
Manifestations contre la visite de Trump en Écosse
(Turnberry) Plusieurs centaines de personnes manifestent samedi à Édimbourg et Aberdeen en Écosse pour protester contre la visite de Donald Trump, occupé à jouer au golf sur son parcours de Turnberry, placé sous haute surveillance policière.
Peter HUTCHISON
Agence France-Presse
Sous la pluie et en compagnie de son fils Eric, le président américain a frappé samedi matin ses premiers coups sur les verts du luxueux complexe appartenant à l'entreprise familiale, a constaté un journaliste de l'AFP.
PHOTO ANDY BUCHANAN, AGENCE FRANCE-PRESSE
Donald Trump et son fils Eric Trump sur le terrain du club de golf Trump Turnberry, le 26 juillet 2025
L'arrivée du président américain vendredi soir à Turnberry a transformé cette région pittoresque et habituellement calme du sud-ouest de l'Écosse en une véritable forteresse, avec des routes fermées et de nombreux points de contrôle installés par la police.
Des policiers et des militaires patrouillaient samedi matin sur ce parcours de golf qui a accueilli quatre tournois britanniques masculins, ainsi que sur les plages de sable et les dunes herbeuses qui le bordent.
Les joueurs ont été fouillés peu avant que Donald Trump ne fasse son apparition sur les verts.
La venue du président américain a déclenché une opération de sécurité d'ampleur, pour laquelle la police écossaise a obtenu le renfort d'autres forces de l'ordre du pays.
PHOTO ANDY BUCHANAN, AGENCE FRANCE-PRESSE
Une policière et un chien renifleur fouillent le parcours de golf.
En fin de matinée, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le consulat américain à Édimbourg, la capitale écossaise, ainsi que dans la ville d'Aberdeen, poumon économique du nord-est, près de laquelle Donald Trump possède un second complexe de golf dans lequel il doit se rendre durant sa visite.
Ces manifestations ont été organisées à l'appel du groupe Stop Trump Coalition.
Certains participants brandissaient des pancartes affirmant « Scotland Hates Trump » (L'Écosse déteste Trump). D'autres agitaient des drapeaux palestiniens.
À Aberdeen, un homme tenait une pancarte représentant le visage du président américain rouge avec des cornes de diable.
PHOTO RUSSELL CHEYNE, REUTERS
Manifestation à Aberdeen contre la visite de Donald Trump en Écosse, le 26 juillet 2025
Donald Trump a clamé à plusieurs occasions son amour pour l'Écosse, où sa mère est née et a grandi, mais sa politique et les investissements locaux de son groupe familial ont suscité la polémique.
À Turnberry, sa visite de cinq jours divise.
« Beaucoup de personnes ne font pas confiance à Trump et je suis comme elles. Je pense que c'est un mégalomane », s'est insurgé Graham Hodgson, retraité, rencontré vendredi par l'AFP.
« Il fait beaucoup de mal dans le monde avec ses droits de douane », ajoute-t-il.
« Célébration »
« Je suis en Écosse maintenant. Beaucoup de réunions prévues ! ! ! », a annoncé le président américain peu après son arrivée sur son réseau Truth Social.
Dimanche, il doit rencontrer la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour des discussions sur l'accord commercial qu'espère conclure l'UE pour éviter des droits de douane massifs.
Il doit aussi s'entretenir lundi avec le premier ministre britannique Keir Starmer.
À sa descente d'avion, le président américain a affirmé que l'heure serait à la « célébration » en matière de commerce après l'accord conclu en juin avec le Royaume-Uni prévoyant des droits de douane réduits pour des produits britanniques.
Le dirigeant britannique espère toutefois toujours obtenir des droits réduits durables sur l'acier et l'aluminium.
À son arrivée, Donald Trump a également évoqué l'immigration en Europe, appelant les pays européens « à se ressaisir » et à « mettre un terme à cette horrible invasion ».
