logo
Agressive puis en retrait, l'étrange stratégie d'UAE sur la 16e étape du Tour de France

Agressive puis en retrait, l'étrange stratégie d'UAE sur la 16e étape du Tour de France

L'Équipe21 hours ago
La formation de Tadej Pogacar, très présente au début de la journée mardi pour aller gagner l'étape, a finalement levé le pied pour préserver ses troupes en vue des étapes alpestres.
Le nom de son patron, Matar Suhail al-Yabhouni al-Dhaheri, s'est affiché sur son téléphone, à peine dix minutes après l'arrivée au Ventoux mais si Mauro Gianetti, manager d'UAE Emirates-XRG, a décroché rapidement, c'était moins pour refaire l'étape que pour recevoir les félicitations du dirigeant après la troisième place de Tadej Pogacar.
Pourtant, il y aurait eu à redire sur la tactique de l'équipe émirienne qui a roulé en début de journée sur, au hasard, un Visma-Lease a bike (Wout Van Aert) puis sur tout ce qui sortait avec Nils Politt, l'aboyeur en chef, avant de voir une échappée se dessiner, de travailler derrière pour finalement la laisser prendre le large, avec jusqu'à sept minutes d'avance.
À quoi a joué l'équipe du Maillot Jaune ? Sûrement que le glouton slovène voulait s'imposer au Ventoux mais face à la tournure des événements, le staff a changé son fusil d'épaule et préservé des forces qui commencent à tirer la langue, à l'image de Tim Wellens, de Pavel Sivakov et de Jhonatan Narvaez, qui ont tous sauté très rapidement dans le Ventoux. Le Français, dans l'échappée, confirme à demi-mot qu'ils voulaient « contrôler l'échappée au tout début. Mais les Jayco ont relancé la course, cela a roulé à bloc et cela a cassé. Avec Marc (Soler), on s'est retrouvés devant. L'équipe a alors fait le tempo derrière. » Adam Yates a assuré de son côté que « tout était sous contrôle » mais « Pogi » s'est retrouvé assez rapidement isolé dans l'ascension face aux attaques de Vingegaard.
« Tadej a quatre minutes d'avance, ce n'était pas à nous d'attaquer »
Mauro Gianetti, manager des UAE
Le scénario n'a pas inquiété Gianetti, qui a assuré que sa formation « ne voulait pas l'étape à tout prix. Si Vingegaard avait roulé assez fort (et repris Valentin Paret-Peintre et Ben Healy), oui. Mais Tadej a quatre minutes d'avance, ce n'était pas à nous d'attaquer. »
« On avait deux options au départ, analyse Sivakov, en difficulté et probablement encore impacté par ses soucis de santé (un gros rhume en début de semaine dernière). Si la course devenait folle, on n'allait pas tuer l'équipe juste pour jouer l'étape. S'il y avait une échappée de trois-quatre coureurs, on contrôlait et on jouait la gagne. Au final, c'était un peu fou et on a pris la bonne décision car il reste deux très grosses journées de montagne. »
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

« C'est au poignet que je souffre le plus » : Biniam Girmay, la grosse frayeur à quatre jours de l'arrivée du Tour de France 2025 sur les Champs-Élysées
« C'est au poignet que je souffre le plus » : Biniam Girmay, la grosse frayeur à quatre jours de l'arrivée du Tour de France 2025 sur les Champs-Élysées

L'Équipe

time5 minutes ago

  • L'Équipe

« C'est au poignet que je souffre le plus » : Biniam Girmay, la grosse frayeur à quatre jours de l'arrivée du Tour de France 2025 sur les Champs-Élysées

