
Afghanistan : la Russie devient le premier pays à reconnaître officiellement le régime taliban
C'est une première sur la scène internationale depuis la prise de Kaboul par les talibans le 15 août 2021. Moscou a annoncé avoir accepté les lettres de créance du nouvel ambassadeur d'Afghanistan, nommé par le gouvernement taliban, ce jeudi, un geste hautement symbolique qui revient à une reconnaissance de facto du régime islamiste.
« Nous estimons que l'acte de reconnaissance officielle du gouvernement de l'Émirat islamique d'Afghanistan donnera une impulsion au développement d'une coopération bilatérale productive entre nos deux pays dans divers domaines », a justifié le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. Avec cet acte, la Russie opère un rapprochement calculé, tandis que les Occidentaux continuent de limiter les contacts avec les talibans en raison de leur politique répressive, notamment envers les femmes et les minorités.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le HuffPost France
39 minutes ago
- Le HuffPost France
Les hôtels, restaurants et espaces « no kids » existent-ils vraiment en France ? Pas tant que cela
VACANCES - « Le choix des familles 2025 » avec, au centre, le logo d'une poussette. Depuis ce samedi 5 juillet, les établissements touristiques où les enfants sont les bienvenus peuvent afficher cette vignette rouge, proposée par le gouvernement. Ce sticker a été lancé par la Haute commissaire à l'Enfance, Sarah El Haïry, pour lutter contre la tendance « no kids », qui se développe dans certains pays étrangers. Elle consiste à exclure les mineurs de certains hôtels et restaurants, de certains voyages et autres activités de loisirs. Mais en France, est-ce que cette fameuse tendance, qui a fait l'objet de plusieurs réunions entre la Haute commissaire à l'Enfance et plusieurs fédérations du secteur du tourisme et des transports, est-elle vraiment en voie de développement ? Une enquête Odoxa pour Lou média révélait en mai dernier que 54 % des Français étaient pour les espaces réservés aux adultes. Une position qui semble corrélée aux autres résultats de l'enquête, selon lesquels 75 % des Français estiment que « les enfants sont moins bien élevés qu'avant », 83 % des répondants pensent que les « méthodes d'éducation moderne rendent les enfants plus capricieux » ou « plus difficiles à gérer », et 84 % d'entre eux considèrent que « les parents laissent trop souvent leurs enfants perturber la tranquillité d'autrui ». Néanmoins, l'offre « no kids » reste assez limitée en France : elle est « beaucoup plus développée dans d'autres pays européens, dans d'autres pays asiatiques », soulignait Sarah el Haïry elle-même en mai sur RTL, ajoutant qu'il ne fallait pas la « laisser s'installer en France ». « On en voit l'étendue sur les plateformes et le ressenti ou les retours d'expériences se multiplient au quotidien autour de soi. Ça peut être le 'chut' ou le regard accusateur dans le train, le refus de place sur une terrasse car on vient avec une poussette », énumère au HuffPost une source de premier plan qui entend lutter contre. Si quelques restaurants et hôtels campings se sont lancés, la situation reste encore très éloignée d'autres pays, à l'instar de la Belgique par exemple, où TF1 rapportait en 2023 qu'un restaurant sur dix interdisait les enfants. Les établissements « adult only », c'est 3 % de l'offre En France, les offres commerciales dites « adult only » (« adultes seulement ») restent pour l'instant marginales, comme le rapporte Le Nouvel Obs, qui cite le syndicat Entreprises du voyage, qui estimait en 2024 auprès de l'AFP qu'elles représentaient « à vue de nez [...] 3 % de l'offre ». L'Obs donne également les chiffres de la Fédération nationale de l'Hôtellerie de plein Air (FNHPA), qui recense de son côté une vingtaine de campings de ce type sur les 7400 que compte la France. Il faut dire que l'article 225-1 du Code pénal interdit « toute distinction opérée entre les personnes physiques, sur fondement de leurs origines, leur sexe, leur situation de famille, leur âge », sous peine de trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende. Il n'empêche que le débat est de plus en plus présent en Hexagone et que certains établissements, contournant la loi, n'hésitent pas à afficher sans complexe vouloir « préserver la tranquillité des clients » et tout faire pour éviter la présence d'enfants. Sur M6, l'émission Un jour, un doc, consacrée au sujet et intitulée « Enfants interdits ou enfants rois : quelle formule magique pour vos vacances ? », montre notamment les stratégies mises en place par certains restaurants, hôtels et plages pour offrir à leurs clients un espace garanti presque « no kids ». C'est le cas par exemple de Cathy, qui gère un hôtel 4 étoiles à Ajaccio, en Corse, elle assume, malgré le fait que cela soit illégal, donner la priorité aux clients sans enfants de moins de 12 ans. « Des espaces de tranquillité à l'abri des indésirables » Elle va même plus loin que cela, puisqu'elle explique que, face aux plaintes des clients concernant le « chahut » lié à la présence d'enfants, elle a décidé il y a 4 ans, de rendre son établissement « adult only », par le biais de « stratagèmes ». Elle facture par exemple l'installation d'un lit supplémentaire dans une chambre au prix fort : 100 € par nuit. Un choix qui est également commercial, puisque les budgets des familles en vacances sont « plus restreints » sur place que ceux des couples seuls ou des adultes entre amis, qui « ne regardent pas à la dépense », explique Cathy sur M6. Pour le sociologue Clément Rivière, auteur de Leurs enfants dans la ville (Presses universitaires de Lyon, 2021), le nombre d'offres « no kids » n'ayant pas été étudié ni chiffré en France, il est difficile d'y déceler un phénomène de société à proprement parler. « J'ai l'impression que ces prestations sont essentiellement proposées à des gens qui ont les moyens, soulignait Clément Rivière auprès du HuffPost. Et cela dit plus de choses des classes supérieures et de leur rapport aux autres, leur désir d'entre-soi, leur capacité à s'acheter des espaces de tranquillité à l'abri des indésirables - en l'occurrence leurs propres enfants ou ceux des autres - que de la société dans son ensemble. »


