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Trump promet des systèmes antiaériens Patriot à l'Ukraine

Trump promet des systèmes antiaériens Patriot à l'Ukraine

La Presse14-07-2025
(Joint Base Andrews) Donald Trump a annoncé dimanche que les États-Unis enverraient à l'Ukraine des systèmes de défense antiaérienne Patriot, essentiels à Kyiv pour se défendre face aux frappes russes, au moment où les relations du président américain avec son homologue russe montrent une dégradation.
Agence France-Presse
« Nous leur enverrons des Patriot, dont ils ont désespérément besoin », a-t-il déclaré, ajoutant : « Je n'ai pas encore décidé du nombre, mais ils vont en avoir parce qu'ils ont besoin de protection ».
Donald Trump avait précédemment dit à des journalistes avoir « une déclaration importante à faire sur la Russie » ce lundi, laissant la porte ouverte à un renforcement des sanctions.
L'activité diplomatique devait s'accélérer lundi avec une rencontre annoncée par le président américain avec le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte. L'émissaire américain Keith Kellogg doit également entamer une nouvelle visite en Ukraine lundi.
La livraison d'armes par Washington fera partie d'un accord impliquant l'OTAN qui paiera les États-Unis pour des armes qu'elle enverra à l'Ukraine, selon M. Trump.
« Nous allons en fait leur envoyer divers équipements militaires très sophistiqués et ils vont nous les payer à 100 % », a déclaré Donald Trump aux journalistes.
PHOTO JACQUELYN MARTIN, ASSOCIATED PRESS
Donald Trump
Cette annonce apparaît comme une volte-face, deux semaines après que Washington avait au contraire annoncé la suspension de certaines livraisons d'armes à Kyiv.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué vendredi avoir eu une conversation téléphonique avec son homologue américain, lors de laquelle ils ont convenu de « renforcer la protection » du ciel ukrainien après une nouvelle attaque massive de drones et de missiles russes sur l'Ukraine.
Le président américain s'est dit à nouveau « déçu » par son homologue russe Vladimir Poutine dimanche.
Depuis le début de son mandat, Donald Trump a tenté de convaincre Vladimir Poutine de négocier en vue de mettre fin au conflit en Ukraine.
Mais les frappes russes s'abattant sur l'Ukraine se sont intensifiées et les négociations en vue d'une issue diplomatique au conflit sont, elles, dans l'impasse.
« Poutine a vraiment surpris beaucoup de gens. Il parle gentiment et ensuite il bombarde tout le monde le soir », a déclaré M. Trump, visiblement mécontent.
« Tournant » sur les sanctions
Parallèlement, l'influent sénateur américain Lindsey Graham a défendu à nouveau dimanche sa proposition de sanctions drastiques contre Moscou, un projet semblant progresser à mesure que s'accroît la frustration de Donald Trump vis-à-vis du Kremlin.
« Un tournant arrive » dans la guerre en Ukraine, a déclaré le sénateur républicain sur CBS.
Sa proposition « donnerait au président Trump la capacité d'imposer des droits de douane de 500 % sur n'importe quel pays qui aide la Russie et soutient la machine de guerre de Poutine », a-t-il expliqué.
Donald Trump avait dit mardi « étudier de très près » cette proposition.
« C'est un coup de massue que le président Trump aura à sa disposition pour mettre fin à la guerre », a insisté Lindsey Graham, qui s'est rendu en Europe cette semaine pour défendre ses mesures aux côtés de son partenaire démocrate Richard Blumenthal.
Les deux sénateurs doivent aussi s'entretenir lundi avec le secrétaire général de l'OTAN.
Lindsey Graham a également évoqué dimanche de possibles mesures visant les avoirs russes gelés ou encore la vente aux alliés européens d'« énormes quantités d'armes qui pourront bénéficier à l'Ukraine. »
Les mesures proposées par les deux sénateurs américains font partie des moyens qui « peuvent nous rapprocher de la paix », a écrit jeudi sur X Volodymyr Zelensky, qui ne cesse de réclamer un renforcement des sanctions américaines contre la Russie.
Sur le terrain, les frappes aériennes russes contre l'Ukraine se sont intensifiées ces dernières semaines, et Moscou bat chaque semaine des records en nombre d'engins tirés, fournis par une industrie de défense qui tourne à plein régime.
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La parole de Ghislaine Maxwell
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La Presse

