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La Russie, premier pays à reconnaître le pouvoir taliban en Afghanistan

La Russie, premier pays à reconnaître le pouvoir taliban en Afghanistan

Le Parisiena day ago
Une « décision courageuse » et « un exemple pour les autres », selon Kaboul. La Russie est officiellement devenue le premier pays à reconnaître l'émirat islamique instauré par les
talibans en Afghanistan
.
Une reconnaissance officielle qui s'accompagne de la mise en place du drapeau taliban depuis ce jeudi 3 juillet au sommet de l'ambassade afghane à
Moscou
.
Jusqu'ici, l'émirat islamique fondé en 2021 par les talibans, après quatre décennies de guerre civile, n'avait été reconnu officiellement par aucun autre État. Et demeurait très isolé sur la scène internationale, les pays occidentaux lui reprochant leurs visions austères de la loi islamique et
les restrictions imposées aux femmes et aux filles notamment dans l'éducation et la vie publique
.
Les talibans recherchent activement la reconnaissance et
les investissements internationaux
pour reconstruire un pays dévasté par les guerres intestines avec le gouvernement soutenu par les Occidentaux et celles plus lointaines avec l'URSS entre 1979 à 1989.
Ce rapprochement est symptomatique d'une intensification des coopérations des autorités talibanes avec ses voisins régionaux ainsi que de grands acteurs des relations internationales comme la
Chine
ou la Russie.
Du côté russe, on estime que cet « acte de reconnaissance officielle du gouvernement de l'Émirat islamique d'Afghanistan donnera un élan au développement d'une coopération bilatérale productive entre nos pays dans divers domaines ».
« Nous voyons d'importantes perspectives de coopération dans le domaine commercial et économique, en particulier dans les projets liés à l'énergie, aux transports, à l'agriculture et aux infrastructures », précise le ministère des Affaires étrangères russes.
Ce renforcement des liens entre les deux pays pourrait aussi permettre selon Moscou de « renforcer la sécurité régionale ». En 2024, Poutine avait déjà indiqué que les talibans étaient
des « alliés dans la lutte contre le terrorisme »
.
Ce rapprochement entre les deux pays n'est pas le premier. Le Kremlin avait déjà ouvert un bureau de représentation commerciale à Kaboul. Et la Cour suprême russe
avait également retiré en avril 2025 le mouvement taliban de la liste des organisations considérées comme terroristes.
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«Très mécontent» de son appel avec Poutine sur l'Ukraine, Trump évoque un durcissement des sanctions
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«Très mécontent» de son appel avec Poutine sur l'Ukraine, Trump évoque un durcissement des sanctions

Le président américain a déploré l'attitude de Vladimir Poutine qui «veut juste continuer de tuer des gens». Jeudi, Donald Trump a téléphoné à Vladimir Poutine afin d'évoquer une possible fin de conflit en Ukraine. Vendredi, à bord de l'Air Force One et face à la presse, le président américain s'est dit «très mécontent» de cette conversation durant laquelle il affirme avoir fait planer la menace de nouvelles sanctions à l'encontre de la Russie. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro International «C'est une situation très difficile. Je vous ai dit que j'étais très mécontent de ma conversation avec le président Poutine. Il veut aller jusqu'au bout, juste continuer de tuer des gens, ce n'est pas bien», a affirmé Donald Trump. «Nous parlons beaucoup des sanctions», a-t-il encore déclaré. Selon lui, Poutine «comprend que cela pourrait arriver.» Publicité Le président américain évoque ce durcissement des sanctions contre la Russie, après avoir évité pendant ces six derniers mois d'y recourir alors qu'il tentait de persuader son homologue russe de mettre fin à la guerre. Trump a ajouté qu'il avait eu par ailleurs un «appel très stratégique» avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky vendredi, alors que les inquiétudes grandissent à Kiev concernant les livraisons d'aide militaire américaine. Zelensky a indiqué que les deux dirigeants s'étaient mis d'accord pour travailler à «renforcer» les défenses aériennes de l'Ukraine, après la plus grande attaque de drones et de missiles subie par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe vendredi. Le président américain a déclaré avoir également discuté de l'envoi de systèmes de défense aérienne Patriot en Ukraine lors d'un appel distinct avec le chancelier allemand Friedrich vendredi, même s'il n'avait pas décidé encore de fournir cet équipement clé. Le chancelier «estime qu'ils doivent être protégés», a déclaré Donald Trump.

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Guerre en Ukraine : Donald Trump « très mécontent » de son appel avec Vladimir Poutine

