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Pékin espère de la « réciprocité » lors des pourparlers avec Washington

Pékin espère de la « réciprocité » lors des pourparlers avec Washington

La Pressea day ago
Des agents de sécurité hissent le drapeau chinois à l'extérieur des bureaux du gouvernement suédois « Rosenbad » à Stockholm, Suède, le 28 juillet 2025, avant les négociations commerciales entre la Chine et les États-Unis.
Pékin espère de la « réciprocité » lors des pourparlers avec Washington
(Stockholm) La Chine a déclaré lundi espérer de la « réciprocité » dans les négociations commerciales avec les États-Unis, au moment où les délégations des deux pays se préparent à débuter une nouvelle série de pourparlers à Stockholm.
Nioucha ZAKAVATI, avec Erwan LUCAS à Washington
Agence France-Presse
Lundi, les drapeaux chinois et américain avaient été hissés devant Rosenbad, qui abrite le cabinet du premier ministre dans la capitale suédoise.
Les négociations devraient durer deux jours, et pourraient aboutir à une prolongation de la trêve tarifaire.
Pékin a dit lundi espérer qu'elles se tiendront dans un esprit « de respect mutuel et de réciprocité ».
La Chine entend « réduire les malentendus, renforcer la coopération et promouvoir un développement stable, sain et durable des relations sino-américaines », a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Guo Jiakun, lors d'une conférence de presse régulière.
Ces pourparlers ont lieu au début d'une semaine décisive pour la politique commerciale du président Donald Trump, les droits de douane appliqués à la plupart des principaux partenaires commerciaux des États-Unis devant connaître une brusque hausse le 1er août.
En l'état, les produits entrant aux États-Unis pourraient être taxés entre 10 % et 50 % – le taux le plus élevé viserait le Brésil, tandis que les voisins canadiens et mexicains écoperaient d'une surtaxe de 35 % et 30 %, respectivement.
De quoi augmenter la moyenne des droits de douane appliqués aux produits importés, déjà à son niveau le plus élevé depuis le début des années 1930, selon les données du centre de recherche Budget Lab de l'Université de Yale.
Pékin pourrait se sentir privilégié : certes, ses produits encaissent 30 % de surtaxe en plus des droits de douane en place avant le 1er janvier, mais la trêve leur permet d'échapper pour l'heure à de nouvelles surtaxes.
Les discussions à Stockholm lundi visent à prolonger la pause de 90 jours négociée en mai à Genève, qui avait mis fin aux représailles des deux côtés du Pacifique à l'origine de surtaxes prohibitives.
L'objectif devrait être atteint, selon le quotidien chinois South China Morning Post, qui révélait dimanche que la trêve devrait être étendue de 90 jours supplémentaires.
La détente semble amorcée et « une évolution significative semble apparaître dans l'approche du gouvernement [américain] à l'égard de la Chine », souligne pour l'AFP la responsable de la stratégie de Minerva, Emily Benson.
Les responsables américains sont désormais « concentrés sur ce qui est atteignable, à mettre de l'huile dans les rouages et éviter de nouveaux sujets de tension », ajoute-t-elle.
15 % pour l'UE
Pour l'heure, aucun accord sur le fond n'a été trouvé entre les deux capitales, mais des progrès ont été réalisés sur des sujets jugés essentiels de part et d'autre.
Washington a ainsi obtenu un relâchement des restrictions d'exportation des terres rares chinoises quand Pékin a vu son accès aux semi-conducteurs américains les plus performants être en partie rétabli.
Un prolongement de la trêve indiquerait une « volonté de continuer à discuter de part et d'autre », selon Thibault Denamiel, chercheur pour le CSIS à Washington.
En attendant l'étape suivante : une rencontre entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping.
Dans l'immédiat, les marchés réagissaient lundi positivement, après la conclusion des négociations commerciales entre les États-Unis et l'Union européenne (UE).
À l'issue d'une rencontre entre Donald Trump et la présidente de la Commission européenne en Écosse, le président américain a annoncé dimanche que l'UE avait accepté de se voir imposer 15 % de droits de douane et s'engageait à investir 600 milliards de dollars supplémentaires aux États-Unis, sans précisions sur l'échéance.
Un « bon accord, qui apportera de la stabilité et de la prévisibilité » des deux côtés de l'Atlantique, a assuré Mme von der Leyen.
Néanmoins, Washington n'est pour l'heure parvenu à décrocher que cinq autres accords commerciaux – et plus souvent des déclarations d'intention que des accords formels.
L'Indonésie, le Japon, les Philippines, le Royaume-Uni et le Vietnam ont jusqu'ici pu s'entendre avec Washington et vu leurs droits de douane potentiels réduits, a priori entre 15 et 20 % pour la plupart d'entre eux.
Pour les autres pays, le 1er août devra bien marquer l'entrée en vigueur des surtaxes annoncées par Donald Trump.
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time6 hours ago

