
En Suisse, sur les traces de Tintin dans L'Affaire Tournesol
Sur les rives du lac Léman à Nyon, les ruelles pavées, les terrasses clairsemées respirent la quiétude d'une petite ville suisse attachée à son rythme feutré. Un décor paisible où Tintin est venu s'aventurer il y a bientôt 60 ans, ayant composé l'une des toiles de fond de L'Affaire Tournesol. Aujourd'hui encore, le décor ne trompe pas, Hergé avait le goût du détail.
À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour
En ce jour d'été, Marina a le pas pressé, le drapeau de la Suisse tissé sur le polo et le chapeau vissé sur la tête. Elle est guide touristique. Elle mène les curieux sur les traces du reporter à la houppette. Depuis près de dix ans, l'office du tourisme de Nyon propose un parcours dans la ville pour arpenter les lieux qui ont inspiré le dessinateur belge dans sa BD publiée en 1956.
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Les amateurs de L'Affaire Tournesol reconnaîtront vite les décors familiers : les bancs verts alignés au bord du Léman ; la route à l'entrée de la ville où la voiture du héros croise celle des espions ; un ancien camion de pompier rouge Willys de 1953 exposé dans la caserne ou encore la fontaine du maître Jacques, dans la rue Rive.
Lorsque Tintin et le capitaine Haddock découvrent la ville vaudoise de Nyon, ils passent devant cette statue de Maître Jacques.
Simon Pierre
Pour sa dix-huitième aventure, le reporter part enquêter en Suisse sur la disparition du professeur Tournesol. Nous sommes en 1947. L'album met en scène un affrontement entre deux blocs fictifs, la Syldavie et la Bordurie, qui évoquent clairement les démocraties occidentales et l'Union soviétique. Le scientifique, ami de Tintin, menant des recherches sur un appareil à ultrasons à usage militaire, est enlevé.
Personnage emblématique de la saga, le professeur Tournesol a été inspiré par le Suisse Auguste Piccard, premier homme à avoir vu la courbure de la Terre depuis sa capsule stratosphérique. Hergé l'a croisé dans les rues de Bruxelles. Difficile de le rater : l'homme mesurait presque deux mètres. « Mais dans la BD, il fallait bien le faire tenir dans les cases. Alors il l'a fait petit », explique avec amusement Marina.
La maison du professeur Topolino
À Nyon, les tintinophiles ne manquent jamais de s'arrêter également devant une demeure discrète, nichée dans une rue calme, modèle de la maison d'un autre éminent personnage, le professeur Topolino. Avec sa façade claire, ses volets verts bien alignés et son jardin ceint d'une grille, elle semble figée dans les années 1950. Le lieu dégage toujours une atmosphère sereine, à mille lieues des tensions diplomatiques, menaces d'espions et déflagrations qui fourmillent dans l'album. Dans cette bâtisse, Tintin et Haddock viennent se confronter à Topolino au sujet de l'invention du professeur Tournesol, avant que tout n'explose avec fracas.
Tintin s'est aventuré en Suisse, guidé par le besoin de son créateur de changer d'air. En 1947, en pleine crise existentielle, Hergé quitte la Belgique sans prévenir. La presse s'affole : « Hergé a disparu ! », écrit Le Journal de Tintin du 11 août 1949. Le dessinateur n'est pas en exil, il est en vacances et tombe sous le charme d'un petit chalet au bord du lac, à 5 kilomètres de Nyon. « Hergé aurait dit en arrivant, c'est le plus ravissant petit chalet de toute la Suisse », s'enorgueillit Marina. Le dessinateur séjournera souvent dans la région, y trouvant calme, inspiration et distance. Un bout de Suisse imperturbable, qui n'enlève rien à la tension qui couve dans L'Affaire Tournesol.