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
12 hours ago
- La Presse
L'émissaire de Trump reçu par Poutine à deux jours de l'expiration de l'ultimatum américain
Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. L'émissaire de Trump reçu par Poutine à deux jours de l'expiration de l'ultimatum américain (Moscou) Le Kremlin a qualifié d'« utiles et constructives » les discussions mercredi à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et Vladimir Poutine, à deux jours de l'expiration de l'ultimatum américain visant à mettre fin au conflit en Ukraine. Agence France-Presse La rencontre s'est achevée dans l'après-midi à l'issue de « près de trois heures » de discussions, a écrit l'agence de presse officielle russe Tass, sans donner plus de détails. « Une conversation très utile et constructive a eu lieu » au Kremlin sur le conflit en Ukraine et les relations russo-américaines, a de son côté déclaré à la presse le conseiller diplomatique du chef de l'État russe, Iouri Ouchakov, assurant que la Russie avait « envoyé certains signaux » sur le dossier ukrainien. Vladimir Poutine et l'envoyé américain, accueilli à son arrivée dans la matinée à Moscou par le représentant spécial du président Kirill Dmitriev, s'étaient chaleureusement serré la main, l'air souriant, au début de leur réunion dans une somptueuse salle, selon les images diffusées par le service de presse de la présidence russe. M. Witkoff, qui est l'homme de confiance de Donald Trump pour les « missions de paix », a déjà rencontré M. Poutine à plusieurs reprises, mais aucun de ces entretiens n'a amené ce dernier à changer de cap. Appel de Zelensky Les relations entre la Russie et les États-Unis connaissent depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions avec le déploiement par Donald Trump de deux sous-marins nucléaires, à la suite d'une dispute en ligne avec l'ancien chef de l'État russe Dmitri Medvedev. Le président américain n'avait toutefois pas précisé où exactement les sous-marins seraient envoyés, ni s'il s'agissait de submersibles à propulsion nucléaire ou porteurs d'ogives atomiques. Donald Trump a donné la semaine dernière jusqu'à vendredi à la Russie pour qu'elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions. Il a notamment menacé d'infliger des « droits de douane secondaires » aux pays qui continuent de faire du commerce avec Moscou, comme la Chine et l'Inde. PHOTO ALEX BRANDON, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Donald Trump a donné la semaine dernière jusqu'à vendredi à la Russie pour qu'elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions. Interrogé mardi à la Maison-Blanche pour savoir s'il allait imposer des surtaxes de 100 %, M. Trump a rétorqué n'avoir « jamais parlé de pourcentage », avant d'ajouter : « mais nous allons faire beaucoup de choses dans ce sens ». « Nous avons une réunion avec la Russie demain. Nous verrons ce qui se passera. Nous prendrons cette décision à ce moment-là », a-t-il martelé. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a, pour sa part, exhorté mercredi à « renforcer tous les leviers dont disposent les États-Unis, l'Europe et le G7 » contre la Russie, peu après l'arrivée de M. Witkoff dans la capitale russe. Il avait déjà annoncé mardi avoir évoqué les sanctions contre la Russie et la coopération militaire au téléphone avec Donald Trump, mentionnant un « projet d'accord sur les drones ». Le président américain exprime dorénavant de plus en plus ouvertement sa frustration à l'égard de Vladimir Poutine. Aux journalistes qui lui demandaient lundi quel serait le message de M. Witkoff à la Russie et s'il y avait un moyen pour celle-ci d'éviter les sanctions, il a répondu : « Oui, conclure un accord pour que les gens cessent d'être tués ». Le Kremlin a quant à lui dénoncé des menaces « illégitimes ». Achat d'armes pour l'Ukraine Malgré la pression exercée par Washington, l'offensive russe contre son voisin se poursuit. En Ukraine, des frappes de drones russes ont fait trois blessés mercredi à l'aube dans la région de Zaporijjia et deux dans celle de Kherson, selon les autorités militaires régionales. PHOTO