
Un salaire suisse doit suffire à vivre dignement partout en Suisse
Le débat sur le salaire minimum en Suisse ne doit pas occulter l'essentiel: il est de la responsabilité des employeurs de proposer des rémunérations décentes. Éditorial Publié aujourd'hui à 07h56
«Un salaire décent n'est pas la responsabilité des employeurs.» C'est ce qu'a déclaré fin mars le directeur de l'Union patronale suisse, Roland Müller, devant des élus à Berne.
Cette saillie s'inscrit dans la bataille politique visant à faire primer les conventions collectives de travail (CCT) sur les salaires minimums que certains cantons ont adoptés.
Le camp bourgeois a emporté le morceau au National en juin, avec un texte qui prévoit que les clauses des CCT primeraient sur les lois cantonales. La prochaine manche de cette bataille acharnée se jouera donc cet automne aux États, et c'est sans doute le peuple qui aura le dernier mot.
Roland Müller a depuis nuancé ses propos, affirmant à Blick que «l'objectif est que l'on puisse vivre de son salaire». Mais il relève que «des salaires minimums trop élevés peuvent entraîner la disparition de certains emplois».
Et c'est problématique. On peut comprendre que le patronat préfère en passer par les CCT, sur lesquelles il a une influence directe.
Mais le salaire minimum n'est pas une simple variable d'ajustement. Un salaire suisse doit suffire à vivre dignement partout en Suisse.
Notre dossier le montre : les employés qui sont payés au lance-pierre peuvent rapidement basculer dans la précarité.
Les chiffres sont importants, mais il faut aussi mettre du bon sens dans l'économie. C'est la responsabilité des employeurs – et la plupart d'entre eux en ont heureusement conscience.
Alors avançons, mais en pensant toujours au bien-être de celles et ceux qui travaillent dur. C'est vital.
Sur le même sujet
Eric Lecluyse est rédacteur en chef de «24 heures» et de la rédaction romande de Tamedia depuis décembre 2024. Diplômé de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille (ESJ), il était auparavant rédacteur en chef du quotidien neuchâtelois «ArcInfo». Plus d'infos
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


24 Heures
5 hours ago
- 24 Heures
DIRECT – Trump annonce 39% de droits de douane pour la Suisse – Fossé politique sur la réponse
Le président américain Donald Trump a décidé de taxer les produits suisses à 39%. Karin Keller-Sutter a annoncé ce jeudi soir l'absence d'accord avec Washington. Publié aujourd'hui à 08h15 Mis à jour il y a 5 minutes 09h47 Alors que le Berne pensait être à bout touchant d'un accord, Washington a décidé de punir l'économie helvétique plus violemment qu'en avril. L'image est celle d'un gros matou qui a attrapé une petite souris. Et qui – avant de trancher s'il veut la dévorer toute crue ou la laissée repartir – joue avec elle d'un œil à la fois goguenard et menaçant. Découvrez notre édition sur l'augmentation des droits de douane par Trump en cliquant ici 09h41 La plupart des partis suisses critiquent les droits de douane de 39% imposés par Donald Trump. Mais ils sont divisés sur les solutions à apporter, entre renforcement de la compétitivité de la Suisse ou collaboration encore plus étroite avec l'Union européenne. Le PLR dénonce notamment «une catastrophe et une attaque directe contre notre prospérité». A ses yeux, le Conseil fédéral doit prendre des mesures «rapides et déterminées» pour soutenir la compétitivité des entreprises helvétiques et atténuer les dommages économiques. L'UDC demande elle aussi au gouvernement «d'alléger massivement «la charge qui pèse sur l'économie. Pour elle, s'aligner sur l'UE et sa «bureaucratie monstrueuse (…) serait la chose la plus stupide que la Suisse puisse faire». A gauche, le PS estime au contraire que l'annonce des droits de douane américains «montre une fois de plus» que la Suisse ne doit pas s'isoler sur la scène internationale. La coopération avec l'Europe est plus importante que jamais, affirme-t-il. Un avis partagé par les Vert-e-s. 09h35 La Chine a affirmé vendredi que le protectionnisme «nuisait aux intérêts de toutes les parties» après l'annonce par le président américain Donald Trump de nouveaux taux de droits de douane sur près de 70 pays. Guo Jiakun, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères EPA «La Chine s'oppose systématiquement et clairement à l'imposition de ces droits de douane. Il n'y a pas de gagnant dans une guerre des droits de douane ou une guerre commerciale», a indiqué lors d'un point de presse régulier Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. 09h19 Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge vendredi, date de l'officialisation des surtaxes infligées par les Etats-Unis à ses partenaires commerciaux dont l'Union européenne et le Royaume-Uni, qui entreront en vigueur dans quelques jours. Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris perdait 1,16%, celle de Francfort cédait 1,24%, Londres 0,50% et Milan 1,17%. Image d'illustration KEYSTONE 08h30 Dans une première réaction, des industriels suisses ont exhorté vendredi le gouvernement fédéral à poursuivre les négociations. L'association professionnelle des PME du secteur mécanique, électrique et des métaux, qui dépend fortement de l'export, «met en garde contre les conséquences à long terme» pour les PME de l'industrie suisse et exige que le gouvernement agisse «avec clarté et confiance en soi» et utilise «résolument la fenêtre de négociation existante avec les États-Unis», selon un communiqué. Les États-Unis sont un partenaire-clé pour la Suisse. En 2024, ils représentaient 18,6% de ses exportations de marchandises, selon les relevés des douanes. Il s'agit principalement de produits pharmaceutiques – qui représentent 60% de toutes les exportations suisses vers les États-Unis –, de livraisons de l'industrie tech (machines, équipements électriques et métaux) pour environ 20% et de montres (8%). Le déficit du commerce des biens des États-Unis avec la Suisse a approché les 40 milliards de CHF en 2024 (43 milliards d'euros et 49 mds d'USD), un indicateur auquel le président américain prête une attention toute particulière, y voyant un signe de faiblesse des États-Unis. La Suisse est pourtant le 6ème pays en termes d'investissements directs aux Etats-Unis, particulièrement dans la recherche et le développement. Ainsi Roche et Novartis, les deux géants suisses de la pharmacie ont annoncé ces derniers mois des dizaines de milliards d'investissements aux Etats-Unis sur les 5 prochaines années. 08h25 Le Conseil fédéral a pris connaissance «avec grand regret» des droits de douane supplémentaires imposés par les Etats-Unis. La Suisse continue de viser une solution négociée avec les Etats-Unis, a indiqué le porte-parole du Département fédéral des finances (DFF). Les droits de douane supplémentaires de 39% imposés par le président américain s'écartent «nettement» du projet de déclaration d'intention commune, a écrit vendredi matin le responsable de la communication du DFF, Pascal Hollenstein, interrogé par l'agence de presse Keystone-ATS. Pascal Hollenstein et Karin Keller-Sutter. Photo d'archive. KEYSTONE Le Conseil fédéral prend acte avec grand regret du fait que les Etats-Unis – malgré les progrès réalisés dans les discussions bilatérales et «l'attitude très constructive de la Suisse dès le début» – veulent appliquer les droits de douane supplémentaires unilatéraux «d'un montant considérable aux importations en provenance de Suisse». Selon le Conseil fédéral va analyser la nouvelle situation et décider de la marche à suivre. 08h18 Le gouvernement fédéral suisse souhaite continuer à négocier avec l'administration américaine, qui veut imposer une surtaxe punitive de 39% sur les produits helvétiques importés aux Etats-Unis à partir du 7 août. Le Conseil fédéral prend acte «avec grand regret» du fait que les Etats-Unis – malgré les progrès réalisés dans les discussions bilatérales et «l'attitude très constructive de la Suisse dès le début» – veulent appliquer les droits de douane supplémentaires unilatéraux «d'un montant considérable aux importations en provenance de Suisse», a dit le porte-parole du ministère des finances à l'agence Keystone-ATS. 08h13 La Suisse et les États-Unis n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur la déclaration d'intention négociée en matière de politique douanière. Pour Donald Trump, le déficit commercial est au premier plan, écrit la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter sur X. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «J'ai eu aujourd'hui un entretien avec le président Trump avant l'expiration du délai pour les droits de douane. Le déficit commercial reste au centre de ses préoccupations. Cet entretien n'a pas permis de trouver un accord sur la déclaration d'intention négociée entre la Suisse et les États-Unis», écrit jeudi soir Mme Keller-Sutter sur la messagerie X. Découvrez notre article complet en cliquant ici AFP/Adeline Acerbi Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
6 hours ago
- 24 Heures
Un coup de massue au lieu d'un deal: Le puissant Trump ridiculise la petite Suisse
