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Legault prêt à des compromis, sauf sur la gestion de l'offre et le français
(Huntsville) Sans surprise, le sujet de la guerre tarifaire est revenu à l'avant-plan lors de la première journée du Conseil de la fédération en Ontario. François Legault souhaite encore que le gouvernement fédéral s'entende avec Donald Trump d'ici le 1er août afin de donner de la prévisibilité à l'économie du pays, quitte à ce que certains tarifs restent en place. Toutefois, Ottawa ne doit faire aucun compromis sur des « secteurs névralgiques » pour le Québec, clame le premier ministre.
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La Presse
an hour ago
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Jusqu'où Trump ira-t-il ?
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président américain, Donald Trump, en Écosse dimanche Plus Donald Trump conclut de nouveaux accords avec des partenaires commerciaux importants des États-Unis et plus la signature d'une pareille entente avec le Canada d'ici la date butoir du 1er août semble devenir improbable tellement les demandes américaines sont arbitrairement élevées et les concessions, inexistantes. On souhaite tous que le Canada arrive à boucler un accord commercial – même imparfait – avec les États-Unis d'ici la fin de la semaine, ce qui aurait le mérite d'induire un peu de prévisibilité dans le contexte économique trouble que l'on subit depuis l'entrée en fonction du 47e président américain, il y a tout juste six mois. Mais même avec un accord en poche, rien ne nous mettra jamais à l'abri de nouvelles turpitudes du locataire de la Maison-Blanche. L'accord commercial que vient de conclure dimanche l'Union européenne (UE) avec les États-Unis est un bel exemple montrant à quel point la méthode Trump de négociation relève davantage du rouleau compresseur que de la volonté d'arriver à obtenir le mieux pour les deux parties. Les 27 pays membres de l'UE vont désormais payer un droit de douane de 15 % sur à peu près tous les produits qu'ils vont exporter aux États-Unis et devront de surcroît investir 600 milliards US aux États-Unis et acheter pour 750 milliards US d'hydrocarbures et de combustibles nucléaires au cours des toutes prochaines années. Qu'est-ce que l'UE a obtenu en retour de ces immenses concessions ? « Les États-Unis n'ont fait aucune concession », a admis, dimanche, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. La responsable européenne s'est même réjouie d'avoir pu s'entendre avec son partenaire américain et éviter ainsi aux pays européens de se faire imposer un droit de douane de 30 % sur tous leurs produits d'exportation à partir du 1er août, comme avait menacé de le faire Donald Trump. L'entente intervenue entre l'UE et les États-Unis a été accueillie de façon très critique par les politiciens de nombreux pays, dont le premier ministre français, François Bayrou, qui a écrit que l'Europe s'était soumise à la volonté de Trump et qu'elle venait de vivre un « jour sombre ». Jacques Attali, économiste et conseiller de l'ex-président socialiste François Mitterrand, a été encore plus cinglant en affirmant que « cet accord est une folie ». La menace à laquelle souhaitait échapper la présidente de la Commission européenne est celle qui plane maintenant sur le Canada depuis que Donald Trump a déclaré qu'il pourrait imposer de nouveaux droits de douane de 35 % sur certaines importations canadiennes si un accord n'intervient pas d'ici le 1er août. Vendredi dernier, il en a rajouté en déplorant que le Canada ne lui laissait pas beaucoup de chance et qu'à défaut d'une entente, le Canada pourrait être condamné à payer des droits de douane ad vitam æternam. L'accord États-Unis–UE, un prélude ? Chose certaine, l'accord commercial qui vient d'intervenir entre l'Union européenne et les États-Unis apparaît comme un prélude à ce qui pourrait survenir chez nous, c'est-à-dire une entente qui doit satisfaire l'avidité de Donald Trump à tout prix, peu importe ce qu'il en coûte au Canada. En d'autres mots, c'est tout pour lui et rien pour l'autre, si ce n'est que la satisfaction d'échapper à la menace de se faire imposer des droits de douane de 35 % sur plus de produits. Trump a été beaucoup plus agressif à l'endroit de l'UE qu'il ne l'a été avec le Royaume-Uni, avec lequel il s'est entendu sur des droits de douane généraux de 10 %, alors que ce sera 15 % pour les 27 pays européens. Trump a même