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L'éditorial de Jacques-Olivier Martin : «Face aux barrières commerciales et au dumping massif, à l'Europe de rebondir»

L'éditorial de Jacques-Olivier Martin : «Face aux barrières commerciales et au dumping massif, à l'Europe de rebondir»

Le Figaro5 days ago
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Pour ne pas s'effacer et s'appauvrir, les vieux pays d'un vieux continent doivent réapprendre les règles de la puissance pour résister aux États-Unis et à la Chine.
Ils sont moins élevés que ce qui était redouté, certes, mais de nouveaux droits de douane américains vont tout de même frapper lourdement l'Europe. Royaume-Uni, Chine, Japon…, aucun pays n'y échappe. Donald Trump l'a annoncé dès son retour à Washington, et sur ce sujet le président américain ne varie pas.
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Paradoxalement, une forme de soulagement gagne les chefs d'entreprise. Non pas qu'ils raffolent des barrières douanières qui renchérissent les coûts, nourrissent l'inflation, désorganisent les chaînes de production et finissent toujours par ralentir l'innovation, mais ils détestent plus que tout l'incertitude.
Les règles sont posées. Les entreprises vont donc s'organiser et avancer dans un paysage économique et commercial mondial qui s'éclaircit. D'un côté, une Amérique qui érige des barricades. De l'autre, une Chine qui pratique un dumping massif pour écouler ses excédents. Dans ce contexte, à l'Europe de s'adapter, de rebondir. Si elle veut rester fidèle au libre-échange, elle doit apprendre…
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Droits de douane: la filière des vins et spiritueux français appelle à «poursuivre les négociations»
Droits de douane: la filière des vins et spiritueux français appelle à «poursuivre les négociations»

Le Figaro

time44 minutes ago

  • Le Figaro

Droits de douane: la filière des vins et spiritueux français appelle à «poursuivre les négociations»

Une baisse des exportations aurait par ailleurs «des effets sur les 600.000 emplois directs et indirects de la filière des vins et spiritueux» en France, alerte la fédération des exportateurs de vins et spiritueux. Des milliers d'emplois en jeu. La Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) français a déploré vendredi l'entrée en vigueur à compter du 7 août d'un droit de douane de 15% sur les produits européens, et appelé la France et l'Union européenne à «la poursuite des négociations». Le président américain Donald Trump a signé jeudi le décret imposant une hausse des droits de douane pour des dizaines de pays. À ce stade, l'Union européenne n'a pas obtenu d'exception pour les vins (dont les champagnes) et spiritueux, un secteur particulièrement sensible pour des pays comme la France et l'Italie. «L'impact de ce droit sera d'autant plus brutal qu'il va de pair avec le recul du dollar américain aux États-Unis», a déploré le président de la FEVS Gabriel Picard, vendredi, dans un communiqué. Il a estimé que cet effet combiné «pourrait aboutir à une réduction d'un quart» des ventes de vins et spiritueux aux États-Unis, «soit une perte d'un milliard d'euros». Publicité Une baisse des exportations aurait par ailleurs «des effets sur les 600.000 emplois directs et indirects de la filière des vins et spiritueux» en France, selon la fédération, qui ne chiffre pas les pertes anticipées. «Nous saluons les efforts déjà fournis pour tenter d'obtenir l'exclusion des vins et spiritueux de ce droit de 15%», a déclaré Gabriel Picard. «Mais la situation ne peut rester en l'état», a-t-il poursuivi, estimant que «les négociations devraient se poursuivre». «On espère pouvoir bénéficier d'une exemption et on harangue nos responsables politiques français pour qu'ils puissent obtenir de la Commission [européenne] cette négociation-là», a déclaré de son côté le président du syndicat des vignerons indépendants de France, Jean-Marie Fabre, vendredi sur RMC. «Marché stratégique» La Commission européenne a indiqué jeudi poursuivre les négociations avec les États-Unis pour tenter d'obtenir des exemptions des droits de douane sur les vins et spiritueux à l'avenir, mais s'attend à ce qu'ils soient touchés par les taxes américaines de 15% à ce stade. Toutefois, côté gouvernement français, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a assuré vendredi sur Franceinfo que la France «n'[allait] pas [s'] arrêter là», précisant vouloir «obtenir des garanties sur les vins et spiritueux». «Les États-Unis sont un marché stratégique pour la filière viticole française et bien sûr pour le champagne en particulier», a rappelé à l'AFP Maxime Toubart, coprésident du Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC). En 2024, les États-Unis recevaient 10% des exportations de champagne en volume et plus de 14% du chiffre d'affaires de la filière, soit 820 millions d'euros, selon le CIVC. Avec un impact certain sur les prix pour le consommateur final américain, une surtaxe de 15% devrait faire baisser la consommation de champagne aux États-Unis, a prévenu M. Toubart, «mais on ne peut pas mesurer aujourd'hui concrètement le nombre de bouteilles que l'on va perdre». Il est «évident» aussi que cela aurait des incidences sur l'emploi dans la filière, aux États-Unis comme en France, a-t-il ajouté. Les petits producteurs de champagne notamment, qui ont les reins moins solides que les grandes maisons, risquent de souffrir le plus, prévient aussi Yves Couvreur, un administrateur de la Fédération des vignerons indépendants de Champagne. «Pour la plupart de nos vignerons c'est impossible d'assumer les 15% possibles d'augmentation» des taxes américaines, selon M. Couvreur, interrogé vendredi par l'AFP. Selon M. Toubart, certains clients aux États-Unis ont anticipé les surtaxes en commandant davantage de bouteilles à la fin de l'année dernière, mais d'autres étaient «plutôt dans l'attente» d'y voir plus clair, donc il n'y a pas eu un effet d'aubaine flagrant pour le champagne ces derniers mois.