time14 hours ago

  • La Presse

La parole de Ghislaine Maxwell

(New York) Que vaut la parole de Ghislaine Maxwell, qui a été condamnée à 20 ans de prison en 2022 pour avoir recruté des filles mineures afin que Jeffrey Epstein les exploite sexuellement ? Rien, selon le ministère de la Justice de 2020. Ses procureurs ont alors accusé la complice d'Epstein de deux chefs d'accusation de parjure, en plus des accusations plus graves dont elle faisait l'objet. Ces chefs d'accusation découlaient d'une déposition civile faite par Maxwell en 2016. Elle avait alors déclaré n'avoir aucune connaissance du stratagème d'Epstein « pour recruter des filles mineures pour des massages sexuels ». Elle avait aussi nié savoir qu'Epstein possédait des jouets sexuels. Maxwell n'a pas eu à répondre de ces chefs d'accusation en cour, mais ceux-ci ont plané sur l'interrogatoire extraordinaire mené auprès d'elle, jeudi et vendredi derniers, par le numéro 2 du ministère de la Justice, Todd Blanche. Il en est évidemment de même pour les cinq chefs d'accusation de trafic sexuel et d'autres crimes odieux liés à l'exploitation de mineures pour lesquels un jury de New York l'a reconnue coupable. Le mot « extraordinaire » s'applique en particulier au rôle de Todd Blanche dans cette entrevue orchestrée au beau milieu de la tempête Epstein, provoquée par la décision de l'administration Trump de ne pas rendre publics les dossiers concernant le pédocriminel, comme elle l'avait promis. PHOTO JACQUELYN MARTIN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Todd Blanche, procureur général adjoint des États-Unis, à la Maison-Blanche, en juin dernier Blanche ne connaît pas à fond l'histoire de Maxwell et Epstein, contrairement à Maurene Comey, ancienne procureure fédérale de New York chargée des poursuites visant le duo. Coïncidence ou non, Comey, fille de l'ancien directeur du FBI James Comey, a été virée sans explications le 16 juillet dernier. Blanche est aussi l'avocat principal qui a défendu Donald Trump lors de son procès à New York en lien avec l'affaire Stormy Daniels. « Le conflit d'intérêts est flagrant. Cela sent la corruption à plein nez », s'est indigné Chuck Schumer, chef des démocrates au Sénat, jeudi dernier sur X. « La vérité sera révélée » Il va sans dire que Todd Blanche a présenté sa démarche sous un autre jour. « La justice exige du courage. Pour la première fois, le ministère de la Justice contacte Ghislaine Maxwell pour lui demander : que savez-vous ? », a-t-il écrit sur X mardi dernier en annonçant sa rencontre prochaine avec la prédatrice sexuelle. « Personne n'est au-dessus des lois, et aucune piste n'est à exclure. » Maxwell connaît sans doute Epstein mieux que quiconque. Fille du milliardaire et ancien membre du Parlement britannique Robert Maxwell, cette femme élevée dans la richesse et la mondanité a fait la connaissance du financier new-yorkais au début des années 1990. Après avoir été son amoureuse, elle est devenue son employée et sa complice. Or, tous les personnages riches et puissants qu'elle a fréquentés avec Epstein, y compris Donald Trump, Bill Clinton et le prince Andrew, répètent qu'ils ne savaient rien des activités criminelles du duo. Ils font sans doute partie des quelque 100 personnes à propos desquelles