
Scottie Scheffler triomphe haut la main
Consultez le classement final
Au terme de la troisième ronde, le meilleur joueur au monde menait par quatre coups. Aucune avance n'est suffisamment confortable à l'Omnium britannique. Surtout le dimanche. Toutefois, Scheffler s'est retrouvé trois fois en tête d'un tournoi majeur après 54 trous. Et il a gagné chaque fois.
Grâce à l'historique de Scheffler, son aplomb depuis le début de la semaine et sa manière de gérer une avance, personne ne pouvait douter de sa capacité à remporter un quatrième titre majeur. Et après le cinquième trou, tout le monde savait que c'était devenu une certitude.
PHOTO PAUL CHILDS, REUTERS
Scottie Scheffler a mis la main sur son quatrième titre à un tournoi majeur.
Premier trou, approche précise à deux pieds du trou. Roulé pour l'oiselet. Deuxième trou, autre court roulé pour la normale. Même chose au troisième. Quatrième trou, approche chirurgicale. Roulé pour l'oiselet. Même chose au cinquième. À peine une heure après son premier coup de départ, Scheffler menait par huit coups. C'était plié. En contrôle, l'Américain avait déjà semé tous ses poursuivants. Le reste des concurrents se battaient pour la meilleure bourse possible. Scheffler, lui, jouait pour concrétiser sa place parmi les plus grands.
Le reste de la ronde a été à son image. Simple, efficace et sans tracas. Il l'a complétée en remettant une carte de 68. Une quatrième ronde sous les 70 cette semaine.
Les images de cette 153e édition de l'Omnium britannique ne deviendront jamais les archives les plus consultées de l'histoire du tournoi, certes. Or, dans les mémoires, on se souviendra de ce triomphe comme l'un des plus mérités de l'histoire moderne. Il est le quatrième joueur à terminer le tournoi avec un cumulatif de -17 ou mieux depuis 2000.
Comme d'habitude
Il serait trompeur d'avancer que cette ronde finale a été spectaculaire. Et ce, même s'il y a quelque chose de remarquable dans le fait de voir un joueur dominer d'une telle façon sur un parcours aux mille et un pièges.
Scheffler n'a jamais été le golfeur le plus démonstratif ni le plus extravagant. Il ne fallait pas s'attendre à ce que ça change à l'occasion de la dernière ronde. Le vainqueur a suivi son modus operandi habituel. Des coups de départ longs, parfois erratiques, des approches soignées et des roulés précis. Il a commis un seul faux pas, au huitième trou, où il a ramené un double boguey, en raison d'une mauvaise sortie de fosse de sable. Au trou suivant, il est redevenu lui-même en réalisant un oiselet.
Sur le neuf de retour, il n'a jamais été inquiété. Ni par son jeu ni par les autres. En cas d'égarement, Scheffler finit toujours par retrouver le droit chemin.
Même sur un mauvais coup, il parvient à trouver une solution pour sauver la normale. Comme ce fut le cas au 17e trou.
PHOTO JON SUPER, ASSOCIATED PRESS
Scottie Scheffler dans une situation délicate au 17e trou
Entre chaque trou, une démarche nonchalante, un visage sans émotion et une brève discussion avec son cadet Ted Scott. Grâce à sa routine, le champion golfeur de l'année a pu soulever le trophée Claret Jug à la fin des 18 trous.
La consécration
La domination de Scheffler au cours de la fin de semaine ressemblait drôlement à celle de Tiger Woods au début des années 2000. En fait, aucun golfeur n'a imposé sa supériorité comme Scheffler le fait depuis les belles années du Tigre. Avec cette victoire au club de golf Royal Portrush, le Texan a maintenant remporté trois des quatre majeurs. Ne lui reste que l'Omnium américain pour compléter le Grand Chelem. Ce que seulement six golfeurs ont fait avant lui. Parmi les joueurs actifs, seuls Phil Mickelson et Jordan Spieth peuvent également aspirer au Grand Chelem. Le premier doit remporter l'Omnium américain et le second, le Championnat de la PGA.
Cette victoire de Scheffler en Irlande du Nord était son quatrième titre de la saison. Toutefois, cette donnée n'est pas la plus démonstrative pour illustrer son hégémonie.
En 15 tournois, il a résisté au couperet 15 fois. Et à 12 occasions, il a terminé parmi les 10 premiers.
« Il vivait sur une autre planète cette semaine. Il vit sur une autre planète depuis deux ans, en fait, a témoigné Rory McIlroy, septième au classement final. Il a imposé un standard qu'on essaye tous de rejoindre. »
PHOTO PAUL CHILDS, REUTERS
Rory McIlroy
Depuis son premier titre majeur au Tournoi des Maîtres en 2022, Scheffler a assuré sa place dans le top 10 à 11 de ses 15 dernières participations à des tournois majeurs.