Opinion Alors que le Berne pensait être à bout touchant d'un accord, Washington a décidé de punir l'économie helvétique plus violemment qu'en avril. Éditorial Publié aujourd'hui à 09h43 Le jour où tout à commencé. C'est le 2 avril que Trump a – pour la première fois – annoncé la hausse des taxes douanières. Quatre mois plus tard, la sanction est même potentiellement plus forte pour la Suisse. AFP L'image est celle d'un gros matou qui a attrapé une petite souris. Et qui - avant de trancher s'il veut la dévorer toute crue ou la laissée repartir - joue avec elle d'un œil à la fois goguenard et menaçant. Ce 1er août, Donald Trump a annoncé vouloir frapper nos exportations de droits de douane surréalistes de 39% , encore plus haut que les 31% annoncés en avril. Et ce, dès le 7 août. Que penser de ce énième ultimatum? Sera-t-il suivi d'effet? S'il est impossible de répondre à cette question, la séquence qui s'est jouée ces derniers mois est cruelle pour Berne qui s'est démené pour négocier. Il faut y voir deux conclusions: soit Trump s'est totalement moqué de la Suisse, soit le Conseil fédéral s'est fait complètement berner, lui qui n'a cessé répéter être à bout touchant d'un deal. Et aucune de ces deux options n'est rassurante. Partir seul au combat était une erreur La Suisse doit désormais ouvrir les yeux et se rendre compte de deux choses. D'abord, qu'on ne traite plus avec les USA comme avec un partenaire fiable. Ensuite, que la stratégie de partir seul au combat était une erreur, et qu'il aurait fallu miser sur une alliance. Il y a moins d'une semaine, l'Union européenne, qui joue, elle, dans la cour de grands, s'en sortait avec une hausse limitée à 15% . Il faudra se souvenir de ce rapport de force qui dicte de plus en plus les relations entre puissance mondiale, lorsque nous devrons voter sur nos futures relations avec l'UE. Car même si tout n'est pas rose avec Bruxelles, jamais elle ne nous a ridiculisés à ce point. Plus sur Trump et les droits de douanes Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Florent Quiquerez est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2015. Spécialisé en politique, il couvre avant tout l'actualité fédérale. Auparavant, il a travaillé comme correspondant parlementaire pour les Radios Régionales Romandes. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
7 hours ago
- 24 Heures
EN DIRECT: La Suisse continue de viser une solution avec Washington
Le président américain Donald Trump a décidé de taxer les produits suisses à 39%. Karin Keller-Sutter a annoncé ce jeudi soir l'absence d'accord avec Washington. Publié aujourd'hui à 08h15 Mis à jour il y a 2 minutes 08h25 Le Conseil fédéral a pris connaissance «avec grand regret» des droits de douane supplémentaires imposés par les Etats-Unis. La Suisse continue de viser une solution négociée avec les Etats-Unis, a indiqué le porte-parole du Département fédéral des finances (DFF). Les droits de douane supplémentaires de 39% imposés par le président américain s'écartent «nettement» du projet de déclaration d'intention commune, a écrit vendredi matin le responsable de la communication du DFF, Pascal Hollenstein, interrogé par l'agence de presse Keystone-ATS. Pascal Hollenstein et Karin Keller-Sutter. Photo d'archive. KEYSTONE Le Conseil fédéral prend acte avec grand regret du fait que les Etats-Unis – malgré les progrès réalisés dans les discussions bilatérales et «l'attitude très constructive de la Suisse dès le début» – veulent appliquer les droits de douane supplémentaires unilatéraux «d'un montant considérable aux importations en provenance de Suisse». Selon le Conseil fédéral va analyser la nouvelle situation et décider de la marche à suivre. 08h18 Le gouvernement fédéral suisse souhaite continuer à négocier avec l'administration américaine, qui veut imposer une surtaxe punitive de 39% sur les produits helvétiques importés aux Etats-Unis à partir du 7 août. Le Conseil fédéral prend acte «avec grand regret» du fait que les Etats-Unis – malgré les progrès réalisés dans les discussions bilatérales et «l'attitude très constructive de la Suisse dès le début» – veulent appliquer les droits de douane supplémentaires unilatéraux «d'un montant considérable aux importations en provenance de Suisse», a dit le porte-parole du ministère des finances à l'agence Keystone-ATS. 08h13 La Suisse et les États-Unis n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur la déclaration d'intention négociée en matière de politique douanière. Pour Donald Trump, le déficit commercial est au premier plan, écrit la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter sur X. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «J'ai eu aujourd'hui un entretien avec le président Trump avant l'expiration du délai pour les droits de douane. Le déficit commercial reste au centre de ses préoccupations. Cet entretien n'a pas permis de trouver un accord sur la déclaration d'intention négociée entre la Suisse et les États-Unis», écrit jeudi soir Mme Keller-Sutter sur la messagerie X. Découvrez notre article complet en cliquant ici AFP/Adeline Acerbi Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.