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Mark Carney condamne à son tour le plan d'Israël

Mark Carney condamne à son tour le plan d'Israël

La Presse21 hours ago
(Ottawa) Le premier ministre Mark Carney condamne à son tour la décision du gouvernement d'Israël de prendre le contrôle de la ville de Gaza, joignant ainsi sa voix au concert de critiques à l'échelle internationale devant cette autre offensive du premier ministre Benyamin Nétanyahou.
De passage à Trenton, où il a annoncé qu'Ottawa va consacrer deux milliards de dollars en hausses salariales pour les membres Forces armées canadiennes dès cette année, le premier ministre a affirmé que cette décision du gouvernement israélien va empirer une situation déjà catastrophique.
« Nous nous joignons à beaucoup d'autres pays pour affirmer que c'est une erreur et que cette action ne contribuera pas à une amélioration de la situation humanitaire sur le terrain », a affirmé le premier ministre en conférence de presse.
Cela va mettre la vie des otages en plus grand danger plutôt que de réduire les risques. Nous réitérons notre appel à un cessez-le-feu immédiat. Nous réitérons notre appel au Hamas pour qu'il restitue immédiatement tous les otages. Nous réitérons que le Hamas n'a aucun rôle à jouer à l'avenir et on continuera à travailler avec nos alliés pour contribuer autant que possible à la réalisation de ces résultats.
Mark Carney, premier ministre du Canada
Selon le plan approuvé par le cabinet de sécurité israélien, l'armée se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza, une agglomération en partie détruite dans le nord du territoire, tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat.
Outre le désarmement du Hamas et le retour de tous les otages, vivants et morts, le plan vise à démilitariser la bande de Gaza et la placer sous contrôle israélien avant la mise en place d'une administration civile qui ne soit ni le Hamas ni l'Autorité palestinienne, a précisé vendredi le bureau de M. Nétanyahou.
Interrogé plus tard pour savoir si son gouvernement envisageait d'imposer des sanctions contre Israël, M. Carney n'a pas voulu se prononcer.
« Nous travaillons sur plusieurs fronts pour essayer d'apporter un niveau de stabilité à la région, puis de sécurité, puis de paix dans la région et, sur ces fronts, oui, nous travaillons avec nos alliés, avec les Français, avec les Britanniques, avec nos partenaires au Moyen-Orient, pour œuvrer à la stabilisation de la situation », a-t-il commenté.
Au cours des dernières semaines, le gouvernement Carney a considérablement durci le ton envers le gouvernement d'Israël, notamment en raison de la famine qui sévit dans la bande de Gaza en raison des obstacles érigés par le gouvernement qui limitent la distribution de l'aide humanitaire.
La semaine dernière, le premier ministre a aussi annoncé que le Canada compte reconnaître l'État de la Palestine en septembre, sous certaines conditions, emboîtant ainsi le pas à des pays alliés comme la France et la Grande-Bretagne.
Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra samedi à 15 h une réunion d'urgence sur Gaza, ont indiqué vendredi à l'AFP plusieurs sources diplomatiques.
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a mis en garde Israël, par la voix d'une porte-parole, contre « une escalade dangereuse » qui « risque d'aggraver les conséquences déjà catastrophiques pour des millions de Palestiniens ».
Avec l'Agence France-Presse
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Les syndiqués du W Hôtel en grève ce week-end
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La Presse

time24 minutes ago

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Les syndiqués du W Hôtel en grève ce week-end