Lorsqu'il a complété sa dernière normale de la journée, il a célébré sobrement. Il a serré dans ses bras sa femme Meredith et son fils Bennett, qu'il a porté comme le plus précieux des trophées. Il l'a dit en entrevue cette semaine : « Je suis d'abord un père, ensuite un golfeur. Le jour où je me définirai d'abord comme un golfeur, j'arrêterai de jouer. »
Chose certaine, encore une fois, il peut au moins se définir comme un champion.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
4 hours ago
- La Presse
Milan signe une deuxième victoire d'étape, Pogacar toujours aux commandes
Jonathan Milan a remporté la 17 e étape du Tour de France mercredi. (Valence) Le sprinter italien Jonathan Milan a choisi le moment idéal pour lancer son attaque et il a remporté la 17e étape du Tour de France, mercredi, après qu'un accrochage survenu à un kilomètre de l'arrivée eut privé de nombreux prétendants d'une chance de l'emporter. Associated Press Milan, le détenteur du maillot vert, a consolidé son emprise sur le premier rang du classement des points grâce à un sprint explosif. Il a devancé de justesse au fil d'arrivée Jordi Meeus, Tobias Lund Andresen, Arnaud De Lie, Davide Ballerini et plusieurs autres sprinters, alors qu'une pluie soutenue s'abattait sur le parcours. Il s'agissait de la deuxième victoire d'étape de Milan dans cette Grande Boucle. Le Montréalais Guillaume Boivin, d'Israel-Premier Tech, a terminé en 126e place, dans un groupe à 3 : 10 de Milan. Son coéquipier, l'Ontarien Michael Woods, a suivi au 139e rang. Le classement général est demeuré pratiquement identique. Le triple champion du Tour de France, Tadej Pogacar, a maintenu son avance de quatre minutes et 15 secondes devant son principal adversaire, le Danois Jonas Vingegaard.


La Presse
4 hours ago
- La Presse
Les performances de Pogacar et les inévitables questions
(Valence) La domination écrasante de Tadej Pogacar sur le Tour de France soulève des questions dans un sport longtemps entaché par le dopage. Le Slovène, qui n'a jamais été contrôlé positif, assure qu'il est propre. Ses performances doivent-elles être remises en cause ? Jacques KLOPP Agence France-Presse Pourquoi Pogacar est-il soupçonné en particulier ? D'abord et surtout à cause de sa supériorité. Au départ de la 17e étape mercredi, le champion du monde possédait 4 : 15 d'avance sur son rival Jonas Vingegaard. Le troisième du général pointe à plus de neuf minutes, le dixième à plus de vingt. Des écarts vertigineux. Et Pogacar ne laisse paraître aucune difficulté, répond aux attaques assis sur sa selle et ne semble connaître aucun coup de mou. Après avoir pulvérisé l'an dernier le record d'ascension du Plateau de Beille établi par Marco Pantani au plus fort des années EPO, il a battu celui d'Iban Mayo au Mont Ventoux mardi (Jonas Vingegaard et Primoz Roglic aussi). Sa domination s'étend à celle de son équipe UAE qui met régulièrement le peloton au supplice. Certains observateurs pointent aussi la présence dans le management d'UAE de personnes comme Mauro Gianetti, ex-responsable de la défunte équipe Saunier-Duval, dans le viseur des autorités antidopage à la fin de la décennie 2000. Que répond Pogacar ? Depuis sa première victoire dans le Tour de France 2020, le Slovène a répondu à de nombreuses reprises sur la question du dopage pour assurer à chaque fois qu'il fallait lui faire « confiance ». Le champion du monde s'était épanché longuement à la veille du dernier Tour de Lombardie en octobre, jugeant qu'il serait « stupide de mettre sa santé en jeu pour dix ans de carrière ». Se doper « c'est foutre sa vie en l'air. Je ne veux pas prendre le risque de tomber malade un jour », a-t-il insisté, estimant que le cyclisme actuel était « victime de son passé ». « Il n'y a pas de confiance et je ne sais pas ce qu'on peut faire pour la rétablir », avait-il conclu, fataliste. Comment se passent les contrôles ? Environ 600 échantillons de sang et d'urine sont collectés sur le Tour de France cette année et 350 autres hors compétition pendant le mois précédant l'épreuve par l'ITA (International testing agency), une agence indépendante à laquelle l'Union cycliste internationale (UCI) délègue les activités opérationnelles. Après chaque étape, le vainqueur et le maillot jaune sont systématiquement contrôlés. Une sélection des échantillons est conservée pendant dix ans. L'UCI contrôle aussi les vélos pour détecter une éventuelle fraude technologique. L'utilisation parfois controversée des cétones reste autorisée et est largement répandue dans le