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Rachida Dati met la justice en cause, le président du tribunal de Paris prend position comme rarement

Rachida Dati met la justice en cause, le président du tribunal de Paris prend position comme rarement

JUSTICE - Une mise au point on ne peut plus claire. Le président du tribunal judiciaire de Paris a dénoncé ce mercredi 23 juillet « l'opprobre jeté publiquement sur des magistrats » par la ministre de la Culture Rachida Dati, après son renvoi en procès, aux côtés de l'ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, pour corruption et trafic d'influence. L'ex-Garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy, elle-même magistrate de formation, a dénoncé mardi soir sur LCI une « procédure émaillée d'incidents » et vilipendé des magistrats qui « marchent » sur les droits de la défense et perpétueraient des « atteintes graves » contre ces derniers.
Des déclarations qui n'ont pas du tout plu au président du tribunal judiciaire de Paris. Rappelant dans un communiqué le droit de « toute personne » à « apporter tout élément d'explication utile à l'appui de sa défense, au titre d'une prise de parole assurant le respect de sa présomption d'innocence », Peimane Ghaleh-Marzban a toutefois dénoncé « l'opprobre jeté publiquement sur des magistrats soumis au devoir de réserve et ne pouvant répondre à ces attaques ».
Des saillies qui « jette[nt] le discrédit sur l'autorité judiciaire et sape[nt] la confiance légitime des citoyens dans la justice », est-il écrit dans le communiqué, qui souligne par ailleurs que « tout justiciable a la possibilité de former un recours contre une décision de justice le concernant ».
Le procureur financier conteste les propos de Dati
Le président du tribunal judiciaire de Paris n'est pas le seul à être monté au créneau. Le procureur de la République financier, mis en cause par Rachida Dati, s'est aussi exprimé ce mercredi. La ministre de la Culture a assuré sur LCI qu'il l'avait « reçue deux heures trente dans son bureau » et l'avait assurée de son désaccord avec les charges portées contre elle. « J'ai vu droit dans les yeux M. [Jean-François] Bohnert qui m'a dit que son parquet dysfonctionnait », a-t-elle affirmé mardi soir.
Des déclarations contestées par le procureur financier, qui a réaffirmé dans un communiqué son « total soutien » aux magistrats du Parquet national financier (PNF) qu'il dirige, assurant avoir personnellement « validé l'analyse » de ses équipes demandant en novembre le renvoi en procès de la maire du 7e arrondissement, acté hier par les juges d'instruction.
Rachida Dati et Carlos Ghosn contestent les accusations dans ce dossier judiciaire instruit depuis 2019 à Paris et aux lourds enjeux politiques, la ministre de la Culture étant également une potentielle candidate à la mairie de Paris. gée de 59 ans, elle sera jugée pour recel d'abus de pouvoir et d'abus de confiance, corruption et trafic d'influence passifs par personne investie d'un mandat électif public au sein d'une organisation internationale, le Parlement européen.
« Nous allons faire appel dès aujourd'hui de cette décision », ont déclaré à l'AFP deux des avocats de Rachida Dati, Olivier Baratelli et Olivier Pardo, dont l'un des nombreux recours sur la prescription des faits qu'ils allèguent a encore été écarté mi-juillet. Rachida Dati est soupçonnée d'avoir perçu 900 000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d'honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l'alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu'elle était avocate et députée européenne de 2009 à 2019.
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