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a day ago
- Le HuffPost France
La bande dessinée érotique a bien changé depuis les années 1980, et c'est mieux comme ça
CULTURE - De la BD franco-belge aux comics américains, la bande dessinée regorge d'œuvres cultes qui ont marqué les lecteurs comme Astérix, Tintin ou encore Superman. Mais cet univers littéraire comporte également un genre plus discret et plus confidentiel qui tend à se renouveler et à se moderniser depuis quelques années : la bande dessinée érotique. Avec des auteurs comme l'Italien Milo Manara à qui l'on doit la série Le Déclic, la bande dessinée érotique a connu un âge d'or dans les années 1970-80. Flairant le filon, de nombreux éditeurs se sont lancés à leur tour, produisant de nombreuses planches au contenu plus discutable, plus pornographiques qu'érotiques. Mis à part certains albums devenus des classiques pour leurs histoires et/ou leurs dessins comme Druuna de Paolo Eleuteri Serpieri, la majorité n'a pas résisté au passage du temps. Depuis, au fil des décennies, des maisons d'édition ont essayé de relancer la machine, sans succès. « Il y a eu des tentatives de collection érotique chez Glénat, ça n'a pas tenu la route. Il y a eu une volonté chez Casterman d'une collection dirigée par Bastien Vivès, ils ont jeté l'éponge assez vite. Chez Delcourt, quasiment tout ce qui est publié, ce sont des rééditions. Aujourd'hui, tout le monde est frileux », détaille Guillaume Dumora, à la tête de la librairie (et des éditions) Le Monte-en-l'air. Les difficultés du marché de la BD La bande dessinée érotique s'est, d'après lui, transformée en niche, en plus d'évoluer dans un marché global assez peu en forme. Selon l'Institut NielsenIQ GfK qui a publié son étude annuelle en janvier dernier, le nombre de BD écoulées en 2024 a chuté de 9 % par rapport à l'année précédente, en passant de 75 millions à 68 millions d'exemplaires. Et le chiffre d'affaires des bandes dessinées et des mangas vendus en France a reculé de 4,4 % sur la même période. « Le marché de la bande dessinée érotique a plutôt tendance à se refermer parce qu'il est de plus en plus regardant sur la BD pour adultes », analyse Thierry Plée, directeur de Tabou, une maison d'édition spécialisée dans le domaine. Aussi, la taille limitée du lectorat n'aide pas à la croissance de ce marché. « L'investissement financier demande un vrai amour de la bande dessinée. Ce sont essentiellement des collectionneurs, des bédéphiles qui achètent », explique-t-il. À cela s'ajoute « un public un peu vieillissant » selon Guillaume Dumora qui ressent « une frigidité de la part des libraires et du public ». Thierry Plée précise que « les moins de 30 ans sont beaucoup plus réticents » à l'idée d'acquérir ce type de bande dessinée. « Peut-être à cause de la honte ? » interroge-t-il. Mais de nouveaux auteurs et autrices tentent malgré tout de dépoussiérer l'univers de la BD érotique. « On produit de nouvelles choses avec un nouveau dynamisme. On peut dire que c'est la 'nouvelle vague'. Il y a une époque avant les années 2000 et une époque après les années 2000 qui est plus riche, plus diversifiée et qui a des livres de qualité », rapporte l'éditeur de Tabou. La fin des « BD à la papa » Pour en finir avec les « BD à la papa » comme il les appelle, Guillaume Dumora prêche pour sa paroisse en recommandant les livres de la collection BD-CUL qu'il détient. « C'est plus du pastiche de bande dessinée érotique qu'autre chose. Si vous jetez un œil sur Big Bang Cunni de Chloé Wary, il y a des pénis et des vagins donc évidemment que ce n'est pas à mettre entre toutes les mains. Mais c'est de la grosse déconne. Tout en étant politique avec une dimension très féministe pour dénoncer le patriarcat », raconte-t-il. Le libraire parisien conseille