peloton, mais l'UCI a interdit l'inhalation de monoxyde de carbone en début d'année. L'instance insiste que l'instauration en 2008 du passeport biologique constitue une grande avancée, alors que les détracteurs rappellent que d'anciens dopés n'avaient jamais été attrapés dans le passé. Y a-t-il eu des cas de dopage sur le Tour de France ces dernières années ? Le dernier cas prouvé remonte à 2022 lorsque le Colombien Nairo Quintana, sixième à Paris, avait été disqualifié après coup, à la découverte dans son sang de traces de tramadol, un antidouleur interdit par le règlement médical. Sur ce Tour 2025, l'équipe Ineos, anciennement nommée Sky qui avait raflé sept maillots jaunes sur huit possibles entre 2012 et 2019, a été secouée par les révélations de l'Irish Independant, un quotidien irlandais, affirmant qu'un soigneur slovène continuait à exercer dans l'équipe britannique alors qu'il avait échangé en 2012 avec un médecin impliqué dans le scandale de dopage « Aderlass ». Comment réagit le peloton ? R : Le peloton semble partagé entre ceux qui mettent en doute, de manière anonyme, les performances de Pogacar (ou Vingegaard en 2023), mais sans être en mesure de fournir de preuve, et ceux qui estiment que le Slovène est juste un athlète hors norme comme il y en a un tous les trente ans. Les sceptiques s'interrogent sur la possible circulation de microdoses d'EPO, voire sur l'existence de dopage génétique. D'autres comparent Pogacar au perchiste Mondo Duplantis qui, comme Usain Bolt à l'époque, écrase un autre sport (l'athlétisme) sensible en matière de dopage sans pour autant qu'on l'associe au dopage. Le fait que Pogacar ait été très bon très jeune et qu'il domine toute l'année est parfois également interprété comme un signal rassurant. Que valent les comparaisons avec les performances des dopés ? Que Pogacar batte les records d'anciens dopés comme Marco Pantani, Bjarne Riis ou Lance Armstrong interpelle forcément. Mais, avertissent les coureurs eux-mêmes, il est très difficile de comparer les temps dans un col car il dépend de trop de facteurs extérieurs (place du col dans l'étape, météo, vent, déroulé de l'étape, etc.). Surtout, le cyclisme a énormément progressé depuis les années EPO, comme tous les sports, et comparé à la dernière finale de Roland-Garros Alcaraz-Sinner, le Noah-Wilander de 1983 ressemble à un tournoi de plage. Les vélos sont plus performants. Thierry Gouvenou, le directeur technique du Tour de France estime ainsi à 10 % le gain de vitesse obtenu ces dernières années uniquement grâce au matériel. La nutrition et l'entraînement ont aussi indiscutablement évolué, sachant toutefois que ces arguments avaient aussi été utilisés par des cyclistes dopés dans le passé.


La Presse
6 hours ago
- La Presse
Les Yankees freinent la série de victoires à domicile des Blue Jays
Les Yankees freinent la série de victoires à domicile des Blue Jays (Toronto) Ben Rice a brisé l'égalité de 4-4 avec un circuit en neuvième, mardi, guidant les Yankees de New York vers un gain de 5-4 devant les Blue Jays de Toronto. La Presse Canadienne Rice frappait son 15e circuit de la saison. Jazz Chisholm a cogné une longue balle de trois points en première, quatre manches avant un circuit de Cody Bellinger. Ian Hamilton (2-1) a obtenu le dernier retrait en huitième, puis Devin Williams a récolté un 15e sauvetage. Vladimir Guerrero Jr. a entamé la fin de la neuvième avec son troisième simple du match, mais Williams a réglé le cas des trois frappeurs suivants. PHOTO JON BLACKER, LA PRESSE CANADIENNE Vladimir Guerrero Jr. Toronto avait créé l'impasse 4-4 en sixième, où Davis Schneider et George Springer ont claqué des doubles d'un point. Addison Barger avait fourni deux simples d'un point. Max Scherzer a quitté après cinq manches et 90 tirs, ayant permis quatre points, cinq coups sûrs et un but sur balles. « Je dois juste mieux localiser la balle, a t-il dit. Je ne crois pas qu'il faut tout changer. Je sais que je peux mieux lancer et je vais donner un meilleur rendement. » Jeff Hoffman (6-3) a été victime du circuit de Rice. « Nous avons eu nos chances, sans vraiment en profiter, a résumé le gérant des Jays, John Schneider. J'ai aimé notre côté combatif, par contre. » Les Blue Jays avaient gagné 11 matchs de suite à la maison, un record d'équipe. Ils sont en tête dans leur section, trois matchs devant les Yankees. Mercredi soir, les lanceurs partants seront Max Fried (11-3) et Chris Bassitt (10-4). Bassitt a un dossier de 3-0 et une MPM de 1,89 en juillet, en quatre sorties.