logo
Oliver Solberg fait le show après sa victoire pleine d'autorité au rallye d'Estonie

Oliver Solberg fait le show après sa victoire pleine d'autorité au rallye d'Estonie

L'Équipe20-07-2025
Arrivé trop tôt en catégorie reine en 2022, le Suédois, fils de Petter, champion 2003, a parfaitement saisi sa deuxième chance, ce dimanche, avec une incroyable victoire en Estonie, tout en gardant sa personnalité volubile.
Dans la famille Solberg, il y avait déjà le père (Petter, champion du monde des rallyes 2003), la mère (Pernilla) ainsi que tout un tas d'oncles, tantes et cousins ayant roulé à plus ou moins haut niveau en rallye. Et voici maintenant que le fils, Oliver, est entré à son tour dans l'histoire du WRC avec sa première victoire à ce niveau, ce dimanche en Estonie.
Son avènement n'est pas, en soi, une surprise tant son avenir a semblé tracé pendant des années. Mais le timing, à l'occasion d'une one-shot avec Toyota, et la manière (9 spéciales gagnées sur 20) ont bluffé. « Il nous a fait subir à tous les pilotes à temps plein du WRC une vraie humiliation », glissait Ott Tänak, deuxième, sur le podium, dans un sourire qui ne masquait pas la réalité de son propos.
Ses esprits retrouvés après avoir célébré cette victoire pleine d'émotions avec ses proches, Solberg répétait, lui, plusieurs fois combien ce succès lui prenait les tripes parce que lui et son copilote, Elliott Edmondson, avaient « travaillé depuis si longtemps » pour l'obtenir. Propos étonnant du troisième plus jeune vainqueur de l'histoire à 23 ans et 9 mois ? Pas tant que ça. Le Suédois, qui a pris la nationalité de sa mère, a toujours baigné dans le rallye, se voyant offrir sa première voiture à cinq ans. Et il roule en compétition depuis 2017.
À l'image d'un Kalle Rovanperä (avec lequel il partage la spécificité d'avoir un père vainqueur en WRC), Solberg avait débuté en Lettonie, jeune (à 16 ans). En 2017 également, il avait choisi d'intégrer l'Autosport Academy FFSA au Mans, y passant trois ans et côtoyant des pistards tels que Théo Pourchaire, Arthur Leclerc ou Victor Martins à l'époque.
Avec quelques conseils d'Ogier
Sa carrière était alors sur une trajectoire linéaire (titre en Lettonie en 2019, première victoire en ERC, le Championnat d'Europe, en 2020...). Quelques piges réussies en 2021 dans la catégorie reine lui permettaient même de décrocher un volant à plein temps chez Hyundai, à 20 ans, pour 2022. Le crash, alimenté par plusieurs grosses sorties de route, est violent. Sans la moindre victoire de spéciale (il a obtenu la première vendredi), ni podium, il est congédié par la marque coréenne avant même la fin de saison.
Toujours soutenu par Monster, la boisson énergisante (qui a aussi accompagné son père dans sa carrière en rally-cross), il repasse par la case WRC2 mais y loupe le titre d'un rien en 2024. Il est en larmes lorsqu'il réalise que cette couronne lui échappe, avec le sentiment de subir un nouveau coup d'arrêt sans savoir, alors, si une nouvelle chance viendra un jour, à ce niveau ou au-dessus.
S'il a su la saisir avec une maîtrise étonnante ce week-end, Solberg n'a pas changé de personnalité - qui rappelle d'ailleurs celle de son père - au fil de ces mésaventures. Avec ses émotions à fleur de peau, son langage « imagé » (il a encore écopé de 2000 € d'amende avec sursis pour avoir utilisé le mot « Fuck » lors d'une interview devant public en marge du rallye) et ses analyses aussi approfondies que sincères à l'arrivée des spéciales, il apporte un vrai vent de fraîcheur. C'est aussi le cas sur les réseaux sociaux où il est très actif et compte quasiment autant d'abonnés (350 000) que la plupart des cadors de la discipline (seul Rovanperä est largement devant à 468 000).
Mais ce sont bien ses résultats, nourris par une vraie soif d'apprendre auprès des meilleurs (il n'a pas hésité à téléphoner à Sébastien Ogier avant le rallye pour lui demander un maximum de conseils), qui devraient lui offrir - a minima - de nouvelles piges en Rally1. En attendant, c'est en WRC2 qu'il s'alignera en Finlande dans deux semaines, de quoi garder les pieds bien sur terre.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

« On est tombés sur plus fort que nous  »  : la réaction de Melvin Bard après la défaite de Nice face au Benfica
« On est tombés sur plus fort que nous  »  : la réaction de Melvin Bard après la défaite de Nice face au Benfica

L'Équipe

time5 hours ago

  • L'Équipe

« On est tombés sur plus fort que nous  » : la réaction de Melvin Bard après la défaite de Nice face au Benfica

