
Paris : cinq femmes soupçonnées d'avoir agressé un homme à coups de tessons de bouteille
Il est 3 h 50, place Lise-et-Artur-London, quand les pompiers et les policiers sont appelés pour venir en aide à un homme mal en point. Selon les premiers témoins, il aurait été agressé par un groupe de cinq femmes qui auraient aussitôt pris la fuite. Quand les secours arrivent, ils découvrent cet homme gisant au sol et incapable de s'exprimer. Il est transporté à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (XIIIe). Son pronostic vital est engagé. Le médecin note qu'il souffre d'une plaie hémorragique importante au niveau du dos et de deux autres de nature superficielle au thorax et au cou.
Entre-temps, les patrouilles tentent de retrouver les auteuresdans ce secteur qui borde le
bois de Vincennes
. Non loin de là, les policiers repèrent un groupe de femmes qui correspond à la description donnée par les témoins : « Certaines d'entre elles présentent des traces de sang sur leurs vêtements et des tessons de bouteille ensanglantés ont été découverts en leur possession », précise une source proche de l'affaire.
Les suspectes sont interpellées. Elles s'expriment en espagnol et ne donnent aucune explication pour justifier ce déchaînement de violence. Elles ont été placées en garde à vue pour tentative de meurtre dans les locaux du commissariat du XXe arrondissement de la capitale. Elles devraient être auditionnées dans la journée et le parquet dispose de quarante-huit heures avant de décider de la suite qu'il entend donner à cette affaire.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
12 minutes ago
- Le Parisien
« Une noire n'a rien à faire à ce poste » : la députée Nadège Abomangoli dépose plainte après des insultes racistes et sexistes
La missive est arrivée le 11 juillet sur le bureau de Nadège Abomangoli, à l'Assemblée nationale. Anonyme, le texte regorge de termes dégradants et insultants à l'égard de la députée insoumise de la 10e circonscription de Seine-Saint-Denis, également vice-président de la chambre basse du parlement. « Madame la fausse vice-présidente », peut-on lire d'entrée. Puis : « Vous êtes une erreur de casting » ; « L'esclavage a été aboli mais il y a des limites à se sentir à l'aise » ; « Partez. Vous n'avez pas votre place ici ». Mais aussi et surtout : « Une noire n'a rien à faire à ce poste » ; « Première femme noire vice-présidente, j'en ai des frissons de malaise, le décolonialisme ne vous rend pas légitime ». Ce mercredi, Nadège Abomangoli annonce sur X avoir porté plainte. « Face au silence institutionnel envers les nostalgiques du passé colonial, nous serons toujours là pour nous battre. Ces violences nécessitent une condamnation et la nuance n'a pas sa place dans leur dénonciation », s'insurge l'élue, à qui l'insoumis Aurélien Taché a apporté son soutien. Confrontée à l'anonymat de l'auteur de la lettre, qui se vante d'avoir « la parole décomplexée » et assure que « la vie suivra son cours », Chirinne Ardakani, l'avocate de Nadège Abomangoli, a dû porter plainte contre X des chefs « outrage envers une personne investie de l'autorité publique, à défaut d'une mission de service public, alternativement, d'injure non publique à caractère raciste et sexiste ». Dans le même communiqué, le conseil de l'élue insoumise fustige les propos « empreints de clichés xénophobes et misogynes » retrouvés dans le courrier, dont l'objectif est d'attenter à la personne de Nadège Abomangoli « en la dénigrant et en la stigmatisant pour ce qu'elle est et ce qu'elle fait ». Ces propos, poursuit Chirinne Ardakani, « s'inscrivent dans un contexte plus large et réitéré en ce que plusieurs collègues de Madame Nadège Abomangoli, de toutes les sensibilités, ont fait l'objet de tels agissements ces derniers mois, à l'instar du racisme et du sexisme ordinaire que subissent chaque jour des milliers de citoyens ». Effectivement, d'autres députés ont été la cible d'injures à caractère raciste depuis leur investiture, à l'image des insoumis Carlos Martens Bilongo et Aly Diouara . Mardi, l'avocate de ce dernier a annoncé dans un communiqué que sept personnes seraient jugées devant le tribunal correctionnel de Paris le 10 décembre à la suite d'une plainte du député victime de cyberharcèlement après son élection.


Le Figaro
12 minutes ago
- Le Figaro
À Nanterre, la justice valide l'hypothèse de l'ombre d'Alger dans l'agression d'un réfugié politique
Réservé aux abonnés COMPTE-RENDU D'AUDIENCE- Le tribunal a condamné ce mercredi à 5 ans de prison ferme et 18 mois avec sursis deux Franco-algériens impliqués dans l'agression, à l'été 2023, du journaliste Abdou Semmar, donnant pour motif la défense de la liberté d'expression pour ce réfugié dans le viseur du régime. Étrange affaire que cette agression, sur le trottoir d'une rue de Nanterre, en plein mois d'août de l'année 2023. Pendant six heures d'audience ce mercredi, au tribunal de Nanterre, les juges ont tenté de tirer des deux suspects une version cohérente d'un vol de portable avec bombe lacrymogène et arme à feu en pleine journée, sur un journaliste algérien réfugié en France. À écouter le principal accusé, Yamine A., lunettes désuètes, longue barbe et épaules tombantes, il s'est agi d'un simple geste de panique qui aurait, fortuitement, manqué de renverser le piéton. Son comparse, Karim K., ancien gendarme reconverti dans la sécurité privée, assure qu'il s'agissait d'une «affaire de dettes» et qu'il n'a fait que rendre service à un ami. Pour la victime, le journaliste d'investigation Abdou Semmar, il s'agit d'une intimidation du régime d'Alger. Et c'est cette version qu'a retenue le parquet. Les juges ont condamné l'agresseur Yamine A. à 5 ans de prison ferme et Karim K. à 18 mois avec sursis…


Le Parisien
3 hours ago
- Le Parisien
« Un sentiment d'impunité » : la préfète du Rhône dénonce la difficulté à expulser les délinquants algériens en situation irrégulière
Fabienne Buccio observe une « très forte hausse » des vols avec violence dans le Rhône. Dans un entretien sur la sécurité accordé ce mercredi au Progrès , la préfète du département assure que ses services arrêtent « beaucoup de personnes », dont « 60 % sont étrangères ». « Et dans ces 60 %, on a au moins voire plus de la moitié qui sont des Algériens », souligne-t-elle remarquer. « S'ils sont condamnés en justice et vont en prison, c'est une chose. Quand je peux les placer en CRA (centre de rétention administrative), à la sortie de prison, je les place, pour éviter de les remettre directement à la rue. Les juges, de plus en plus, les y maintiennent 90 jours », soit le maximum, explique-t-elle encore. Cependant, selon Fabienne Buccio, « on a actuellement un sentiment d'impunité qui se développe chez des Algériens en situation irrégulière, qui nous pose problème. On n'arrive pas à les expulser ». Relancée sur cette question, Fabienne Buccio déclare que « depuis un an, on n'a aucun laissez-passer pour l'Algérie de la part du consul général de Lyon ». Même quand les ressortissants algériens « ont des passeports, et qu'on envoie une escorte », les autorités algériennes les « refusent » à leur arrivée sur le territoire algérien, poursuit-elle. Les relations entre Alger et Paris traversent depuis l'été dernier une profonde crise , avec des expulsions de diplomates de part et d'autre et l'arrestation mi-novembre de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal , condamné à cinq ans de prison en Algérie pour « atteinte à l'unité nationale ». La condamnation et l'incarcération du journaliste français Christophe Gleizes , fin juin, n'a pas amélioré la situation.