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L'accord commercial que vient de conclure dimanche l'Union européenne (UE) avec les États-Unis est un bel exemple montrant à quel point la méthode Trump de négociation relève davantage du rouleau compresseur que de la volonté d'arriver à obtenir le mieux pour les deux parties. Les 27 pays membres de l'UE vont désormais payer un droit de douane de 15 % sur à peu près tous les produits qu'ils vont exporter aux États-Unis et devront de surcroît investir 600 milliards US aux États-Unis et acheter pour 750 milliards US d'hydrocarbures et de combustibles nucléaires au cours des toutes prochaines années. Qu'est-ce que l'UE a obtenu en retour de ces immenses concessions ? « Les États-Unis n'ont fait aucune concession », a admis, dimanche, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. 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La menace à laquelle souhaitait échapper la présidente de la Commission européenne est celle qui plane maintenant sur le Canada depuis que Donald Trump a déclaré qu'il pourrait imposer de nouveaux droits de douane de 35 % sur certaines importations canadiennes si un accord n'intervient pas d'ici le 1er août. Vendredi dernier, il en a rajouté en déplorant que le Canada ne lui laissait pas beaucoup de chance et qu'à défaut d'une entente, le Canada pourrait être condamné à payer des droits de douane ad vitam æternam. L'accord États-Unis–UE, un prélude ? Chose certaine, l'accord commercial qui vient d'intervenir entre l'Union européenne et les États-Unis apparaît comme un prélude à ce qui pourrait survenir chez nous, c'est-à-dire une entente qui doit satisfaire l'avidité de Donald Trump à tout prix, peu importe ce qu'il en coûte au Canada. 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Le taux de 15 % concerne par exemple le secteur automobile, crucial pour l'Allemagne. Sous le feu des critiques, Bruxelles a présenté lundi l'accord commercial avec les États-Unis de Donald Trump comme le « meilleur » compromis possible dans un contexte « très difficile ». Il doit encore être précisé dans une déclaration commune des deux partenaires attendue d'ici au 1er août. Voici ce que l'on sait à ce stade. Agence France-Presse Que prévoit l'accord ? Négocié âprement depuis des mois, il prévoit le principe d'une surtaxe de 15 % sur toutes les importations européennes aux États-Unis, comme dans l'accord USA-Japon annoncé la semaine dernière. Ce niveau absorbe toutes les taxes déjà existantes et évite le spectre des 30 %, la menace que brandissait Donald Trump ces derniers jours. Avant le retour de Trump à la Maison-Blanche, les biens européens étaient taxés en moyenne à 4,8 %. Le taux de 15 % concerne par exemple le secteur automobile, crucial pour l'Allemagne, la première économie du bloc européen. Dans un secteur employant environ 13 millions de personnes en Europe, les constructeurs paient depuis avril des droits de douane de 27,5 % – contre 2,5 % avant la nouvelle administration Trump. Le lobby européen des constructeurs automobiles a salué lundi une « désescalade » bienvenue. Sont également prévus des achats d'hydrocarbures américains (gaz naturel, pétrole et combustibles nucléaires) pour 750 milliards US sur trois ans. Pour l'UE, cela permettra de remplacer les importations de gaz russe et d'éviter de financer ainsi la guerre lancée par le Kremlin en Ukraine. L'accord comporte aussi de nouveaux investissements européens aux États-Unis pour 600 milliards US, un montant correspondant aux « intentions » du secteur privé européen, explique-t-on à Bruxelles. 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Bruxelles devrait exempter de droits de douane les machines-outils, certains produits chimiques ou liés aux engrais, un approvisionnement américain qui constituerait une option alternative aux sources russes. Côté industrie, l'UE s'est dite prête à réduire les taxes sur les voitures américaines si Washington le souhaite. En échange, un « zéro tarif douanier » bénéficierait à l'aéronautique européenne et à certains dispositifs médicaux exportés outre-Atlantique. Quant aux exportations européennes de vins et spiritueux, rien n'est encore arrêté. Les discussions se poursuivent. Flottement pour la pharmacie et l'acier Un flottement persiste pour certains domaines. Plusieurs secteurs – semi-conducteurs, produits pharmaceutiques – sont actuellement visés par des enquêtes commerciales américaines qui pourraient conduire Trump à imposer des taxes massives. Dans le cadre de l'accord conclu dimanche, l'UE affirme que les produits pharmaceutiques ne seront pas taxés à plus de 15 %, quoi qu'il arrive, et espérait moins. Bruxelles voudrait défendre une industrie stratégique pour un pays comme l'Irlande. La Maison-Blanche affirme aussi de son côté qu'ils seront bien taxés à 15 %. Concernant l'acier, les Européens sont soumis actuellement à des droits de douane de 50 % sur leurs exportations vers les États-Unis. Washington considère que ces taxes demeurent « inchangées » à ce stade, mais entend « discuter avec l'UE de la sécurisation des chaînes d'approvisionnement ». Selon l'UE, Donald Trump est pourtant prêt à un compromis sous la forme d'un système de quotas. La taxe de 50 % ne s'appliquerait qu'au-delà d'un certain volume d'exportations. Quelles sont les prochaines étapes ? L'accord doit encore être approuvé par les pays membres de l'UE. Le processus est encore flou, car tout dépendra de la forme que prendra l'accord final. 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