Le Figaro
8 hours ago
- Le Figaro
La Chine aurait dit à l'UE qu'elle n'acceptera pas une défaite de la Russie contre l'Ukraine, Pékin dément
Le chef de la diplomatie chinoise aurait exprimé en privé à Bruxelles son hostilité à toute issue du conflit ukrainien défavorable à Moscou, selon CNN. La Chine ne veut pas voir la Russie vaincue. En visite à Bruxelles cette semaine, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, aurait déclaré à la chef de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, que Pékin considérait une défaite de Moscou en Ukraine comme une issue «inacceptable» au conflit, selon le South China Morning Post et CNN qui citent un responsable chinois anonyme. «La Chine estime que l'Union européenne ne peut pas soutenir un tel scénario», a affirmé le ministre chinois lors d'une réunion âpre longue de quatre heures avec les représentants de l'entité européenne. Au cours de cet échange, où des sujets allant de la cybersécurité aux terres rares, en passant par les déséquilibres commerciaux, Taïwan et le Moyen-Orient, ont été évoqués, Wang Yi a également motivé sa position en affirmant qu'une telle issue permettre aux États-Unis de tourner toute leur attention vers la Chine. Le haut responsable a confié à nos confrères que «ces propos laissaient sous-entendre que Pékin pourrait préférer une guerre prolongée en Ukraine qui empêcherait les États-Unis de se concentrer sur leur concurrence avec la Chine». Cette position vient à rebours de la position publique de Pékin de neutralité dans ce conflit. Publicité Vendredi, au cours d'une conférence de presse du ministère chinois des Affaires étrangères, la porte-parole Mao Ning, interrogée sur cet échange, a réaffirmé la position de longue date de Pékin sur le conflit. «La Chine n'intervient pas dans la question ukrainienne, a-t-elle rappelé. La position de la Chine sur la crise ukrainienne est objective et cohérente : négociation, cessez-le-feu et paix. Une crise ukrainienne prolongée ne sert les intérêts de personne.» Avant d'ajouter que la Chine souhaitait un règlement politique le plus rapidement possible : «Nous continuerons à jouer un rôle constructif aux côtés de la communauté internationale pour trouver une issue (à la guerre).» Axe Pékin-Moscou Ces propos illustrent la proximité stratégique persistante entre la Chine et la Russie, que Pékin continue de soutenir indirectement malgré la guerre en Ukraine. L'Union européenne accuse d'ailleurs plusieurs entreprises chinoises d'avoir livré à la Russie du matériel à double usage, utilisé sur le champ de bataille. Mi-mai, Xi Jinping et Vladimir Poutine ont défendu l'axe Pékin-Moscou comme un facteur de «stabilité» et de «paix» dans le monde, le dirigeant russe espérant un soutien accru de la Chine à sa guerre en Ukraine. La relation Chine-Russie «est non seulement dans l'intérêt fondamental des deux pays et des deux peuples, mais elle est également propice à la paix», avait argué Xi Jinping, lors d'une rencontre avec son homologue à Pékin. Le géant asiatique est une planche de salut économique cruciale pour la Russie, en proie à de lourdes sanctions occidentales prises pour la punir de son offensive militaire en Ukraine. Tout juste de retour d'une tournée en France, Serbie et Hongrie, Xi Jinping y a défendu le droit de maintenir avec son voisin russe des liens économiques normaux. La Chine bénéficie notamment d'importations d'énergie russe bon marché. Les deux pays avaient célébré début 2022, juste avant le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine, un partenariat bilatéral décrit comme «sans limites».


Le Figaro
14 hours ago
- Le Figaro
La Russie, premier pays à reconnaître le régime des talibans
Réservé aux abonnés ANALYSE - Depuis leur retour au pouvoir, en 2021, les islamistes étaient des parias. Mais les digues diplomatiques commencent à se fissurer. Ils couraient après depuis près de quatre ans. Jeudi, les talibans afghans ont arraché une première victoire dans leur quête de légitimité internationale : la reconnaissance par un État. Et pas n'importe lequel. Lors d'un entretien à Kaboul avec le chef de la diplomatie talibane, Amir Khan Muttaqi, « l'ambassadeur russe a officialisé la décision du gouvernement de Russie de reconnaître l'Émirat islamique d'Afghanistan », a indiqué la théocratie dans un communiqué. Cette mesure intervient alors que les talibans s'activent pour exister dans le concert des nations. Ils ont envoyé des représentants à la dernière conférence pour le climat, la COP29, à Bakou, en novembre 2024. Ils ont multiplié les rencontres politiques de haut niveau avec la Chine et les républiques d'Asie centrale. L'Inde, qui veut éviter un afflux de combattants djihadistes venus d'Afghanistan au Cachemire indien, théâtre régulier d'attentats, a établi des contacts diplomatiques. Son secrétaire d'État aux Affaires…