PIGISTE, REUTERS Le site d'une frappe militaire russe dans la région de Zaporijjia, en Ukraine, le 6 août 2025. De l'autre côté de la ligne de front, le ministère russe de la Défense a annoncé l'interception de 51 drones ukrainiens dans la nuit de mardi à mercredi. Pour renforcer les défenses de l'Ukraine, la Suède, le Danemark et la Norvège ont annoncé mardi leur intention d'acheter des armes provenant de réserves américaines. Stockholm, Copenhague et Oslo vont faire don d'une aide militaire d'une valeur totale de 500 millions de dollars, comprenant des systèmes de défense antiaérienne, des armes antichars, des munitions et des pièces détachées. Le président américain avait annoncé le mois dernier un projet en collaboration avec le chef de l'OTAN Mark Rutte pour que les Alliés européens et le Canada achètent des armes américaines, notamment des systèmes avancés Patriot, afin de les envoyer en Ukraine. Lundi soir, les Pays-Bas ont annoncé faire un don de 500 millions d'euros (797 millions de dollars canadiens) dans le cadre de cette initiative, baptisée « PURL » (« liste des besoins priorisés de l'Ukraine »). Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels à un cessez-le-feu provisoire, a affirmé vendredi qu'il souhaitait la paix, mais que ses exigences pour mettre fin au conflit restaient inchangées. La Russie réclame à l'Ukraine qu'elle lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Louhansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Alliance atlantique. Des conditions jugées inacceptables par Kyiv.


La Presse
14 hours ago
- La Presse
Le plus gros incendie de forêt de l'été fait un mort et neuf blessés
Un Canadair de la sécurité civile française volant près de Fontjoncouse, dans le sud-ouest de la France, le 6 août 2025. Le plus gros incendie de forêt de l'été fait un mort et neuf blessés (Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse) Avec ses flammes gigantesques incontrôlables, le plus gros incendie de l'été en France a déjà ravagé plus de 12 000 hectares de végétation sur 15 communes du sud du pays, où il a fait un mort, neuf blessés dont un grave et un disparu. Daniel MARTINEZ avec Chantal VALERY à Toulouse Agence France-Presse Surplombant le front de l'incendie, un photographe de l'AFP a pu voir le feu progresser très rapidement dans une fumée opaque, alors que de hautes flammes attisées par le vent rongeaient les crêtes du paysage vallonné du massif des Corbières, où de nombreux autres foyers continuent de brûler la pinède et la végétation rase. « L'incendie est toujours très actif et la situation est toujours défavorable » en raison de la sécheresse, de la chaleur et du « vent fort », a déclaré à l'AFP une représentante locale de l'État, Lucie Roesch. Le chef du gouvernement, François Bayrou, a prévu de se rendre sur place dans l'après-midi, ainsi que le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau. À Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, où une habitante âgée a été retrouvée morte dans sa maison, une odeur âcre de brûlé se dégage des hectares carbonisés à proximité, tandis qu'un hélicoptère charge de l'eau dans la rivière en contrebas du village et la largue quelques kilomètres plus loin, a constaté un journaliste de l'AFP. David Cerdan, 51 ans, habite à une centaine de mètres de la sexagénaire ayant perdu la vie, qui avait refusé de quitter sa maison mardi soir. L'habitation de la défunte est dévastée, comme plusieurs autres près de chez lui. « Je relativise, je n'ai que des dégâts matériels », dit-il à l'AFP à propos de sa maison miraculeusement épargnée, après que les flammes sont passées au-dessus ne brûlant que le jardin. PHOTO ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Des voitures passent devant un feu de forêt qui progresse rapidement dans la région méditerranéenne de la France, près de la frontière espagnole, le 5 août 2025. Dans cette commune située à 30 kilomètres de la ville de Narbonne, la famille d'un habitant est sans nouvelles de lui, a précisé Rémi Recio, représentant local de l'État, qui a fait état également de neuf blessés, dont un grave, hospitalisé en urgence absolue, mais qui n'est