L'Érythréen Biniam Girmay, Maillot Vert du Tour en 2024, est moins chanceux cette année. Sa chute mercredi lors du sprint remet en question ses rêves de victoire sur les Champs-Élysées dimanche. Biniam Girmay était arrivé sur ce Tour de France avec les mêmes étincelles dans les yeux qu'à sa descente du podium final l'an passé à Nice, lorsqu'il avait été le premier Africain à remporter le classement par points. Ce Maillot Vert est resté depuis un an tout un symbole pour le cyclisme africain, qui avait enfin trouvé son icône. L'Érythréen (25 ans) toujours très prudent dans ces déclarations avait eu du mal à calmer cet engouement autour de son nom. « Si je peux être un exemple pour les générations à venir, c'est évidemment une fierté, confiait-il. Mais je ne veux pas non plus prendre toute la place. Je suis un Érythréen et le continent africain est immense, je ne sais pas comment le cyclisme peut se développer dans d'autres pays que je ne connais pas. » Ses trois victoires d'étapes l'an passé avaient provoqué un enthousiasme débordant dans beaucoup de pays où la culture cycliste est bien ancrée. Chez lui, en Érythrée, évidemment, où il retourne régulièrement accueilli en héros. Mais aussi au Rwanda, où les maillots Intermarché-Wanty sont visibles à chaque coin de rue, sur le dos des pilotes des vélo-taxi ou sur celui des jeunes cyclistes en herbe. Mercredi, dans les rues d'Asmara, la capitale de l'Érythrée perchée à 2300 mètres sur le plateau qui domine la mer Rouge, ses supporters ont vécu un sale moment en voyant les images de la chute. « Tout le monde était survolté dans les cafés et les cinémas (où sont retransmises en direct les images du Tour) avant l'accident, raconte Miriam Habtai, membre du comité directeur de la Fédération érythréenne de cyclisme jointe au téléphone. Quand on a vu que des coureurs tombaient, il y a eu un long silence. Après, on cherchait à reconnaître Bini. C'est terrible pour nous parce qu'on ne sait rien de sa blessure. » Comment Jonathan Milan a évité la chute À 6000 kilomètres de là, au bout du Boulevard Franklin Roosevelt à Valence, où étaient garés les cars des équipes dans le prolongement de la ligne d'arrivée de la 17e étape du Tour, celui des Intermarché-Wanty était entouré des dizaines de drapeaux érythréens flottants au vent et sous la pluie, avec ces irréductibles supporters de la diaspora présents à chaque arrivée ou départ entonnant des chants érythréens en hommage à leur « Bini » national. Eux aussi voulaient en savoir plus sur l'état de santé de leur héros. Ils l'avaient vu arriver au pied du car le coude droit et la hanche abîmés, le cuissard déchiré. « Le passage difficile sur les pavés (la montée de Montmartre) avant le sprint est un endroit qui me convient parfaitement et me donne peut-être un avantage sur certains autres sprinteurs » Biniam Girmay L'Érythréen n'avait pas prononcé un mot avant de monter au chaud à l'intérieur. Le manager de l'équipe, Jean-François Bourlart avait lui aussi le visage fermé, il ne laissait pas le temps d'écouter les questions, lâchant un : « Je n'ai rien vu », particulièrement inquiet. Les supporters érythréens détrempés espéraient encore apercevoir leur idole. « Va-t-il redescendre ? », a demandé une jeune supportrice pendant que le fan-club improvisé chantait du « Bini, il a gagné !! ». À l'intérieur du Pullman, le coureur a été ausculté immédiatement par le médecin de l'équipe qui n'a décelé aucun point de fracture, ce qui a évité ainsi d'aller passer des examens complémentaires au camion médical de l'organisation ou à l'hôpital de Valence. « C'est au poignet que je souffre le plus, confiera le coureur plus tard. Cela me fait vraiment mal. » Presque au même moment, son épouse et sa fille aînée venaient de quitter Asmara pour voyager en Europe et être présentes à Paris pour l'arrivée sur les Champs-Élysées, dimanche, où leur papa et mari de champion espérait s'imposer. « C'est vrai que j'ai coché cette dernière étape, avouait-il au départ du Tour. Le passage difficile sur les pavés (la montée de Montmartre) avant le sprint est un endroit qui me convient parfaitement et me donne peut-être un avantage sur certains autres sprinteurs. » Mais il va lui falloir avaler les deux dernières étapes de haute montagne, ce jeudi et vendredi, avec leurs plus de 10 000 mètres de dénivelés au total et un poignet douloureux, pour espérer être opérationnel dimanche. Une mission bien délicate qui n'inspirait pas un grand optimisme mercredi soir dans son entourage.

« L'exploit est devenu suspect » : Bernard Thévenet s'inquiète de la perception du cyclisme
« L'exploit est devenu suspect » : Bernard Thévenet s'inquiète de la perception du cyclisme

Le Parisien

time5 minutes ago

  • Le Parisien

« L'exploit est devenu suspect » : Bernard Thévenet s'inquiète de la perception du cyclisme

Comme tous les ans sur le Tour de France , il promène son habituelle gentillesse et reste surpris quand on lui demande des selfies. Sa gloire est plus forte que son caractère. Mais Bernard Thévenet reste toujours celui qui a mis fin au règne d' Eddy Merckx en 1975, l'année de la première arrivée du Tour sur les Champs-Élysées. Une époque où on n' honorait pas les champions comme aujourd'hui. Ce qu'il regrette parfois discrètement. Que reste-t-il de votre victoire il y a 50 ans ?

Mercato : le Français Ekitike à Liverpool pour 95 millions d'euros, c'est fait
Mercato : le Français Ekitike à Liverpool pour 95 millions d'euros, c'est fait

Le Figaro

time35 minutes ago

  • Le Figaro

Mercato : le Français Ekitike à Liverpool pour 95 millions d'euros, c'est fait

Ce mercredi soir, le club anglais a officialisé l'arrivée de l'attaquant français Hugo Ekitike, passé notamment par Reims et le PSG. Pour une somme folle (95 millions d'euros), Hugo Ekitike est officiellement un joueur de Liverpool. Ce mercredi soir, le club anglais a officialisé l'arrivée de l'attaquant passé par Reims, le PSG et, plus récemment, Francfort. Cette saison, le buteur de 23 ans a brillé, inscrivant 22 buts et délivrant notamment 12 passes décisives en 48 matches. À découvrir Le calendrier complet du PSG Un transfert qui ravit les supporters des Reds mais aussi... du PSG. Le club de la capitale devrait recevoir près de 19 millions d'euros suite à ce transfert, comme le stipulait sa clause de départ de Paris. Ekitike est donc le deuxième joueur français de l'effectif de Liverppol, qui compte déjà dans ses rangs le défenseur central Ibrahima Konate.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store