Les chiffres décevants de l'emploi américain sont «truqués», estime Donald Trump
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Les chiffres décevants de l'emploi américain sont «truqués», estime Donald Trump

Le président américain s'en est pris à Erika McEntarfer, Commissaire aux statistiques du travail, qui les aurait «manipulés à des fins politiques». Donald Trump n'aime pas les statistiques quand elles le désavouent. Les chiffres sur l'emploi aux États-Unis sont «manipulés à des fins politiques», a affirmé vendredi le président Donald Trump, mécontent des données publiées plus tôt dans la journée, et appelant au renvoi «immédiat» d'une cadre du service statistique. «Je viens d'apprendre que les 'chiffres de l'emploi' de notre pays sont réalisés par une personne nommée par Joe Biden, Dr. Erika McEntarfer, (...) qui a truqué les chiffres de l'emploi avant l'élection pour augmenter les chances de victoire de Kamala (Harris, sa rivale à la dernière élection présidentielle, NDLR)», écrit le chef de l'Etat sur son réseau Truth Social, quelques heures après la publication officielle de données selon lesquelles le marché du travail s'est nettement affaibli ces derniers mois aux États-Unis. Publicité Le marché du travail s'est nettement affaibli ces derniers mois aux États-Unis, selon les données officielles publiées vendredi. La première économie mondiale a créé 73.000 emplois en juillet, moins qu'attendu par les analystes, selon le rapport mensuel du ministère du Travail. Surtout, les créations d'emplois pendant les mois de mai et de juin ont été fortement révisées à la baisse. Les chiffres corrigés (19.000 en mai et 14.000 en juin) s'affichent ainsi au plus bas depuis la pandémie de Covid-19.

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Réservé aux abonnés ANALYSE - Au premier semestre, les fleurons français de l'industrie et des services ont été déstabilisés par un cumul inédit de turbulences. Certains d'entre eux résistent beaucoup mieux que d'autres. C'est la douche froide pour les grandes entreprises françaises. En début d'année, elles tablaient sur un rebond de leur activité et de leurs bénéfices cette année, grâce au dynamisme de l'économie mondiale que devait insuffler le retour au pouvoir de Donald Trump. Las. C'est le contraire qui s'est produit. Au premier semestre, les fleurons français de l'industrie et des services ont été déstabilisés par un cumul inédit de turbulences : la guerre commerciale déclenchée par le président américain, la baisse de plus de 10 % du dollar face à l'euro, les conflits géopolitiques, l'atonie de la croissance européenne et le coup d'arrêt de l'économie chinoise. « Le climat d'incertitude est prégnant dans beaucoup de secteurs, et cela rompt avec l'optimisme généralisé de début d'année. C'est très frappant », assure Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM. Ce mauvais cocktail a laissé des traces. Selon nos calculs, les profits nets cumulés des 39 géants…

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