Maintenu de justesse en Ligue 1, l'OL va devoir faire face à l'austérité
Une simple phrase, dans le communiqué publié par l'Olympique Lyonnais dans la foulée de l'annonce de son maintien mercredi après-midi, disait peu et beaucoup. Le club remerciait la commission d'appel fédérale de la DNCG « d'avoir reconnu l'ambition de la nouvelle direction du club, déterminée à assurer une gestion sérieuse à l'avenir ». Une manière pour les ex-associés de John Textor de se démarquer de l'ancienne gouvernance, tout en annonçant la suite : fini de rire. « Ce n'est pas un plan d'austérité mais de discipline financière, a tempéré Michael Gerlinger, le directeur général. Ça ne fait aucune différence, ce budget on l'a validé auprès de la commission d'appel mais aussi avec les prêteurs et les actionnaires. »
Le verdict de mercredi comprend des restrictions importantes - encadrement de la masse salariale et des indemnités de mutation sur le budget Ligue 1 2025-2026 proposé - mais les dirigeants olympiens savaient leurs chances d'y échapper très faibles. Et leurs créanciers, désormais plus qu'attentifs à la gestion quotidienne du club, seront les meilleurs garants de ces restrictions. Ils avaient l'intention, quoi qu'il arrive, de soumettre l'OL à une sévère cure d'austérité. Elle pourrait aller au-delà du cercle de l'équipe professionnelle, mais c'est d'abord celle-ci qui sera touchée.
Fofana et Perri courtisés, Tolisso ou Almada aussi
Lors de son passage infructueux en première instance devant la DNCG, le 24 juin, le duo Textor-Gerlinger avait déjà présenté une liste de ventes pouvant atteindre la centaine de millions d'euros dès cet été, à la fois pour abaisser la masse salariale et générer du cash. Elle comprenait Nemanja Matic, Duje Caleta-Car, Jordan Veretout, Tanner Tessmann, Saël Kumbedi, Paul Akouokou ou Rémy Descamps mais aussi deux « actifs » convoités qui sont des titulaires très importants aux yeux de Paulo Fonseca : Malick Fofana et Lucas Perri.
Le maintien en Ligue 1 permettra à l'OL de négocier avec les acquéreurs sans se trouver dans une situation d'extrême faiblesse, d'autant que cette décision le « qualifie » aussi en Ligue Europa. Mais elle ne change rien à sa situation financière, extrêmement tendue. Outre la liste ci-dessus, au moins quatre éléments suscitent des convoitises concrètes auxquelles Lyon pourra difficilement résister : Corentin Tolisso, Ainsley Maitland-Niles mais surtout Georges Mikautadze et Thiago Almada, dont la situation demeure floue : son prêt gratuit à Lyon s'achevait normalement au 30 juin. L'Argentin illustre le statut peu lisible de certains joueurs de la galaxie Eagle, dont les droits sportifs et les droits économiques peuvent être dissociés.
« On veut refaire cette bataille pour l'Europe la saison prochaine. »
Michael Gerlinger, directeur général de l'OL
Lyon, qui affichait la deuxième masse salariale de L1 il y a deux ans (160 millions d'euros), aurait pour objectif de la ramener à 60 millions, à terme. Cet effort considérable, certes entamé ces derniers mois et renforcé par les départs en fin de contrat cet été de Nicolas Tagliafico et Alexandre Lacazette, donne une idée de la saignée prévisible. Il indique aussi la catégorie de joueurs auquel le club pourra prétendre lors du mercato 2025 : la barre des 200 000 euros brut mensuels sera désormais le grand maximum. Tout cela alors que le centre de formation pourra essentiellement fournir des éléments de complément lors des deux saisons qui viennent, celles d'un « creux générationnel » qui tombe bien mal. « On veut refaire cette bataille pour l'Europe la saison prochaine », a pourtant assuré Michael Gerlinger mercredi soir. À voir.
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