également une autre bande dessinée provenant de la collection BD-CUL : Vulva Vulgaris de Nine Antico et Amina Bouajila. Comme la précédente, celle-ci s'inscrit dans un style très décalé. Dans le résumé, on apprend que la cyprine de la jeune A2B est un super détergent. Elle va devenir une star des réseaux en postant des vidéos d'Extreme Cleaning où elle fait le ménage. Pour ceux qui sont intrigués par le genre mais qui ne savent pas par où commencer, Thierry Plée suggère aussi des œuvres issues de sa maison d'édition. Dans Hors des sentiers battus de Marie Sann et Yann Krehl, on suit la vie d'une étudiante du nom de Lizzy qui explore sa sexualité après être entrée dans un sex-shop pour la première fois. « C'est moderne en étant assez ouvert sur les différentes pratiques ainsi que sur les thématiques qui intéressent les jeunes », confie le directeur de Tabou. Dans le tome 2 de « Hors des sentiers battus » de Marie Sann et Yann Krehl, Lizzy parle de ses expériences sexuelles à ses amies. Le second livre qu'il recommande est La duelliste de Trif et Andrea Celestini. L'intrigue se déroule au temps des mousquetaires mais intègre des scènes de sexe. « C'est très bien pour commencer, indique-t-il. Ce n'est pas choquant et c'est suffisamment émoustillant pour qu'on le considère comme de l'érotisme tout en ayant une vraie histoire et une vraie qualité de dessin. » L'érotisme graphique ne vit plus aujourd'hui qu'à travers les planches des bandes dessinées. Sur Instagram, des comptes comme @petitesluxures ou @regards_coupables partagent leurs dessins érotiques à leur communauté. Une façon peut-être d'offrir à celles et ceux qui n'oseraient pas pousser la porte d'une librairie spécialisée, un aperçu de ce genre encore confidentiel.


Le Figaro
a day ago
- Le Figaro
En Suisse, sur les traces de Tintin dans L'Affaire Tournesol
REPORTAGE- Des rives du lac Léman à la maison du professeur Alfredo Topolino, la ville de Nyon qui a inspiré les cases d'Hergé reste un lieu de pèlerinage pour les admirateurs du reporter à la houppette. Sur les rives du lac Léman à Nyon, les ruelles pavées, les terrasses clairsemées respirent la quiétude d'une petite ville suisse attachée à son rythme feutré. Un décor paisible où Tintin est venu s'aventurer il y a bientôt 60 ans, ayant composé l'une des toiles de fond de L'Affaire Tournesol. Aujourd'hui encore, le décor ne trompe pas, Hergé avait le goût du détail. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour En ce jour d'été, Marina a le pas pressé, le drapeau de la Suisse tissé sur le polo et le chapeau vissé sur la tête. Elle est guide touristique. Elle mène les curieux sur les traces du reporter à la houppette. Depuis près de dix ans, l'office du tourisme de Nyon propose un parcours dans la ville pour arpenter les lieux qui ont inspiré le dessinateur belge dans sa BD publiée en 1956. Publicité Les amateurs de L'Affaire Tournesol reconnaîtront vite les décors familiers : les bancs verts alignés au bord du Léman ; la route à l'entrée de la ville où la voiture du héros croise celle des espions ; un ancien camion de pompier rouge Willys de 1953 exposé dans la caserne ou encore la fontaine du maître Jacques, dans la rue Rive. Lorsque Tintin et le capitaine Haddock découvrent la ville vaudoise de Nyon, ils passent devant cette statue de Maître Jacques. Simon Pierre Pour sa dix-huitième aventure, le reporter part enquêter en Suisse sur la disparition du professeur Tournesol. Nous sommes en 1947. L'album met en scène un affrontement entre deux blocs fictifs, la Syldavie et la Bordurie, qui évoquent clairement les démocraties occidentales et l'Union soviétique. Le scientifique, ami de Tintin, menant des recherches sur un appareil à ultrasons à usage militaire, est enlevé. Personnage emblématique de la saga, le professeur