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Elsa, l'outil IA qui devait moderniser la FDA mais qui ne fait qu'halluciner

Elsa, l'outil IA qui devait moderniser la FDA mais qui ne fait qu'halluciner

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE - Un assistant qui vous met des bâtons dans les roues. Début juin, la Food and Drug Administration (FDA), l'agence fédérale chargée de la santé publique, a offert à ses salariés un sacré cadeau : un outil IA. « Cet outil innovant modernise le rôle de l'agence et met à profit les capacités de l'IA pour mieux servir le peuple américain », expliquait ainsi la FDA dans un communiqué.
Nommé « Elsa », cet outil similaire à un chatbot a été conçu pour accélérer les essais cliniques et les évaluations scientifiques, prioriser les inspections de la FDA, ou encore comparer différents médicaments et leur étiquetage. Un pas de plus vers la « révolution IA » annoncée par Robert Kennedy Jr, le ministre de la Santé. Sous Donald Trump, ce dernier a supprimé environ 20 % des postes dans l'agence précise Forbes.
Sauf que selon une enquête de CNN, en réalité, Elsa serait plutôt un boulet pour les employés qu'un coup de pouce de la part du gouvernement. Après avoir échangé avec 6 salariés anciens ou actuels de la FDA, tous anonymisés, le média américain montre en effet que les hallucinations du nouvel outil le rendent peu utile au quotidien. « Tout ce que tu n'as pas le temps de revérifier n'est pas fiable. Il hallucine en toute confiance », a ainsi affirmé un employé.
Études inventées et réponses erronées
D'après les témoignages des salariés interviewés par CNN, au sein de l'agence Elsa sert plutôt à résumer des réunions ou à chercher des études scientifiques - et c'est là tout le problème. Jeremy Walsh, responsable de l'IA au sein de la FDA l'a lui même admis : Elsa, « tout comme de nombreux modèles d'IA générative », peut halluciner des études non existantes. Et qui plus est, l'outil ne se rend pas toujours compte de ses erreurs.
Un employé estime notamment auprès de CNN qu'il n'y a « aucun moyen » de savoir si les résumés d'études fournis par Elsa ratent quelque chose qu'un humain considérerait comme important. Un autre employé s'est souvenu de la fois où Elsa s'est trompé en comptant le nombre de produits avec une certaine étiquette. Le chatbot s'est excusé, mais n'a pas pu aider la personne à trouver la bonne réponse.
D'autres salariés ont tenté de tester les connaissances de l'outil en lui posant des questions sur le nombre de médicaments appartenant à une certaine catégorie, et sur lesquels de ces médicaments sont autorisés pour les enfants. « Dans les deux cas, les réponses obtenues étaient fausses », précise CNN. Confronté par le média à toutes ces erreurs d'Elsa, Jeremy Walsh reste cependant optimiste, expliquant que l'outil est en train de s'améliorer, et que le risque d'hallucination peut être réduit en posant des questions plus précises.
Comme le rappelle CNN, le projet Elsa était déjà en cours sous Biden - mais avec l'arrivée de Trump, l'intégration de l'IA dans le fonctionnement de la FDA n'a fait que s'accélérer. Marty Makary, docteur à la tête de la FDA nommé par Donald Trump, s'était d'ailleurs vanté en juin de la mise en place d'Elsa « plus tôt que prévu et en dessous du budget ». Un lancement visiblement un peu trop express pour les salariés d'une agence qui souffre déjà des coupes budgétaires drastiques de l'administration Trump.
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Le Parisien

time30 minutes ago

  • Le Parisien

Guerre en Ukraine : 6 297 drones à longue portée et 198 missiles, le record de frappes aériennes russes pulvérisé en juillet

Un bien triste record. Avec 6 297 drones à longue portée lancés le mois dernier sur l' Ukraine , Moscou n'avait jamais atteint un tel total depuis le début de l'invasion en 2022, selon une analyse par l'AFP vendredi, montrant une intensification des bombardements en dépit des ultimatums de Donald Trump . L'analyse de l'AFP, qui se base sur des chiffres fournis par les autorités ukrainiennes, montre que l'armée russe a tiré 6 297 drones à longue portée contre l'Ukraine en juillet , un chiffre en augmentation pour le troisième mois consécutif et qui constitue une hausse de 16 % par rapport à juin. Ce chiffre comprend une importante part de drones leurres , surtout destinés à saturer des systèmes de défense antiaérienne ukrainiens déjà mis à mal par l'intensité des attaques. La Russie a également lancé 198 missiles sur l'Ukraine au cours du mois de juillet, soit plus que pendant n'importe quel autre mois cette année à l'exception de juin, selon les données analysées par l'AFP. Ces attaques aériennes ont lieu toutes les nuits, poussant les habitants à se réfugier dans un abri, dans leur salle de bains ou dans les couloirs d'un métro, sous le vacarme des sirènes d'alerte. Dernier exemple en date, une salve sur Kiev a tué 31 civils dans la nuit de mercredi à jeudi, selon un nouveau bilan communiqué vendredi par les autorités, l'une des pires attaques de ce type contre la capitale en plus de trois ans de guerre. Parmi les victimes figurent cinq enfants, dont « le plus jeune n'avait que deux ans », a dit le président ukrainien Volodymyr Zelensky . L'escalade des attaques russes à l'aide de drones et de missiles contre les villes ukrainiennes a entraîné en juin le nombre le plus élevé de civils tués ou blessés depuis trois ans, avait indiqué l'ONU le mois dernier. Pour contrer ces attaques, l'Ukraine réclame depuis des mois des systèmes de défense antiaérienne à ses alliés européens et espère notamment pouvoir acheter des batteries modernes Patriot aux États-Unis , qui seraient payées par les Européens. Ces systèmes coûteux permettent d'intercepter les missiles russes mais sont inefficaces contre des salves de centaines de drones. L'Ukraine utilise également des groupes de soldats mobiles pour les abattre.

