Dans les Alpes, la difficile cohabitation entre loups, éleveurs, patous et promeneurs
REPORTAGE - Les randonneurs, favorables au retour du canidé sauvage, doivent faire face à la présence des chiens de protection qui veillent sur les troupeaux.
Cette nuit, les moutons ont bien dormi. La pleine lune et le Mont-Blanc veillaient sur eux. Les patous aussi. Ces gros chiens de protection n'ont toutefois pas eu à montrer les muscles. Et il faut dire qu'avec leur mètre au garrot, ils ont de quoi impressionner. Dès que quelqu'un ou quelque chose s'approche, ils aboient. « Il y a quelques années, on pouvait laisser les bêtes pâturer la nuit sans surveillance, se souvient Anne Gascoin, qui élève des vaches et des moutons sur le désert de Platé, ce plateau karstique situé à 2000 mètres d'altitude en Haute-Savoie. C'était même fréquent qu'on les laisse plusieurs jours. L'été, c'était un peu des vacances pour nous. Maintenant, c'est fini. » Il y a cinq ans, son troupeau a été attaqué par des loups. Depuis, ses chiens surveillent son troupeau la nuit et elle travaille avec le Fonds mondial pour la nature (WWF) pour faire face au retour du prédateur dans le cadre d'un programme baptisé Entre chien et loup.
Concrètement, des bénévoles viennent…
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