La discussion ne s'est, semble-t-il, pas déroulée comme il l'aurait voulu. Vendredi, le président américain, Donald Trump, s'est dit « très mécontent » de son appel téléphonique la veille avec Vladimir Poutine . « C'est une situation très difficile. Je vous ai dit que j'étais très mécontent de ma conversation avec le président Poutine. Il veut aller jusqu'au bout, juste continuer de tuer des gens, ce n'est pas bien », a affirmé le milliardaire républicain à la presse à bord d'Air Force One. Le président américain a également laissé entendre qu'il pourrait être prêt à durcir les sanctions contre la Russie, après avoir évité pendant ces six derniers mois d'y recourir alors qu'il tentait de persuader son homologue russe de mettre fin à la guerre. « Nous parlons beaucoup des sanctions », a-t-il affirmé à propos de ses conversations avec Vladimir Poutine. « Il comprend que cela pourrait arriver ». Dès jeudi, il avait reconnu que la discussion n'avait apporté « aucun progrès » pour parvenir à mettre fin à la guerre en Ukraine. Preuve de l'impasse dans laquelle se trouvent les pourparlers de paix malgré leur reprise en mai, le troisième cycle de discussions directes entre Russes et Ukrainiens n'a d'ailleurs toujours pas été annoncé, un mois après une dernière réunion peu fructueuse en Turquie. De son côté, le Kremlin avait estimé, vendredi, qu'il n'était « pas possible » à ce stade d'« atteindre » ses objectifs en Ukraine par la voie diplomatique . Vladimir Poutine continue d'exiger que l'Ukraine lui cède quatre régions, en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce à rejoindre l'Otan. Des conditions inacceptables pour l'Ukraine, qui demande le retrait des troupes russes de son territoire. À bord de l'avion présidentiel, Donald Trump a également rapporté, vendredi, avoir eu un « appel très stratégique » avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, alors que les inquiétudes grandissent à Kiev concernant les livraisons d'aide militaire américaine. Les deux hommes se seraient mis d'accord pour travailler à « renforcer » les défenses aériennes de l'Ukraine . Le président américain a aussi déclaré avoir également discuté de l'envoi de systèmes de défense aérienne Patriot en Ukraine lors d'un appel distinct avec le chancelier allemand, Friedrich Merz, ce même vendredi, même s'il n'avait pas décidé encore de fournir cet équipement clé. Berlin « estime qu'ils doivent être protégés », a déclaré Donald Trump en référence à l'Ukraine.

La Chine aurait dit à l'UE qu'elle n'acceptera pas une défaite de la Russie contre l'Ukraine, Pékin dément
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Le chef de la diplomatie chinoise aurait exprimé en privé à Bruxelles son hostilité à toute issue du conflit ukrainien défavorable à Moscou, selon CNN. La Chine ne veut pas voir la Russie vaincue. En visite à Bruxelles cette semaine, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, aurait déclaré à la chef de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, que Pékin considérait une défaite de Moscou en Ukraine comme une issue «inacceptable» au conflit, selon le South China Morning Post et CNN qui citent un responsable chinois anonyme. «La Chine estime que l'Union européenne ne peut pas soutenir un tel scénario», a affirmé le ministre chinois lors d'une réunion âpre longue de quatre heures avec les représentants de l'entité européenne. Au cours de cet échange, où des sujets allant de la cybersécurité aux terres rares, en passant par les déséquilibres commerciaux, Taïwan et le Moyen-Orient, ont été évoqués, Wang Yi a également motivé sa position en affirmant qu'une telle issue permettre aux États-Unis de tourner toute leur attention vers la Chine. Le haut responsable a confié à nos confrères que «ces propos laissaient sous-entendre que Pékin pourrait préférer une guerre prolongée en Ukraine qui empêcherait les États-Unis de se concentrer sur leur concurrence avec la Chine». Cette position vient à rebours de la position publique de Pékin de neutralité dans ce conflit. Publicité Vendredi, au cours d'une conférence de presse du ministère chinois des Affaires étrangères, la porte-parole Mao Ning, interrogée sur cet échange, a réaffirmé la position de longue date de Pékin sur le conflit. «La Chine n'intervient pas dans la question ukrainienne, a-t-elle rappelé. La position de la Chine sur la crise ukrainienne est objective et cohérente : négociation, cessez-le-feu et paix. Une crise ukrainienne prolongée ne sert les intérêts de personne.» Avant d'ajouter que la Chine souhaitait un règlement politique le plus rapidement possible : «Nous continuerons à jouer un rôle constructif aux côtés de la communauté internationale pour trouver une issue (à la guerre).» Axe Pékin-Moscou Ces propos illustrent la proximité stratégique persistante entre la Chine et la Russie, que Pékin continue de soutenir indirectement malgré la guerre en Ukraine. L'Union européenne accuse d'ailleurs plusieurs entreprises chinoises d'avoir livré à la Russie du matériel à double usage, utilisé sur le champ de bataille. Mi-mai, Xi Jinping et Vladimir Poutine ont défendu l'axe Pékin-Moscou comme un facteur de «stabilité» et de «paix» dans le monde, le dirigeant russe espérant un soutien accru de la Chine à sa guerre en Ukraine. La relation Chine-Russie «est non seulement dans l'intérêt fondamental des deux pays et des deux peuples, mais elle est également propice à la paix», avait argué Xi Jinping, lors d'une rencontre avec son homologue à Pékin. Le géant asiatique est une planche de salut économique cruciale pour la Russie, en proie à de lourdes sanctions occidentales prises pour la punir de son offensive militaire en Ukraine. Tout juste de retour d'une tournée en France, Serbie et Hongrie, Xi Jinping y a défendu le droit de maintenir avec son voisin russe des liens économiques normaux. La Chine bénéficie notamment d'importations d'énergie russe bon marché. Les deux pays avaient célébré début 2022, juste avant le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine, un partenariat bilatéral décrit comme «sans limites».

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