Tournesol a été inspiré par le Suisse Auguste Piccard, premier homme à avoir vu la courbure de la Terre depuis sa capsule stratosphérique. Hergé l'a croisé dans les rues de Bruxelles. Difficile de le rater : l'homme mesurait presque deux mètres. « Mais dans la BD, il fallait bien le faire tenir dans les cases. Alors il l'a fait petit », explique avec amusement Marina. La maison du professeur Topolino À Nyon, les tintinophiles ne manquent jamais de s'arrêter également devant une demeure discrète, nichée dans une rue calme, modèle de la maison d'un autre éminent personnage, le professeur Topolino. Avec sa façade claire, ses volets verts bien alignés et son jardin ceint d'une grille, elle semble figée dans les années 1950. Le lieu dégage toujours une atmosphère sereine, à mille lieues des tensions diplomatiques, menaces d'espions et déflagrations qui fourmillent dans l'album. Dans cette bâtisse, Tintin et Haddock viennent se confronter à Topolino au sujet de l'invention du professeur Tournesol, avant que tout n'explose avec fracas. Tintin s'est aventuré en Suisse, guidé par le besoin de son créateur de changer d'air. En 1947, en pleine crise existentielle, Hergé quitte la Belgique sans prévenir. La presse s'affole : « Hergé a disparu ! », écrit Le Journal de Tintin du 11 août 1949. Le dessinateur n'est pas en exil, il est en vacances et tombe sous le charme d'un petit chalet au bord du lac, à 5 kilomètres de Nyon. « Hergé aurait dit en arrivant, c'est le plus ravissant petit chalet de toute la Suisse », s'enorgueillit Marina. Le dessinateur séjournera souvent dans la région, y trouvant calme, inspiration et distance. Un bout de Suisse imperturbable, qui n'enlève rien à la tension qui couve dans L'Affaire Tournesol.


Le Figaro
2 days ago
- Le Figaro
Du Paléo en Suisse aux Ardentes en Belgique, l'irrésistible attraction des festivals frontaliers
ENQUÊTE - Malgré des défis financiers, ces festivals séduisent des milliers de Français en quête d'une programmation riche et variée. Chaque été, à quelques kilomètres de la frontière française, les basses résonnent, les bras se lèvent au Paléo Festival de Nyon, en Suisse, à une trentaine de minutes de Genève. Avec six jours de concerts fin juillet, plus de 200 artistes et près de 250 000 spectateurs par soir, ce géant discret du paysage musical européen incarne la vitalité des festivals frontaliers qui, chaque année, séduisent un public français. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Créé en 1976 sur un champ par des jeunes souhaitant développer une offre culturelle dans ce coin très calme du canton de Vaud, le Paléo n'a cessé de croître. Entre les habitués romands et les Genevois, le festival enregistre 11 % de spectateurs internationaux, des Français dans la grande majorité. « On est ici dans un bassin transfrontalier culturellement très dense », rappelle Dany Hassenstein, coordinateur artistique. Publicité En Allemagne cette fois, à une vingtaine de kilomètres de la frontière, le Sea You Festival a attiré cet été jusqu'à 27 000 spectateurs par jour sur les rives allemandes, pendant trois jours. L'événement techno voit croître la part de festivaliers venus de France : 9,5 % en 2024 contre 6 % en 2017. « Ce n'est pas une évolution naturelle, il fallait aller les chercher », explique Nicolas Busser, qui a été embauché pour promouvoir le festival en France et en Suisse. La Belgique, terre des festivaliers français La Belgique aussi peut compter sur le soutien des Français. Le Dour Festival, situé à une dizaine de kilomètres de la frontière franco-belge, accueille 250 000 personnes sur cinq jours, avec une programmation qui fait la part belle au rap et à l'électro. Parmi les nombreux festivaliers, près de 25 % étaient Français lors de l'édition 2025. À lire aussi Financement