accepté de réduire les droits de douane sur les importations de voitures britanniques en retour d'une plus grande ouverture du marché anglais aux produits agricoles américains. Plus de vaches américaines contre plus d'autos britanniques, comme l'a récemment bien résumé Angelo Katsoras, analyste géopolitique à la Banque Nationale. Depuis quelque temps déjà, Donald Trump semble avoir développé une obsession pour la gestion de l'offre qui encadre tout le secteur agricole canadien. Tiendra-t-il absolument à créer de nouvelles brèches dans le système canadien pour permettre aux producteurs américains – pourtant largement subventionnés – d'avoir davantage accès à notre marché ? On verra jusqu'où son entêtement le conduira d'ici vendredi. Mark Carney s'est fait rassurant lundi en déclarant que le Canada négociait de façon intense avec les États-Unis, tout en précisant que le pays n'allait pas signer n'importe quelle entente (voir onglet 3). Et il a déjà admis que si entente il y avait, elle n'allait pas nécessairement mettre fin aux droits de douane existants comme ceux sur l'acier, l'aluminium, les automobiles et bientôt le cuivre. C'est d'ailleurs ce que vient d'accepter l'Union européenne, dont les pays qui sont producteurs d'acier et d'aluminium vont continuer de payer des droits de douane de 50 % sur leurs exportations vers les États-Unis. Ce qui est déjà une défaite en soi, puisque la conclusion d'une entente commerciale devrait normalement mettre fin à l'imposition de tous les droits de douane, qu'ils soient punitifs ou compensateurs, parce qu'une bonne relation commerciale s'appuie d'abord et avant tout sur des règles claires et non pas changeantes au gré de l'humeur d'un individu.


La Presse
6 hours ago
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Les agents de bord d'Air Canada tiennent un vote de grève
Les agents de bord d'Air Canada tiennent un vote de grève (Montréal) Les agents de bord d'Air Canada peuvent voter sur un mandat de grève à partir de maintenant. La Presse Canadienne Le vote, qui se déroulera jusqu'au 5 août, intervient après que la section Air Canada du Syndicat canadien de la fonction publique a conclu le processus de conciliation sans parvenir à une entente. Le syndicat représente plus de 10 000 agents de bord en négociation depuis plus de sept mois. Air Canada a reconnu la tenue du vote, affirmant qu'il s'agissait d'une étape normale du processus de négociation et qu'il ne prévoyait pas de perturbation. Air Canada a souligné qu'une grève ne peut avoir lieu qu'après une période de réflexion de 21 jours suivant l'expiration de la période de conciliation de 60 jours. Le syndicat soutient que, malgré des efforts soutenus, notamment dans le cadre du processus de conciliation avec un médiateur nommé par le gouvernement fédéral, des questions clés, comme la rémunération, le travail non rémunéré et les pensions, demeurent en suspens.


La Presse
a day ago
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Donald Trump annonce des droits de douane à 15 % sur les produits européens
Le président américain Donald Trump serre la main de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors de leur rencontre au parcours de golf Trump Turnberry, en Écosse, le 27 juillet 2025. Donald Trump annonce des droits de douane à 15 % sur les produits européens (Turnberry) Les États-Unis et l'Union européenne ont conclu un accord commercial, a annoncé le président américain, Donald Trump, après une rencontre avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Aurélia END avec Emma CHARLTON à Bruxelles Agence France-Presse Donald Trump a affirmé dimanche que l'UE ne bénéficiera pas de droits de douane inférieurs à 15 % pour ses exportations vers les États-Unis. « Non », a répondu le président américain, interrogé sur cette éventualité par des journalistes lors d'un bref échange avec la presse en présence de la dirigeante européenne avant leur entretien. Il a également affirmé que les produits pharmaceutiques « ne feront pas partie » de l'accord. L'heure tourne : le républicain de 79 ans, lancé dans une vaste offensive protectionniste, se donne jusqu'au 1er août avant d'assommer les produits européens entrant aux États-Unis de droits de douane de 30 %. Il a accueilli peu avant 17 h (12 h heure de l'Est) la dirigeante européenne, qu'il a qualifiée de femme « très respectée », dans le luxueux complexe de golf appartenant à sa famille sur la côte ouest de l'Écosse. Ursula