
Qu'est-ce que le WSG Tirol, modeste club autrichien et seul adversaire du Real Madrid en préparation ?
Le Real Madrid casse ses habitudes. D'ordinaire friands de confrontations de prestige lors de ses matches amicaux - Milan, Barcelone ou Chelsea l'an dernier, la Juventus et Manchester United en 2023 -, les Merengues ont cette fois choisi de défier le WSG Tirol, ce mardi à 19 heures, pour leur seul match de préparation, Coupe du monde des clubs oblige. À moins d'être un inconditionnel du football autrichien ou de l'OL, lui aussi opposé à cette équipe en amical en 2024 (3-2), le nom de cette modeste équipe n'évoque pas grand-chose.
Et pour cause, depuis sa montée en 2019, le WSG Tirol n'a jamais terminé au-delà de la 6e place de Bundesliga ni pris part au moindre match de Coupe d'Europe. Et sa seule campagne continentale, en 1970, s'est achevée en Intertoto. Il occupe pourtant la flatteuse première place du Championnat après deux journées et des victoires contre le TSV Hartberg (4-2) et le LASK (3-1).
Ces deux rencontres, disputées à domicile, n'ont pas déplacé les foules, et c'est un euphémisme, avec 1 100 puis 2 250 personnes dans un Tivoli Tirol Stadion d'une capacité de 17 400 places. Il faudra en revanche se serrer les coudes pour accueillir le Real Madrid et ses stars - seul Jude Bellingham n'a pas fait le voyage -, tous les billets ayant été vendus en une quarantaine de minutes.
« C'est le match de l'année en Autriche ! », s'est enthousiasmé l'entraîneur du WSG Philipp Semlic, à propos de cet amical coincé entre deux matches de Championnat. Entre deux ajustements tactiques à sept jours de la reprise de la Liga contre Osasuna, Xabi Alonso se replongera dans quelques souvenirs dans ce Tivoli Tirol Stadion, situé à Innsbruck au pied des Alpes. La Roja y avait en effet disputé ses deux premiers matches de l'Euro 2008, contre la Russie (4-1) puis la Suède (2-1), aux prémices de sa campagne victorieuse.
Le club de Swarovski
L'écrin pouvait alors accueillir 30 000 personnes et a vu sa capacité réduite après, notamment, la descente aux enfers de l'équipe locale, le FC Wacker Innsbruck (qui a absorbé le WSG dans le cadre d'une fusion dans les années 1970 avec 4 titres à la clé), tombé en dix ans de la 1re à la 5e division. Locale ? Oui, car le WSG Tirol n'est en réalité pas basé à Innsbruck mais à Wattens, une bourgade de 7 600 âmes située une quinzaine de kilomètres plus à l'Est. Le club y dispose bien d'un stade de 5 000 places - mieux adapté aux besoins - mais pas aux normes de la Bundesliga. Il ne le sera pas de suite, puisque le conseil municipal a voté contre sa rénovation en 2023 par crainte de nuisances sonores pour les habitants.
Wattens demeure en effet attaché à son cadre tranquille et à sa singularité. Et pour cause, la commune est également connue pour abriter les usines et le siège social du célèbre bijoutier de luxe Swarovski. Le club ne fait pas exception et son nom complet, WSG pour Wattener Sportgemeinschaft Swarovski (Association sportive de Wattens Swarovski), rappelle qu'il a été fondé par des ouvriers du bijoutier et est encore détenu par la famille Swarovski, la présidente étant l'arrière-arrière-petite-fille du fondateur de l'entreprise. Ce prestige a peut-être séduit le Real Madrid.
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