plus en danger. Depuis son déclenchement, dont la cause est encore indéterminée, peu après 16 h (10 h heure de l'Est) mardi, le feu a parcouru plus de 12 000 hectares de garrigue et de résineux sur 15 communes, détruit ou endommagé 25 habitations ainsi que 35 véhicules, selon un bilan provisoire. Dispositif « colossal » Interrompues pour la nuit, les rotations de quatre Canadair, trois Dash et un avion d'investigation Beechcraft, deux hélicoptères et deux petits appareils Air Tractor ont repris, selon la sécurité civile. Des moyens aériens qui doivent être renforcés avec la mobilisation de la totalité du dispositif national de neuf Canadair et cinq Dash, a déclaré à l'AFP Lucie Roesch. Un dispositif « colossal », selon M. Recio, de 2000 pompiers appuyés par 500 engins au sol, est mobilisé. Il s'agit à ce stade du plus gros incendie de l'été en France. Fin juillet, à la moitié de la saison estivale, la Sécurité civile avait comptabilisé plus de 15 000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9000 départs de feu, principalement sur le littoral méditerranéen. Dans plusieurs des villages touchés par l'incendie, la solidarité s'est organisée dès mardi soir, des salles communales ont accueilli les personnes évacuées ou des sinistrés. Autoroute fermée L'autoroute A9 qui longe le littoral méditerranéen entre la France et l'Espagne a été fermée dans les deux sens entre Narbonne et Perpignan ainsi que de nombreuses routes départementales du secteur de l'incendie, devenu extrêmement difficile d'accès. Plus de 2500 foyers sont toujours privés d'électricité et il est trop tôt pour les centaines d'habitants évacués mardi soir pour regagner leurs domiciles, a prévenu la préfecture. Les autorités ont réitéré leurs consignes de sécurité à la population, appelant à « rester confinés sauf ordre d'évacuation donné par les sapeurs-pompiers » et à ne pas encombrer le réseau routier pour ne pas gêner les secours. Miné par une sécheresse persistante qui rend facilement inflammable la végétation, le département a été placé en vigilance rouge aux incendies de forêt, avec un risque « très élevé » d'incendie. En France, quelque 24 000 hectares ont brûlé depuis le début de l'année, selon les portails EFFIS et GWIS du service européen Copernicus, dont les données s'arrêtent au 5 août. C'est plus que la moyenne 2006-2024, mais en dessous de la moyenne 2012-2024. En termes de surface brûlée, 2025 reste pour l'instant encore loin derrière les années record 2022 et 2019.


La Presse
14 hours ago
- La Presse
Trump suggère que J.D. Vance pourrait être son successeur pour 2028
Le vice-président, J. D. Vance, et le président, Donald Trump (Washington) Le président américain Donald Trump a laissé entendre devant la presse que son vice-président J. D. Vance pourrait être son successeur chez les républicains pour la course à la Maison-Blanche en 2028. Agence France-Presse Interrogé par des journalistes mardi sur le potentiel statut de dauphin de J.D. Vance dans la galaxie MAGA (« Make America Great Again », le mouvement populiste créé et incarné par Donald Trump lors de sa campagne pour la présidentielle en 2024), le président des États-Unis a répondu : « C'est fort probable […], c'est le vice-président ». « Il est trop tôt pour en parler, mais il fait sans aucun doute du très bon travail et il serait probablement favori à ce stade », a poursuivi Donald Trump, qui s'est jusqu'alors refusé à soutenir et nommer un successeur dans son mouvement. Donald Trump, qui a un temps assuré qu'il pourrait briguer un troisième mandat – ce qui est contraire à la Constitution américaine – avant de se rétracter, a également suggéré mardi que son chef de la diplomatie Marco Rubio et J. D. Vance pourraient s'allier en vue de la prochaine campagne présidentielle. Ancien sénateur de l'Ohio puis colistier de Donald Trump en 2024, le vice-président Vance a émergé comme une figure majeure de la nouvelle administration Trump et des républicains. Apôtre d'une droite très conservatrice et chrétienne, il a lui-même indiqué qu'il pourrait se porter candidat à la présidentielle de 2028, mais seulement après consultation avec Donald Trump.