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L'ex-PDG de SNC-Lavalin déclaré coupable par l'Ordre des ingénieurs

L'ex-PDG de SNC-Lavalin déclaré coupable par l'Ordre des ingénieurs

La Presse4 days ago
L'ex-patron de la firme SNC-Lavalin Jacques Lamarre a été reconnu coupable de sept des 14 chefs d'accusation déposés contre lui auprès du conseil de discipline de l'Ordre des ingénieurs du Québec, notamment pour avoir toléré un « système de corruption » au sein de la firme.
La volumineuse décision du conseil, de près de 300 pages, a été rendue le 1er août.
Elle fait suite à une série d'audiences tenues l'automne dernier, laquelle découlait d'une enquête menée par le bureau du syndic à propos de l'ancien dirigeant.
Cette enquête portait sur le scandale de corruption qui a éclaboussé SNC-Lavalin (devenu AtkinsRéalis depuis) et l'implication de Jacques Lamarre.
Elle découlait d'un signalement reçu de Sami Bebawi, un ancien vice-président directeur de SNC-Lavalin qui disait détenir des informations accablantes contre son ancien supérieur, selon des informations publiées par La Presse en 2023.
« Criss, il le savait »
Notamment, Sami Bebawi avait déclaré à la police que Jacques Lamarre était au courant de l'achat d'un yacht pour le fils de l'ex-dictateur de la Libye Mouammar Kadhafi, Saadi Kadhafi, à même les fonds de SNC-Lavalin.
« Criss, il le savait, il l'a approuvé ! », avait-il déclaré à une enquêtrice de la GRC au palais de justice de Montréal.
Parmi les chefs d'accusation finalement retenues contre Jacques Lamarre par le Conseil de discipline de l'Ordre : le feu vert au paiement des dépenses de Saadi Kadhafi, lors de sa venue au Canada en 2008, pour environ 2 millions.
Mais Jacques Lamarre a été déclaré non coupable d'avoir autorisé l'achat d'un luxueux yatch pour le même Saadi Kadhafi.
L'ancien dirigeant a toutefois été reconnu coupable d'avoir autorisé le versement, en argent et par le biais d'une fausse facture – le versement de 200 000 $ au parti Union Montréal de l'ex-maire Gérald Tremblay.
Sa peine connue ultérieurement
Il est à noter que pour plusieurs chefs d'accusation, l'homme aujourd'hui âgé de 82 ans s'est défendu en affirmant ne pas avoir gardé de souvenirs des évènements. Sa requête pour obtenir un arrêt des procédures a toutefois été rejetée par le Conseil.
Jacques Lamarre sera éventuellement convoqué à une autre audience où il recevra sa sanction. La date de cette dernière n'est toutefois pas encore connue.
La possibilité de déposer des accusations criminelles contre lui avait fait l'objet d'intenses discussions entre policiers et procureurs de la Couronne fédérale, selon ce qu'avait alors rapporté La Presse, mais la preuve a été jugée insuffisante pour aller de l'avant.
PDG de SNC-Lavalin de 1996 à 2009, l'homme d'affaires avait auparavant participé à la construction de plusieurs ouvrages majeurs en tant que cadre. Le chiffre d'affaires de l'entreprise québécoise a explosé sous sa direction et elle a poursuivi son expansion à travers la planète.
Avec Vincent Larouche, La Presse
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