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Iran : les installations nucléaires de Fordo « gravement endommagées », selon une nouvelle évaluation américaine

Iran : les installations nucléaires de Fordo « gravement endommagées », selon une nouvelle évaluation américaine

Le Parisien4 days ago
Pas « anéantie » comme l'a affirmé Donald Trump, mais presque. La capacité nucléaire de l'Iran a bien été lourdement endommagée par le
pilonnage américain le 22 juin dernier
des trois sites les plus critiques, selon une
nouvelle évaluation
des services de renseignement américains dévoilée par plusieurs sources à
NBC News
puis au
New York Times
.
NBC News affirme que le directeur de la CIA John Ratcliffe a tenu fin juin une réunion à huis clos au cours de laquelle il a présenté un bilan de l'opération «
Marteau de Minuit
» à des sénateurs et des représentants américains. Alors qu'une
première évaluation
de l'Agence de renseignement de la Défense (DIA) semblait indiquer que le programme nucléaire iranien n'avait été retardé que de quelques mois, John Ratcliffe, s'appuyant sur « un ensemble de renseignements crédibles », leur aurait affirmé que le programme nucléaire iranien avait été « gravement endommagé ».
Certes, l'Iran a très probablement déplacé une partie de son stock d'uranium enrichi dans les jours qui ont précédé les frappes, mais selon ce que Ratcliffe a déclaré, les services de renseignement américains et israéliens estiment que les frappes ont enfoui sous des centaines de tonnes de gravats la majeure partie de l'uranium enrichi qui était stocké sur les sites
d'Ispahan et de Fordo
, et qu'il sera extrêmement difficile pour les Iraniens de l'extraire pour reprendre l'enrichissement. Deux responsables ont ajouté auprès du média américain que, plus de trois semaines après le pilonnage, les États-Unis n'avaient constaté aucun signe indiquant que l'Iran tentait d'excaver ses installations.
Quant à l'usine d'enrichissement de Natanz, qui comportait des installations en surface et souterraines, elle serait si endommagée qu'il faudrait au régime iranien « des années pour le reconstruire ».
La principale cible de l'opération « Marteau de Minuit » était le site de Fordo, le plus avancé et le mieux protégé de tous les sites iraniens, car enfoui au cœur de bunkers ultra-sécurisés eux-mêmes construits dans la montagne. Parmi la douzaine de bombes anti-bunker GBU-57 larguées par l'aviation américaine, certaines ont été dirigées vers les conduits de ventilation, pour pénétrer au plus près des installations névralgiques du site. Les milliers de centrifugeuses nucléaires enfouies sous la montagne auraient été détruites par les explosions ou leur onde de choc, attestent les renseignements, un constat cohérent avec
les déclarations du directeur général
de l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique.
En outre, une grande partie des défenses aériennes iraniennes étant détruites, les forces israéliennes ou américaines n'auraient aucun mal à tuer dans l'œuf tout effort de reconstruction de la part du régime des mollahs. Un responsable israélien a répété la semaine dernière que le pays était prêt à « tondre la pelouse », suggérant que les sites pourraient être de nouveau attaqués.
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Japon : vers un nouveau réacteur nucléaire, le premier depuis la catastrophe de Fukushima
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Japon : vers un nouveau réacteur nucléaire, le premier depuis la catastrophe de Fukushima

La compagnie électrique Kansai Electric a annoncé lancer une étude en vue de construire une centrale de remplacement à la centrale de Mihama. Le pays avait arrêté tous ses réacteurs nucléaires après le drame de 2011. Une compagnie électrique régionale au Japon a annoncé mardi lancer une étude géologique en vue de préparer la construction du premier nouveau réacteur nucléaire dans le pays depuis la catastrophe de Fukushima en 2011. Kansai Electric effectuera une étude pour «évaluer la possibilité de construire une centrale de remplacement à la centrale nucléaire de Mihama», a déclaré le président de l'entreprise, Nozomu Mori, lors d'une conférence de presse télévisée. «Étant donné que les ressources naturelles sont limitées dans notre pays... il est important que l'énergie nucléaire joue son rôle dans les années à venir», a-t-il ajouté. Publicité Après la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011, victime d'un tsunami, le Japon a arrêté tous ses réacteurs nucléaires, y compris les trois réacteurs de Mihama, le public exprimant une grande inquiétude vis-à-vis de cette énergie. À cette époque, Kansai Electric avait décidé de suspendre une étude géologique en cours portant sur un projet de remplacement de l'un des réacteurs de Mihama. À lire aussi Le Japon accélère la relance de son nucléaire Pas opérationnel avant 20 ans En 2015, Kansai Electric a mis à l'arrêt deux des trois réacteurs de Mihama qui avaient fonctionné pendant plus de 50 ans. Le dernier réacteur reste opérationnel aujourd'hui, bien qu'il ait été en service depuis près de cinq décennies. Nozomu Mori a indiqué que la reprise de l'étude elle-même ne serait pas le seul facteur déterminant pour décider de construire un nouveau réacteur, ajoutant ne pas avoir de visibilité quant à une date de début de travaux potentiels. Les médias locaux ont rapporté qu'un nouveau réacteur pourrait coûter quelque 6,8 milliards de dollars et pourrait mettre 20 ans avant d'être opérationnel. Le gouvernement a continué à soutenir l'énergie nucléaire comme une source fiable, propre et un outil dont le Japon a besoin pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Près de 15 ans après la catastrophe de Fukushima, le Japon a redémarré de nombreux réacteurs tandis que les craintes du public japonais vis-à-vis de l'énergie nucléaire se sont atténuées. Les grandes entreprises ont également soutenu l'énergie nucléaire, car le Japon aura besoin de davantage d'électricité pour faire fonctionner l'intelligence artificielle et les centres de données à l'avenir.

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Nucléaire : Londres annonce sa «décision finale d'investissement» dans Sizewell C aux côtés d'EDF

Le projet coûtera environ 38 milliards de livres (presque 45 milliards d'euros) aux côtés d'investisseurs privés dont EDF. Le Français avait annoncé au début du mois sa participation de 12,5%. Le gouvernement britannique a annoncé mardi sa «décision finale d'investissement» dans la future centrale nucléaire britannique de Sizewell C, dans l'est de l'Angleterre, qui coûtera environ 38 milliards de livres (presque 45 milliards d'euros) aux côtés d'investisseurs privés dont l'énergéticien public français EDF. Le gouvernement sera le premier actionnaire, avec 44,9%, devant la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ, 20%), le groupe énergétique britannique Centrica (15%) et le fonds d'investissement britannique Amber Infrastructure (7,6%). EDF avait déjà annoncé au début du mois sa participation de 12,5%. Avec ce schéma de financement, c'est la première fois que le gouvernement britannique sera copropriétaire d'une centrale nucléaire, précise Londres dans un communiqué. Publicité La centrale de Sizewell C est une «réplique» de celle d'Hinkley Point C - qui compte deux réacteurs - actuellement en construction en Grande-Bretagne. Le coût de construction de cette deuxième paire d'EPR britannique devrait être inférieur de 20% à celui de la première. Plus de 10.000 personnes travailleront sur le chantier, quand celui-ci aura atteint son pic d'activité. «Le projet Sizewell C permettra de développer les compétences de la filière et de bénéficier d'effet d'échelle et de retours d'expérience (...). Il bénéficiera au programme de construction de six EPR2», avait déclaré EDF début Juillet Plus d'informations à venir.

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