L'OGC Nice s'est incliné 0-2 face au Benfica Lisbonne mercredi soir au 3e tour préliminaire aller de la Ligue des champions. Melvin Bard revient sur cette défaite qui met les Niçois en mauvaise posture. « Il faut toujours y croire, ça va être dur mais il faut y croire, sinon autant ne pas y aller. » Melvin Bard se montre fataliste suite à la défaite de l'OGC Nice face au Benfica 0-2 mercredi soir au 3e tour préliminaire de la Ligue des champions. L'arrière gauche sait parfaitement que son équipe doit l'emporter mardi prochain à l'Estadio da Luz si elle souhaite rejoindre les barrages de C1. « Aujourd'hui, on est tombés sur plus fort que nous. On va aller là-bas avec des ambitions. On veut faire quelque chose, affirme le Français de 24 ans. Les blessés ? On va voir, on va faire avec, c'est comme ça, ça fait partie de la vie. La différence sur ce match ? Ils mettent beaucoup de mouvements, ils courent beaucoup, donc c'est très dur, mais c'est comme ça, c'est le foot. On doit élever aussi notre niveau de jeu, donc on va essayer de l'élever et essayer de faire quelque chose là-bas. »

Franck Haise constate la différence de niveau entre Nice et Benfica : « On n'est pas dans la même catégorie »
Franck Haise constate la différence de niveau entre Nice et Benfica : « On n'est pas dans la même catégorie »

L'Équipe

time5 hours ago

  • L'Équipe

Franck Haise constate la différence de niveau entre Nice et Benfica : « On n'est pas dans la même catégorie »

Franck Haise, l'entraîneur de Nice, a reconnu la supériorité de Benfica après la victoire des Lisboètes mercredi en match aller du 3e tour préliminaire de la Ligue des champions : « Ils sont plus forts que nous. » « Benfica était-il trop fort face à Nice ?Oui, je pense qu'ils sont plus forts que nous. On le savait avant et à la fin du match, je crois qu'on est obligés de constater qu'on a quasiment donné le mieux que l'on pouvait faire. Dans ces moments-là, il faut être très efficace. En marquant notre occasion au début de deuxième mi-temps à 0-0, ça peut évidemment changer la donne. Mais sur l'ensemble du match, on sent que nous, en faisant beaucoup, on a du mal à se créer beaucoup d'occasions franches. Et eux, on sent que c'est plus simple. On n'est pas dans la même catégorie. On le savait avant, on a essayé de les bousculer, mais à l'issue du match, on sait qu'on n'est pas dans la même catégorie. Étiez-vous prêts pour ce match ?On était prêts à faire ce match-là qui, aujourd'hui, n'était pas loin des 100 % de ce qu'on pouvait faire ce soir. Et forcément, quand je dis ça, c'est qu'il en manque, face à ce type d'adversaire. Parce que c'est un adversaire qui fait la Ligue des champions tous les ans. Et qui a une expérience, une dimension différente. Nous, on construit. Ils ont déjà l'habitude d'être sur les hauteurs, sur les sommets. Et on voit la différence ce soir, c'est tout. Coup dur pour Nice, battu par Benfica Comment aborder le retour ?On va l'aborder avec la même détermination qu'on avait au départ de ce match. C'est un match qui, malgré la déception, en plus de prendre un deuxième but comme ça, doit nous faire grandir. Nous dire, voilà ce que c'est le très haut niveau. Nous, on va espérer, on va tendre vers ce très haut niveau. Mais on n'y est pas. Les équipes qui sont régulièrement dans les 16 meilleures équipes d'Europe, on n'en est pas là. C'est juste la réalité. » Les notes de Nice-Benfica

Le Feyenoord Rotterdam fait plier Fenerbahçe au 3e tour préliminaire aller de Ligue des champions
Le Feyenoord Rotterdam fait plier Fenerbahçe au 3e tour préliminaire aller de Ligue des champions

L'Équipe

time5 hours ago

  • L'Équipe

Le Feyenoord Rotterdam fait plier Fenerbahçe au 3e tour préliminaire aller de Ligue des champions

Grâce à un but à la 90e + 1, le Feyenoord Rotterdam a pris l'ascendant face à Fenerbahçe (2-1), mercredi soir lors du 3e tour préliminaire aller de Ligue des champions. Montagnes russes à De Kuip. Rejoint par Fenerbahçe à la 86e minute, le Feyenoord Rotterdam a arraché un précieux succès dans le temps additionnel (2-1), mercredi au 3e tour préliminaire aller de Ligue des champions, au terme d'un match décousu et plaisant. La tête puissante d'Anis Hadj Moussa sur un centre de Jordan Bos (90e + 1) a permis aux Néerlandais de prendre l'ascendant dans l'un des chocs de la soirée, avant le retour mardi à Istanbul. Privé d'Igor Paixao, transféré la semaine dernière à l'OM, Feyenoord s'en était remis à Quinten Timber (19e) pour ouvrir le score, après un crochet suivi d'une frappe contrée. Plutôt entreprenants dans un premier temps, les joueurs de Robin van Persie ont ensuite laissé les commandes à Fenerbahçe, privé d'égalisation pour un léger hors jeu de Youssef En-Nesyri juste avant la pause (44e). Coup dur pour Nice, battu par Benfica À force d'insister, les partenaires de Milan Skriniar, tout juste arrivé du PSG et déjà capitaine, ont fini par égaliser grâce à Sofyan Amrabat d'une jolie frappe du gauche sous la barre (86e). Avant, donc, de craquer dans une fin de match tendue. Privée de phase de poules de C1 depuis 2008-2009, l'équipe entraînée par José Mourinho devra combler son déficit d'un but au retour, mardi prochain, pour se qualifier au tour suivant et retrouver le vainqueur de Nice-Benfica (2-0 pour les Lisboètes à l'aller).

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store