Les syndiqués de W Hôtel Montréal ont déclenché la grève à 9 heures samedi en raison de « la fermeture de l'employeur des derniers jours ». (Montréal) Une centaine de travailleurs syndiqués du W Hôtel, à Montréal, ont déclenché une grève samedi pour toute la durée du week-end. La Presse Canadienne Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de W Hôtel Montréal, affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), a rapporté que la grève a été déclenchée à 9 heures samedi en raison de « la fermeture de l'employeur des derniers jours ». « Nous travaillons dans un hôtel luxueux à plus de 400 $ la nuit et on veut nous offrir moins que plusieurs hôtels à Montréal. C'est inconcevable. Nous travaillons fort et avec cœur pour cet hôtel, nous avons le droit de recevoir notre part », a affirmé le président du syndicat, Raphaël Gouin-Loubert, par voie de communiqué. Les syndiqués avaient aussi tenu une journée de grève lundi dernier, après avoir voté une banque de grève de 120 heures à exercer au moment opportun, le 31 juillet. Le syndicat est en négociation avec l'employeur depuis six mois, et les salaires constituent le principal enjeu au sein des discussions. Un blitz de négociations est prévu mardi et mercredi cette semaine. « Dans le cadre de la négociation de l'hôtellerie à la CSN, les autres syndicats ont obtenu au moins 21 % sur quatre ans. On est loin de cela ici. Les travailleuses et les travailleurs de W Hôtel Montréal veulent la même chose. Nous serons derrière eux pour qu'ils obtiennent gain de cause », a soutenu Serge Monette, président de la Fédération du commerce-CSN, dans le même communiqué.

Le bout du monde d'à côté
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La Presse