Todd Blanche a interrogé Ghislaine Maxwell la semaine dernière, selon l'avocat de cette dernière. Blanche a posé à Maxwell « toutes les questions possibles et imaginables », a déclaré son avocat, David Oscar Markus, aux journalistes vendredi dernier. « La vérité sera révélée sur ce qui s'est passé avec M. Epstein », a-t-il ajouté en précisant qu'il n'avait rien demandé au ministère de la Justice en retour des réponses de sa cliente. Mais il a flatté Donald Trump en le qualifiant de « négociateur hors pair ». Et il a souligné que le président avait lui-même reconnu quelques heures plus tôt qu'il avait le pouvoir d'accorder la grâce présidentielle à Maxwell. « Nous espérons qu'il exercera ce pouvoir », a-t-il précisé. Todd Blanche, lui, s'est contenté de dire après la première journée d'interrogatoire que « le ministère de la Justice communiquera des informations supplémentaires sur ce que nous avons appris en temps voulu ». Un virage spectaculaire Que vaut la parole de Ghislaine Maxwell ? À la fin, le ministère de la Justice conclura peut-être qu'elle ne vaut pas plus aujourd'hui qu'en 2020. Cependant, en attendant, certains alliés de Donald Trump et influenceurs MAGA ont amorcé un virage spectaculaire. À les entendre, le témoignage de Ghislaine Maxwell, menteuse avérée et trafiquante sexuelle condamnée, est plus important que le contenu des dossiers Epstein. ILLUSTRATION JANE ROSENBERG, ARCHIVES REUTERS Croquis d'audience représentant Ghislaine Maxwell lors d'une audience de son procès pour trafic sexuel, en 2022, à New York « Elle est la pierre de Rosette. Elle sait tout. Elle a organisé chaque voyage », a déclaré sur Fox News Alan Dershowitz, ancien avocat de Jeffrey Epstein et de Donald Trump. L'influenceur MAGA Charlie Kirk, qui avait critiqué le refus du ministère de la Justice de rendre publics les dossiers Epstein, a également salué la démarche de ce même ministère auprès de Maxwell. « Si quelqu'un détient réellement des informations sur ce qui s'est passé autour de Jeffrey Epstein, […] c'est bien Ghislaine Maxwell », a-t-il déclaré dans son balado. La ficelle est un peu grosse. Il en est de même pour ce qui concerne les théories du complot promues par Donald Trump ces jours-ci. Après avoir attribué à Barack Obama, Hillary Clinton ou Joe Biden, entre autres, la création des dossiers Epstein, il a accusé le premier président noir de trahison, crime passible de la peine de mort, en lien avec l'élection présidentielle de 2016. Ces théories invraisemblables donnent évidemment à penser que Donald Trump veut détourner à tout prix l'attention des dossiers Epstein, où son nom figure. Pourrait-il aller jusqu'à accorder une réduction de peine ou même la grâce présidentielle à Ghislaine Maxwell en retour d'une histoire susceptible de salir ou d'incriminer d'autres personnes que lui ? Une chose est certaine : en refusant de fermer la porte à une grâce présidentielle pour Ghislaine Maxwell, il a répété un manège qui a vraisemblablement influencé les témoignages de Paul Manafort, Michael Flynn et Roger Stone durant l'enquête sur l'ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016. Que vaut la parole de Ghislaine Maxwell ? Donald Trump, ami de Jeffrey Epstein pendant 15 ans, a peut-être déjà un prix en tête.