Les montres connectées, ces indispensables compagnons des sportifs
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L'Équipe

time3 hours ago

  • L'Équipe

Les montres connectées, ces indispensables compagnons des sportifs

Après l'aviation, la marine et l'automobile, le fabricant américain Garmin s'est imposé dans le sport et l'outdoor avec ses montres GPS connectées. Entre culture d'ingénierie et soif d'innovation, zoom sur une success-story taillée pour la performance. Comme souvent, tout commence par un teaser bien ficelé. La différence avec la fiction ? Il ne s'agit pas ici de présenter la nouvelle campagne running de la marque à la virgule mais de retracer l'histoire d'un autre équipementier du sport, Garmin. À l'occasion du lancement mi-mai de ses nouvelles montres GPS connectées, les Forerunner 570 et 970, la multinationale américaine a ouvert les portes de son QG, à Olathe, dans les environs de Kansas City. Direction l'auditorium pour la présentation des deux nouveaux joujoux high-tech de la marque : deux smartwatches spécialement conçues pour runners avertis et triathlètes. En plus de l'écran AMOLED, « le plus lumineux jamais intégré sur une montre Garmin », ou des programmes d'entraînement Garmin Triathlon Coach avec séances personnalisées et mesures de santé, la 970, modèle premium, introduit la « tolérance de course ». Une fonction inédite qui mesure l'impact de chaque session sur l'organisme et propose une recommandation hebdomadaire de kilométrage maximum pour un entraînement adapté. Objectif : savoir si on ne se met pas trop dans le rouge ! « C'est super intéressant pour aider à prévenir les blessures. Cette fonctionnalité est une première, non seulement pour nous, mais pour toute l'industrie », affirme fièrement Justin Lyons, le responsable du segment fitness. Le genre de nouveautés presque devenu la signature du fabricant. Chaque année, la marque est attendue par tous les sportifs un peu geeks. 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Ainsi, la firme consacre chaque année 16 % de son chiffre d'affaires, environ 5,50 milliards d'euros en 2024, à la recherche et développement. « Il y a plus de six mille ingénieurs au sein de l'entreprise et cet engagement constant dans l'innovation nous permet de lancer chaque année plus de cent nouveaux produits. Au cours des cinq dernières années, nous avons enregistré une croissance moyenne d'environ 11 % par an », souligne Cliff Pemble, le CEO. Le bonnet de running préféré du net Chez Garmin, l'intégration verticale est un choix stratégique. Conception, fabrication, le constructeur externalise peu. L'idée ? Avoir l'expertise en interne et garder les compétences. « C'est assez unique au sein de l'industrie et cela représente un avantage considérable, poursuit le dirigeant. Pourquoi nous ne faisons pas appel à des sous-traitants ? Parce que nous aimons tout faire nous-mêmes. » Si la marque s'est d'abord positionnée sur l'automobile, l'aéronautique ou la marine avec ses technologies de navigation, elle a senti dès le début des années 2000 qu'un autre segment pouvait entrer en résonance avec son expertise GPS : le sport. Calcul de la distance, de la vitesse..., à cette époque, il y a un besoin dans le running. En 2003, Garmin lance la Forerunner 201, la toute première montre de course à pied avec GPS. « On l'appelait le grille-pain, elle était tellement grande au poignet, se marre aujourd'hui Justin Lyons. Et puis, elle mettait pas mal de temps à capter le GPS. Au départ des courses, on voyait plein de gens les bras en l'air, en train d'essayer de choper une connexion... Ça pouvait prendre un temps fou ! Honnêtement, dans bien des cas, ça fonctionnait à peine. » Année après année, les modèles s'améliorent, les fonctionnalités s'affinent et les marchés s'ouvrent. La Forerunner 305 et son GPS à haute sensibilité permettant d'avoir des temps de connexion plus rapides est lancée en 2006, puis Garmin investit le cyclisme en 2008 et le bien-être et la santé en 2014 avec son premier traqueur d'activité... L'année suivante, la Forerunner 235 intègre pour la première fois la fréquence cardiaque optique au poignet, une petite révolution. Aujourd'hui, le sport fitness représente environ 50 % de l'activité de la marque présente sur de nombreux segments : running, vélo et triathlon avec Forerunner donc, mais aussi trail et outdoor avec les gammes Fenix et Instinct, fitness, santé et bien-être avec Vivoactive, ou encore plongée et golf. Toujours plus de gammes, de pratiques et de fonctionnalités. Les nouveaux modèles sont désormais dotés d'un haut-parleur et d'un micro pour passer et recevoir des appels ou de capteurs de température cutanée et de variations de la respiration grâce à l'oxymètre de pouls. Garmin a aussi inventé le suivi de l'énergie du corps avec la fonction « body battery ». La 970 intègre de nouvelles mesures de performance, comme l'économie de course et la perte de vitesse d'impact au sol. Grâce à ces capteurs, elle peut même être couplée à une appli qui enregistre l'activité électrique du coeur puis analyse cet enregistrement pour détecter les éventuels signes d'irrégularité du rythme cardiaque ou de fibrillation auriculaire. Rythme cardiaque, seuil lactique, calories brûlées, nombre de pas effectués, vitesse, distance, analyse du sommeil et du métabolisme... À force de tout mesurer, on en viendrait presque à se demander si toutes ces données fournies par les montres connectées sont vraiment utiles. N'est-ce pas pousser un peu loin cette logique de la « mesure de soi » au risque de se couper complètement de ses sensations ? 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Amazon, Apple, Microsoft… Profits records pour les géants américains de la tech
Amazon, Apple, Microsoft… Profits records pour les géants américains de la tech