time24 minutes ago

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Le bout du monde d'à côté

(Notre-Dame-des-Sept-Douleurs) Nous sommes une dizaine à attendre le traversier pour l'île Verte. Les passagers discutent entre eux sur le quai, manifestement en territoire familier. À l'embarquement, ils saluent chaleureusement les membres de l'équipage comme le font de vieux camarades de voyage. Nous observons la scène en retrait, encore étrangers aux rites insulaires. En 30 minutes, la traversée nous fera basculer dans un autre espace-temps : là où les spectres du passé murmurent à l'oreille des visiteurs. Longue de près de 13 km et large d'à peine 1,8 km, l'île Verte se découpe comme une virgule dans l'estuaire du Saint-Laurent. D'un côté, le Bout d'en bas, gardé par un phare érigé en 1809, le doyen du fleuve. De l'autre, à la pointe ouest, le Bout d'en haut. Entre les deux, le paysage alterne entre maisons éparses, champs ouverts et bandes de forêt. À l'heure où le couchant enrobe tout de sa lumière dorée, ce portrait se pare d'une grâce chavirante. Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, l'unique municipalité de l'île, comptait officiellement 72 habitants au dernier recensement. « C'est un chiffre généreux », précise la mairesse Louise Newbury. En réalité, à peine une trentaine d'âmes y vivent toute l'année. Il n'y a plus d'école ni de commerces permanents, seulement un petit café saisonnier. La subsistance s'organise autrement : certains cultivent ail et légumes, d'autres élèvent des poules ou font des viennoiseries. L'une s'est improvisée boulangère. Le troc agrémente le quotidien. Pour le reste, il faut compter sur le traversier en été et l'hélicoptère en hiver, ne serait-ce que pour rapporter une pinte de lait. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Les maisons du phare de l'île Verte « Le quai, c'est un peu notre perron d'église, explique Louise Alain, une insulaire devenue la bibliothécaire de l'île. C'est là qu'on se retrouve, qu'on échange les nouvelles et qu'on reprend contact avec le continent. » Dans la neige, traîneaux et motoneiges remplacent la voiture pour transporter les provisions et marchandises. « Avec une bonne planification et un gros congélateur, on s'y fait ! », glisse la boulangère, comme en réponse à notre étonnement. Située à moins de 250 km de Québec et à seulement une vingtaine de Rivière-du-Loup, l'île vit à un rythme qui lui est propre. Elle impose une autre forme de simplicité. Ici, pas de circulation, pas de sirènes, pas de feux rouges. Un luxe rare qui compense largement les petits inconvénients, nous disent ceux qui y ont trouvé refuge. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Le phare de l'île Verte, doyen du fleuve L'isolement : atout et talon d'Achille La géographie de l'île a freiné l'afflux de visiteurs, préservant sa nature, son caractère singulier et une architecture vernaculaire aujourd'hui encadrée par un plan d'urbanisme rigoureux. André-Pierre Contandriopoulos, Marseillais d'origine, a posé ses valises dans ce « petit paradis » en 2008. « Ici, on vit dans une solitude choisie, mais loin de l'anonymat urbain. Notre communauté est tissée serré. Elle vit en connexion avec les éléments et au rythme des marées », décrit l'ancien professeur. Plus de la moitié des résidants permanents ont plus de 65 ans. Anciens villégiateurs, la plupart s'y sont installés à la retraite. « Ç'a été le coup de foudre », résume l'ancien directeur de parc Louis-Hébert en évoquant son premier contact avec le territoire. Même histoire pour la psychologue Brigitte Bournival, arrivée en 2013, qui continue sa pratique tout en accueillant en résidence des artistes et des thérapeutes en quête de ressourcement. Considérés comme des jeunes dans l'île, des cinquantenaires comme la biologiste Véronique Thériault et son conjoint Colin Surprenant, propriétaires des Récoltes du Bout d'en haut, poursuivent leurs activités professionnelles à distance. La mairesse voit d'ailleurs dans le télétravail une chance d'attirer de nouveaux habitants. « Il nous faut de la relève pour que l'île reste vivante, soutient Louise Newbury. L'été, avec les familles en vacances, on peut monter à 200 ou 300 personnes. Il y a de la vie, mais ça masque une autre réalité. Désormais, on espère surtout attirer des gens prêts à y vivre le plus longtemps possible durant l'année. » Une époque révolue PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Jacques Fraser Il y a quelques décennies, l'île comptait un magasin général, un petit dépanneur et des enfants qui se chamaillaient au retour de l'école. « Des fois, je me dis que c'était le bon vieux temps », confie Jacques Fraser, natif de l'île, le regard empreint de nostalgie. Issu d'une famille de cultivateurs de 12 enfants, il a commencé à travailler au champ dès l'âge de 7 ans : récolter les patates, couper du bois, faire les foins… Il n'a pas fait son secondaire : « J'ai appris à l'école de la vie », dit-il avec un mélange de fierté et de lucidité. En hiver, le lien avec le continent passait par un pont de glace, parfois dangereux. On pouvait y passer en voiture ou en motoneige. Il y a eu des noyades, dont celle d'un ami d'enfance, se souvient M. Fraser. Pendant 20 ans, il a travaillé pour la marine marchande et balisé ce pont glacé à l'aide de piquets pour le rendre plus sûr. « Les pieds dans l'eau gelée pendant des heures, ça m'a laissé des séquelles », dit-il en pointant ses jambes fatiguées. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE L'île vit à un rythme qui lui est propre. La vie était rude, sans luxe ni loisirs superflus. On se divertissait en glissant sur un pare-chocs de voiture ou en organisant des fêtes chez l'un et l'autre. On allait aussi sur la rive à ses risques et périls pour fréquenter les clubs. « Y avait du monde dans ce temps-là : une quarantaine de familles, et ça circulait sur le pont de glace – jusqu'à 50 chars par jour ! » PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Les paysages de l'île, champêtres du côté sud, se révèlent tout autres sur la face nord. Les fumoirs, témoins du passé C'était l'époque où la majorité des familles possédait une fascine pour capturer le poisson. Hareng, sardine et capelan fumés constituaient la principale activité économique de l'île et faisaient sa réputation. On comptait alors une trentaine de fascines, du Bout d'en haut à celui d'en bas. Ces longues structures de bois tressé étaient reconstruites chaque printemps pour piéger le poisson à marée basse, et servaient jusqu'à l'automne. Les prises étaient saumurées et fumées selon les recettes familiales, puis revendues sur la rive ou au village, en échange d'essence et de produits introuvables dans l'île. Rien ne se perdait : les surplus étaient consommés l'hiver ou utilisés comme engrais, imprégnant parfois les champs d'une odeur persistante. Carol Gagnon, dont la famille a été la dernière à fumer dans l'île, se souvient : « Dès qu'on était capables, on nous donnait une tâche. J'ai commencé à 5 ans et, à 12, j'étais dans les fascines. Selon les marées, qui changent au fil des semaines, on se levait la nuit ou à l'aube. » Les grandes barges revenaient pleines à craquer, le poisson était nettoyé, saumuré 24 heures, embroché puis fumé par centaines, pendant cinq à six semaines. Une petite usine. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Carol Gagnon devant un fumoir double, le plus grand de l'île Aujourd'hui, Carol participe à la restauration de plusieurs fumoirs désormais inactifs. Il espère fumer à nouveau, non par mélancolie, mais pour que ce patrimoine continue de vivre. Reliques d'un passé de dure survivance, les quelques fumoirs qui ont échappé aux flammes ou à l'abandon racontent une histoire : celle d'une vie rude, d'entraide et de résilience, d'une mer imprévisible, d'une odeur de hareng qui colle aux vêtements. À ce récit, comme à ses personnages colorés, à ses paysages d'une beauté pure et à sa bulle temporelle en marge de l'existence, on ne peut que s'attacher. « On ne repart jamais de l'île comme on est arrivé », nous avait prévenus l'architecte Pierre Thibault, qui a participé au projet de restauration des fumoirs. En attendant le traversier pour regagner la rive, on saluera à notre tour quelques passagers sur le quai. Une partie des frais de ce reportage a été payée par Tourisme Bas-Saint-Laurent, qui n'a eu aucun droit de regard sur son contenu. Consultez le site de l'île Verte