Manifestations contre la visite de Trump en Écosse
Manifestations contre la visite de Trump en Écosse

La Presse

time2 days ago

  • La Presse

Manifestations contre la visite de Trump en Écosse

Des manifestants anti-Trump se rassemblent pour protester contre la visite du président américain Donald Trump, à Édimbourg, en Écosse, le 26 juillet 2025. (Turnberry) Plusieurs centaines de personnes manifestent samedi à Édimbourg et Aberdeen en Écosse pour protester contre la visite de Donald Trump, occupé à jouer au golf sur son parcours de Turnberry, placé sous haute surveillance policière. Peter HUTCHISON Agence France-Presse Sous la pluie et en compagnie de son fils Eric, le président américain a frappé samedi matin ses premiers coups sur les verts du luxueux complexe appartenant à l'entreprise familiale, a constaté un journaliste de l'AFP. PHOTO ANDY BUCHANAN, AGENCE FRANCE-PRESSE Donald Trump et son fils Eric Trump sur le terrain du club de golf Trump Turnberry, le 26 juillet 2025 L'arrivée du président américain vendredi soir à Turnberry a transformé cette région pittoresque et habituellement calme du sud-ouest de l'Écosse en une véritable forteresse, avec des routes fermées et de nombreux points de contrôle installés par la police. Des policiers et des militaires patrouillaient samedi matin sur ce parcours de golf qui a accueilli quatre tournois britanniques masculins, ainsi que sur les plages de sable et les dunes herbeuses qui le bordent. Les joueurs ont été fouillés peu avant que Donald Trump ne fasse son apparition sur les verts. La venue du président américain a déclenché une opération de sécurité d'ampleur, pour laquelle la police écossaise a obtenu le renfort d'autres forces de l'ordre du pays. PHOTO ANDY BUCHANAN, AGENCE FRANCE-PRESSE Une policière et un chien renifleur fouillent le parcours de golf. En fin de matinée, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le consulat américain à Édimbourg, la capitale écossaise, ainsi que dans la ville d'Aberdeen, poumon économique du nord-est, près de laquelle Donald Trump possède un second complexe de golf dans lequel il doit se rendre durant sa visite. Ces manifestations ont été organisées à l'appel du groupe Stop Trump Coalition. Certains participants brandissaient des pancartes affirmant « Scotland Hates Trump » (L'Écosse déteste Trump). D'autres agitaient des drapeaux palestiniens. À Aberdeen, un homme tenait une pancarte représentant le visage du président américain rouge avec des cornes de diable. PHOTO RUSSELL CHEYNE, REUTERS Manifestation à Aberdeen contre la visite de Donald Trump en Écosse, le 26 juillet 2025 Donald Trump a clamé à plusieurs occasions son amour pour l'Écosse, où sa mère est née et a grandi, mais sa politique et les investissements locaux de son groupe familial ont suscité la polémique. À Turnberry, sa visite de cinq jours divise. « Beaucoup de personnes ne font pas confiance à Trump et je suis comme elles. Je pense que c'est un mégalomane », s'est insurgé Graham Hodgson, retraité, rencontré vendredi par l'AFP. « Il fait beaucoup de mal dans le monde avec ses droits de douane », ajoute-t-il. « Célébration » « Je suis en Écosse maintenant. Beaucoup de réunions prévues ! ! ! », a annoncé le président américain peu après son arrivée sur son réseau Truth Social. Dimanche, il doit rencontrer la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour des discussions sur l'accord commercial qu'espère conclure l'UE pour éviter des droits de douane massifs. Il doit aussi s'entretenir lundi avec le premier ministre britannique Keir Starmer. À sa descente d'avion, le président américain a affirmé que l'heure serait à la « célébration » en matière de commerce après l'accord conclu en juin avec le Royaume-Uni prévoyant des droits de douane réduits pour des produits britanniques. Le dirigeant britannique espère toutefois toujours obtenir des droits réduits durables sur l'acier et l'aluminium. À son arrivée, Donald Trump a également évoqué l'immigration en Europe, appelant les pays européens « à se ressaisir » et à « mettre un terme à cette horrible invasion ».

Un mort dans des frappes russes à Dnipro dans l'est de l'Ukraine
Un mort dans des frappes russes à Dnipro dans l'est de l'Ukraine

La Presse

time2 days ago

  • La Presse

Un mort dans des frappes russes à Dnipro dans l'est de l'Ukraine

Un bâtiment de la ville de Dnipro, le 17 juillet 2025 Un mort dans des frappes russes à Dnipro dans l'est de l'Ukraine (Kyiv) Une personne a été tuée à Dnipro, dans l'est de l'Ukraine, dans des frappes russes qui ont visé dans la nuit de vendredi à samedi plusieurs régions du pays, selon des responsables ukrainiens. Agence France-Presse « La mort d'une personne a été confirmée » dans « un gratte-ciel haut de gamme », a annoncé le maire de Dnipro, Borys Filatov, sur Telegram. Il a déploré le « manque d'abris » tout en appelant la population à ne pas « rester dans les étages élevés » pendant les bombardements. Le gouverneur de la région de Kharkiv, dans le nord-est, a fait état de trois blessés dans les bombardements à Zmiiv. Un peu plus tôt, le maire de Kharkiv Igor Terekhov avait indiqué, sur Telegram, que sa ville était « la cible d'une attaque combinée depuis près de trois heures ». « L'ennemi s'est servi de plusieurs types d'armes simultanément-des bombes guidées, des missiles balistiques et des drones-suicides », a-t-il ajouté. A Zaporijjia (sud), plusieurs incendies ont été constatés dans la région à la suite d'attaques russes et une de ces frappes a touché un immeuble résidentiel, sans faire de victimes selon les premières informations, a pour sa part indiqué son gouverneur Ivan Fedorov. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré vendredi que des discussions avec Moscou sur une rencontre avec Vladimir Poutine avaient « commencé », le Kremlin jugeant de son côté qu'un tel entretien était « peu probable » dans les 30 prochains jours. Les rencontres entre les deux parties, aux demandes radicalement différentes, donnent jusqu'à présent peu de résultats. Moscou réclame que Kyiv lui cède quatre régions aujourd'hui partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que l'Ukraine renonce formellement à rejoindre l'OTAN. Des conditions inacceptables pour l'Ukraine qui exige le retrait complet des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi s'oppose Moscou.

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