Le Parisien

time7 hours ago

  • Le Parisien

Amazon, Apple, Microsoft… Profits records pour les géants américains de la tech

Hausse de 24 % du bénéfice en un an pour Microsoft , augmentation de 36 % des recettes chez Meta, montée des ventes de 32 % chez Google … Les géants de la tech américaine ont connu un second trimestre 2025 au-delà des attentes. Malgré les incertitudes économiques liées aux droits de douane , ces grands groupes voient leurs paris et investissements sur le marché de l'intelligence artificielle récompensé. « Il y a des moments qui resteront longtemps gravés dans l'histoire des marchés … et la soirée d'hier en fait incontestablement partie, avec les résultats spectaculaires publiés par Microsoft et Meta », a commenté jeudi Dan Ives, analyste chez Wedbush Securities. L'entreprise informatique américaine Microsoft en a profité pour franchir pour la première fois le palier des 4 000 milliards de dollars de capitalisation boursière. Un seuil qui n'avait été atteint que par le leader sur le marché des puces IA Nvidia. Une entrée permise en partie par les résultats annoncés mercredi. Microsoft , a constaté un bénéfice net à 27,2 milliards de dollars pour la période d'avril à juin et un chiffre d'affaires à 76,4 milliards de dollars soit une augmentation de 18 % sur un an. Des chiffres économiques boostés par l'activité économique du géant de l'informatique dans le Cloud dépassant les 100 milliards de dollars de recettes sur l'année fiscale, soit plus que les revenus totaux de Microsoft il y a dix ans. Meta , le groupe rassemblant Facebook et Instagram, a aussi connu un deuxième trimestre record avec un bénéfice net de 18,34 milliards de dollars, pour des revenus de 47,5 milliards (+ 22 %). Hausse également chez Google avec 28,2 milliards de dollars de profit et 96 milliards de chiffre d'affaires. Trois géants de la tech qui sont récompensés de leurs efforts et investissement croissant dans l'intelligence artificielle . Le groupe Microsoft avait développé son activité numérique dans le cloud tandis que ses homologues de Meta et de Google ont lancé de nouveaux outils d'intelligence artificiels générative. « Le marché ne prend pas encore pleinement la mesure de la vague de croissance qui se profile, alimentée par quelque 2 000 milliards de dollars de dépenses prévues sur les trois prochaines années de la part des entreprises et des gouvernements pour déployer des technologies d'IA », estime Dan Ives. Ce n'est pas la même dynamique qui s'opère chez Amazon . L'entreprise dirigée par Andy Jassy a vu son titre perdre plus de 6 % lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York jeudi. Les résultats économiques et bénéfices demeurent toutefois encourageants liés au recul des concurrents chinois d'Amazon, Shein et Temu aux États-Unis. Enfin, Apple malgré son retard dans le déploiement de l'IA a constaté un bénéfice net de 23,4 milliards de dollars. Des résultats économiques étonnants qui n'ont pas été impactés par la guerre commerciale menée par le président américain Donald Trump . Les géants de la tech semblant profiter du climat incertain lié aux annonces du dirigeant républicain.

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