von der Leyen a quant à elle vanté les talents de « redoutable négociateur » du milliardaire, et reconnu la nécessité de « rééquilibrer » la relation commerciale transatlantique. Tous deux ont évalué les chances d'un accord à « 50-50 », en s'exprimant devant des journalistes avant leur entretien. Le dirigeant américain a estimé qu'il restait « quelques problèmes » à régler. Si un accord est acté « ce serait le plus important » jamais conclu pour les deux parties, a-t-il encore affirmé. Il a toutefois affirmé que l'UE ne bénéficierait pas de droits de douane inférieurs à 15 %, un niveau comparable avec l'accord trouvé plus tôt ce mois-ci avec le Japon. Toute entente devra être validée par les États membres de l'UE. Leurs ambassadeurs, en déplacement au Groenland, ont été informés dimanche matin des dernières tractations, et devront à nouveau se concerter en cas de fumée blanche. Peu avant les discussions, un diplomate européen avait indiqué qu'un « accord politique [était] sur la table ». « Mais il dépend de l'imprimatur de Trump qui tient à négocier l'accord jusqu'au dernier moment », avait-il souligné. Avant sa rencontre avec la dirigeante européenne, Donald Trump s'est de nouveau accordé du temps dimanche matin pour une partie de golf. PHOTO PHIL NOBLE, REUTERS Donald Trump profite de son passage à som complet de golf de Turnberry pour disputer quelques rondes. Le ton aimable adopté à l'égard d'Ursula von der Leyen tranche avec les invectives dont le républicain accable l'Union européenne, selon lui créée dans le but d'« arnaquer » les États-Unis. D'après plusieurs sources européennes, le texte en discussion prévoit des surtaxes douanières de 15 % sur les exportations européennes à destination des États-Unis, avec un traitement plus favorable pour des secteurs comme l'aéronautique et les spiritueux – mais pas pour le vin. Donald Trump a indiqué dimanche que le secteur pharmaceutique ne bénéficierait pas d'un traitement particulier. Un tel résultat confirmerait que les échanges transatlantiques sont entrés dans une nouvelle ère, celle d'un protectionnisme américain décomplexé. Jusqu'au retour au pouvoir de Donald Trump, ils étaient marqués par un niveau de droits de douane américains de 4,8 % en moyenne. Dans les faits, le taux effectif appliqué par les États-Unis aux marchandises européennes se monte actuellement à près de 15 %, si l'on additionne la surtaxe de 10 % d'ores et déjà appliquée par le gouvernement américain et le taux de 4,8 % préexistant. Mais un accord aurait le mérite, selon les analystes, de lever l'incertitude, ce redoutable poison en matière commerciale. « Bazooka » L'UE en échange s'engagerait à accroître ses achats de gaz naturel américain et à une série d'investissements. L'Union européenne est actuellement soumise à une taxe de 25 % sur les voitures, de 50 % sur l'acier et l'aluminium, ainsi qu'à des droits de douane généraux de 10 %. Si Ursula von der Leyen et Donald Trump ne parvenaient pas à s'entendre, Bruxelles assure être prêt à riposter en taxant des produits et des services américains. L'exécutif européen, sous l'impulsion de certains pays comme la France, pourrait aussi geler l'accès aux marchés publics européens ou bloquer certains investissements. Dégainer ce « bazooka » – appelé instrument « anticoercition » dans le jargon bruxellois – entraînerait l'Europe et les États-Unis dans une escalade diplomatico-économique inouïe. Epstein Donald Trump affirme être en position de force. Mais certains sondages montrent que les Américains doutent de sa stratégie douanière et de sa conduite des affaires en général. Dans une récente enquête d'opinion Gallup, sa cote de confiance est tombée à 37 %, 10 points de moins qu'en janvier. Le milliardaire new-yorkais, qui s'est toujours joué des scandales et des poursuites pénales, peine à se dépêtrer de l'affaire Jeffrey Epstein. Il est accusé de manquer de transparence sur les relations qu'il entretenait avec ce riche financier, mort en prison avant un procès pour crimes sexuels qui s'annonçait retentissant. Faire état d'un accord avec l'UE, en promettant des retombées pharaoniques sur l'économie américaine, et dans la foulée de ceux conclus ces derniers jours avec le Japon, le Vietnam, les Philippines et l'Indonésie, pourrait être une diversion bienvenue. Lundi, c'est avec la Chine que des négociateurs américains s'efforceront, au cours d'une rencontre à Stockholm, d'éviter une reprise de l'escalade commerciale.