nord-ouest de Saskatoon. La zone la plus touchée est le village de Beauval, où 700 résidants ont été forcés à quitter les lieux, tandis que Parcs Canada a averti les habitants du parc national de Prince Albert de se tenir prêts à partir en urgence si nécessaire. Un avis de Parcs Canada prévient que le temps plus chaud prévu mercredi dans le parc pourrait provoquer la propagation d'un feu incontrôlable. « Bien qu'il n'y ait aucune menace immédiate pour la sécurité publique ou le lotissement urbain de Waskesiu, les changements climatiques et le comportement des incendies pourraient compromettre la sécurité publique », note l'avis. Ce parc de 3900 kilomètres carrés est l'une des destinations de vacances estivales les plus prisées de la province, réputé pour la randonnée, le vélo, la navigation de plaisance, le golf ainsi que l'observation d'oiseaux et d'animaux sauvages, notamment de bisons. La Saskatchewan indique qu'elle reçoit l'aide d'autres provinces, dont le Québec, ainsi que d'équipes internationales des États-Unis, de l'Australie et du Mexique. Les incendies ont également déclenché des alertes et des avis de fumée dans le nord-ouest, ainsi qu'à Saskatoon et dans d'autres localités au sud de la ville. Les flammes ont aussi fait des ravages au Manitoba, obligeant environ 6000 personnes à quitter leur domicile. On compte 123 incendies de forêt actifs. Mercredi, la province a signalé un niveau de risque d'incendie modéré à élevé, la menace étant réduite à certains endroits. La province est en état d'urgence et plus de 10 000 kilomètres carrés de terres ont brûlé au cours de ce qui est considéré comme la pire saison de ce type en 30 ans. Les résidants des communautés du nord, comme Lynn Lake et Snow Lake, ont été évacués pour la deuxième fois depuis le printemps. Au plus fort de la première vague d'évacuations, environ 22 000 personnes étaient évacuées et le gouvernement du premier ministre Wab Kinew a mis en place des refuges collectifs pour ceux qui n'ont nulle part où aller.


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2 hours ago
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Je ne suis pas cet homme
Gilbert Rozon à sa sortie du tribunal, le 9 juillet dernier Je ne suis pas cet homme L'auteur réagit à deux textes publiés dans La Presse les 9 et 12 juillet derniers. Gilbert Rozon Entrepreneur et fondateur de Juste pour rire Je souhaite réagir à une chronique d'Isabelle Hachey1, qui cherchait essentiellement à faire pencher la balance de la justice en ma défaveur, suivie d'un éditorial de Stéphanie Grammond2. Je n'ai nul espoir de les faire changer d'avis. Mais pour mémoire, rappelons tout de même qu'il y a huit ans, il n'aura suffi que de quelques publications sur les réseaux sociaux, d'une réunion collective, d'entrevues sommaires, de regards complices entre journalistes… Et déjà, le couperet tombait. Pas de procès. Pas d'enquête sérieuse. Pas de questionnement sur les motivations des accusatrices. Rien qu'un feu de joie médiatique, allumé à la hâte, dans lequel on m'a jeté sans la moindre étincelle de doute. Le bûcher, dans sa version numérique, n'attend plus de preuves : il exige une offrande. En quelques heures, sous l'effet de cette condamnation médiatique, j'ai tout perdu. Et j'ai irrémédiablement cessé d'être un homme pour devenir une allégorie : celle du monstre, du salaud, de l'ennemi public numéro un. Le bouc émissaire. Le symbole anti-#metoo. Le rôle m'a été assigné sans audition. Je ne suis pas cet homme. J'ai été jugé dans la rue, exécuté à la une, crucifié sur les réseaux, pendant que la justice, elle, prenait le temps d'examiner. Et qu'a-t-elle trouvé ? Une seule accusation, issue de plusieurs années d'enquête rigoureuse. Une seule. Jugée. Pour laquelle j'ai été acquitté. Et pourtant, au lendemain du verdict, un de leurs collègues m'a jugé à nouveau, en titrant : « Paria ». Comme si la justice n'avait aucun poids face au tribunal médiatique. Car, dans ce monde inversé, l'innocence juridique ne vaut rien face au besoin collectif de brûler quelqu'un. Et ce jour-là, ce fut moi. 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Je parle ici des déclarations médiatiques, policières, de celles recueillies en préinterrogatoire, ou livrées sous serment. On y découvre des contradictions grossières, des ajouts tardifs, des récits qui gonflent avec le temps jusqu'à ne plus ressembler à leur version initiale. Un lexique commun s'est imposé, comme si un chef de chœur avait distribué les paroles. On chante à l'unisson, avec les mêmes mots, les mêmes tournures. Le naturel s'est évaporé. Tout est contaminé. À force d'étoffer leurs récits, les demanderesses sont devenues prisonnières de leurs propres déclarations. Et d'autant plus qu'elles sont portées par la complicité des médias. Mais ce n'est pas tout. Mes témoins, eux, sont intimidés, menacés, déstabilisés par celles-là mêmes qui se réclament d'une cause. Et au Palais de Justice, que dire des agressions verbales et physiques, accompagnées de menaces de mort ? Tout cela sous les rires et les encouragements des demanderesses. On a troqué la vérité pour la stratégie. 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