des festivals : d'importantes fragilités en 2024, avant même le coup frein budgétaire de 2025 Si certains festivals séduisent autant de Français, c'est aussi parce qu'ils concentrent un grand nombre de têtes d'affiche sur un seul événement. Là où la France compte une multitude de rendez-vous de taille similaire, la Belgique ou la Suisse ont leurs festivals majeurs, capables d'attirer plus de grands noms. Les festivaliers trouvent ainsi une programmation dense et prestigieuse, tout en profitant d'un dépaysement rapide. C'est le cas des Ardentes à Liège. Le plus grand rassemblement de musique urbaine en Europe bat certainement tous les records des festivals frontaliers avec plus de 40 % de Français. Un nombre qui s'explique par une riche programmation urbaine et francophone. Cette année, les rappeurs Damso, Karris, Young Thug, Vald ou encore Tiakola étaient à l'affiche. Moins de subventions qu'en France Si les festivals frontaliers rencontrent les mêmes difficultés face à l'augmentation des cachets et des coûts de production, tous ne bénéficient pas autant de subventions publiques. Aux Ardentes, 90 % du budget provient de la billetterie, des bars, du camping et du merchandising. Les sponsors ne pèsent que 5 à 7 % et les subsides à peine 0,7 %, explique Jennifer Wuilquot, directrice du festival, au magazine Forbes . Publicité À Dour, « l'événement repose quasi exclusivement sur la billetterie et les ventes sur site (restauration, boissons, merchandising…). Les subventions publiques ne représentent qu'environ 1,5 % du budget total, toutes issues de Belgique », précise au Figaro le fondateur du festival, Carlo Di Antonio. « Les festivals en France sont en général beaucoup plus soutenus par les pouvoirs publics locaux », poursuit-il. « L'événement s'est historiquement construit sans le soutien des pouvoirs publics. » Dany Hassenstein, coordinateur artistique du Paléo Festival En Suisse, le Paléo Festival ne touche lui aussi aucune subvention publique. « L'événement s'est historiquement construit sans le soutien des pouvoirs publics », déclarent les organisateurs. Paléo est une association à but non lucratif, sans ligne de crédit, qui repose sur sa billetterie et un sponsoring plafonné (18 % du budget). « Le sponsoring est plus élevé qu'en France mais on ne veut pas devenir le festival d'une marque. On ne veut pas de scène partenaire et on ne veut pas qu'ils aient une influence sur la programmation », soutient Dany Hassenstein. En Allemagne enfin, « les subventions sont accordées à de petits festivals dans de petites villes pour qu'ils puissent se développer », explique Nicolas Busser. Pas de subventions publiques, donc, pour le Sea You Festival, qui avait une capacité de 80 000 personnes en 2025. L'événement, entièrement financé par la billetterie et quelques partenariats privés (3,4 % du budget). « Nous pourrions aussi faire une demande de subventions européennes mais ça prend beaucoup temps pour grand-chose », poursuit-il. Alors le festival compte sur ses spectateurs. « Il faut économiser pour aller à un festival. Notre objectif c'est qu'ils économisent pour nous. » Les festivals frontaliers sont dans la fourchette haute du marché. Aux Ardentes, le pass quatre jours s'affiche à 200 €, tandis que Dour propose cinq jours de concerts avec camping pour 240 €. En Suisse, le Paléo facture 84 francs suisses (environ 87 €) la journée et 440 francs suisses (environ 455 €) le pass six jours. En Allemagne, le pass trois jours au Sea You Festival coûte 200 euros, jusqu'à 400 euros avec l'emplacement de camping et un pass VIP. Des prix légèrement, voire beaucoup plus importants que ceux des grands festivals français comme les Vieilles Charrues ou Garorock, pour lesquels il fallait débourser cette année 191 et 235 euros pour un pass de quatre jours.