
Le dollar stagne, suspendu aux décisions de la Fed
Le compte rendu de la réunion de juillet du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) publié mercredi a montré que les responsables de l'institution ont fait part de leurs avis divergents concernant la politique monétaire à mener, plusieurs d'entre eux exprimant leur inquiétude face aux risques grandissants sur le marché de l'emploi. Selon Ryan Sweet, d'Oxford Economics, ce rapport est toutefois un peu «daté», plusieurs indicateurs mitigés ayant été publiés depuis. Les acteurs du marché privilégient toujours l'hypothèse d'une baisse de taux à l'issue de la prochaine réunion de la Fed des 16 et 17 septembre, d'après l'outil de veille de CME, FedWatch.
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Le colloque de Jackson Hole (Wyoming), qui réunit de nombreux banquiers centraux en fin de semaine, sera particulièrement scruté. À cette occasion, le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, prononcera un discours vendredi. Les cambistes seront, là encore, à l'affût d'indices pouvant les renseigner sur la trajectoire monétaire privilégiée par l'institution américaine.
Au Royaume-Uni, l'inflation a accéléré en juillet, à 3,8% sur un an, dépassant les attentes des analystes, selon des chiffres officiels mercredi. Elle atteint son niveau le plus haut depuis janvier 2024, près du double de la cible de 2% visée par la Banque d'Angleterre (BoE), ce qui réduit la probabilité d'une nouvelle baisse des taux d'ici la fin de l'année. Le pays fait face à un risque de «stagflation», une inflation durable combinée à une croissance fragile. La livre perdait 0,28% face au dollar et 0,37% face à l'euro.
De son côté, la Banque de réserve de Nouvelle-Zélande (RBNZ) a abaissé mercredi son principal taux directeur de 0,25 point de pourcentage, à 3%, pour soutenir son économie. «Les responsables n'ont pas caché leur intérêt pour la promotion d'une politique plus souple lors des prochaines réunions et ont expliqué qu'une économie en perte de vitesse pourrait l'exiger», avancent les analystes de Monex USA. En réaction, le dollar néo-zélandais plongeait mercredi de 1,09% face au billet vert, à 1,7156 dollar «kiwi», un de ses surnoms, pour un dollar américain.
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Le dollar avance jeudi, soutenu par des données sur l'activité du secteur privé américain meilleures qu'escompté, à la veille d'un discours très attendu du président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell. L'activité du secteur privé a progressé en août aux États-Unis à son rythme le plus élevé depuis décembre, une dynamique inattendue observée à la fois dans les services et l'industrie, selon l'indice PMI Flash publié jeudi par S&P Global. Cet indicateur de croissance de référence a atteint 55,4 en août, un indice supérieur à 50 signifie une expansion économique. «Ces chiffres ont été particulièrement bons, bien au-dessus des attentes, et au lieu d'indiquer un ralentissement de la croissance, comme prévu, ils ont en fait révélé une activité beaucoup plus forte», commente auprès de l'AFP Shaun Osborne, de Scotiabank. Cela a poussé le dollar qui connaissait jusque-là une séance pratiquement atone. Vers 18H30 GMT, le billet vert reprenait 0,35% à la monnaie unique, à 1,1611 dollar pour un euro et avançait de 0,27% face à la livre, à 1,3421 dollar. Publicité «Il est clair que nous attendons toujours de savoir ce que Jerome Powell dira demain au sujet des perspectives monétaires américaines», note Shaun Osborne. Le patron de la Fed doit s'exprimer vendredi à l'occasion du colloque de Jackson Hole (Wyoming), qui réunit de nombreux banquiers centraux. «Ce sera un message prudent, mais qui laissera la porte ouverte à une baisse des taux, peut-être en septembre», anticipe M. Osborne. Dévoilé mercredi, le compte rendu («minutes») de la dernière réunion de la Fed de juillet témoigne de la prudence des responsables de la Fed quant à un nouvel assouplissement monétaire, face aux incertitudes sur l'inflation et l'emploi aux États-Unis. Jeudi, la présidente de la Fed de Cleveland, Beth Hammack, a souligné auprès de Yahoo Finance la persistance de l'inflation aux États-Unis, assurant que si la réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine «avait lieu demain, (elle) ne verrai(t) pas de raison de réduire les taux d'intérêt». «Nous aurons une nouvelle série de données sur l'emploi et l'inflation avant la prochaine décision de la Fed sur ses taux» prévue en septembre, rappelle Shaun Osborne.


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