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Après la pluie, le beau temps

Après la pluie, le beau temps

La Presse6 days ago
Tammara Thibeault peut difficilement demander mieux pour ses débuts professionnels. Après trois combats, elle affiche trois victoires, dont deux par K.-O. Déjà, un premier duel en championnat du monde point à l'horizon. Après tout, « c'est ça, l'objectif », lâche la pugiliste.
Thibeault a remporté un troisième combat consécutif, le 11 juillet dernier, ne prenant que cinq rounds pour venir à bout de l'Américaine Mary Casamassa (6-1, 1 K.-O.). Elle a ainsi pris sa place d'aspirante obligatoire WBA ainsi que de numéro un IBF et WBC.
Si la Québécoise n'avait « vraiment pas d'attentes » en montant sur le ring du mythique et grandiose Madison Square Garden, elle avoue avoir été surprise que l'affrontement se déroule de façon « aussi fluide ».
« C'est une fille qui est hyper athlétique. Elle a un bagage en basketball, je pense. Ce n'était pas un sac de patates devant moi ! », s'exclame-t-elle au bout du fil.
Thibeault s'est imposée rapidement, envoyant Casamassa au plancher dès le premier round. La suite s'est déroulée rondement, jusqu'à ce que l'arbitre mette fin au combat au cinquième round, quand notre protagoniste multipliait les coups sur son adversaire, qui avait le dos dans les câbles.
« J'ai vu qu'elle était vulnérable, raconte simplement Thibeault. J'ai juste pris l'opportunité qui était là. »
Au-delà de sa performance en elle-même, la Shawiniganaise croit avoir bien fait les choses dans les heures qui ont précédé le combat, et ce, malgré l'ampleur du gala, qui était le premier entièrement féminin.
Jusqu'au moment où je suis montée sur le ring, j'étais hyper calme, j'avais du plaisir, mon équipe était autour de moi. Quand je marchais jusqu'au ring, j'ai pris un moment pour regarder autour, pour assimiler le moment.
Tammara Thibeault
« J'étais beaucoup dans le moment présent. On avait un genre de plan de match et je l'ai suivi à la lettre. »
De toute évidence, la pugiliste de 28 ans était prête à se battre jusqu'à la limite des huit rounds, si cela avait été nécessaire. D'autant plus qu'« il y a aussi un avantage d'accumuler les rounds, surtout en boxe professionnelle ». Son premier combat, en décembre, avait duré quatre rounds. Le deuxième s'est fini dès le premier engagement. Cette fois, elle aura passé cinq rounds dans le ring, ce qui, dit-elle, « ajoute à [son] expérience ».
Ce combat s'est déroulé devant sa famille, qui s'était déplacée à New York. Thibeault portait d'ailleurs, pour l'occasion, un chandail affichant en grosses lettres le mot hawaïen « Ohana », qui signifie « Famille ». « Elle a joué un gros rôle dans mon développement en tant que personne et en tant qu'athlète. Je voulais juste faire un hommage à ça. »
« J'ai appris »
Tammara Thibeault a fait du chemin dans la dernière année. On se souviendra de sa défaite surprise dès le premier tour aux Jeux olympiques de Paris ; la boxeuse était très déçue, avec raison. Elle avait besoin de temps pour réparer son « cœur brisé ». Quelques jours après sa défaite, elle avait affirmé à La Presse que ce revers ne ferait que la « rendre meilleure ».
Un an plus tard, force est d'admettre qu'elle avait raison.
Aujourd'hui, Thibeault est « bien » où elle est. Elle a rejoint les rangs du promoteur Most Valuable Promotions (MVP). Et elle ne connaît que du succès.
J'ai appris des choses. Je suis une personne plus résiliente. Ça m'a forcée à retrouver mon plaisir dans mon sport, ça a diminué la pression. Il y a eu plein d'aspects positifs qui sont ressortis de [ma défaite à Paris].
Tammara Thibeault
Elle se plaît aussi dans le « rythme très différent », plus lent, de la boxe professionnelle. Alors que la boxe amateur nécessite d'être « tout le temps prête », la boxe professionnelle exige plutôt de prendre les choses un camp d'entraînement à la fois.
« C'est une progression différente. Ça va moins vite, dans un sens. Je l'apprécie, en fait, parce que ça me donne le temps. Il y a des phases d'acquisition d'habiletés, des phases de volume pour avoir le peak. »
Thibeault achèvera, au cours des prochaines semaines, sa maîtrise en urbanisme à Sheffield, en Angleterre. Elle devrait remonter sur le ring en septembre, ce qui lui permettra d'accumuler encore quelques rounds chez les pros. Et un combat de championnat du monde devrait suivre quelques mois plus tard.
Comme quoi, après la pluie vient toujours le beau temps.
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