La Défense civile fait état de 18 morts
La Défense civile fait état de 18 morts

La Presse

timean hour ago

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La Défense civile fait état de 18 morts

Des Palestiniens marchent au milieu des décombres d'un bâtiment détruit à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 9 août 2025. (Gaza) Le porte-parole de la Défense civile de la bande de Gaza, Mahmoud Bassal, a fait état de 18 personnes tuées samedi par des frappes ou des tirs israéliens, dont des civils qui attendaient des distributions d'aide alimentaire. Agence France-Presse Au moins six corps, dont celui d'un enfant, ont été transférés à l'hôpital Al-Awda dans le camp de réfugiés de Nousseirat (centre) ainsi que trente blessés, a déclaré à l'AFP M. Bassal. Les victimes ont été visées par des tirs israéliens lors de rassemblements de civils près du point de distribution d'aide de la GHF (Fondation humanitaire de Gaza) dans le centre de la bande de Gaza, a affirmé le porte-parole, faisant état d'autres victimes dans des frappes israéliennes sur d'autres secteurs dans le centre du territoire. Deux autres personnes, dont une femme, ont été abattues par les forces israéliennes près d'un autre centre d'aide au nord-ouest de Rafah (sud), toujours selon la même source. Egalement dans le sud, une frappe de drone près de Khan Younès a fait trois morts et plusieurs blessés, a ajouté M. Bassal. Selon des témoins, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées samedi matin autour des centres d'aide de la GHF (soutenue par les États-Unis et Israël), dans le centre de la bande de Gaza et les zones à l'ouest de Rafah et de Khan Younès, dans l'espoir d'obtenir des vivres. Une femme a par ailleurs été tuée par une frappe aérienne « qui a ciblé un appartement en face de l'hôpital Al-Khair » à Khan Younès, selon le porte-parole de la Défense civile. Un jeune homme a également été tué par un missile tiré par un drone israélien, qui a visé un groupe de civils près de l'école Abu Helou, qui abrite des personnes déplacées dans le camp de réfugiés de Bureij (centre), selon M. Bassal. L'armée israélienne n'a pas commenté ces informations dans l'immédiat. Les restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas, et les difficultés d'accès sur le terrain empêchent l'AFP d'y vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

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